Heurs et Malheurs de la Vendée sous la Révolution
356 pages
Français

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Heurs et Malheurs de la Vendée sous la Révolution , livre ebook

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Description

1789 : une grande année pour la France. Mais pas pour toutes les régions. La Vendée en effet s’est rapidement démarquée des autres par sa réticence face à la Révolution. Le peuple vendéen ne voyait pas d’un si bon oeil ses us et coutumes chamboulés du jour au lendemain. C’est ainsi qu’à travers des années mouvementées, la Vendée devint dès 1793 une région isolée du reste de la France, perçue comme la « terre de la contre-révolution ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mars 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748382136
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Heurs et Malheurs de la Vendée sous la Révolution
Hervé Vanlichtervelde
Publibook

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14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Avant-propos
 
 
 
La guerre de Vendée en 1793/1796 aux prémices de la République Française. Batailles importantes, défaites des Blancs et anéantissement des Vendéens ainsi que destruction de la Vendée par les colonnes infernales du Général en Chef Turreau.
Peut-on parler de génocide prémédité ? On pourrait le penser au vue des évènements passés, tellement la République désirait en finir définitivement avec la Vendée. Tous les moyens furent mis en œuvre pour y arriver, et la « haine » des républicains envers les Blancs de Vendée étaient telle que même les enfants et nouveaux nés payèrent le prix de s’être levé contre la République. Bien sûr, les hommes au pouvoir à la Convention avait soif de sang et la terreur était chose courante en ce temps là, mais bien plus encore elle le fut en Vendée !!…
Il fallait à tout prix en finir et la « bestialité » des hommes fut mise à jour ! Rien ne les arrêtait dans leur soif de massacres, et tous les moyens étaient bons pour « punir » les Vendéens de s’être levés contre la République.
 
 
 
 
 
 
On a beaucoup écrit sur les guerres de Vendée en les reliant au fait que l, église en fût un des édifices fondamentaux, qui leur donnait le droit de lever des armées, faites de pauvres gens (en général des paysans), qui pensaient que le fait de se battre leurs laissaient le choix d’aller en enfer où au paradis. En 1857, Mgr Pie nous le décriât lors de l’éloge funèbre de la Marquise De La Rochejaquelein."Un malheureux homme du Bas Poitou se battit longtemps contre les gendarmes : Il avait reçu 22 coups de sabres. On lui criait :"Rend-toi !"Il répondait "Rendez moi mon Dieu !", et il expira ainsi. Mes frères, dans ce trait unique, vous avez toute l’histoire du duel acharné qui se continuera. la Révolution brandissant son sabre sur la Vendée et lui criant"Rend-toi !", la Religieuse Vendée se défendant avec énergie et, jusqu’au dernier soupir, répondant :"Rendez moi mon Dieu."Ce dialogue est le plus pathétique de sept ans de guerre, de deux cents prises et reprises de villes, de sept cents combats particuliers, de dix sept grandes batailles rangées, enfin de tous ces exploits éclatants qui égalent les plus hauts faits d’armes de l’antiquité."
Le 12 Juillet 1790, l’Assemblée Constituante, voulant placer le clergé sous la dépendance de l’Etat, vote la constitution civile du clergé, mettant fin au Concordat datant de 1516. On ne parle plus de Souveraineté Pontife dont l’autorité est méconnue. On supprime les évêchés et les Evêques ne sont plus sous la directive du Pape, et qui de plus est, ils doivent être élus par l’assemblée électorale du département. Grâce à ce stratagème, l’Assemblée Constituante veut subordonner la religion au pouvoir civil, mais portant préjudice et atteinte aux consciences, elle va créer ce qui fût un véritable conflit au sein des terres de France ! De ce fait, le 27 Novembre 1790, elle ordonne aux ecclésiastiques de prêter le serment civique et pour ainsi obéir à la constitution. Mais ce que l’on redouta le plus arriva et le souverain pontife condamna cette constitution. La rupture fût complète et ouvra donc le chemin à la guerre religieuse. Evidemment, la plupart des prêtres refusèrent de prêter serment. Dès lors, deux camps furent constitués. D’un côté, les prêtres constitutionnels et de l’autre les prêtres réfractaires où insermentés qui doivent se cacher pour diffuser la bonne parole et officier dans la clandestinité. De ce fait, ils seront pourchassées puis arrêtés où mis à mort par les autorités.
Les prêtres assermentés (constitutionnels), furieux de voir que nombre de fidèles refusèrent de participer à leurs offices, décidèrent de se venger. Ils dénoncèrent ceux qui étaient fidèles au Souverain Pontife et c’est ce qui va conduire les Vendéens, ainsi que les Chouans de Bretagne à se révolter contre l’autorité compétente. A ce terme, on considérait les prêtres assermentés comme des mauvais bergers.
La chasse fût ouverte ! Tout bon catholique fut jeter en prison ou mis en pâture. On offrit même des récompenses à qui dénonce untel ou untel officiant en cachette et ne déniant pas se soumettre à la Constitution. Déçus, perdus de n’avoir plus aucun endroit où se rattacher, certains prêtres, fidèles au Souverain Pontife, mènent une vie de débauche et finirent par fonder des foyers, reniant ainsi le serment qu’ils avaient fait envers Dieu. Pourtant, les Vendéens sont un peuple pieux et croyant en les vertus de l’église. En est la preuve le nombre de croix au long des routes et chemins, où, lors d’un enterrement, on s’arrête devant la croix, on se signe et où les femmes déposent une petite croix en bois pour rendre hommage au défunt.
Priver un peuple de ses convictions ne peut que l’amener à se révolter contre un état qui, on le verra par la suite ne veuille que sa destruction !!
Mais auparavant, essayons de cerner ce peuple redouté de tous et dont Bonaparte disait : les Vendéens sont des géants !
Tout d’abord, à cette époque, la Vendée ne fût pas ce qu’elle est aujourd’hui.
En 1789, sous le règne de Louis XVI, la France est divisée en Généralités dédiées aux états généraux. La Vendée s’étendait donc de Paimbeuf à Angers en passant par Nantes et Ancenis, redescendant jusque Saint-Maixent en passant par Saumur, Thouars et Partenay puis rejoignait les Sables en passant par Niort. Département immense que l’on nommait Généralité de Poitiers, et qui disparut en 1790 où le pays fut entièrement remodelé. Toutes les Généralités qui divisaient la France furent remplacées par des départements, divisés en cantons, districts et communes comme l’est encore la France aujourd’hui. Ainsi Nantes fut rattaché à la Loire-Inferieure, Angers au Maines et Loire Tours à l’Indre et Loire, Poitiers à la Vienne et Niort aux Deux-Sèvres. Enorme imputation d’une région qui fût l’une des plus dures à assermenter, avec celle de la Bretagne.
Mais, si vous le voulez bien, revenons à nos paysans Vendéens qui ont pour eux leur coeur et leur courage. Le paysan Vendéen vit en général assez renfermé dans son village ou sa métairie, ne fréquentant que très peu de monde. Il est ignare de toutes les idées nouvelles qui circulent en France depuis deux décennies. Plus souvent illettré que pensant ; bien que certains sondages affirment qu’en 1789,40 % environ des parrains et des marraines savaient signer le registre.
Une proportion à peu près égale dans le Bocage comme dans la plaine, mais pas du tout inférieure à la moyenne française à la veille de la révolution. Si, comme on l’a décrit, le paysan Vendéen vit reclus dans son village, il n’est pas contre certaines sorties occasionnelles. Il va aux foires, à pied évidemment car le Vendéen est pauvre, il est vrai que c’est un marcheur hors pair. Il part tôt le matin, bien avant le lever du soleil, vêtu de l’habit traditionnel : la blouse flottante, coiffé du chapeau raballet aux larges bords (mesurant environ 60cm d’un bord à l’autre), chaussé de sabots, le plus généralement tenu à la main car il ne fallait pas les user, armé d’un bâton ferré. Arrivé à destination, Cholet, Bressuire ou plus loin Nantes, il boit un petit coup de"folle"ou de muscadet pour se revigorer et s’enfoncer ainsi dans la foire. Fin connaisseur, le paysan apprécie le bétail à vendre, il entoure les bonimenteurs dont le bagout l’amuse, mais s’intéresse surtout aux luttes, de force ou d’adresse où les champions improvisés montrent leur vigueur. Entre temps, il retourne à la folle où au muscadet. Le soir venu, c’est un peu éméché qu’il s’en retourne sur le chemin vers sa demeure. Il faut dire qu’il avait marché toute la journée et le port du bâton ferré était pour lui une défense en cas de mauvaise rencontre. Bien souvent, il chantonne afin de lui donner du courage et oublier la fatigue, et quand, approchant de sa demeure, il"youppe"pour prévenir femme et enfants de son retour, souvent tard dans la nuit, las de sa longue marche, mais toujours prêt à partir à l’ouvrage dès le lendemain au lever du jour.
Car le Bocain est un rude travailleur ! C’est vrai qu’il en a besoin beaucoup pour pouvoir élever sa famille. Famille souvent très nombreuse dans le Bocage Vendéen souvent de 6 à 12 enfants. Pourtant dans le Bas Poitou comme dans le reste de la France, la mort frappe à grands coups parmi les tous petits. A cette époque, les deux tiers des enfants meurent avant 7 ans. Mais la fécondité est telle que toujours une ribonbelle de marmots, plus ou moins ébouriffés, dévorent avec appétit le pain de seigle autour de la table de la maison (dans les métairies, la maison est la pièce principale : cuisine, salle à manger, chambre, etc…)
Dans le Bocage, deux espèces de gens se côtoient : les maîtres et les paysans, et le métayage est de rigueur. Il crée des liens précieux entre eux. On élève le plus souvent des moutons et des"aumailles"(bêtes à cornes), et c’est l’une des principales ressources de cette région au sol peu riche et argileux. Et quand par hasard la maladie décimait le troupeau, les pertes se répartissaient entre maîtres et paysans, à l’inverse, quand la récolte est bonne, chacun se congratule ! Quand on parle de récolte, il faut bien sûr parler du seigle car sur un sol pauvre, c’est la culture prédominante. On mange à longueur d’année du pain de seigle, aussi bien chez le paysan que chez l’artisan.
A cette époque, il est incroyable de voir le nombre d’artisan. Sans pa

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