Existe-dense
184 pages
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Existe-dense , livre ebook

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Description

L’auteur fait le portrait de l’existence, notre existence. Il part d’une typologie de nos procréateurs : le Chaud Lapin, l’Étalon, l’Alcoolique, la Méthode, l’Imprévisible, l’Inébranlable, le Novice et l’Amoureux. De toutes ces possibilités s’ensuit un modèle de vie à suivre : étude de la parentèle, école, religion, travail, amour , rapports sexuels et engagement politique. Il instaure un dialogue avec le lecteur, et le suit dans la vie qu’il crée pour lui, et qu’il voit filer au fur et à mesure des pages.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2009
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748373516
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Existe-dense
Jean Villechange
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Existe-dense
 
 
 
 
Préface
 
 
 
Jean Villechange est déjà l’auteur de trois nouvelles publiées dans la revue bimestrielle « Le Picton » (Histoire Patrimoine Tourisme en Poitou-Charentes) :
« La pièce à Mathieu » (n°144 Novembre/Décembre 2000)
« La perche arc-en-ciel aux écailles d’or » (n°166 Juillet/Août 2004)
« Monsieur Léopold » (n° 168 Novembre/Décembre 2004).
Il récidive aujourd’hui avec un roman de plus grande envergure et bien plus sulfureux.
Au fil des pages, quelques lecteurs seront peut-être surpris par le caractère sombre et par l’amertume qui se dégagent de certains propos. Il y a là un pessimisme latent qui ne manque pas d’obscurcir les conditions de l’existence : des amours pas toujours reluisantes, des institutions souvent impitoyables, des non-dits trop pesants, des compromissions hélas à peine exagérées…
D’autres accueilleront avec soulagement, éventuellement comme exutoire, l’anticonformisme du style et les pointes d’humour débridé, qui sont autant de respirations permettant sans doute de mieux supporter les vicissitudes auxquelles nous sommes tous confrontés.
D’autres enfin retiendront avec juste raison la grande leçon de vie que donne l’auteur à son personnage principal, les judicieux conseils que le « Patron » prodigue à « Richard ».
Celui-ci, bien que pur produit d’un clavier d’ordinateur, apprendra ainsi au fil du temps à réfléchir, à évaluer les risques, à développer la circonspection de son jugement. Il pourra alors se comporter en homme libre, responsable, et non comme une marionnette dont les fils sont, en ce bas monde, trop souvent manipulés par d’autres. Finalement, il trouvera la vie plus belle et plus attirante qu’il n’aurait pu l’imaginer.
En effet – Dieu merci – nombreux sont les personnages qui trouvent encore grâce auprès de l’auteur : ceux-là sont teintés de droiture, de simplicité, courageux au travail et non calculateurs.
Ne cherchez aucune révélation particulière dans ces pages romanesques ; vous y découvrirez en revanche, souvent entre les lignes, des propos avisés et empreints de bon sens.
De savoureux moments rabelaisiens illustrent cette réflexion sur l’« Existe-dense ».
 
Gérard Murat
 
 
 
Note de l’auteur
 
 
 
Ne cherchez pas dans cet ouvrage un message culturel, vous allez perdre votre temps !
Tous les personnages y compris l’auteur sont virtuels.
C’est une pléiade, un ballet, une chorégraphie de mots, disposés de telle manière qu’ils forment des phrases, créaient des personnages, des situations, plantent des décors, donnent un ton, une note à ces pages tout au long de ces paragraphes qui font naître les chapitres.
Son unique but est de vous distraire. Si par le plus grand des hasards, vous vous reconnaissiez dans ces pages, dites-vous bien, que c’est une pure coïncidence.
Alors je vous en prie n’en prenez pas ombrage, c’est signe bien au contraire, que vous êtes un « personnage »…
 
 
 
Chapitre I
 
 
 
Vous êtes vous déjà posé la question de savoir dans quelles circonstances vos parents vous ont conçu ?
C’est évidemment une question vicieuse et saugrenue, quels que soient l’heure et le jour à laquelle on se la pose. Elle peut devenir stressante pour certains et totalement sans intérêt pour d’autres.
Pour les stressés, les lignes qui suivent peuvent, à doses homéopathiques, calmer leur angoisse. Pour les « j’m’en foutistes », inutile de continuer à lire ces modestes supputations et réflexions, vous allez perdre votre temps.
Quant aux petits curieux, la réponse se trouve certainement enfouie au plus profond de la libido de vos parents, et là, pas question de pouvoir la dénicher pour la scanner, l’étudier, l’interpréter.
C’est pour cette raison que nous allons ensemble, dans ces quelques pages, imaginer, extrapoler, affabuler, en un mot, s’amuser tout simplement.
Il y a eu, cela est certain, des facteurs déclenchants, intérieurs, extérieurs ou les deux à la fois, éveillant ainsi la pulsion sexuelle qu’ont généralement les mâles dignes de ce nom. Les femmes sont dans ce domaine en majorité beaucoup plus réservées. La minorité restante n’a pas à se moquer, ni à envier ces messieurs dont nous allons parler. Chez les hommes il n’y a pas de nymphomanes certes, mais nous avons les queutards, les chiens, les guette-au-trou c’est à dire tous ceux qui sont nés les yeux ouverts, qui en ont été marqués et qui veulent à tout prix revenir à la source, même en passant par derrière. Ce sont nos nymphos masculins !
Nous allons donc traiter uniquement des facteurs qui font naître le désir chez les messieurs, du plus vil au plus noble. Toutes ces conditions aboutissent inévitablement au but recherché, à « l’acte sexuel » (dénomination scientifique) ou à « faire l’amour » dénomination beaucoup plus poétique, mais qui revient au même.
La conception de votre existence va donc être envisagée si toutes les conditions psychologiques et physiologiques sont réunies dans l’accouplement de vos futurs parents.
Tout naît du désir, c’est certain. Mais dans le mot désir il y a des catalyseurs qui font naître ce désir.
Nous allons essayer objectivement de les analyser sans trop approfondir. Le cas le plus fréquent est le désir physique purement bestial, « le chaud lapin », du genre :
« Elle a une belle croupe ! Et t’as vu son valseur ? On dirait qu’il est monté sur roulement à billes ! C’est le genre de nana qui te fout une paire de coucougnettes à l’agonie ! »
Le parfait homo-sapiens qui saute sur tout ce qui bouge, pourvu que cela ressemble à une femelle.
Ce n’est pas vraiment de l’amour ; cela peut nous y conduire, mais ne rêvons pas ! Et si c’est pour une soirée, mon Dieu, une petite aventure cela n’engage à rien. « Ce n’est pas très beau » ! Me direz-vous ; c’est la vie, et de toute façon, on ne vous demande pas votre avis.
Si la fatalité s’en mêle, c’est peut-être dans une de ces soirées chaudes ou à tout autre moment, que commencera le début de votre existence.
Il y a pire : « l’intéressé » : celui dont le désir s’accroît en fonction de la découverte, non pas des charmes intrinsèques de la pauvre enfant convoitée, mais plutôt de son patrimoine immobilier. Cela rend ces femmes, aux yeux de leurs séducteurs, de plus en plus belles, proportionnellement à l’importance dudit patrimoine : « ses terres touchent les nôtres ! Elle a de beaux yeux ! Son troupeau est quasiment le double du mien ! Elle a de beaux seins ! Son tracteur a quatre roues motrices ! Elle a de belles cuisses ! Sa charrue a huit socs ! C’est une fille propre ! Sa moissonneuse est batteuse ! Elle est plantureuse ! Sa faucheuse est botteleuse ! Elle est amoureuse… »
De surcroît, si elle est fille unique et préférée de ses parents qui sont très très vieux, très très malades, mais très très riches… elle ne peut être que très très belle ! En réalité ce sont parfois de vrais petits ou gros boudins. Dans ces conditions, ce n’est pas avec la fille qu’ils font l’amour mais avec la terre.
Ceci me direz-vous est propre aux gens de la campagne, rustres, égoïstes, près de leurs sous ; gens de la ville ne riez pas vous ne valez guère mieux !
J’entends déjà : « les parents ont une grosse situation, beaucoup de relations ! Elle peut m’aider dans ma carrière ! » Enormément de similitude dans les deux cas non ?
L’un est attiré par la terre, l’autre par la carrière ! Et s’ils ont l’occasion l’un et l’autre de fouiller la prairie des ces gamines, pour l’un ce sera avec son petit binochon derrière une palisse avec à la main sa chaîne d’arpenteur, pour l’autre avec un doigt de whisky dans une soirée mondaine, qu’il s’empressera en prémisse de lui mettre ailleurs, pour rapidement vider ses bourses, afin de mieux les remplir plus tard !
Si vous êtes conçu à la suite de l’une ou l’autre de ces situations ne vous tracassez pas, vous serez toujours un enfant de la Terre.
Si vous n’êtes pas issu des cas précédents, c’est peut-être suite à un film-télé ou en sortant du cinéma que vous allez être concocté.
« L’étalon » : ternissant toujours le voile immaculé du désir sincère, il y a le film pornographique où très rapidement le spectateur s’identifie à l’acteur : le superman va pendant des heures, comme un bon artisan, forniquer sa partenaire ou ses partenaires, leur offrant un orgasme toutes les trente secondes. Dans des positions telles que même l’auteur du Kâma-Sûtra, s’il était encore de ce monde, en pâlirait de jalousie. Se rendant compte ainsi de son ignorance pour avoir cru pendant des décennies être l’auteur de la genèse de l’amour, il déciderait, en signe de repentir, de se faire émasculer pour finir moine dans un monastère Tibétain !
Finalement, ces play-boys, quittant leurs proies d’un air désabusé, les laissent comme des poupées de chiffon désarticulées, se dirigent au salon d’une allure désinvolte fumer une light, un verre de whisky à la main, en prononçant bien évidemment cet éternel leitmotiv chez les machos : « alors chérie heureuse ! ».
Et alors, ça vous choque ? Pourquoi les divinités de l’amour n’auraient-elles pas, elles aussi, des fantasmes ? La flèche de la vie sortira peut-être ce soir là du carquois de Cupidon, d’Eros ou d’un vieux bobinot porno dans lequel le rêve de l’acteur principal aurait été d’avoir une dent et trente deux bites.
« L’alcoolique » : vous pouvez être également un enfant de cul de bouteille, vos parents ce soir là ayant trop flirté dans les vignes du

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