Dire Dieu dans la postmodernité
346 pages
Français

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Dire Dieu dans la postmodernité , livre ebook

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Description

Notre temps est entré dans ce qu’on appelle l’ère postmoderne. Il s’agit d’une dissolution sociologique survenue dans les sociétés occidentales contemporaines aux environs de la fin du XXe siècle. Et les caractéristiques de la culture occidentale en postmodernité sont entre autres, la remise en question des métarécits et grands discours, la déchéance du christianisme, le pluralisme, etc.



Partant de ce qui précède, pas de consensus entre croyants eux-mêmes ainsi qu’entre croyants et non-croyants. Dans ce sens, nous voulons à la suite de Joseph Moingt-humanisme évangélique- et Christoph Theobald-sainteté hospitalière-, jeter les bases du renouvellement du discours sur Dieu. Prenant en compte leurs suggestions respectives, nous en sommes arrivés à proposer la spiritualité du vivre ensemble.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414443611
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-41192-4

© Edilivre, 2020
Dédicace
A la mémoire de mon père
Gabriel Betu Mushipu pour tout
Remerciements
Cette publication sanctionne la fin d’un long parcours initié à l’université de Louvain-la-Neuve/Belgique et achevé à l’université Urbaniana/Italie. Qu’il nous soit permis de remercier le professeur Armando Matteo. De lui, nous gardons le souvenir d’un homme dévoué, ouvert, respectueux et rigoureux sur le plan scientifique.
Nous exprimons notre reconnaissance à Monseigneur Marcel Madila qui nous a fait confiance jusqu’au bout, en dépit de nos débuts difficiles. Avec émotion, nous lui rendons hommage.
Aussi, nous remercions nos amis : Dr Monia Baumue, Dieugra, Hugo Tshisungu, Dorothé Ntumba, Martin Bakole (Belgique), Berthe Ciame, Placide Mukendi, Victor Tshibenji (USA), Jean-Pierre Nyengele, B. Nkondolo (USA), couple Francine et Pierre Ilunga Mulamba, Jules Kudibomba, Dieudonné Ngandu (Bourgmestre Barumbu/Kinshasa) ainsi que nos amis d’Alviano, de Borgo Bovio et d’Erquy. Ils nous ont été précieux tout au long de l’écriture de cette publication. Merci à ma grande famille de la Belgique, de Kinshasa et de kananga pour la prière.
Pour clore, nous remercions Ya Agnes Besard et Ya Leave, sœurs de la Miséricorde en Belgique, Rachel et Paul Bottou, Berthe Huge et Jacques Bernard dont l’assistance matérielle a rendu effective cette publication.


Abréviations et sigles relatifs aux livres et articles de J. Moingt ainsi que C. Theobald
Pour éviter les confusions dans les notes et faciliter la tâche aux lecteurs, nous utilisons, à propos de livres et articles de J. Moingt et C. Theobald que nous citons abondamment au bas de la page, les abréviations reprises ci-dessous :
J. Moingt
HD : L’homme qui venait de Dieu , Paris, Cerf, 1993 (dernière édition 2013).
DH : Dieu qui vient à l’homme , Paris, Cerf, 2002 (dernière édition 2012).
ER : « S’éveiller à la résurrection », in Études , t 402, 6, 2005, 777-781
CQMM : Croire quand même , Paris, Temps présent, 2010 (L’édition du Flammarion 2013).
FBE : Faire bouger l’Église catholique : pour un humanisme évangélique , Paris, DDB, 2012.
ESE : L’Évangile sauvera l’Église , Paris, Salvator, 2013.
CDEEM : Croire au Dieu qui vient, Esprit, Église et monde : de la foi critique à la foi qui agit , Paris, Gallimard, 2016.
C. Theobald
RVT : La Révélation. Tout simplement , Paris, Édition de l’Atelier, 2006.
TE : Transmettre un Évangile de liberté , Paris Bayard, 2007.
SPH : « Une spiritualité de l’hospitalité », in Christus , 214 (2007).
CS : Le christianisme comme style. Une manière de faire la théologie en postmodernité , Paris, Cerf, 2008.
SES : Selon l’esprit de sainteté , Paris, Cerf, 2015.
Abréviations et sigles relatifs aux documents du magistère
Pape François (au quatrième chapitre, parlant de la doctrine sociale, nous nous référons grandement à l’encyclique ainsi qu’à l’exhortation apostolique du pape François)
EG : F RANÇOIS , Exhortation apostolique Evangelii gaudium (24 novembre 2013).
LSI : F RANÇOIS , Lettre encyclique Laudato si (24 mai 2015).
Introduction générale
La Problématique
Notre temps est entré dans ce qu’on appelle l’ère postmoderne. Il s’agit d’une dissolution sociologique survenue dans les sociétés contemporaines occidentales aux environs de la fin du XX e siècle. Cela voudrait dire que l’histoire continue sur sa lancée, mais vers un horizon assombri qui dément les espoirs d’un éclairement promis par les temps modernes. Et les caractéristiques de la culture occidentale en postmodernité sont entre autres, la remise en question des métarécits et grands discours, la déchéance du christianisme, le pluralisme, la pratique de la sexualité en ses diverses expressions nouvelles et spécifiques, la contestation des représentations chrétiennes classiques et élémentaires de l’homme, dont la différence homme-femme (gender), la baisse de la pratique religieuse qui conduit à la marginalisation du christianisme. Dans un pareil environnement, on le voit, la réalité-Dieu semble ne plus jouer le rôle de premier plan.
Partant de ce qui précède, les « violons » ne semblent pas s’accorder entre les croyants eux-mêmes ainsi qu’entre les croyants face aux non-croyants. Ainsi, le christianisme et la théologie traversent une situation de dure épreuve. Désormais, ils sont invités à requalifier le protocole de leur discours et le contenu de leurs cahiers de charge. D’où ces questions : comment dire Dieu dans un contexte caractérisé par la sécularisation accrue ? Comment vivre l’Évangile dans un monde postmoderne où certaines représentations chrétiennes classiques sont contestées ? Comment annoncer le Dieu d’amour, de communion, de fraternité et d’unité dans un contexte postmoderne où les libertés individuelles sont de plus en plus affirmées ? Comment croire en un Dieu créateur dans un contexte où les grands récits : la révélation et la Tradition ne sont plus admises ou relativisées ?
Pour répondre à ces questions, nous voudrions à la suite de J. Moingt et C. Theobald, jeter les bases du renouvellement du discours sur Dieu ainsi que de la pratique chrétienne. Et pourquoi avons-nous opté pour J. Moingt et C. Theobald ? Ces théologiens jésuites nous semblent parmi tant d’autres, représentatifs du paradigme de postmodernité, ayant conscience de répondre aux défis de l’âge postmoderniste. Ils s’emploient à l’affirmation du régime pluraliste, de l’intérêt à la critique et à la déconstruction vis-à-vis du modèle « logocentrique ». En outre, ils prônent une nouvelle responsabilité spirituelle pour le salut de l’humanité.
Objectifs
a) Partir de l’enjeu du dire Dieu en postmodernité en vue de prôner la pratique du « vivre ensemble » comme un style de vivre, une manière d’habiter le monde, une option spirituelle ainsi qu’une réponse aux défis postmodernes.
b) Ouvrir la voie en postmodernité à un « christianisme de la vie et de la conciliation de nos contemporains », construit à partir de la foi en Jésus Christ et ses exigences ainsi que des effets de nouvelles références et nouveaux repères éthiques postmodernes, tels que la mondialisation, la solidarité internationale, l’écologie, l’économie du marché, etc.
Division du travail
Nous avons subdivisé notre travail en quatre parties : la description de la postmodernité, l’humanisme évangélique (la réponse de J. Moingt à la question de la postmodernité), la sainteté hospitalière (la réponse de C. Theobald à la question de la postmodernité), la théologie du « vivre ensemble », un style, une manière de vivre et une spiritualité convenable au temps postmoderne.
Le premier chapitre considère qu’en dépit de plusieurs définitions, il existe quelques postures relatives à la postmodernité. Et les principaux traits de la postmodernité sont entre autres, la valorisation de la richesse culturelle et historique, l’abandon des grands récits de légitimation, la prise de distance par rapport à toute revendication de la raison, de l’absolu, de la vérité ; l’importance du consensus pour gérer les conflits inévitables engendrés par la diversité des perspectives, l’affirmation du pluralisme et de l’altérité, la redécouverte de l’effectivité de l’histoire et du langage en insistant sur leur caractère topique, etc. Ce chapitre a le mérite de décrire le contexte actuel (lieu théologique) dont nous partons pour suggérer l’essentiel du « dire Dieu » en postmodernité
Le deuxième chapitre s’emploie à donner la quintessence de l’humanisme évangélique qui est la réponse de J. Moingt à la problématique de la postmodernité. Il s’agit ici de rendre le monde plus humain et d’avancer davantage sur le chemin de l’humanité. Sous l’horizon de la sécularisation, J. Moingt plaide pour que les chrétiens s’approprient du patrimoine de valeurs de l’humanité. Ils ne peuvent jamais s’en détourner. Alors, l’évangélisation serait dans ce contexte, la « vitalisation » de toutes les valeurs de l’humanité.
Le troisième chapitre s’intéresse à la réponse de C. Theobald vis-à-vis de la problématique de la postmodernité. Il propose le thème de la sainteté hospitalière. Considérant le fait que le Christ excelle en hospitalité, notre auteur suggère que la sainteté hospitalière est une forme d’ouverture radicale, susceptible de déboucher sur le pluralisme et l’altérité. Le système unitaire ne peut produire que la violence. Aussi, elle est (sainteté hospitalière) un travail de la mystique. Et la mystique ne fait qu’opérer un travail incessant sur nos représentations et nos images de Dieu. De ce fait, grâce à la rencontre et à l’ouverture à l’autre, nous sommes conduits à Dieu, au-delà de nos représentations, vers le mystère de Dieu au sens véritable du terme.
Au quatrième chapitre, partant de « l’autopsie » du contexte postmoderne au premier chapitre, nous avons suggéré le renouvellement du « dire Dieu » et sa pratique, à travers le principe d’une spiritualité : « le vivre ensemble ». En effet, ce dernier mis dans la perspective du « dire Dieu », ne peut que nous aider à dépasser notre égoïsme, nos solidarités limitées ainsi que différents pièges et idoles postmodernes. Aussi, ce « vivre ensemble » est basé sur les valeurs du Royaume de Dieu qu’il suffit d’appliquer pour que le monde postmoderne vive dans l’harmonie, la fraternité universelle et l’entente réciproque.
Méthodologie
À ce niveau, rappelons que notre démarche recourt à l’analyse, à la critique ainsi qu’à la confrontation. De manière claire, nous analysons d’abord les textes d’auteurs retenus en notes en vue de les comprendre, de nous les approprier et les intégrer à notre argumentaire. Ensuite, nous servant

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