Histoire des expressions populaires françaises
290 pages
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Histoire des expressions populaires françaises , livre ebook

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Description

« La langue française doit en partie sa richesse et sa finesse aux centaines d'expressions qui la composent. [...] Partie intégrante de notre identité, elles constituent en outre un patrimoine linguistique unique, patrimoine qu'il nous faut préserver à une époque où l'influence de l'anglais se fait toujours plus pressante [...] Cet ouvrage vous emmènera dans le passé et vous permettra de découvrir d'où vient la langue française ainsi que l'histoire d'un certain nombre de nos expressions. Il n'a pas la prétention d'être exhaustif mais il aidera le lecteur à mieux connaître l'origine de sa propre langue. [...] À la fois instructif et distrayant, il s'adresse à tous. » Ouvrage pratique, « Histoire des expressions populaires françaises » est un véritable lexique des expressions les plus répandues. Il ne se contente pas simplement de définir et d'expliquer ces locutions, il va au-delà et en précise l'origine et l'histoire. De ce fait, Philippe Gaillard présente ici un livre à la fois fascinant, ludique et pratique qui séduira un grand nombre de curieux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 septembre 2016
Nombre de lectures 2
EAN13 9782342055757
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Histoire des expressions populaires françaises
Philippe Gaillard
Publibook

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Histoire des expressions populaires françaises
 
Introduction
La langue française doit en partie sa richesse et sa finesse aux centaines d’expressions qui la composent. Ces expressions, souvent imagées et que nous utilisons quotidiennement sans y prêter attention, ont parfois une origine lointaine et surprenante. Partie intégrante de notre identité, elles constituent en outre un patrimoine linguistique unique, patrimoine qu’il nous faut préserver à une époque où l’influence de l’anglais se fait toujours plus pressante et où les mots-valises et les « tics » de langage s’imposent de plus en plus dans notre manière de parler, au détriment de mots ou d’expressions plus anciens mais tellement plus pittoresques à entendre.
Cet ouvrage vous emmènera dans le passé et vous permettra de découvrir d’où vient la langue française ainsi que l’histoire d’un certain nombre de nos expressions. Il n’a pas la prétention d’être exhaustif mais il aidera le lecteur à mieux connaître l’origine de sa propre langue. Si certaines expressions courantes ne figurent pas dans cet ouvrage, c’est que leur origine n’est pas connue. À la fois instructif et distrayant, il s’adresse à tous.
Sur le plan pratique, chaque chapitre correspond à une lettre de l’alphabet, à l’intérieur duquel les expressions sont disposées par ordre alphabétique, ce qui rend l’ouvrage facile à utiliser.
Origine et histoire de la langue française
La langue française est pour l’essentiel une forme tardive du latin, langue qui fut apportée par les Romains lors de la conquête de la Gaule. Elle fait partie de la famille des langues romanes au même titre que l’italien, l’espagnol, le portugais et le roumain.
Elle fut cependant précédée par le gaulois. La langue gauloise d’origine celtique était en réalité composée de divers dialectes en usage dans les nombreuses tribus formant la « nation » gauloise. Elle fut parlée pendant les mille cinq cents ans qui précédèrent l’invasion romaine mais disparut progressivement entre le i er  siècle et le v e  siècle après Jésus-Christ. Elle laissa en français assez peu de traces, traces que l’on retrouve essentiellement dans la toponymie, c’est-à-dire les noms de lieu. On estime qu’il y aurait entre cent et cent cinquante mots d’origine gauloise dans la langue française, des mots comme « alouette », « cervoise », « brasser », « tonne », « tonneau », « charrue », « soc », « mouton », « ruche » par exemple.
Les raisons de la disparition de la langue gauloise sont diverses. Après la conquête de la Gaule, les Romains imposèrent le latin dans les domaines politique, administratif et juridique. D’autre part, les liens commerciaux entre la Gaule narbonnaise et Rome se développèrent, introduisant des mots et des termes techniques nouveaux, liés par exemple à la culture de la vigne et ceux-ci se répandirent dans toute la Gaule. Les élites gauloises, attirées par le mode de vie des Romains, en devenant urbaines, se romanisèrent et se mirent à parler latin, ce qui leur permit d’accéder aux plus hautes fonctions sous l’égide des vainqueurs. Ceci contribua grandement au déclin du gaulois au profit du latin. Le latin fut donc d’abord parlé par les couches supérieures de la société, puis il se diffusa petit à petit dans les campagnes. De plus, l’enrôlement de nombreux Gaulois dans l’armée romaine, mélangés à d’autres nationalités de l’Empire, entraîna un brassage des cultures et un développement de l’usage du latin. Enfin, l’arrivée du christianisme surtout à partir du iv e  siècle, exerça également une influence importante sur les Gallo-Romains qui se détachèrent peu à peu du druidisme et de leurs anciennes croyances païennes.
À partir du v e  siècle commence alors une période troublée marquée par l’obscurantisme. Aux v e et vi e  siècles, les invasions germaniques précipitèrent le déclin de l’Empire romain. Les Ostrogoths, les Wisigoths, les Burgondes et les Francs s’installèrent en Italie, en Espagne et en Gaule. Ces envahisseurs originaires des rives de la mer du Nord et d’Allemagne apportèrent leurs dialectes germaniques, en particulier le francique, la langue des Francs à l’origine des mots « français » et « France » ainsi que du néerlandais.
En s’installant en Gaule, les Francs se convertirent au christianisme à la suite de leur roi Clovis et adoptèrent les dialectes gallo-romans, abandonnant du même coup l’usage du francique. Cependant de nombreux mots issus de cette langue se mélangèrent au latin populaire, contribuant ainsi à enrichir le vocabulaire existant.
 
Au ix e  siècle arrivèrent les Vikings. Ces Northmen , hommes du Nord ou Normands originaires du Danemark lancèrent pendant plus d’un siècle des raids meurtriers sur les côtes de France, pillant nombre de villes et de monastères et semant la terreur parmi les populations. Ils apportèrent le vieux norrois ou old norse , langue d’origine scandinave dont l’islandais actuel se rapprocherait le plus. Lorsqu’ils s’installèrent en Neustrie (dans la partie de cette province qui deviendra la Normandie) après que le roi de France leur eut concédé ce territoire pour avoir la paix, en signant avec leur chef Rollon le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911, les Normands se mélangèrent aux populations locales et délaissèrent leur langue d’origine. Cette langue continua cependant à être parlée par de petites communautés vikings installées dans la presqu’île du Cotentin jusqu’au début du règne de Guillaume le Conquérant. Le norrois laissa peu de traces dans la langue française. Seuls certains termes du vocabulaire maritime viennent du vieux norrois, des mots tels que « quille », « tillac », « étrave », « équiper », ainsi que des toponymes désignant des villes comme Houlgate, Lillebonne ou Bricquebec, par exemple. Les Normands en se « francisant » perdirent peu à peu leurs caractéristiques scandinaves.
 
Bien que l’on sache peu de choses concernant l’évolution réelle des dialectes gallo-romans, ou en d’autres termes du latin populaire appelé encore bas latin pendant les siècles allant de la chute de l’Empire romain jusqu’à la fin de l’Empire carolingien et l’avènement d’Hugues Capet, on assiste cependant à l’émergence de la langue romane, issue d’un latin classique modifié. Parlée par l’ensemble de la population avec des variantes suivant les régions, cette langue coexistait avec le latin classique, parlé et écrit par les clercs et les membres du clergé.
 
Le premier document attesté en langue romane date de 842. Il s’agit des serments de Strasbourg. Après la mort de Charlemagne, le trône revint à Louis le Pieux mais entre ses trois fils un conflit éclata, opposant Lothaire à ses deux frères Charles le Chauve et Louis le Germanique. Ce différend fut réglé par un traité qui délimita les contours d’entités géographiques distinctes, jetant les bases de ce qui un jour allait donner naissance à la France et à l’Allemagne. Ce qui est intéressant avec ce document officiel, c’est qu’il fut rédigé en deux langues différentes du latin. Une version fut écrite en langue germanique, en francique ou haut allemand, et l’autre en langue romane. On considère généralement que c’est à partir de cette date que la langue romane prit véritablement son essor et se détacha progressivement du latin.
Les premiers textes rédigés en langue romane furent des écrits religieux : la Séquence de sainte Eulalie et la Vie de saint Léger datent respectivement de l’an 900 et de l’an 1000. Beaucoup de mots latins voient leur forme évoluer et la grammaire se différencie peu à peu de celle du latin classique.
L’ancien français (980-1350)
La langue romane donnera naissance, à l’aube de l’an 1000, à l’ancien français qui fut en usage de la fin du x e  siècle jusqu’aux alentours de 1350. Cet ancien français, encore appelé langue d’oïl, était parlé dans la moitié septentrionale de la France et en Belgique, au nord d’une ligne allant de Bordeaux à la Savoie. Au sud de cette ligne était parlée la langue d’oc ou occitan, ainsi que le franco-provençal, tous deux assez proches de l’espagnol et de l’italien.
Par ailleurs, dans les provinces situées à la périphérie de la France actuelle, en Bretagne, au Pays basque, en Catalogne, en Flandre ou encore en Alsace, les populations parlaient breton (une langue celtique), basque (une langue non indo-européenne), catalan, flamand (néerlandais), bas alémanique, des langues très différentes de l’ancien français.
L’ancien français n’était pas une langue uniforme. Des parlers différents existaient selon les régions : à Paris et en Île-de-France, on parlait le francien appelé encore le parisis, dans l’Est les patois bourguignon, franc-comtois et lorrain présentaient des similitudes et formaient un ensemble différent des parlers de l’Ouest de la France où le normand n’était pas très éloigné de l’angevin et du poitevin.
Le francien joua cependant un rôle prépondérant d’unificateur de la langue d’oïl. Ceci est essentiellement dû à l’influence croissante qu’exerça le pouvoir royal à partir des xii e et xiii e  siècles sur le reste du royaume. La langue d’oïl, qui s’appellera bientôt le « françois », est la langue parlée par le roi et sa cour ainsi que par l’élite intellectuelle. Il s’imposera peu à peu notamment grâce à l’administration royale, ce qui lui conférera le statut de langue écrite officielle.
C’est à cette époque également que furent rédigées en langue d’oïl les premières œuvres m

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