Gold s Magic Rose Dask
176 pages
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Gold's Magic Rose Dask , livre ebook

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Description

« Elle rechercha de l'aide chez les autres ; ils la fixaient toujours du même regard. Elle ne comprenait pas ! Après toute la gentillesse qu'elle avait partagée, c'est ainsi qu'on la remerciait ? Elle n'avait jamais blessé personne, comme sa mère avant elle. Perdue dans ses douloureuses pensées, Rose n'entendit pas l'homme appeler les gardes ; elle ne les perçut que lorsqu'ils furent à sa hauteur. Triste et terrorisée, elle s'enfuit vers la forêt, ne lançant pas un regard derrière elle. Son village, là où elle était née et où elle avait grandi, l'avait rejetée pour un crime dont elle n'était pas coupable. Certes, elle aurait pu se laisser arrêter et exécuter, mais une pensée l'avait poussée à fuir : Bakel. » Rose Dask, fille de magicienne, est chassée de Haruka, le village où elle a toujours vécu après le décès de sa mère. À dix-sept ans, ayant elle-même des pouvoirs dont elle n'a pas encore conscience, elle fuit dans la forêt, cherchant Bakel, un petit garçon dont elle s'est prise d'affection et qui s'est également enfui. Durant sa fugue, elle rencontre Gabriel, mais sous son aspect de vagabond, qui est-il vraiment ? Les dangers rôdent et Rose a encore tout à apprendre. À tout juste dix-neuf ans, Rosaria Marano signe ici son premier roman de fantasy, tout à fait prometteur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 septembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342155969
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0064€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Gold's Magic Rose Dask
Rosaria Marano
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Gold's Magic Rose Dask
 
Chapitre 1
À Haruka 1 , un petit village calme et campagnard, vivait une jeune fille du nom de Rose Dask. Âgée de dix-sept ans, elle habitait seule dans une petite maison près de la forêt, à la frontière du village. Tous les habitants la connaissaient pour sa bienveillance et sa gentillesse car, chaque jour, elle venait les voir et aidait toutes les personnes dans le besoin. Depuis peu, elle avait même créé un lien avec un petit garçon qui ne venait pas du village ; il répondait au nom de Bakel. Comme il possédait de faibles ressources pour se nourrir, il passait par Haruka pour se ravitailler mais ne prenait que de maigres provisions. Rose, remarquant son embarras, avait décidé de l’aider et de partager ses propres provisions, préférant se sacrifier que de laisser un enfant mourir de faim. C’était ainsi qu’ils s’étaient rencontrés et, qu’entre eux, s’était liée une forte amitié, à tel point qu’ils se considéraient comme frère et sœur. Ensemble, quand Bakel venait, ils se rendaient au village pour les habitants. Ensuite, ils retournaient chez Rose où ils s’amusaient entre eux. Quand il était l’heure pour Bakel de repartir, Rose insistait pour qu’il reste et qu’elle puisse s’occuper de lui, en vain. Le petit lui assurait de ne pas s’inquiéter, que tout irait bien pour lui et qu’ils se reverraient le lendemain, puis il s’en allait.
Aujourd’hui encore, Rose essaya de le convaincre :
— Pourquoi partir si c’est pour revenir demain ? Reste à la maison ! En plus, tu seras en sécurité, ici.
— Ne t’inquiète pas pour moi, je te dis qu’il ne m’arrivera rien. Je ne veux pas te déranger.
— Si je te demande de rester, c’est que tu ne me déranges pas. Avec ce qu’il s’est passé aujourd’hui, je m’inquiète encore plus.
En effet, lors de leur virée quotidienne, un homme du village dont Rose se méfiait l’avait agressée et traitée de sorcière. Bakel, désireux de rendre la pareille à son amie après tout ce qu’elle avait fait pour lui, l’avait défendue. Mais le villageois lui avait affirmé, qu’une fois seul, il le ferait pendre pour trahison. Choquée, Rose avait pris Bakel dans ses bras et s’en était allée chez elle.
— Il ne va rien m’arriver, Rose. Ce ne sont que des menaces en l’air. Qui plus est, il avait sûrement trop bu.
— Bon… d’accord… céda la noiraude en soupirant. J’espère que tu as raison parce que cet homme ne m’inspire pas confiance.
Pour la rassurer, il la serra dans ses bras et s’en alla en lui lançant un au revoir joyeux accompagné d’un grand sourire. Depuis sa fenêtre, qui donnait sur l’entrée de la forêt, Rose s’assura qu’il ne lui arrive rien, jusqu’à ne plus l’apercevoir. Enfin soulagée, elle se coucha en songeant à son petit frère, sa « petite tête dure » comme elle aimait à l’appeler, et finit par s’endormir.
 
Le lendemain, quand elle se réveilla, Rose attendit impatiemment la venue de Bakel. Cette nuit avait été agitée ; pour commencer, elle avait fait un rêve étrange, presque réel, et elle ressentait le besoin d’en parler. Elle avait surtout un mauvais pressentiment concernant son petit frère. Elle ne savait pas de quoi il s’agissait mais quelque chose l’inquiétait au plus haut point. Alors, elle attendit. D’abord chez elle, puis elle sortit. Mais il ne vint pas. Paniquée, elle courut vers l’orée de la forêt, mais ne l’aperçut toujours pas. Avec le peu d’espoir qu’il lui restait, elle se dirigea au village, s’imaginant qu’elle ne l’avait pas vu car elle dormait encore, et qu’il l’attendait là-bas. Cependant, un autre problème surgit quand elle arriva. Tous les villageois, que ce soit hommes, femmes ou enfants, la regardaient d’un air courroucé ou peureux. Elle voulut parler mais un homme, le même que la veille, la coupa d’un geste brusque. Elle remarqua aussitôt qu’il s’avérait être le seul avec un regard fier et supérieur :
— Si c’est ton ami que tu cherches, il est mort. J’ai exécuté ma menace.
— Quelle…
Elle ne put finir sa phrase qu’il l’arrêta à nouveau :
— Silence, sorcière ! Vous nous avez toujours menti, ta mère et toi. La magie est un acte de sorcellerie. Ta mère en était une détentrice et elle en est morte. Maintenant, c’est ton tour.
— Ce n’est pas vrai… Je ne vois pas de quoi vous parlez…
Elle rechercha de l’aide chez les autres ; ils la fixaient toujours du même regard. Elle ne comprenait pas ! Après toute la gentillesse qu’elle avait partagée, c’est ainsi qu’on la remerciait ? Elle n’avait jamais blessé personne, comme sa mère avant elle. Perdue dans ses douloureuses pensées, Rose n’entendit pas l’homme appeler les gardes ; elle ne les perçut que lorsqu’ils furent à sa hauteur. Triste et terrorisée, elle s’enfuit vers la forêt, ne lançant pas un regard derrière elle. Son village, là où elle était née et où elle avait grandi, l’avait rejetée pour un crime dont elle n’était pas coupable. Certes, elle aurait pu se laisser arrêter et exécuter, mais une pensée l’avait poussée à fuir : Bakel. Elle n’avait pas cru l’homme quand il lui avait annoncé sa mort. Elle sentait au fond d’elle qu’il était en vie, quelque part, et elle comptait le retrouver et le protéger contre ces personnes en qui elle avait eu confiance. Désormais, elle courait à perdre haleine dans cette magnifique forêt qu’elle avait observée si souvent par sa fenêtre, et qu’elle parcourait pour la première fois.
 
À la tombée de la nuit, épuisée et sûrement perdue, Rose s’arrêta pour dormir. Elle vérifia que personne ne l’avait suivie, puis se coucha près d’un arbre. Désespérée, elle laissa ses larmes s’échapper. Elle avait tout perdu : plus aucun toit sous lequel dormir, plus de quoi se nourrir, et surtout, elle n’avait trouvé aucune trace de Bakel, à croire qu’il avait vraiment disparu et qu’on ne lui avait pas menti. C’est ainsi qu’elle s’endormit, toujours en pleurs, songeant à tout ce qu’il s’était produit pendant cette désastreuse journée.
Chapitre 2
Au bord d’un petit lac, dans une clairière, se tenait Gabriel. En chemin vers sa maison, il s’était arrêté pour se désaltérer. La clairière dans laquelle il se trouvait se situait dans une forêt, entre le village d’Haruka et de Kizuna 1 , d’où il revenait.
Après avoir bu et rempli sa gourde, Gabriel se leva pour repartir chez lui, les mains vides. Effectivement, il avait voyagé à Kizuna pour refaire des provisions, mais il n’avait rien pu prendre car il manquait d’argent et personne n’avait désiré l’aider. De plus, il n’avait rien trouvé dans la forêt. Il reprit sa route lorsqu’il entendit du bruit à proximité de lui. En se rapprochant, il distingua une personne, qui semblait agitée mais endormie, près d’un arbre. De nature empathique, Gabriel ne put s’empêcher de se sentir triste pour elle, alors il s’avança davantage. La personne étendue au pied de l’arbre se trouvait être une jeune fille pâlotte aux longs cheveux couleurs ébène. Voyant qu’elle tremblotait de froid, il déposa sa veste sur ses fines épaules et décida d’attendre son réveil, adossé à un arbre en face d’elle. Gabriel observa ses traits et la trouva belle ; il ne restait pas de marbre à son charme. Elle devait avoir environ son âge, dix-huit ans, ou peut-être moins. Elle portait des habits simples, un pull sans manches blanc et un pantalon noir, ceux-ci dessinant le contour de ses formes. Il rougit d’embarras à cette pensée et détourna le regard afin d’éviter de la détailler à nouveau. Il regarda alors la lune et songea à son meilleur ami.
La veille, son camarade était rentré lorsque la lune était haute, comme en cet instant. Il s’était écroulé par terre à son arrivée, très mal en point, et n’avait pas eu la force de lui expliquer ce qu’il s’était passé. Incapable de l’aider, Gabriel l’avait porté dans son lit pour qu’il puisse se reposer. Ce matin, son état s’était amélioré mais Gabriel avait dû l’empêcher de se lever pour que cela n’empire pas. Son ami était donc resté couché, avec un air coupable et surtout inquiet. Il n’avait rien voulu dévoiler à Gabriel, ce que ce dernier ne comprenait pas. Généralement, ils se disaient tout, sauf depuis quelque temps. Lui s’inquiétait, et son meilleur ami gardait toujours un air fautif.
Gabriel poussa un soupir, espérant tout de même qu’il se rétablisse et qu’il lui avoue ses problèmes. Il dévia son regard de la lune afin de le poser à nouveau sur la jeune fille, attendant patiemment son réveil.
Quand elle ouvrit enfin les yeux, l’aube était déjà levée. Encore somnolente, elle s’assit et se frotta les paupières de manière enfantine, ce que Gabriel trouva très mignon. Toutefois, lorsqu’elle posa son regard sur lui, elle ouvrit grands les yeux et recula jusqu’à ce que son dos soit collé à l’arbre. Il remarqua bien qu’elle avait peur de lui et ne comprenait pas pourquoi. Il ne l’avait pourtant pas touchée. Quoique ces yeux étrangement violets ne paraissent pas vraiment naturels et causent la crainte chez certaines personnes. Apparemment, chez elle aussi :
— Ne… ne me faites pas de mal… Je n’ai rien fait, je vous le promets…
Bouche bée, il ne sut pas tout de suite quoi répondre. Ce n’était pas forcément de lui qu’elle avait peur, mais de quelque chose d’autre. Il comptait bien le savoir afin de l’aider, une idée qui le surprenait lui-même :
— Je ne te veux pas de mal. Je te jure que je ne te ferai rien du tout. Comme elle ne répondit rien, il reprit la parole : Tu t’es perdue ?
Elle lui signala que oui, mais ne prononça toujours rien. « Décidément, cette fille n’est pas t

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