Ecoute, Ismaël
216 pages
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Ecoute, Ismaël , livre ebook

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Description

Ecoute, Ismaël
Dans la prière auprès de Dieu, et comme un cousin dans la Foi, j’ai ressenti un appel à t’écrire, cher Ismaël, à toi qui symbolises tout le peuple des musulmans, non pour essayer de te convertir au christianisme, mais pour essayer de discerner parmi les versets du Coran ceux qui viennent certainement de l’Ange de Dieu et ceux qui ne peuvent pas venir de Lui.

J’ai essayé ensuite d’explorer les chemins d’un islam réformé pacifique qui comporterait 5 négations essentielles venant compléter les 5 piliers de l’islam, un Coran des Réformés, un Livre des Prophètes, et une nouvelle Chahâda : Je témoigne qu’il n’y a pas d’autre dieu que Dieu, et que les prophètes sont des Envoyés de Dieu

Que Dieu te bénisse sur ton chemin, cher Ismaël, et te garde dans sa paix et sa miséricorde. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 décembre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332624451
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 9782332624437

© Edilivre, 2014
Écoute, Ismaël


L’essentiel
Aux lecteurs pressés désirant un aperçu rapide de l’essentiel du livre, l’auteur conseille de lire les 7 chapitres suivants :
1 – Salam Ismaël
5 – En présence de Dieu
7 – Les égarés
11 – Les martyrs
19 – Le dernier des prophètes ?
21 – Une preuve (par 99)
27 – La religion des musulmans réformés
Citations
Les citations mentionnées dans ce livre proviennent :
– du Coran, traduction Grosjean, Ed. Lebaud 1986
– de la Bible de Jérusalem, Ed. DDB 1965
Contact
Les lecteurs désirant échanger avec l’auteur peuvent le contacter à l’adresse mail suivante : laurent.amichel@gmail.com
Préface
Ce livre qui s’adresse aux musulmans – Ismaël, en l’occurrence – est d’un style simple, accessible, agréable à lire, et très respectueux des musulmans. On y trouve des analyses approfondies de certaines réalités douloureuses de l’islam, mais on n’y trouve aucune méchanceté car l’auteur est très respectueux, et je dirais même très fraternel à l’égard des musulmans, sur la forme comme sur le fond.
S’il est d’un style fraternel, ce livre est cependant une véritable gageure, et une double gageure : la première parce qu’il ose discuter de théologie avec les musulmans – c’est-à-dire de Dieu, des prophètes, de la Bible et du Coran – alors que le plus souvent les musulmans n’aiment pas discuter de théologie.
Les musulmans orthodoxes, qui forment une large majorité, sont tellement sûrs d’avoir raison qu’ils n’entrent en dialogue qu’en vue de convaincre leurs adversaires, lesquels, a priori sont dans l’erreur. Les musulmans orthodoxes sont absolument certains d’avoir la vérité – une vérité qu’il est par définition impossible de trouver hors de l’islam et du Coran. Pour tout musulman orthodoxe, Mohammed est le sceau des prophètes, l’Homme parfait, le Modèle à imiter… et la Oumma la meilleure des communautés, hors de laquelle il n’y a point de salut.
Je me souviens d’un prédicateur égyptien célèbre, Cheikh Chaaraoui, qui a monopolisé pendant plus de vingt ans le prêche du vendredi à la télévision égyptienne et dont les enregistrements se vendent encore aujourd’hui dans tout le monde arabe… Eh bien, ce cheikh se faisait une gloire de n’avoir pas lu un seul livre depuis 40 ans, pour la bonne raison que tout est dans le Coran et qu’il n’y a aucune nécessité de lire autre chose…
C’est cette calme certitude de détenir la vérité qui explique à mes yeux la stagnation de l’islam, son incapacité de sortir de sa culture et de s’ouvrir à autre chose qu’à lui-même. Ce phénomène tient en grande partie au fait qu’au dixième siècle, la porte de l’ ijtihad (c’est-à-dire de la réflexion critique) a été fermée une fois pour toutes. Depuis plus de dix siècles, pour être dans l’orthodoxie, les musulmans n’ont plus qu’à répéter ce que les philosophes, les théologiens et les juristes ont décidé et décrété une fois pour toutes. Sortir de cette orthodoxie, c’est se voir menacé de mort.
Tout ce que je viens de dire ne voudrait pas décourager l’auteur de cet ouvrage, qui croit malgré tout à un dialogue avec les musulmans. J’admire sa foi, j’allais dire son innocence – en tout cas son espérance.
Moi aussi, je ne désespère pas de voir aujourd’hui un certain nombre de musulmans ouverts et cultivés remettre en question leur foi monolithique, dans un monde en plein changement, en pleine mutation, en pleine interrogation. Dire qu’aujourd’hui cette remise en question de tout ne touche pas nos frères musulmans serait se tromper.
Car je pense que, malgré ses réflexes de crispation identitaire, de rejet de toute altérité, de toute autre vérité que la sienne, l’islam est en plein doute, en pleine incertitude, en pleine interrogation… et c’est peut-être ce qui explique son agressivité – qui ne serait finalement qu’une réaction de défense et de survie.
Un certain nombre de penseurs musulmans contemporains, ouverts aux défis de la modernité, tentent aujourd’hui de sortir l’islam de l’impasse. Pour eux c’est la seule solution : s’ouvrir ou mourir. Mais de telles tentatives – assez rares – sont immédiatement condamnées comme des hérésies par les tenants d’un islam qui se veut fidèle à ses origines.
La question se pose alors – une question dont j’ai fait l’an dernier le titre d’une de mes conférences dans la région lyonnaise – : « L’islam peut-il se réformer sans se dénaturer ? »
La seconde gageure de ce livre, c’est qu’il cherche à trouver une issue et à inventer un chemin pour un islam réformé : un chemin qui conserve ce qui est bon dans la tradition musulmane et qui rejette ce qui est inacceptable. Ce livre invite les musulmans à entrer dans une démarche de réflexion et de discernement, et leur propose un chemin logique, rigoureux, courageux, libérant, et tout à fait intéressant.
Tentative téméraire… mais en même temps nécessaire. Trouvera-t-elle un écho chez tel ou tel de nos frères musulmans ? Je n’en sais rien, mais la chose méritait d’être tentée. L’auteur a eu ce courage, et il l’a fait dans un style simple, accessible, pédagogique.
Est-ce une bouteille à la mer… un coup d’épée dans l’eau… ou une perche tendue ?
Je voudrais en tout cas exprimer à l’auteur ma profonde et sincère sympathie.
Alexandrie, le 12 janvier 2013
Henri BOULAD, sj
– Éducateur, conférencier, écrivain, professeur de théologie
– Directeur du Centre Culturel Jésuite d’Alexandrie
– Ancien recteur du collège-lycée jésuite du Caire
– Vice-président de Caritas-International pour le monde arabe
– Ancien directeur de Caritas-Egypte
– Officier et commandeur de l’Ordre National du Mérite
1 Salâm, Ismaël
La paix soit avec toi, Ismaël, et avec toute ta famille.
Mon ami Ismaël, qui m’avait offert des bonbons pour la fête de Noël l’année dernière, me répondit : « Bonjour Laurent, comment vas-tu depuis l’année dernière ? Je suis heureux de te revoir et d’avoir de tes nouvelles ! Et dis-moi donc ce qui t’amène ? »
Je lui répondis : « Comme tu le sais, je suis français, chrétien, et catholique, et depuis de nombreuses années j’ai longuement observé la vie des sociétés musulmanes, par des voyages, des rencontres et des lectures. J’ai constaté que la réforme de l’islam était d’actualité dans certains pays puisque beaucoup de musulmans y réfléchissent depuis quelques années, et j’ai pensé que certains musulmans seraient peut-être intéressés par mes observations et par mes propositions en vue d’explorer certaines voies de réforme de l’islam. J’ai donc entrepris de les rassembler par écrit dans ce petit livre. Accepterais-tu, cher Ismaël, de prendre connaissance de mes observations ?
Ismaël m’a répondu : « Cher Laurent, je veux bien te faire plaisir en lisant quelques-unes de tes observations puisque tu t’es certainement donné beaucoup de peine pour les écrire, mais à condition que tu ne veuilles pas me convertir au christianisme ! »
Je lui ai répondu que j’étais chrétien, mais que je n’avais pas l’intention d’essayer de le convertir au christianisme : « Les conversions éventuelles d’une religion à une autre sont l’œuvre de Dieu et non celles des hommes. Pour ma part, je souhaite aider les musulmans qui cherchent à réformer l’islam. J’ai bien entendu ton désir de rester musulman, cher Ismaël, et je respecte ta volonté ! »
Ahmed, un ami d’Ismaël qui assistait à notre conversation, me dit alors : « Je vais te répondre avec plus de franchise qu’Ismaël : c’est ton ami, il veut bien te faire plaisir en lisant trois pages de ton livre, mais les propos d’un chrétien sur l’islam ne peuvent pas l’intéresser, et moi ils ne m’intéressent pas. A chacun sa religion, et chacun chez soi ! Les autres n’ont aucun conseil à nous donner, les conseils d’un chrétien sont irrecevables pour nous. Mêlez-vous de vos affaires, et nous des nôtres ! »
Je lui répondis que nos religions étaient différentes, mais que tous les deux nous reconnaissions Abraham comme le père des trois religions musulmane, juive, et chrétienne. Comme nous sommes très différents, nous ne sommes pas des frères dans la foi, mais on peut dire que nous sommes des cousins dans la foi. Et comme tous les cousins d’une famille, nous avons une histoire différente, des goûts et des projets différents. Comme tous les cousins de n’importe quelle famille, il nous arrive dans certaines circonstances d’être en conflit ou en concurrence, mais il nous arrive aussi de nous entraider.
J’ajoutais : « La plupart des musulmans acceptent qu’un garagiste chrétien répare leur voiture si elle tombe en panne, et acceptent qu’un médecin chrétien soigne leur enfant s’il tombe malade. Pourquoi ne pourraient-ils pas accepter les conseils de théologie d’un chrétien en vue d’essayer de trouver un remède à certains problèmes de la religion musulmane ? »
Ahmed me dit alors : « Accepteriez-vous qu’un musulman donne des avis aux chrétiens sur la validité de la nomination de certains évêques chinois ? Ou sur la levée de l’excommunication de Mgr Williamson ? Ou sur les apparitions de la Vierge-Marie à Medjugorje ? Vous lui diriez que ces affaires chrétiennes ne le regardent pas. Pour nous, c’est pareil, nous n’avons aucune leçon à recevoir d’un croyant d’une autre religion, et surtout aucune leçon à recevoir d’un croyant d’une religion égarée et condamnée par le Prophète. »
Je lui répondis que je n’avais aucune intention de donner des conseils sur la nomination des imams de Marseille, de Riyad ou de Tombouctou, aucune intention de me mêler des histoires de famille des musulmans, et aucune intention de donner un avis sur l’architecture de telle ou telle mosquée, mais que je voulais présenter aux musulmans des observations

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