Église de Lentilly
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Description

« La construction d’une église est presque toujours une affaire importante et difficile pour une paroisse. Elle demande une grosse somme d’efforts. À Lentilly, cette construction fut particulièrement laborieuse, laborieusement préparée, laborieusement exécutée et laborieusement payée. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748374865
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0142€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Église de Lentilly
Christian Mens
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Église de Lentilly
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur ses sites Internet : www.lentilly.info et www.cadsic.fr
 
 
 
L’église, c’est la mer qui se met à chanter pour toujours dans le coquillage du monde.
[Olivier Clément] Extrait de L’Autre Soleil
 
 
 
 
Préface
 
 
 
Aimant beaucoup l’église Saint-Laurent de Lentilly, je suis heureux que Christian Mens veuille, par cet ouvrage, la faire connaître à un plus grand nombre.
 
Pour la connaître, il ne suffit pas de s’arrêter à ce que nos yeux peuvent voir aujourd’hui de cet édifice. C’est pourquoi Christian Mens situe sa construction dans une histoire :
- celle des habitants de Lentilly et des responsables de cette commune,
- celle des chrétiens, prêtres et fidèles de la paroisse.
 
De plus, cette histoire de l’église Saint-Laurent, liée à l’évolution de la commune jusqu’à nos jours, se situe aussi dans l’histoire de la nation française. Cela apparaît tout spécialement, comme l’ouvrage l’exprime, à travers les conflits, débats et accords qui ont abouti à une séparation de l’Église et de l’État et à une conception de la laïcité à la française.
 
Connaître notre histoire est essentiel pour comprendre le présent et mieux préparer l’avenir. Puisse notre église Saint-Laurent, qui doit être ouverte à tous et répondre au mieux aux besoins de tous, contribuer à ce que nous bâtissions ensemble une communauté humaine où chacun a sa place, si différent soit-il.
 

 
 
 
Merci à Christian Mens d’alimenter notre dialogue pour un « mieux vivre ensemble » .
 
Jean Roux
Prêtre auxiliaire de la paroisse  de l’Esprit Saint des Portes de Lyon
 
 
 
 
Avant-propos
 
 
 
L es hypothèses d’une présence humaine à Lentilly, depuis les temps anciens, sont nombreuses. La découverte d’un couteau en silex 1 à Cruzols, dans la seconde moitié du XX e  siècle atteste que des hommes vivaient sur le territoire de la commune à l’époque du chalcolithique.
 
Des fouilles archéologiques réalisées en 2010, lors des travaux de construction de l’autoroute A89, ont permis de découvrir dans le secteur de Traluy, les traces d’une maisonnette sur pilotis de l’époque gauloise, ainsi que celles d’une ferme romaine.
 
Les fouilles effectuées au sommet de Mercruy depuis la fin du XIX e  siècle, ont mis au jour les restes de fondations d’un édifice quadrangulaire de petite taille. On peut donc supposer que le lieu fut, à plusieurs périodes, un temple ou un autel sacré, peut être à l’époque celtique, car les Celtes utilisaient comme lieux de culte des lieux naturels 2 qu’ils considéraient comme des endroits habités par les dieux.
 
La commune est traversée par l’aqueduc de la Brévenne, l’un des quatre aqueducs construits par les Romains pour alimenter Lyon 3 en eau. Il en subsiste quelques traces à Lentilly aux Landes, La Rivoire, La Chaux pour sa partie souterraine. La partie aérienne qui comportait un ensemble de près de 300 arches, dans le secteur du Charpenay, a disparu.
 
Après la chute de l’empire romain, le désordre est grand jusqu’à la fin de la période mérovingienne. À Lyon, Leidrade 4 , dès son arrivée dans l’archidiocèse de Lyon, institue des écoles de lecteurs et des écoles de chantres (dans le cadre de l’admonitio generalis 5 ) et veille progressivement à l’uniformisation et à la réforme des pratiques religieuses aux dépens des traditions locales, ainsi qu’à la diffusion de textes « fiables », en développant le recopiage des livres par les moines de l’archidiocèse. Il procède ensuite, sans doute à partir de 807 seulement, à un ambitieux programme de restauration des divers établissements religieux de Lyon (et des environs comme à l’Île Barbe et Saint-Rambert-en-Bugey), dont la plupart avaient été détruits par les invasions sarrasines.
 
Agobard 6 poursuit l’action de Leidrade concernant l’élévation du niveau spirituel des religieux lyonnais. Il développe avec l’aide du diacre Florus la bibliothèque et le scriptorium 7 de Saint-Jean.
 
La région eut à souffrir, après la disparition de Charlemagne de conflits entre les comtes et les archevêques, et pendant cette période nous ne savons pas ce que sont devenus Lentilly et ses habitants, sa religion et son église.
 
Il est probable qu’une église existait à Lentilly en 984 mais ce n’est certainement pas celle qui fut remplacée en 1856, et détruite en 1890.
 
Au Moyen-Âge, Lentilly était un fief appartenant au chapitre de Lyon. L’archevêque Renaud de Forez 8 est décrit par le père Relave dans son livre « Lentilly avant la révolution » comme un brillant archevêque qui accrut considérablement le domaine de l’Église et fortifia de nombreuses seigneuries. Il reste des traces du castrum 9 qui lui est attribué dans le centre du village de Lentilly.
 
À l’époque de la Révolution, le curé Estournel déposa, le 4 novembre 1792, sur l’ordre qu’il avait reçu, les registres de la paroisse à la mairie. Puis sur un nouvel ordre, il cessa le culte le 1 er  décembre 1793. Il se retira chez son frère à Ecully, et ne revint qu’en 1795 pour reprendre ses fonctions de curé constitutionnel. Les cloches de l’église, fondues en 1793 ne seront remplacées qu’en 1822.
 
La vieille église de Lentilly plus que modeste à tous points de vue devint vite trop exiguë, quand la population de la paroisse augmenta, on songeait à la reconstruire…
 
Les pourparlers, les démarches, les difficultés ont préparé et accompagné la construction de la nouvelle église, stimulée par l’intrépide curé Desgranges, les fabriciens et les municipalités, car on avait à cœur d’avoir un édifice suffisamment digne et grand. On finit par s’accorder sur le choix d’un emplacement, sur un plan, sur un devis, sur les moyens à mettre en œuvre pour financer une réalisation qui connut de graves déboires, comme l’effondrement d’un côté du bâtiment en construction, le 10 décembre 1856, et aussi des dépassements du budget initial.
 
La Fabrique se saigna à vif, épuisa les générosités des paroissiens, et la Commune eut recours à l’emprunt. Dix années furent nécessaires pour préparer l’œuvre, la construction dura quelques années, et une dizaine d’années furent nécessaires pour la payer.
 
La vie d’une paroisse comporte des joies et des moments de doute. L’indifférence, l’ingratitude, la méchanceté de certaines personnes, touchent depuis longtemps les prêtres, dont leur «  paroisse n’est pas un paradis  », comme le souligne le curé Relave, évoquant ses prédécesseurs, dans l’une de ses notes, en 1919 : «  les curés en ont souffert de tout temps ici, Jean-François Desgranges 10 en est presque mort de chagrin, François Paul Athiaud 11 après 4 ans de ministère a souhaité être nommé dans une autre paroisse, Jean Fleury Bony 12 s’est réfugié dans le petit trou de Marcilly, Joseph Étienne Boisset 13 a subi ici des avanies comme nulle part ailleurs, François Patissier 14 triomphant d’abord a fini par des réflexions amères, et enfin que n’a-t-il été dit à propos de ce pauvre Louis Perret 15 (…)  »
 
Le temps s’écoule, et malgré les aléas de toutes sortes, une partie de l’histoire de l’église Saint-Laurent, du pensionnat et de l’école libre, nous est connue par les nombreuses chroniques laissées par le curé Pierre-Maxime Relave 16 , ce curé « historien » qui pouvait passer la plus grande partie de sa vie avec les morts et les vieux papiers , tandis que son vicaire, le futur chanoine Philippe Ogier 17 , qui deviendra curé de Lentilly, pouvait sillonner les chemins, s’occuper du patronage, de la chorale et autres manifestations culturelles et religieuses.
 
 
 
 
Introduction
 
 
 
En France, il y a environ 45 000 églises paroissiales qui sont propriété des communes, ou de l’État (pour les cathédrales). Au cours du XX e  siècle on aurait bâti en France environ 2 050 églises, dont 300 en région parisienne. De nos jours, on construit des églises, notamment dans les villes nouvelles et les banlieues des grandes métropoles, là où de nouvelles populations viennent habiter.

L e XIXe siècle voit l’essor de la construction religieuse , en particulier dans le milieu rural, où comme à Lentilly l’ancienne église paroissiale est jugée trop petite, trop vétuste.
 
C’est sous l’épiscopat du Cardinal Louis-Jacques-Maurice de Bonald 18 que ce mouvement atteint son apogée.
 
Déjà, du temps de M. le Curé Estournel 19 , on songeait à la reconstruire : le rapport de M. l’archiprêtre Puillet en 1817 et celui des Commissaires en 1833 en font foi.

Dès 1834, cette pensée va hanter MM. les Fabriciens et le nouveau Curé, M. Desgranges, nommé à Lentilly en mars 1834, à l’âge de 34 ans : les uns et les autres font converger vers ce but tous leurs efforts.
 
La construction d’une église est presque toujours une affaire importante et difficile pour une paroisse. Elle demande une grosse somme d’efforts. À Lentilly, cette construction fut particulièrement laborieuse, laborieusement préparée, laborieusement exécutée et laborieusement payée.
 
La première décision concernant la reconstruction de l’église est du 5 janvier 1840.
 
L’autorisation est du 5 décembre 1855.
 
La construction commence vers la fin du printemps 1856.
 
La préparation a duré seize ans.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
L’église
 
 
 
 
Définitions
 
 
 
Église (définition)/e.ɡliz/féminin
Du latin ecclesĭa , venant du grec ἐκκλησία ekklesia (« assemblée »)
( Religion ) Lieu de culte dans la religion chrétienne
Consacr

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