Fréquent voyageur
300 pages
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Fréquent voyageur , livre ebook

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Description

L’auteur a toujours été curieux de toute chose. Amateur des sciences et techniques, à la recherche des mystères de la nature et du monde qui l’entoure, il adhère à une loge maçonnique. Mais c’est par le voyage qu’il satisfera le mieux sa soif de connaissance...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 janvier 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748398366
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Fréquent voyageur
Claude Devallan
Publibook

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14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Fréquent voyageur
 
 
 
Anne
et
Gwilhem
 
pour garder le souvenir
 
 
 
 
 
 
Avant de partir
 
 
 
Depuis que je me souviens, j’ai toujours été désireux de connaître, d’apprendre et curieux de toute chose. J’ai aimé l’école. Je n’ai pourtant jamais été le meilleur élève. Etre le premier de la classe ne m’a jamais mobilisé. D’ailleurs je crois que j’en étais incapable. Je possédais trop d’insuffisances : mémoire boiteuse, lent, rêveur. Je ne pouvais pas me couler dans le moule du modèle de l’Instruction Publique. J’étais d’une timidité maladive, trop indépendant, un peu sauvage selon les canons des adultes en charge de dire ce qui est bien et ce qui est mal. Mais l’étude c’était mon truc.
J’ai donc progressé normalement, c’est à dire avec des hauts et des bas, dans la filière de l’instruction. J’ai, chaque fois qu’un choix s’offrait, choisi la direction qui était réputée présenter la plus grande ouverture au sens de la connaissance ou du mystère. Ainsi j’intégrais le cycle des classes de mathématiques. Au bout de ce cycle je dus choisir une nouvelle orientation. Je me lançais dans ce qui était alors tout nouveau : l’électronique. Le transistor venait tout juste d’être inventé, l’informatique était une vue de l’esprit, le téléphone était celui du 22 à Asnières. L’avenir de cette discipline était encore une inconnue. Cela me convenait.
La suite fut toujours tracée et sans relâche avec une vue sur l’horizon à quelques mois. A la fin de mon service militaire j’eus le choix de travailler dans l’administration ou dans le privé. Je choisissais le privé. Je voulais être maître de mon destin. Je n’acceptais pas qu’il soit programmé d’un bout à l’autre jusqu’à la retraite et au delà, par une Administration. Et horreur, des petits chefs vous jugeaient et notaient votre travail et aussi vos idées, comme au collège. Je n’ai jamais regretté ma décision.
Ma vie de travail fut à peu près conforme aux aspirations de celles de mon plus jeune âge. Je sais que dire cela apparaît une prétention exagérée et attire le sourire de l’incrédule qui a vécu toute sa vie professionnelle récompensée et bien par la soumission et, mais il ne s’en vante pas, dans l’hypocrisie, la lâcheté, les petites trahisons permanentes et l’ennui de la routine. D’ailleurs mon attitude fut par mon entourage immédiat et peureux, unanimement incomprise et condamnée. Comment ? disait-il, peut-on refuser une bonne situation à vie et socialement respectable ? Pour qui se prend ce prétentieux ? Nos enfants heureusement entrent dans l’Administration, la S.N.C.F., le Métro parisien, les Postes Télégraphes et Téléphones … et les plus instruits sont docteurs, pharmaciens ou enseignants. Je constate aujourd’hui tous les jours que ces nantis ont abandonné l’identité dont ils avaient hérité de leurs grands parents, au profit d’une attitude de renoncement.
 
J’ai navigué dans l’industrie. Des circonstances inattendues, ou, le ras le bol m’ont amené à donner ma démission ou à demander ma mutation. J’ai effectué un parcours plus ou moins bien dirigé. Chaque étape était nouvelle et a satisfait ma curiosité. J’améliorais de quelques pour cent mes fins de mois à chaque changement, tant mieux. En moyenne tous les cinq ans je changeais de métier mais à chaque fois dans les techniques qui étaient, soit nouvelles pour tout le monde, comme la fluidique, la microélectronique, les échanges par compensation, soit nouvelles pour moi, comme le commerce international, la négociation de contrats, les systèmes de contrôle et régulation, le transfert de technologie…Je constate que chaque étape m’a obligé à un nouvel apprentissage sur le tas, quand il n’y avait pas moyen de faire autrement, faute d’enseignement disponible pour cause de nouveauté, ou dans des cours rapides pour les autres. L’anglais s’est imposé comme langue de travail parlée et écrite. J’ai dû faire des efforts importants avant de maîtriser, mal, cette langue. Mes connaissances linguistiques en langue anglaise à la sortie de l’école et après le service militaire étaient inopérantes. Je repris tout à zéro.
 
J’étais persuadé dans ma jeunesse, je lui pardonne, que l’accumulation d’instruction était une preuve de plus grande intelligence mais aussi un facteur de promotion sociale méritée. La progression hiérarchique suivait la courbe de croissance des connaissances. C’était la logique que j’avais retenue après vingt ans de vie en caserne, car nous habitions du fait de la profession de mon père, gendarme, les casernements attribués au corps militaire. Pour monter en grade il fallait réussir à chaque fois des concours. Et plus le grade était élevé plus le concours était difficile à réussir. C’était bien la preuve de ce que j’avance.
 
Depuis que je me souviens, j’ai cherché à comprendre. Autour de moi j’entendais "il est instruit, donc il sait " c’est à dire qu’il comprend. On acceptait pour argent comptant ce que disaient les gradés et le journal. Je dois reconnaître que mon père faisait exception. Il se méfiait des affirmations péremptoires, verbales ou écrites. Au point qu’il ne crut pas le journal annonçant la déclaration de guerre le deux septembre 1939. Il faut dire que cette déclaration avait été annoncée dans les journaux à plusieurs reprises. Il s’agissait à chaque fois de fausses nouvelles. Quand la hiérarchie ne savait pas répondre au pourquoi des choses et des évènements, elle se haussait du col et après un long silence affirmait qu’on savait mais qu’on ne pouvait rien dire. Les autorités supérieures réfléchissaient à notre place et élaboraient une stratégie incompréhensible pour celui qui n’a pas appris ni retenu. Donc arrêtez vos questions d’ignorants. Rompez les rangs.
Il est vrai que la technique et les machines se compliquaient et qu’il fallait des spécialistes ayant étudié, c’est sûr. D’ailleurs j’admirais mon père. Jeune paysan breton il avait eu en charge dans les battages la machine à vapeur qui faisait tourner la vanneuse. Je savais la complexité de la mécanique et de l’électricité et adhérais instinctivement à l’idée qu’il fallait apprendre avant de comprendre. La locomotive que je regardais marcher en Majesté crachant la vapeur, montrait un joyau : le régulateur à boules qui tournait sans précipitation avec la régularité de l’horloge. Sous l’effet de la force centrifuge, il régulait la vitesse des battages.
Ce fut aussi une autre leçon de choses que je retins dans la classe unique du certificat d’études. Elève dans cette classe de la petite section, j’écoutais parfois ce que racontait l’instituteur, le père Robin habillé toujours de la même veste marron de gros drap au col Mao, quand il s’adressait aux candidats au certificat. Et j’ai suivi avec attention son explication détaillée du" va et vient", un système bien connu et utile que l’on trouve dans toute installation électrique et qui permet d’allumer et d’éteindre la lumière à partir de différents interrupteurs peu importe l’endroit où ils se situent. J’étais béat d’admiration devant un tel système. Celui qui l’avait inventé était un génie qui savait.
Le père Robin le disait aussi. Il le disait dans les mots choisis du terroir, car il parlait le patois local et savait bien distingué ceux qui sont bons, des autres. Il donnait ainsi le titre de "Maître" au laboureur qui cultivait sa terre qu’il ne confondait pas avec "le gars Rigadin", l’unique châtelain fauché.
 
J’ai donc à chacune de mes interrogations tenté d’expliquer le pourquoi et le comment des choses. Pour cela j’essayais de réaliser ma propre analyse et de forger ma propre opinion. Il me fallait acquérir les connaissances qui le permettent. Cette acquisition était indispensable sinon on pouvait sombrer dans l’incohérence et accepter comme vérité ce qui était logique apparemment, mais insensé dans la réalité des choses. Ainsi quand j’étais paotr saout, gardien de vaches en français ou cow boy en américain, je gardais le troupeau de ma grand mère Marie-José, dans ce qui était encore le bocage au sommet de la " monteun justice" où dans le temps se tenaient les bois de justice. De là je dominais la campagne magnifique aux alentours. Ses mystères m’interrogeaient.
L’un d’eux, me fit réfléchir longtemps avant de trouver ma solution. J’observais que les arbres agitaient leurs branches. Je compris aussitôt la raison du vent. L’agitation des branches provoquait le mouvement de l’air tout comme le font les ailes des oiseaux ou l’éventail des grandes dames que montraient les images. Je n’avais pas complètement faux au sens du raisonnement. Je découvris même par la suite que c’était la vérité du syllogisme mais pas celle de la logique laquelle gouverne le monde d’aujourd’hui. Il ne faut pas se tromper de monde. Quand je fréquentais les grandes écoles, les professeurs qui parlaient d’électricité et d’électronique n’expliquaient que rarement ce qui fait le mouvement des électrons et des atomes transportant dans un fil l’énergie du torrent. L’explication, parfois il fallait bien en donner une, était digne de celle que j’avais trouver pour le mouvement de l’air. A l’époque, la connaissance du phénomène était encore incomplète.
Je n’acceptais pas, sous prétexte d’ignorance, que les autres pensent pour moi. Il me fallait donc non seulement apprendre mais comprendre les mystères de la nature, du temps passé et à venir, et ceux du monde qui m’entourait. Je me lançais dès que l’occasion se présenta dans la découverte du monde de l’ésotérisme. J’adhé

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