Destins croisés
150 pages
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Destins croisés , livre ebook

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Description

« Maman, je te demande mille pardons pour toutes les méchancetés que je t'ai faites. La vie errante que j'ai menée a mûri mon caractère et m'a rendu plus sage. Maintenant, je suis heureux et serein. Je vis avec Lisa, une femme adorable que j'aime profondément. J'ai un petit garçon qui me remplit de bonheur. J'ai un travail intéressant qui me satisfait pleinement. J'ai de bons amis notamment Karl-Heinz qui est pratiquement mon frère, je te le présenterai. J'habite dans une belle maison où je t'emmènerai sous peu. J'aime mon pays d'adoption, je m'y suis parfaitement intégré. Maintenant que je t'ai retrouvée ainsi que ma tendre sœur Fatima, mon bonheur est complet. Je te promets que, dorénavant, je serai pour toi un fils aimant et obéissant. » Hossein, depuis la disparition de son père, est un enfant perturbé et turbulent qui n'accepte pas le remariage de sa mère. Après de multiples conflits familiaux, il quitte son foyer pour un long périple initiatique à travers l'Afrique, l'Asie et l'Europe, riche en rencontres et en rebondissements. C'est sur ce chemin difficile que Hossein scellera une profonde amitié, trouvera l'amour et renouera avec sa famille.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 février 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342150605
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Destins croisés
Mehdi Ghodsi
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


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175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Destins croisés
 
À mon fils Alain
 
Je remercie, avec amour, ma tendre épouse Suzette pour l’aide efficace qu’elle m’a apportée dans la recherche des documents et à la relecture de ce roman. Sans son encouragement, sa présence et son soutien, ce livre n’aurait jamais pu exister.
Prologue
Kim, alias Hassan Sabbah le héros de La lune verte 1 , après une vie tourmentée, s’est enfoncé dans les eaux profondes du golfe Persique laissant sa femme Sadaf et ses deux enfants en bas âge.
 
Sadaf demeure inconsolable de la disparition de son mari, son fils Hossein et sa fille Fatima sont encore trop petits pour se rendre compte véritablement de la perte de leur père.
 
Hossein, le mal-aimé de la famille, semble un étranger avec ses yeux bridés, son teint jaunâtre, ses cheveux huileux couleur de jais ; il ne ressemble à aucun membre de la famille, seul son père savait d’où venaient ces yeux étranges, c’étaient les siens avant l’opération chirurgicale qu’il avait subie pour effacer ses origines coréennes. C’est pourquoi il avait rejeté ce fils, témoin d’un passé révolu, et avait reporté toute son affection sur Fatima, portrait miniature de sa femme adorée.
 
Le grand-père maternel et la grande tante n’appréciaient pas non plus cet enfant qui ne ressemble en rien à un Iranien.
 
Seule Sadaf, mère tendre et affectueuse, lui prodigue son amour maternel, mais cela ne suffit pas.

Hossein, mal-aimé et différent des autres s’interroge. De constitution robuste comme son père, il scrute le miroir, se trouve étrange et ne comprend pas pourquoi son visage diffère de celui des autres enfants qu’il rencontre dans le parc voisin quand il se promène avec sa mère.
Cet aspect des choses, l’absence de son père, le rejet des autres, l’amour excessif de sa mère pèsent lourd et lui donnent peu à peu un caractère mélancolique mais aussi agressif et coléreux. Tout le monde dans son entourage le considère comme un enfant difficile et caractériel, ce qui n’arrange guère son comportement.
 
La disparition de son père achève de forger une personnalité enfantine révoltée et sauvage qui se heurte aux autres enfants et plus particulièrement à sa douce et obéissante petite sœur. Il jalouse la tendre fillette qui grandit en sagesse et en beauté. Elle a hérité des beaux yeux de sa mère et arbore une carnation claire, de splendides cheveux noirs qui encadrent un fin visage aux traits réguliers. Bref, à l’échelle iranienne, Fatima est une ravissante petite fille
 
Tant de joliesse énerve Hossein qui saisit chaque occasion pour lui tirer les cheveux, la bousculer, cacher ses précieux jouets ou perturber son jeu. La petite Fatima craint son grand frère mais ne dit rien à sa mère lorsque le garnement lui ravit son dessert préféré.
 
Sadaf, en mère avisée, se rend compte que sa petite fille est devenue petit à petit le souffre-douleur de son aîné, mais, que faire ? Hossein semble hermétique à tout dialogue et supporte mal les observations.
 
Au parc, il s’empare des vélos des autres enfants, distribue coups de pied et gifles à ceux qui osent se défendre. Dès lors, l’intervention des autres mamans oblige Sadaf à quitter la plaine de jeux pour retourner à son appartement.
 
Parfois, pour aérer la petite Fatima et lui laisser un espace de liberté, Sadaf l’emmène en promenade en laissant Hossein seul dans l’appartement. Avant de partir, elle lui prodigue des conseils de prudence et lui prépare un bon goûter. À son retour, c’est la catastrophe : un désordre indescriptible règne dans chaque pièce et, plus particulièrement, dans la petite chambre bien ordonnée de Fatima.
 
Sadaf est découragée et ne sait plus comment réagir, elle déplore l’absence de Kim car elle imagine que, peut-être, l’autorité paternelle pourrait ramener cet enfant rebelle à plus de raison.
 
Et la vie continue, inexorablement, au rythme des saisons.
Chapitre I. Sadaf se remarie
Sadaf a aimé tendrement Kim, son mari disparu.
Selon la tradition iranienne, elle a porté le deuil pendant six mois, s’habillant de noir, ne se maquillant pas et fréquentant peu.
Mais, malgré son désespoir, elle doit subvenir aux besoins de deux enfants qu’il faut nourrir et élever. Elle tient son ménage avec soin et occupe une charge d’enseignante dans un lycée de jeunes filles. Cet emploi lui apporte peu d’argent, la vie est dure car sa pension de veuve est maigre.
Kim jouissait de maints avantages : salaire suffisant, logement et privilèges divers. Mais, comme c’est souvent le cas en Asie, sa disparition brutale a plongé sa famille dans la précarité.
Les autorités ont, rapidement, nommé à sa place son fidèle ami et adjoint Amir Taba, qui règne maintenant avec compétence sur la secte des assassins 2 .
Bientôt, l’État réclamera l’appartement de fonction qui a été dévolu à Kim et à sa famille. Sadaf, désemparée, s’adresse à l’ami intime de son époux, Amir Taba, qui obtient un délai d’un an pour l’occupation du logement.
Soulagée pour un temps, la jeune femme apprécie cette aide amicale car son père le mollah Abbas Rashti et sa tante Rababe ne lui sont d’aucun secours ; ils ont rejeté définitivement le petit Hossein et les relations, sans être rompues, se sont distanciées. Bien sûr, on se fréquente encore aux grandes occasions telles que les fêtes du Nouvel An, Norouz, au cours desquelles familles et amis se retrouvent pour ces grands moments de la vie iranienne.
Les amis de jeunesse et de faculté de Sadaf sont partis chacun vers leur destin et un écrasant sentiment de solitude pèse sur la jeune femme. Il arrive que, certains jours, elle se sente totalement déprimée.
Cependant, elle se force à vivre pour élever ses enfants et leur donner la chaleur réconfortante d’un foyer.
Le seul et vrai contact qu’elle maintient avec le monde extérieur est personnifié par Amir Taba qui, en ami fidèle de Kim, s’informe aussi souvent que possible de son état de santé et de celui de ses deux enfants. Mais, comme autrefois son mari, Amir part souvent en mission, toujours secrète et de plus, une relation entre un homme et une femme, hors mariage, pose problème dans le régime des ayatollahs. Si Amir se rend au domicile de Sadaf, il doit prendre les précautions d’usage afin de ne pas être soupçonné d’adultère, car un tel doute condamnerait Sadaf au lynchage et lui-même à un châtiment sévère dont la perte de son travail et de son prestige.
Donc, plutôt que de rendre visite à Sadaf, il lui écrit de longues lettres et reçoit, en réponse, des billets qui lui semblent toujours trop brefs, car Amir a toujours été secrètement amoureux de la jeune femme et intimement jaloux du bonheur familial de son ami. En conséquence, il joue depuis toujours le rôle du célibataire endurci bien qu’il habite dans une coquette demeure appartenant à l’État. En homme pieux et ami fidèle, il a longtemps dissimulé ses sentiments tant que Kim, ou Hassan, son chef et ami était là ; mais depuis sa disparition et la reconnaissance officielle de sa mort par les autorités, Amir a estimé, la période de deuil étant révolue, qu’il pouvait déclarer son amour.
C’est pourquoi, dans une missive pleine de délicatesse et de tact, il demande officiellement Sadaf en mariage. Il démontre avec ferveur que cette union s’avérera positive pour l’éducation des enfants, qu’elle réglera définitivement le problème de l’appartement et rendra leur solitude mutuelle plus supportable. Il ajoute, aussi, qu’il n’a nullement l’intention de remplacer Hassan dans le cœur de Sadaf et qu’il respecte infiniment l’amour qu’elle porte à jamais à son mari. Il précise qu’il ne veut pas se substituer au père de ses enfants et promet solennellement de l’aimer tendrement et de protéger Hossein et Fatima.
En femme intuitive et intelligente, Sadaf a perçu depuis longtemps les intentions de l’ami de son mari.
Cependant, elle feint l’étonnement.
Au fond d’elle-même, elle sait que c’est la bonne solution. Elle écrit à Amir qu’il faut respecter les traditions et demander sa main à son père et à sa tante.
Amir est fou de joie en recevant la réponse de Sadaf. Dès que possible, il sollicitera une entrevue auprès du mollah Rashti. Celui-ci s’attendait depuis quelque temps à recevoir cette demande en mariage et, après les quelques réticences d’usage conformes aux palabres orientales, il affirme qu’il agrée avec plaisir au projet d’union de sa fille avec Amir Taba. Il promet qu’il obtiendra l’assentiment de sa sœur.
Dès lors, il n’y a plus d’obstacle au mariage de Sadaf Rashti, veuve de Hassan Sabbah, et d’Amir Taba.
La cérémonie se déroule simplement, selon les préceptes de l’islam et dans le respect des traditions. Elle est célébrée, suivant les convenances, dans la demeure du père de la mariée, en présence de la tante de celle-ci, de ses enfants et des témoins.
Amir a choisi comme témoin son adjoint dans la secte des assassins, Kamal Sarafi, un gaillard d’un mètre quatre-vingt-dix âgé d’une trentaine d’années.
Quant à Sadaf qui a perdu le contact avec ses anciennes amies de faculté, elle a choisi une collègue de son lycée, Pari Rostani, professeur de chimie.
Le mollah Rashti, drapé dans son abba , s’adresse au jeune couple qui l’écoute avec respect. Il a choisi diverses sourates consacrées au mariage dont il lit quelques versets.
Devant Amir il prononce gravement :
« Vos épouses sont pour vous un champ de labour ;
Allez à votre champ quand vous le voulez
Craignez Allah et sachez que vous le rencontrerez ».
 
Les ye

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