241
pages
Français
Ebooks
2016
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Ebook
2016
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Publié par
Date de parution
06 juillet 2016
Nombre de lectures
87
EAN13
9782857434412
Langue
Français
Bien sûr, je l’ai pardonné, mais...
Vous vous trouvez en train de penser à une offense faite à un ami, de vous souvenir ce que vous avez ressenti après l’incident et la façon dont cela a affecté votre vie. Même si le temps est passé, vous vous sentez coupable. Pourquoi ? Parce que vous êtes chrétien. Les chrétiens doivent pardonner et oublier, n’est-ce pas ?
Ce livre s’adresse aux chrétiens qui croient que le pardon est un élément important de leur cheminement spirituel, mais qui ne comprennent pas exactement ce qu’il est réellement. Il s’adresse à ceux qui ne parviennent pas à dépasser une blessure profonde.
« Le pardon est une notion merveilleuse, jusqu’au moment où nous avons quelque chose de grave à pardonner. À ce stade, nous luttons tous. C’est la raison pour laquelle cet ouvrage pratique est le livre dont nous avons tous besoin. C’est un livre fort. Personnellement, il m’a beaucoup parlé. »
George R. Knight, Master en théologie, doctorat en éducation, professeur émérite d’histoire de l’Église, Andrews University.
Publié par
Date de parution
06 juillet 2016
Nombre de lectures
87
EAN13
9782857434412
Langue
Français
Traduit du livre I forgive you, but…
Paru en 2010 aux Editions Pacific Press Publishing Association
ISBN : 0816393079
Copyright © 2015 Éditions Vie et Santé
60, avenue Émile Zola
77190 Dammarie-les-Lys, France
www.viesante.com
Tous droits de reproduction totale
ou partielle et de traduction réservés.
ISBN (Livre) : 978-2-85743-440-5
ISBN (eBooks) : 978-2-85743-441-2
Mise en page et corrections : IS Edition
Traduction : Pascale Monachini
Illustration de couverture : Shutterstock
L'auteur assume toute la responsabilité pour l’exactitude de tous les faits et des citations exposés dans le livre.
Sauf mention contraire, les citations bibliques sont empruntées à la version Bible à la Colombe © 1978 – Société Biblique Française.
À Rafael Casimiro Morales, mon père, qui m’a enseigné les premières et plus durables leçons de pardon.
À Carmen López Morales, ma merveilleuse, résistante, et pourtant tendre mère, qui s’est toujours occupée de Papa et moi.
À Reynir, Carmen et James, ma petite famille, sans l’amour et le soutien de laquelle je n’aurais pas pu tenir mes promesses de pardon.
Remerciements
Ce livre qui a été si long à élaborer est le produit de la contribution de nombreuses personnes. Je remercie tous les dirigeants d’églises, de fédérations, et du ministère des femmes qui ont cru en mon ministère de pardon et m’ont invitée à présenter mes séminaires dans leurs communautés : Larita Burrows Alford (Bermudes) ; Sharon Cress (Conférence générale) ; Erna Johnson (Australie, Tahiti) ; mon amie d’enfance, Marie Elizabeth Mahikoa (Hawaii) ; Leonard et Rita Westphal (Brésil) ; et le pasteur Keith Mulligan (Ceres, Californie), pour n’en citer que quelques-uns. Je suis profondément reconnaissante à tous les hommes et femmes qui ont suivi mes séminaires au cours des années, qui ont partagé leur histoire avec moi et m’ont aidée à mieux comprendre le potentiel de guérison du pardon.
Je tiens également à remercier Roger Morton, responsable de Quality Life Seminars (Séminaires Qualité de la vie), qui m’a permis d’enregistrer mes séminaires en vidéo et DVD. Qu’aurais-je pu faire sans mes amis et collègues de La Sierra University, qui m’ont donné des livres et articles, dont beaucoup sont cités dans cet ouvrage ? Un grand merci à Iris Landa pour tous les livres et cassettes sur le pardon qu’elle a partagés avec moi.
Toute ma reconnaissance va à Lawrence Geraty (président de La Sierra University), Frederic Luskin (Stanford Forgiveness Project), Douglas Morgan (Columbia Union College et Adventist Peace Fellowship), Daniel Smith-Christopher (Loyola Marymount University), George Knight (Andrews University) et Everett L. Worthington Jr. (Virginia Commonwealth University), qui ont pris le temps de lire mes manuscrits et de m’exprimer leur soutien. Pat Habada (TEAM) fait aussi partie des personnes par l’intermédiaire desquelles j’ai été bénie, par sa clairvoyance alors que je bataillais pour l’élaboration de ce livre. Elle m’a aidée à comprendre comment recentrer cette étude. Merci Pat !
Enfin, j’aimerais remercier du fond du cœur Russell Holt, Nicole Batten et Bonnie Tyson-Flyn de Pacific Press, qui ont collaboré avec moi pour assurer la grande qualité du produit fini.
Préface
Cela vous est-il déjà arrivé ? Vous croyez avoir pardonné une personne et avez chassé toute la situation de votre esprit, mais voilà que tout cela « remonte », à l’occasion d’une simple conversation avec un ami, ou dans ces moments où l’on voit tout sous le plus mauvais angle. Vous vous sentez mal parce que vous pensiez vraiment avoir remporté cette victoire… Pourtant, vous ruminez de nouveau ce que cette personne vous a fait, ce que vous avez ressenti, et comment cela a affecté votre vie. Et pour compliquer le tout, vous vous souvenez : Mais… Je suis chrétien !
Ce livre s’adresse aux chrétiens qui ont besoin de pardonner, ou qui ont pardonné, mais … En d’autres termes, il est destiné aux chrétiens qui croient que le pardon est un élément essentiel de leur cheminement spirituel, mais qui ne comprennent peut-être pas ce qu’il est réellement, et qui semblent ne pas réussir à dépasser une profonde blessure : la trahison d’un conjoint, un ami intime qui coupe les ponts, un oncle qui a abusé de vous durant l’enfance, un membre d’église qui ne vous rend pas l’argent qu’il vous doit...
Pour tenir une promesse de pardon, il est fondamental de comprendre ce qui se passe quand on est blessé par quelqu’un ; ce qu’est le pardon et ce qu’il n’est pas ; le lien entre le pardon et de nombreuses questions qu’il faut affronter, avant ou après avoir pardonné. Vous trouverez dans les pages suivantes les réponses à ces questions : Qu’est-ce que le pardon ? Pourquoi doit-on pardonner ? Comment parvenir au point où l’on est disposé à pardonner ou à pardonner encore ? Pourquoi est-il si difficile de dépasser certaines offenses ? Est-ce que le fait d’oublier peut aider à pardonner ? Est-ce que le désir et la recherche de justice signifient que l’on n’a pas pardonné ? Enfin, et ce sont les plus importantes, ce livre traite des questions suivantes : Comment avoir la certitude que l’on a pardonné ? Quand on est certain d’avoir pardonné, comment tenir sa promesse ?
Depuis presque vingt ans, je présente mon séminaire « Je te pardonne, mais… », et les rencontres que j’y ai faites ont été source de révélation pour moi. Aux États-Unis et en dehors, en m’adressant à des assemblées adventistes, ou lors de retraites spirituelles pour les femmes ou les familles, j’ai toujours constaté que ce thème a la capacité de toucher profondément les gens et d’ouvrir la porte à la réforme de soi et à la réconciliation.
Personnellement, j’ai pu en mesurer pleinement la valeur au cours de nombreuses rencontres douloureuses avec mon père, rencontres qui m’ont contrainte à affronter mon propre problème avec le pardon.
Ma relation avec mon père – artiste talentueux, homme qui subvenait responsablement aux besoins de la famille, mari follement épris de son épouse, mais père absent de notre vie jusqu’à son grand âge – a toujours été pour moi source de culpabilité. En grandissant, mes frères et moi avons su qu’il avait grandi dans un foyer brisé, que son père était absent de sa vie, qu’il n’appartenait à aucune église et ne croyait pas en la religion organisée. Pourtant, je ne parvenais pas à comprendre son choix de vivre loin de sa famille pendant toute la semaine, et de se montrer d’une humeur massacrante lorsqu’il revenait le week-end. Il semblait toujours avoir envie que ses enfants disparaissent.
Je n’appréciais pas qu’il refuse de participer à notre vie d’église et aux cultes de familles, quand nous étions enfants. En même temps, j’étais soulagée qu’il passe si peu de temps avec nous, puisqu’il se montrait si désagréable. Papa se joignit néanmoins à l’église quand il prit sa retraite, sachant que Maman y avait sa vie, et que s’il voulait passer du temps avec elle, il fallait qu’il fréquente la communauté. Si Papa n’avait qu’une seule qualité, c’était son adoration pour Maman, et cet amour le sauva littéralement plus d’une fois.
Pourtant, à l’époque, je refusais de considérer sa décision d’être baptisé autrement que comme une conversion de convenance, et une stratégie supplémentaire de manipulation. Il avait l’habitude de se montrer agréable uniquement quand il avait besoin de nous. Raúl était son préféré lorsqu’il avait besoin que quelqu’un lui achète du café à l’insu de Maman (il faut préciser à sa décharge que le café était son seul vice). J’étais sa favorite quand il voulait se vanter des résultats scolaires de ses enfants. Prenant conscience que c’était une bonne manière de gagner l’approbation de mon père, mon frère Ralph reprit ses études et obtint un doctorat en intendance pour les hôtels et hôpitaux. Malheureusement, cela ne suffit pas à améliorer sa relation avec notre père qui, ayant lui-même la peau foncée, méprisait le seul de ses enfants qui avait la même couleur de peau que lui. Ralph avait aussi des manières un peu efféminées que nous attribuions tous à une homosexualité latente, et cela n’arrangeait pas la situation. C’est seulement récemment, après quarante ans de mariage heure