Clair de lune
92 pages
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Clair de lune , livre ebook

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Description

« Le soir ,quand tout était silence,/Tu venais blottie contre moi/Y chercher quelques espérances/Là, cachées au fond de nos draps/Au bout du bleu de tes grands yeux/Coulaient les ruisseaux de tes peurs./Tes joues s’inondaient de malheur,/Tu te noyais dans tes douleurs./Tes baisers se faisaient violents/Mélangeant le sucré salé/Tes lèvres venaient y chercher/Les mots que tu redoutais tant... » Extrait d’Espérances.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mars 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748381153
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Clair de lune
Jean-François Hauteville
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Ainsi va…
 
 
 
Comme l’éclair brûlant de son regard,
Ses mains, ses mots, déchirent ta mélancolie,
Paroles vaines d’un cri d’espoir,
Il se moque bien tant de ton désespoir
 
Essoufflés par ce corps à corps,
Mouillés par ce trop plein d’envie,
Odeur salée de notre doux plaisir,
Les draps comme seuls témoins
 
Mais sali, jugé, banni,
Il se fissure de ces petits riens,
Un regard, un sourire… peut-être anodin ?
Mais jalousie quand tu nous tiens
 
Il court ainsi sur notre chemin, insaisissable,
Laissant le vent à son affaire,
Maître de lui, de nous son esclave,
Souvent là quand tu ne l’attends plus
 
 
Ainsi va l’amour…
 
 
 
 
Petit bout
 
 
 
Tout petit bout
De toi, de moi,
Tout petit bout
D’on ne sait quoi
 
Le silence en faux ami,
L’obscurité éclaire les ombres,
De mes douleurs et de mes peurs,
Rouge ton sang,
Mes espoirs décolorés
 
Alors ce soir, je broie du blanc,
Déchiré le papier tâché,
Ma pudeur donnée en pâture,
Encre teintée de mes loupés
 
Petit garçon, petite fille,
L’important se fait futile,
Maintenant, nous…
… on t’attend !
 
 
 
 
Comme une grande
 
 
 
J’n’ai pas encore 10 ans,
J’veux faire tout comme Maman,
Porter ses robes du matin,
Dans ses talons mes pieds trop fins
 
J’ai tous mes rêves à moi,
Seule ma poupée les voit,
Vite faire comme les grands,
Surtout plus faire semblant
 
Et mon Papa me comprend,
J’adore quand il m’embrasse,
Sur ces genoux, y m’prend,
J’suis bien quand il m’enlace
 
Et si j’comprends pas tout,
Surtout certains bisous,
Y m’dit que c’est normal
Que sans, ce serait mal
 
Alors j’écoute et touche
C’que ma poupée n’a pas,
Mes petits doigts, ma bouche,
Font tout c’que dit Papa
 
J’n’ai pas encore 10 ans,
Surtout plus d’rêves d’enfant,
Et surtout rien comme les grands,
Même ma poupée, plus comme avant

J’n’ai pas encore dix ans,
Dis-moi pourquoi, Maman ?
Papa, j’ai pas compris,
Pardon si j’ai tout dit
 
 
 
 
 
 
Et si…
 
 
 
Elle passe et tu oublies,
Gardent tes inconsciences,
Dans le bruit de la ville,
Un instant de silence
 
Et puis ses yeux qui s’attardent,
Tels des mots doux murmurés,
Ses gestes au ralenti, image arrêtée,
Tel une photo couleur sans négatif
 
C’est une image furtive,
Pas besoin de longs discours,
Son regard s’échappe,
Mais un parfum te poursuit
 
Sentiment étrange,
Malaise presque agréable,
Dans la foule sur ce trottoir,
Son visage, un instant
 
Tu l’as croisée, elle est là,
Mais lui parler, tu ne peux pas,
Passe une seconde,
S’attarde une silhouette
 
Et tu sais pas,
Et si, et si,
Juste un mot aurait suffi,
D’étrangère à familière,
Elle aurait pu dans ta vie
 
 
 
Et surtout
 
 
 
Je voudrais bien vous la décrire
Mais ne sait guère en parler
Pas tout à moi, pour commencer,
Mais surtout…
 
Je la regarde avec ses mains
Peindre les paraître de ses jours,
Mais je suis seul au petit matin
A lire dans ses cheveux lourds
 
Je connais son corps et ses dessins,
Sur tous les doigts de chaque main,
Même mes lèvres ne cherchent pas
Quand il se cache sous les draps
 
J’ai appris toutes ses caresses,
Et ces instants, je les devine,
Sans calcul, je vous le jure,
Où se conjuguent nos plaisirs
 
J’ai découvert les mots, les verbes,
Tous ces vents fous qui la libèrent,
De ses chaînes et de ses liens,
Qui m’ouvrent ses inconscients enfin
 
Ses regards, tous ses silences décodés,
J’ai bien compris que sans les clefs
De veines batailles je mènerais
Pour la faire rire ou la faire pleurer

J’ai réussi avec mention
A la garder tout près de moi,
Je veille parfois sans précaution
Qu’elle ne s’envole pas sous d’autres toits
 
Je voudrais bien vous la décrire
Mais ne sait guère en parler
Pas tout à moi pour terminer
Et surtout si mal, je la connais
 
 
 
A celles
 
 
 
Vos regards jamais ne se détournent
Quand ils croisent là mes intentions
Et dans vos yeux je les devine
Les mots ne sont alors qu’illusion
 
Vos lèvres ne se font pas farouches
Quand si proche je sens le souffle
De vos désirs si impudiques
Que nos baisers se font futiles
 
Et la peau de vos bras dénudés
Trahissent vos frissons les plus intimes
Et elle appelle mes mains à oser
A des caresses déjà coquines
 
Et tous ces moments, tous ces instants
Ces amours naissant avec la nuit
Qui au matin se sont enfuis
D’aucuns, je ne regrette tant
 
Et vous Messieurs les puritains
Vous qui les appelez « de passage »
Pour ne pas dire des putains
Je vous réponds par le partage
 
Et vous Messieurs les puritains
Vous qui criez toujours au bien
Qui d’une main levée nous condamne
Et de l’autre cachée vous soulage
 
 
 
Hier soir
 
 
 
Hier soir quand ils se sont couchés
Eux qui croyaient que je dormais
J’ai bien entendu qu’elle pleurait
A mon père qui lui murmurait
 
Ca sert à rien de continuer
A toujours se bouffer le nez
On arrête pas de s’engueuler
Moi je ne peux plus le supporter
 
Hier soir quand ils se sont couchés
J’ai bien compris que rien n’allait
Pas tout, pourquoi, car trop petit
Mais bien plus tard quand j’ai grandi
 
Ca sert à rien de continuer
Pendant longtemps je t’ai aimée
Mais je ne peux plus faire comme si !
Une autre est entrée dans ma vie
 
Hier soir quand ils se sont couchés
J’ai serré fort mon oreiller
Je l’ai mouillé de mes silences
Pour ne pas me faire violence
 
Ca sert à rien de continuer
Ne t’inquiètes pas, je vais t’aider
Je te laisserai la maison
Et te donnerai une pension

Hier soir quand ils se sont couchés
Plus de mur et plus de cloison
Et puis là comme un bruit de fond
Maman et ses sanglots si longs
 
Ca sert à rien de continuer
Tu peux aussi encore aimer
Elle est courte, elle est con la vie !
Tu trouveras un autre mari
 
Hier soir quand ils se sont couchés
J’ai bien cru que j’allais crever
Mon père ce soir là la quittait
De moi je crois qu’il s’en foutait

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