Doug et Tordu dans la forêt bleue
104 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Doug et Tordu dans la forêt bleue , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
104 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Doug, le plus vieux des sapins de la sapinière du Grand Nord, n’a qu’un rêve : vivre un jour, lui aussi, la féerie de Noël. Avec son ami Tordu, cette année, ils auront de la chance, ils seront sélectionnés et emportés pour une nouvelle vie en France. Ils se retrouvent au beau milieu de la forêt bleue, la forêt magique, et font la connaissance d’un étrange sorcier qui leur demandera de l’aide...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2009
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748373417
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Doug et Tordu dans la forêt bleue
Eylliae
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Doug et Tordu dans la forêt bleue
 
 
 
 
Chapitre 1 La forêt du Grand Nord
 
 
 
Le début de cette histoire se déroule dans la forêt du Grand Nord.
Les humains, pour les fêtes de Noël, s’adonnent à une coutume : la décoration d’un magnifique sapin, conifère majestueux à la ramée verdoyante, poussant sur les vastes étendues de glace nacrée du Nord. Depuis de nombreuses années, une industrie est née. L’homme plante et fait grandir d’innombrables sapinières qu’il coupe pour satisfaire cette tradition annuelle.
En ce matin de décembre, la forêt s’éveilla lentement, sortant de sa douce torpeur nocturne. La neige amoncelée sur le bout des branches des plus grands arbres tomba sur les plus petits, en fines cascades de poudre blanche vaporeuses afin de les taquiner un peu au lever du jour. Aujourd’hui poindrait encore une belle journée de froid intense. Le soleil se plut alors à lancer à travers les ramées ses rayons rougeoyants, créant de curieuses ombres qui se mirent à danser sur le sol.
Doug, le plus grand, mais aussi le plus vieux sapin grogna comme à l’accoutumée :
— Ha ! mes amis, je sens que le grand jour est enfin arrivé.
Dès les premières lueurs du soleil, plusieurs sons étranges envahirent la douce quiétude des lieux. Une envahissante agitation s’installa. Des bruits de moteurs, de pas, des sifflotements vinrent troubler cette harmonie. Les hommes étaient là ! L’effroyable abattage commença. Ils frémirent tous de terreur, car pour certains d’entre eux, une cruelle tronçonneuse coupa leurs troncs. Pour d’autres, plus chanceux, les hommes les déracinèrent.
Les plus petits, ainsi que ceux qui présentaient de nombreuses imperfections, que ces diables d’humains ne souhaitaient pas voir sur leur sapin en ce beau jour de Noël, échappèrent pour cette année à la coupe.
Les hommes ne les entendirent pas gémir. La forêt du Grand Nord mourrait. Les jeunes empreints à un terrible sentiment d’angoisse étaient effrayés de quitter leurs aînés. Doug les rassura en leur expliquant que pendant plus de trois semaines, ils seraient ornés de mille boules et guirlandes illuminées, de sujets scintillants et d’une magnifique étoile sur leur tête. Après ces merveilleuses fêtes de Noël, ils seraient replantés dans de très beaux jardins. Ils connaîtraient ainsi, d’autres horizons, des forêts différentes, de nouveaux amis.
Doug commençait à sentir le poids de ces longs hivers, il n’était jamais parti, car le propriétaire de l’exploitation forestière souhaitait le garder en souvenirs. Il s’élevait au fil des jours auprès de mille autres. Les années passaient et Doug rêvait de ce grand jour dont parlaient les hommes.
Cette année dans l’allée du Sud un sapineau disgracieux grandissait, espérant devenir un jour fort et majestueux comme ses semblables. Certaines branches, trop filiformes, lui donnaient un aspect très irrégulier, bancal et déséquilibré. Plusieurs extrémités recourbées tombaient vers le sol. Enfin, sa tête qui devait s’ériger vers le ciel penchait vers l’avant. C’était un très vilain petit sapin et la forêt entière l’avait surnommé Tordu !
Un homme marqua les arbres choisis qu’ils devaient emporter, mais lorsqu’il s’approcha de lui, il s’exclama :
— Personne ne voudra de lui ! Donnons-lui le temps de devenir grand et droit.
Tordu, ravi de ne pas voir une croix tracée sur son tronc, déduit soulagé qu’il restât au pays avec Doug. Mais, en fin de journée, alors que la lumière du soleil s’éteignit… Le bruit des moteurs se fit entendre à nouveau. Les hommes courraient et criaient :
— Il faut abattre les plus grands ! Vite, pressons-nous.
— Chef, devons-nous abattre Doug également ?
— Oui, déterrez les plus petits.
— Tous !
— Oui, sans exception, même le Tordu !
Doug, le plus vieux sapin, mais aussi le plus majestueux, fut abattu. Les bûcherons le chargèrent aux côtés de Tordu.
— Sois sans crainte, mon petit ! Ils te replanteront. Ha ! Quel bonheur, je vais enfin connaître cette grande et merveilleuse nuit de Noël.
Les hommes parlaient entre eux, Doug connaissait leur langage. Il rapporta leurs propos à ses congénères.
— Ils nous envoient en France. Ceux qui présentent une taille considérable, affirma Doug avec assurance, trôneront sur la place des villages ou le parvis des édifices importants des villes. Les plus jeunes quant à eux partiront pour le commerce privé. Vous ornerez les demeures des humains, dit-il faisant partager son allégresse, pour cette superbe fête. Ils se réjouirent de cette merveilleuse nouvelle ; cependant, un sapin lui posa une singulière question :
— Doug, que devenons-nous après ?
— Je n’en ai pas la moindre idée, lui répondit-il doucement.
— Mais, ils nous ont arraché nos racines, comment pourrons-nous survivre ?
— Je ne sais pas ! répéta Doug tristement.
Le sort réservé aux arbres coupés avait pénétré la forêt du Grand Nord, mais il ne voulut pas gâcher la joie de cette extraordinaire nuit de Noël. Ils furent entassés les uns sur les autres dans des wagons et leur interminable voyage se termina dans un vaste entrepôt.
— Ha ! Il était temps ; étirons-nous un peu. Comment allez-vous, compagnons ?
— Un peu malmené, murmurent-ils tous en chœur.
— Et toi, mon petit, que penses-tu de ce voyage ?
— Ho ! Un peu ballotté, Doug.
— Tu l’as dit. Allons ! Reprenons une fière et noble allure.
Doug se pencha sur Tordu et d’une branche lui secoua un peu la tête. L’ouverture en tôle marron grinça puis s’ouvrit ; des hommes se précipitèrent vers eux.
— Je prends ces quatre lots !
— J’achète douze grands, trente petits, cria un bonhomme un peu rond.
— Je réserve cet assortiment de cinquante ! Continua un individu mince appuyé sur une canne.
Et jusqu’à épuisement du stock, les acquéreurs défilèrent toute la journée. Puis les deux plaques métalliques servant de fermeture coulissèrent laissant échapper de petits sons stridents. Un lourd et long silence s’installa.
— Nous vivons notre dernière nuit ensemble, camarades. Murmurons le chant des sapins de la forêt du Grand Nord.
Un langoureux bruissement mélodieux s’éleva doucement. Le scintillement des étoiles passant au travers des fenêtres sembla les accompagner. Cet instant restera un souvenir inoubliable et émouvant pour Tordu et tous ses amis.
 
 
 
Chapitre 2 Une étrange forêt, de nouveaux amis…
 
 
 
À l’aube de ce 3 décembre, les sapins prirent une direction différente. Doug, Tordu et cent autres se dirigèrent vers une région située au bord de l’océan, sans neige et grand froid. Au coucher du soleil, le convoi s’arrêta devant une longue grille très haute qui émit un son strident. Ils découvrirent enfin un parc spacieux envahi par de nombreux arbres, une multitude de plantes multicolores et une abondance de fleurs odorantes.
— Doug, c’est un jardin d’humain ?
— Non petit, un espace commercial, où ils achètent plusieurs d’entre nous, afin de décorer leurs jardins selon leur goût.
Au lever du soleil, les sapins disposés en quart de cercle permirent d’exposer leurs branches aux couleurs chatoyantes. Les personnes les contournaient, observant avec une grande attention chaque détail, avant de se décider à prendre celui-ci ou bien celui-là.
Ils venaient en famille, accompagnés de petits qui caressaient leurs aiguilles, surpris qu’elles ne piquent pas, mais offrant au contraire une douceur surprenante. Tordu commença à trouver le temps long. Personne ne semblait le voir.
Trois jours plus tard, Doug fut choisi.
— Ohé ! Les amis, je pars pour la place de l’église. Ils vont me décorer et tout le monde pourra m’admirer ! Salut petit ! Souviens-toi de la forêt du Grand Nord.
— Oui Doug, adieu ! Il inclina encore plus sa tête, pleine de tristesse. Il comprit qu’il ne reverrait plus jamais Doug !
Le lendemain, alors qu’il se languissait, un enfant s’approcha de lui et le caressa.
— Ho, tout doux ; il sourit levant ses grands yeux émerveillés vers une femme.
— Tu ne le trouves pas un peu étrange ?
— Non ! Mamy, je préfère ce sapin.
— Bon d’accord ! Nous prendrons celui-ci puisqu’il te plaît.
Incroyable, il venait d’être choisi ; il rayonna de bonheur, de pouvoir découvrir cette fabuleuse fête des humains et d’orner leur demeure, en ce jour si particulier. Noël, quel joli mot ! L’enfant frappa dans ses petites mains, l’air très content. Placé à l’arrière d’un véhicule, il put apercevoir le paysage, tout autour de lui, défilèrent d’innombrables maisons, des jardins, des forêts, des champs, des chemins. Soudain… Mais… ho !
— Mais… Doug ! Murmura Tordu
La voiture s’arrêta. Les humains descendirent en s’exclamant :
— Magnifique ! Fabuleux !
Doug paré de mille boules, de guirlandes illuminées, de sujets scintillants arborait une fière allure ; l’étoile placée sur sa tête clignota. Doug salua le petit sapineau qui soupira de soulagement. C’était donc ça, les fêtes de Noël.
Un vieil homme planta Tordu dans un pot brillant, blanc avec quelques dessins verts. La maison scintillait de lumières comme le ciel éclairé par la lune et ses myriades d’étoiles.
Tordu se mit à penser à Doug et à sa forêt. Une grande tristesse l’envahit. Sa petite tête pencha, pencha. La femme aux longs fils s’approcha de lui en caressant ses branches et lui dit :
— Je vais essayer de te transformer en un joli petit sapin de Noël.
À quelques kilomètres de là, Doug étincelant trônait sur la place, avec magnificence. Les humains se pressaient à son pied en s’écriant :
— Splendide !
Doug fier de tant de complime

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents