Confidentiel défense - Tome 1
340 pages
Français

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Confidentiel défense - Tome 1 , livre ebook

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Description

Vince et Alexia sont deux agents de la CIA. Sur les ruines des Twin Towers, le président des Etats-Unis s’apprête à attaquer l’Irak et la menace terroriste est à son plus haut niveau d’alerte. C’est le moment que choisit Free Voice, terroriste qui menace la ville de New York, pour jouer au chat et à la souris avec la CIA. Les hypothèses fusent sur l’identité du fou dangereux : est-ce un fondamentaliste religieux ? un extrémiste américain ? Vince et Alexia s’apercevront rapidement qu’il ne faut négliger aucune piste.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mars 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748382174
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Confidentiel défense - Tome 1
Laëtitia Agueda-Rainaud
Publibook

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14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
L’enfer n’est pas toujours là où on le croit
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
Un bruit réveilla Saint Clair en sursaut : quelqu’un sonnait sans discontinuer à sa porte.
A moitié endormie, pieds nus, vêtue d’une chemise en jean arrivant jusqu’à mi-cuisses, elle passa les mains dans ses longs cheveux noirs, ramassa son 45 posé sur sa table de nuit et se dirigea vers la porte d’entrée pour faire cesser cette sonnerie qui lui faisait mal à la tête.
— Oh ! Remballes ton artillerie, Saint Clair ! C’est moi, Cats ! T’en as mis un temps à ouvrir ! remarqua-t-il en la voyant le braquer.
— Ca t’arrive de dormir Markus ? demanda-t-elle en baissant son arme.
— J’ai du boulot pour toi, annonça-t-il en lui flaquant une grande enveloppe dans les mains.
— Je viens à peine de rentrer de Turquie. Tu peux pas envoyer quelqu’un d’autre ?
Cats était toujours dans l’encadrement de sa porte : même en plein milieu de la nuit, il affichait invariablement ses costumes trois pièces gris clair qui tranchaient avec sa peau noire.
La quarantaine, élégant, toujours un petit sourire malicieux aux coins des lèvres, il n’avait apparemment pas l’intention de s’éterniser.
— Ton avion décolle pour New York dans une heure.
Il la planta sur le palier et repartit comme il était arrivé.
Il s’en était fallu de peu pour qu’elle rate son avion mais Saint-Clair avait réussi à le prendre à temps.
Depuis qu’elle avait démissionné de la DEA, Cats avait tenu ses promesses. Il lui avait fait intégrer la CIA très facilement évitant même le tant redouté examen écrit ainsi que le scrupuleux épluchage de sa vie privée.
L’agence l’envoyait aux quatre coins du monde utilisant au maximum ses compétences en matières d’infiltration. En cinq mois, elle avait visité plus de pays qu’en neuf ans de carrière à la DEA. Enfin, visiter est un bien grand mot : récupérer un témoin par ci, recueillir des éléments sur une éventuelle crise en Côte d’Ivoire ; enquêter encore sur le fameux gaz utilisé en Russie pour libérer les otages du théâtre de Moscou. Et là d’ailleurs, le rapport qu’elle avait rendu, avait automatiquement été classé « Confidentiel Défense ».
Sa vie à la DEA était déjà très mouvementée, mais à côté de celle qu’elle menait à la CIA, ce n’était rien du tout.
Pour preuve, son déménagement à Langley en Virginie au siège de la CIA. Depuis cinq mois, une bonne partie de ses affaires était encore dans des cartons, entassés dans un petit appartement qu’elle avait loué à quelques minutes de son bureau. Bureau qui était exceptionnellement bien en ordre puisqu’elle n’y mettait pratiquement pas les pieds.
Los Angeles et la DEA, c’était définitivement derrière elle et sa nouvelle vie ne lui déplaisait pas même si au fond, elle avait l’impression d’avoir laissé une partie d’elle-même là-bas et que plus rien ne serait comme avant.
Ce n’est que pendant le vol qu’Alexia découvrit la teneur de sa mission.
Un internaute se faisant appeler Free Voice bombardait la CIA de mails anti-Bush, dénonçant pêle-mêle son élection qu’il prétendait truquée, sa position en faveur de la peine de mort et ses interventions télévisées va t’en guerre contre Saddam Hussein.
Et c’est bien ce dernier point qui préoccupait le plus la CIA. La position des Etats-Unis et leurs bruits de bottes dans le golfe le faisait grincer des dents. Free Voice menaçait l’Amérique de représailles si une deuxième guerre en Irak se déclenchait et promettait de faire payer aux Bush leur arrogance.
Alexia comprit vite que cette mission là ne durerait pas deux jours et qu’elle allait devoir passer du temps à New York.
Tous ces mails n’auraient pu rester qu’à l’état de menace, comme chaque gouvernement en reçoit au moins une fois par jour, si le dernier n’avait pas était rédigé sous la forme d’une revendication :
« le Metropolitan Museum n’est que le début d’un long processus que seul George Bush pourra arrêter en stoppant ses opérations dans le golfe ».
A côté de tous ces mails, Alexia trouva une note interne à son intention. Une bombe contenant une mystérieuse poudre blanche avait miraculeusement été désamorcée à temps au Metropolitan Museum.
Sa mission consistait à identifier Free Voice et à le neutraliser.
Free Voice était passé dans la hiérarchie de la CIA du rang de simple contestataire à celui de terroriste potentiel et avec la situation actuelle, la Maison Blanche ne voulait prendre aucun risque.
Sitôt arrivée à l’aéroport de Newark, Alexia s’engouffra dans un taxi. Le trajet, d’environ quarante cinq minutes lui laissa le temps de repenser au 11 Septembre 2001 ; surtout lorsqu’elle passa non loin des ruines du World Trade Center. Manhattan sans les Twin Towers paraissait bien vide.
Ce jour là, avec Mike, elle planquait près de Venice Beach pour coincer des dealers de coke. Elle se souvenait qu’on les avait prévenu via leur radio de l’effondrement des deux tours. Elle avait ressenti un immense choc et surtout un sentiment d’impuissance face à de tels événements. Le temps avait passé mais l’émotion était toujours présente.
L’immeuble fédéral se situait en plein cœur de Manhattan : elle devait y rencontrer Harold Chapman, le responsable du FBI à New York.
La CIA et le FBI se faisaient la guerre depuis leur création respective. Il y avait toujours cet esprit de compétition, cette envie de tirer la couverture à soi pour en récolter les honneurs et obtenir plus de crédit pour le financement de nouvelles opérations.
La DEA n’était pas exempte de ces dissensions aussi Saint-Clair ne fut pas surprise par l’accueil que lui réserva Chapman.
Pratiquement chauve, fumant d’infâmes cigares dont la fumée envahissait totalement la pièce, il était vautré dans son fauteuil, derrière son bureau en désordre et fit une moue des plus déplaisante en la voyant.
Elle eut à peine franchi le seuil, qu’il l’attaqua personnellement.
— On m’avait assuré qu’on m’envoyait un des meilleurs éléments de l’agence, pas une nana !
— La nana, comme vous dites si bien, risque de vous surprendre.
Alexia ne s’offusqua pas de ces propos sexistes. En dix ans de carrière, elle en avait vu d’autre : les vieilles habitudes étaient difficiles à perdre.
Elle s’appuya contre l’encadrement de la porte et poursuivit.
— L’agence m’envoie pour la bombe.
— Le type de la maintenance qui l’a découverte est interrogé par mes hommes. Quand à la bombe, nos experts l’analysent en ce moment. Mais si vous m’en disiez plus sur votre arrivée si soudaine. La CIA ne se déplace pas pour rien et aussi rapidement ?
Chapman avait du mal à cacher sa curiosité.
— Le dossier est classé sécurité nationale niveau 4. Pour vous donner une idée, même Dieu ne peut avoir accès qu’au niveau 3. J’attends de votre service une totale coopération. Maintenant, c’est moi et moi seule qui dirige cette affaire. Et ne faites pas cette tête, on dirait un chien à qui on vient d’enlever son os !
Chapman avait beau avoir bien deux fois son âge, Saint-Clair n’était pas décidée à se laisser marcher sur les pieds. Avec les éléments qu’elle possédait déjà et dont apparemment le FBI ignorait, elle devait se montrer ferme dès le début.
— Il va vous falloir un guide. New York est une grande ville comparée à Langley. Tout agent de la CIA que vous êtes, vous allez vous y perdre…
— Mais je suis née ici ! Je suis new-yorkaise. Je n’y ai peut être pas plus mis les pieds depuis quinze ans mais c’est ma ville natale et j’y ai grandi.
Harold Chapman rongeait son frein tout en continuant à fumer son cigare.
— Vous débarquez dans ma ville, vous me prenez mon enquête et encore il faudrait que j’coopère ! s’emporta-t-il.
— Si vous avez un problème avec ça, contactez Markus Cats à Langley. Maintenant où est le témoin ? Je veux l’interroger. A partir de cet instant, il ne parlera plus à personne d’autre qu’à moi.
— Un de mes hommes va vous conduire à lui, puisque vous le prenez sur ce ton ! Vous êtes bien des chieurs de première à la CIA !
Cette phrase fit sourire Saint-Clair. A une époque, c’est elle qui traitait Cats de chieur et qui lui reprochait tout ce que Chapman venait de lui dire.
En cinq mois, elle avait définitivement acquis le style « CIA ». Mais elle en usait avec modération. Elle n’était pas du genre à en faire trop mais cette fois, les éléments en sa possession lui laissaient présager le pire. Alors tant pis pour la diplomatie et la susceptibilité.
Avant de rentrer interroger l’homme qui avait découvert la bombe, on lui avait indiqué qu’il était pas fiché et qu’en apparence c’était un honnête citoyen.
Bill Jackson était en effet le genre de type qui inspire aucune méfiance. De taille moyenne, les tempes grisonnantes, la soixantaine passée, il était assis très sagement sur sa chaise, la tête entre ses mains, attendant patiemment qu’on lui donne l’autorisation de rentrer chez lui.
— Monsieur Jackson, je suis l’agent spécial Alexia Saint-Clair, de la CIA.
A peine avait-elle prononcé ces mots que Jackson releva la tête, la regarda fixement et se mit à se trémousser sur sa chaise, comme paniqué.
— La, la…CIA…Mais, mais je…
Il bégayait tellement que ses propos étaient incompréhensibles.
Voyant l’effet que le mot CIA avait produit sur lui, Alexia prit une chaise et s’assit juste en face de lui. Elle posa sur la table un bloc notes et un crayon et s’efforça de le rassurer.
— Calmez vous Monsieur Jackson. Il n’y a rien de grave. Je veux just

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