Coup de pied à la lune
142 pages
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Coup de pied à la lune , livre ebook

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Description

« Simplement ne rien dire,/Te laisser enfin libre,/Ecouter tes soupirs,/ Tout ce qui en toi vibre./ Quelques mots pour quérir,/ Le début d’un sourire,/Oublier ce navire,/Qui loin de toi chavire/J’aime te regarder lire. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mars 2012
Nombre de lectures 1
EAN13 9782748381023
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0064€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Coup de pied à la lune
Gérard Coquet
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
L’Alpha et l’Oméga
 
 
 
Un rayon de soleil
Vient réchauffer ton front,
Ghisoni se réveille,
Que tes rêves étaient bons.
 
A travers les persiennes,
Le jour avance un peu
Le pays des merveilles
Te maquille les yeux.
 
Tu serres ce jour qui vient ;
Embrasses ton oreiller,
Les draps te vont si bien
Quant tu les as froissés.
 
Y’a personne à côté.
La couverture râpée,
A envie d’écourter
Une étreinte ratée.
 
T’étirer lentement
Pour te lever enfin.
Redevenir enfant,
Ne plus penser à rien.
 
Accoster dans le monde,
Sans vouloir le changer,
Ecouter les secondes,
Les cigales se parler.

Tu poses dans la cuisine
Près d’une tasse de thé,
Confitures et tartines,
Pot de miel entamé,
 
Une grappe de raisins,
Bouquet de thym séché,
Petit bout d’un été
Que tes mains aiment bien.
 
Dans le meuble de l’entrée,
Quelques bouquins ronronnent,
Livres de poches fatigués
Qui n’intéressent personne.
 
Tu vas les effleurer
Juste avant de sortir
Ton doigt va éviter
Celui qui te déchire
 
Ouvre-le, je t’en prie
Il ne parle que de toi
Petits moments de vie
Qui te soufflent tout bas :
 
« Surtout, ne bouge pas
Surtout, ne change pas
S’il te plaît, reste là
Tu es toujours pour moi
L’Alpha et l’Oméga. »
 
 
 
Gérard Coquet, le 16/07/2004
 
 
 
Cent ans après
 
 
 
Tu l’aimes un peu,
Un peu beaucoup,
Peut être même, pas du tout,
Tu voudrais dire que tu t’en fous,
Mais après tout…
Le grand amour,
Tu le connais,
Levant ton verre de Beaujolais,
Aux reins cambrés de la beauté,
Courbe d’un sein mal dessiné,
Mais c’est raté…
 
Cent ans après,Et tu es toujours au piquet,En face de ce grand tableau noir.Ça sent l’hiver dans ton histoire,Il fait froid dans ton purgatoire.
 
Pauvre gamin,
Pauvre traîne misère,
T’as 25 ans depuis hier,
Pas de diplômes, pas de carrière,
Un peu vulgaire…
Les jours s’en vont,
Dans ton journal,
Sans dire ton nom, mais c’est normal,
Tu n’as jamais rien fait de mal,
Pas même ouvert les fleurs du mal,
Tu es banal.

Cent ans après,Et tu es toujours au piquet,En face de ce grand tableau noir.Ça sent l’hiver dans ton histoire,Il fait froid dans ton purgatoire. 
Venu au monde
En t’excusant,
Tu n’as jamais compris les gens
Qui te parlent de temps en temps,
Pas bien marrants…
Et si un jour,
Il y a la guerre,
Ils te diront c’est la dernière,
Mais qu’en attendent faut la faire,
Fleur au fusil, l’allure fière,
Et croix de pierre.
 
Cent ans après,Et c’est moi qui suis au piquet,En face de ce grand tableau noir.Il n’y a personne dans cette histoireJ’ai pris ta place au purgatoire.
 
 
 
Gérard Coquet, le 15/09/2003.
 
 
 
Dans ce pays
 
 
 
Dans ce pays aux quatre temps,
Ou toutes les saisons se bousculent,
Dorment des pierres au bout du vent,
Et des fantômes ridicules,
 
Dans ce pays sans faux-semblants,
Gorgé de tourbe et de Guinness,
Quatre saisons en même temps,
Donnent aux femmes mille richesses,
 
Dans ce pays les heures se vantent,
De ne jamais faire de promesses,
Et se refusent, impertinentes,
A me faire part de leur ivresse,
 
Dans ce pays de lumière lente,
Que sans arrêt le ciel abaisse,
Je traîne une ombre hallucinante,
Et ce chat blanc que je caresse.
 
Elle avait dans ses yeux l’Irlande,C’est pour cela que je t’écris,Je voudrais que tu lui demandes,Si elle est heureuse aujourd’hui,La dernière fois que je l’ai vue,Je voulais lui offrir ma vie,Je n’ai rien dit, je n’ai pas pu,Elle m’a si bien parlé de lui…
 
Dans ce pays né de l’exil,
Ancien enfer, Connemara,
Je fais des rêves immobiles,
Qui parfois me tendent les bras,
 
Dans ce pays où le temps change,
J’aime écouter le vent du Sud,
Me raconter ce qui m’arrange,
Sans déranger mes habitudes,
 
Dans ce pays couvert de vert,
Je peux écrire d’autres poèmes,
Enfin lui dire que j’ai souffert,
Et n’en suis pas sorti indemne,
 
Dans ce pays où les regards,
Sont plus importants que les mots,
J’ai pu supporter cette histoire,
Qui a failli me rendre idiot,
 
Elle avait dans ses yeux l’Irlande,C’est pour cela que je t’écris,Je voudrais que tu lui demandes,Si elle est heureuse aujourd’hui,La dernière fois que je l’ai vue,Je voulais lui offrir ma vie,Je n’ai rien dit, je n’ai pas pu,Elle m’a si bien parlé de lui…
 
Dans ce pays aux lacs sombres,
J’ai souvent déposé ma mouche,
A l’endroit furtif ou une ombre,
Venait de dessiner sa bouche,
 
Dans ce pays aux pubs en cuir,
J’écoute les ballades parler d’elle,
Je l’aime encore et pour finir,
Dis lui simplement qu’elle m’appelle.
 
Elle avait dans ses yeux l’Irlande,C’est pour cela que je t’écris,Je voudrais que tu lui demandes,Si elle est heureuse aujourd’hui,La dernière fois que je l’ai vue,Je voulais lui offrir ma vie,Je n’ai rien dit, je n’ai pas pu,Elle m’a si bien parlé de lui…
 
 
 
Gérard Coquet, le 10/02/2004.
 
 
 
Devant l’armoire
 
 
 
La petite fille,
Se tient bien droite,
Devant l’armoire,
Ses mains sont moites,
Ses yeux pétillent,
Il fait trop noir.
 
La petite fille
Ecoute son cœur,
Devant la glace,
Mais elle a peur,
Le sol vacille,
Son sang se glace.
 
La petite fille,
Voit le miroir,
Se déformer,
Un vieux grimoire,
Dont le cuir brille,
S’est refermé.
 
La petite fille,
Entend des voix,
Presque lointaines,
Un bruit de pas,
Comme un quadrille,
Qui se déchaîne.
 
Qui sont ces ombres qui l’appellent ?
Et que lui veulent-elles ?
Qui sont ces gens du temps passé ?
Ces fantômes fatigués,
Qui l’invitent à passer,
De l’autre côté.
 
L’adolescente,
Regarde sa chambre,
Ses vielles poupées,
Une odeur d’ambre,
Lourde et stagnante,
Vient l’envoûter.
 
L’adolescente,
Devant l’armoire,
Vient d’avancer,
Dans sa mémoire,
La nuit tombante,
La fait trembler.
 
L’adolescente,
Ferme les yeux,
Et serre les poings,
Une lueur bleue,
Presque brûlante,
Couvre ses mains
 
L’adolescente,
Se voit enfin,
De l’autre côté,
Miroir sans tain,
Que l’épouvante,
Fait exploser.
 
Qui sont ces ombres qui l’appellent ?
Et que lui veulent-elles ?
Qui sont ces gens du temps passé ?
Ces fantômes fatigués,
Qui l’invitent à passer,
De l’autre côté.
 
La jeune femme,
Vient de s’asseoir,
Au bord du lit,
Devant l’armoire,
Poupées sans charme,
Semblent dire oui
 
La jeune femme,
Ressent soudain,
Sueur glacée,
Revoit ses mains,
Devenir flamme,
Se consumer.
 
La jeune femme,
Pleure doucement,
Sur son passé,
Moment d’avant,
Qu’au moins une âme
A abîmé.
 
La jeune femme,
M’a raconté,
Sa drôle d’histoire,
Les yeux baissés,
Calmant ses larmes,
Je l’ai aimée.
 
Mais qui étaient ces ombres étranges ?
Des démons ou des anges,
Qui étaient ces gens trop pressés ?
Ces fantômes fatigués,
L’invitant à passer,
De l’autre côté.
 
 
 
Gérard Coquet, le 24/02/2004.
 
 
 
 
Du désir à l’étreinte
 
 
 
Au début les pensées se forment,
Pour devenir paroles,
Mots prononcés presque uniformes,
Bien appris à l’école.
 
Puis peu à peu des énergies,
Colorent des vagues étranges,
Avancent encore et se replient,
Comme les ailes d’un ange.
 
Chaque syllabe qui se prononce,
Fait ressentir l’envie,
Moment de rien sans bande-annonce
Accrochées à nos vies.
 
Toutes les phrases entremêlées,
Forment tapisserie,
Musique et sons entrelacés,
En partition bénie.
 
Enfin un corps intermédiaire,
Amplifie l’attirance,
Ce besoin d’ôter la poussière,
Sur un moment d’urgence.
 
Nous allons devoir ralentir,
Surtout nous retenir,
Découvrir ce qu’est le plaisir,
Pour ne plus en souffrir.

Il faudra soigner nos blessures,
Et ne plus avoir peur,
Confier à l’amour qui rassure,
Les mots noirs de nos cœurs.
 
Devenir ce moment d’union,
Pour ne faire plus qu’un
Approche, ou tendre réunion,
Dessinée par nos mains.
 
Et si l’étreinte devient palpable,
C’est que nos vies se touchent,
Sensation presque insupportable,
Qui assèche la bouche.
 
Embrasser fermera le vide,
Bien encore d’avantage,
Entre nos ventres, endroits humides,
Merveilleux pâturages.
 
Accepter enfin l’explosion,
L’infinie vibration,
D’être sans doute venus trop près,
En l’ayant fait exprès.
 
 
 
Gérard Coquet, le 07/03/2004.
 
 
 
 
Ecrire ton nom
 
 
 
Ecrire ton nom,
Sans espérer,
Suivre des ombres,
Emprisonnées.
Mes jours se courbent,
A écraser,
Chaque seconde,
Sans arrêter.
 
Ne plus attendre,
Ne pas rêver,
Juste m’étendre,
Me reposer,
Je n’veux plus vivre,
Un seul moment,
Claquer mes vivres,
A faire semblant.
 
Créer un monde,
Peuplé d’enfants,
Mais sans Joconde,
Aux yeux de sang,
Ne plus me dire,
De temps en temps,
Ton corps m’attire,
Confusément.
 
J’ai joué ma chance,
Je n’regrette pas,
D’payer l’absence,
Plus de cent fois,
Je vais partir,
Tant pis pour moi,
J’aime bien vieillir,
Si c’est pour toi.
 
Ma vie s’efface,
Bien malgré moi,
Instant fugace,
J’ai déjà froid.
Quoi qu’il m’arrive,
Je ne veux pas,
Que tu dérives,
Trop loin de moi.
 
Ecrire ton nom,
Une dernière fois,
Je vais lâcher,
En rester là.
 
 
 
Gérard Coquet, le 19/01/2004
 
 
 
En haut de l’affiche
 
 
 
Bien au chaud dans ma caisse velours,
J’regarde défiler les banlieues,
Elles se maquillent à contre jour,
Rimmel gris sale autour des yeux.
 
Deux motards devant font l’passage,
L’périph s’débloque porte d’Italie,
J’ai l’impression d’être dans l’cirage,
D’avoir trop picolé d’whisky.
 
Je suis en haut de l’affiche,J’

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