Couleurs d écume
84 pages
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Couleurs d'écume , livre ebook

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Description

« Dans l'enfer du temps, des âmes grillent avec pugnacité. Je me dis, en ce moment, que valent ma vie et ma véridicité, Mes larmes, mes chagrins et mes peurs qui tintent, Et les maux de mon âme et de mon corps qui suintent ? » L'ombrageux et le lumineux, la nostalgie et l'espérance, le passé qui se dérobe toujours plus et un présent à réécrire... Ces thèmes essentiellement ontologiques sont à la racine même des vers que Roland Farès fait s'élancer, tour à tour grave et sage, au fil de ces pages. Tout en demi-teintes, exprimant dans un réalisme parfois strident les inquiétudes et la sourde mélancolie de l'auteur, cette œuvre ne cesse encore d'interroger le sens que nous donnons à nos existences.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 août 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342162684
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couleurs d'écume
Roland Farès
Publibook

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175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Couleurs d'écume
 
« L’homme habite en poète », disait F. Hölderlin ; je crois qu’il a le devoir alors d’essayer de gravir l’échelle de la conscience morale jusqu’à son pinacle.
 
 
 
 
« La frontière entre le bien et le mal traverse le cœur de chaque être humain », remarquait A. Soljenitsyne ; je pense qu’il y a de ceux qui la traversent allègrement vers le mal sans se soucier.
 
J’offre ces poèmes à Bear, mon caniche,
et à Miel, mon Tabis.
Au nom de tous les animaux.
 
 
 
J’ai grandi entouré de chiens, de chats et de fleurs, dans une maison non loin de la mer. La rose était la fleur que ma mère affectionnait ; elles embaumaient l’atmosphère de notre salle à manger, premier espace d’accueil à l’entrée de notre villa. De semaine en semaine, elle me mettait deux piastres en main et m’envoyait acheter sa douzaine de roses du fleuriste du quartier.
J’aimais mettre mon nez au milieu du généreux bouquet rempli de fleurs et de fines robellini ou de fougères que je ramenais chez nous. Comme une abeille, je promenais mes narines d’une rose à l’autre, «   butinant   » l’odeur de chacune d’elles, remplissant mes poumons de leur parfum capiteux. Mais la rose est prudente, elle se protège par ses épines en forme de griffes de chat que je subissais avec diligence sur mes petits doigts et parfois mes narines.
Avec l’âge, j’ai ressenti cette profonde affection pour cette fleur aux couleurs et aux formes variées. Elle est devenue pour moi le symbole de la générosité, de l’esthétisme, du finalisme et, classiquement, de l’amour. Mais aussi de la souffrance qu’il fallait endurer. Car il faut s’en approcher et la toucher avec prudence.
 
Mes poèmes expriment ces aspects de la rose. La générosité   ; la beauté de ce qui est là, présent dans la clairière de l’existence ; de l’amour au sens étroit, de soi, de ses proches et, au sens large, des animaux et de la nature   ; et de la souffrance singulière devant les déceptions et les chagrins. Et, bien sûr, la souffrance universelle, celle de l’injustice et de la cruauté de l’homme envers les humains, les animaux et la nature.
Chaque strophe de ma poésie énonce ce que je vis ou ai vécu en moi, devant moi, avec les autres, à cause des autres. Car, pour réécrire Sartre, si l’autre est certainement un miroir, il est souvent aussi un enfer 1  !
Chaque poème à son propre tempo, son propre son. On le lit, on l’écoute et on le comprend à partir de son rythme et de sa cadence.
La rime, on la découvre selon la sensibilité de chacun, sans chercher la structure classique – je ne l’ai pas fouillée. Si elle y est, c’est par le hasard de ma muse.
 
 
 
 
 

Bear
Tu sautilles sans nos soucis comme un faon,
Tu avances pressé pour aller au prochain son,
D’un bond à l’autre tu avances, tu te dépêches,
Tu cherches le trésor, le bouquet qui t’allèche.
En enfant, tu veux saisir le tout et ses contours,
À ton passage tu renifles, même les anoploures.
De l’air sur ton chemin, tes poumons se remplissent.
Tu humes l’air quand tes yeux au vent se plissent.
Tes yeux regardent, examinent tout constamment.
Tu ne passes nullement le temps sans un joyeux moment.
Je te contemple avec un soupir long et envieux,
Sautiller comme toi, insouciant et heureux.
Ne sois pas un homme, ils sont vils brillamment,
Ils sont rois, mon ami, et cruels savamment.
Petit chien Beau, au cœur d’un blanc ardent
Je contemple ton regard me dévisager longuement
Ta tête penchée, tu attends patiemment
Que ma bouche articule ce qu’à peine tu saisis.
Tu es un prince, mon ami, à la merci de mes abêtis   !
 
 
Rosa
Rosa, ma rose, symbole de ma prose,
Tu offres joyeusement ton pollen et proposes
Miel et délices et parfums qui prescrivent
Beauté, douceur et décor qui récrivent.
 
Rosa, ma rose, tu accueilles et tu nourris
Papillons, hommes, abeilles et colibris.
Ton regard ensoleille les paysages assombris,
Mais tes griffes se médusent sur les doigts peu avertis.
 
Rosa, ma rose, à ma place tu dis et tu décris
Les joies du cœur et des douleurs qui crient.
Ton parfum qui enivre et emporte en dedans
Mon âme qui chavire de mon être sans cardan.
 
Rosa, ma rose, sur tes pétales j’écris,
D’une plume du ciel je te dessine et décris
Avant que tu quittes cette injuste vie et cette terre.
Je te garde dans mes pupilles, comme un rayon de lumière.
Mon cœur, quand tu me tiens
J’ai confié mon cœur à tes jolies mains
J’ai confié mon cœur frêle à tes jolies mains,
Tu le posas sans te soucier sur un lit d’épines,
Mes yeux se voilèrent d’un regard banal
Quand coulèrent mes larmes d’un chagrin abyssal.
 
Mes rêves longtemps de doux et jeune garçon :
Te bercer, te chanter la plus belle chanson,
Dormir dans tes bras, tes lèvres sur les...

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