Chroniques d écologie politique - Tome IV
364 pages
Français

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Chroniques d'écologie politique - Tome IV , livre ebook

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Description

Le développement durable continue à s'affirmer de nos jours comme un concept à la mode et devient ainsi une composante – qui se veut centrale – de l'action publique, un enjeu des relations internationales, une « matière » du droit international, de l'enseignement à tous les niveaux, et de la réflexion scientifique et citoyenne. Mais la prégnance du concept n'est-elle pas excessive ? Si l'Occident le promotionne, voire l'impose, c'est pourtant lui qui détient et maîtrise les trois quarts des richesses mondiales et est à l'origine de la plupart des risques majeurs qui menacent la planète... Si José Nosel choisit ici d'axer son analyse sur le développement durable, posant un regard éclairé sur sa portée et ses limites, ce quatrième volet n'oublie pas pour autant d'embrasser des thématiques aussi diverses que la biodiversité, les politiques publiques environnementales post-Grenelle, la finance, la géostratégie, ou encore la collectivité unique de 2015 à la Martinique. Réflexion, bilans, perspectives et billets d'humeur : treize années de chroniques radio et d'articles de presse permettent à tout un chacun de saisir les enjeux majeurs de l'écologie d'aujourd'hui et de demain, abordés clairement et sans langue de bois.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 avril 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342022889
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chroniques d'écologie politique - Tome IV
José Nosel
Publibook

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Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Chroniques d'écologie politique - Tome IV
 
 
 
 
Introduction
 
 
 
Le présent ouvrage constitue le tome IV de ces regroupements des contributions de l’auteur sur des médias, notamment sous formes de chroniques à la radio ou d’articles dans la presse locale, à la Martinique, intitulés : « chroniques d’écologie politique ».
Le tome I a été publié, sous ce titre, en 1988, le tome II en 2007, le tome III en 2011. Le thème du développement durable est absent de la 1 re édition – Pour cause, il est ignoré de l’auteur à ce moment-là ; le concept émerge du rapport Brundtland de l’ONU en 1987 – Mais il fait l’objet de 7 chroniques radiophoniques et 2 articles dans la seconde ; tandis que dans la 3 e édition, on en est à 6 chroniques radio et 2 articles de presse. La présente édition des chroniques d’écologie politique est centrée, par contre, sur le développement durable, avec 6 chroniques radios, dont une reprise, et, surtout, un article de fond, synthétique, sur le thème du développement durable. Nous avons tenté de donner, ici, une opinion, un tant soit peu éclairée, sur la portée et les limites de ce concept de développement durable qui continue à s’affirmer, de nos jours – nous le disons dans l’article – comme un concept à la mode, qui se répand de plus en plus dans l’opinion et devient ainsi une composante, qui se veut centrale, de l’action publique, un enjeu des relations internationales, une « matière » du droit international, de l’enseignement à tous les niveaux, et de la réflexion scientifique et citoyenne.
Mais la prégnance du concept, n’est-elle pas excessive ? Le monde occidental qui détient et maîtrise les trois quart des richesses du monde est à l’origine de la plupart des grands risques qui menacent la planète ; le risque d’un « tsunami financier » n’étant peut-être pas moins probable que celui du réchauffement climatique annoncé. C’est pourtant ce monde occidental qui promotionne, voir impose, ce concept de développement durable, qui ambitionne de concilier croissance économique, solidarité sociale et protection de l’environnement dans la diversalité des cultures et des territoires ; avec de puissants moyens institutionnels et médiatiques * . Il en résulte un développement, à l’œuvre sur la planète avec de très importantes avancées, incontestablement positives, mais, aussi et en même temps, des situations d’inégalités et de pauvreté qui s’aggravent ; avec des riches plus riches et des pauvres menacés de régression dans la misère. Une situation qui ne serait ni durable, ni soutenable ; nous avons donc sous-titré cette édition des chroniques d’écologie politique : « à la recherche d’un développement durable qui soit soutenable »
Pour le reste, l’esprit initial de ces chroniques d’écologie politique demeure. Les chroniques sont reprises dans l’ouvrage, le plus souvent comme elles ont été prononcées à la radio, ou rédigées dans la presse. Elles sont donc datées ; quand bien même que les faits ou les idées aient pu évoluer entre-temps.
Nous reprenons dans ce tome IV les thématiques des éditions précédentes, en précisant toutefois le sens des regroupements, thématiques et non chronologiques , des chroniques :
- Sur le développement durable , nous voulons insister sur l’aspect fondamentaliste du concept en écologie politique et le caractère central de la démarche dans les politiques écologiques aujourd’hui ; en nous interrogeant sur sa durabilité ou sa soutenabilité.
- Sur la Biodiversité , nous observons, son caractère exceptionnel, mais menacé ; en outre-mer français, notamment, pour nous interroger : au profit de qui, sa nécessaire préservation se met-elle en œuvre ?
- On s’interrogera aussi sur les résultats de tous ces nombreux dispositifs de politiques publiques environnementales qui se mettent en place ; notamment après les Lois Grenelles.
Nous consacrons, comme dans les éditions précédentes, un regroupement important de chroniques, à la prégnance de la finance et son impact sur l’organisation de la vie des gens sur les territoires, autrement dit, selon notre approche, sur l’écologie politique.
- Le thème des risques est toujours présent, tant l’accroissement des catastrophes naturelles et technologiques de par le monde suscitent réflexions par rapport à notre terrain d’observation – les Antilles – soumis à des complexes de risques.
- Une thématique habituelle est consacrée à l’eau .
- Nous avons regroupé dans une thématique, les réflexions portant sur la difficile émergence de filières de production et de développement dont on énonce régulièrement les potentialités
- Le thème de la géopolitique de cette édition est consacré, pour l’essentiel aux matières premières stratégiques comme le Lithium ou le Coltan
- Une grande thématique est consacrée à un sujet qui devrait impacter significativement l’organisation de la vie des gens sur la Martinique (et la Guyane) il s’agit de la création d’une Collectivité unique à la Martinique , avec suppression des deux cadres de vie politique dans lesquels ils vivent depuis plus de 67 ans, pour l’un – le Département, et, 30 ans, pour l’autre – la Région.
- Enfin, a été regroupée dans, «  chroniques d’alerte et propos d’humeur  » , une thématique particulière de ces chroniques où nous manifestons parfois humeur, en voulant faire œuvre d’alerte, devant des situations qui, selon nous, exigeraient une plus grande attention de ceux qui sont en charge d’agir, et une plus grande mobilisation des citoyens pour faire agir dans le sens qu’ils souhaitent ceux qui sont en responsabilité d’agir ; même si cela demande souvent un infléchissement de comportement de la part des citoyens eux-mêmes ; et une certaine capacité d’indignation mobilisatrice.
Nous sommes en effet dans un domaine, l’écologie politique , que nous avons proposé de définir, à côté des définitions académiques traditionnelles, comme l’étude de l’organisation de la vie des gens sur un territoire avec ses potentialités et ses limites . Définition amorcée, au tome II des « chroniques d’écologie politique », page 18, et précisée dans le tome III, page 12.
Voilà pourquoi, tentant de nous placer, le plus souvent possible, « du point de vue des gens », nous espérons apporter une contribution utile à l’appréhension du monde complexe dans lequel nous vivons ; monde que nous complexifions et rendons dangereux, alors que, nous en sommes persuadés, une meilleure compréhension, conduirait, à agir, souvent différemment, et dans le sens d’une amélioration continue de l’organisation de la vie de plus de gens sur leurs territoires.
Si certains propos avancés peuvent apparaître comme provocateurs, ou excessifs, ils ont précisément aussi pour but, volontaire, de susciter réflexions et réactions attendues.
Fort de France 30 juillet 2013
 
 
 
 
Thème I. De la question du développement durable
 
 
 
1.1. Une approche, globale et synthétique, mais non conformiste du développement durable
Propos liminaires :
La présente contribution sur le développement durable, après celles déjà publiées dans les précédents tomes des « Chroniques d’écologie politique » de l’auteur, s’inscrivait, au moment où elle a été produite, en avril 2013, dans une triple démarche synthétique.
- Il s’agissait d’abord de contribuer à une réflexion engagée par l’Institut des droits de l’Homme à la Martinique sur les droits fondamentaux et les droits de l’homme 1  ; domaine où le développement durable prend un positionnement qui « monte en puissance », puisse qu’il est acquis dorénavant que le développement durable fait partie des droits de l’homme de la 3 e génération 2 . On écrit, en effet, de plus en plus, qu’il y a une relation entre droit de l’homme et développement durable 3 , et que : « Le droit au développement humain et durable se présente dans le monde actuel comme un droit humain de la troisième génération (droits de solidarité) à côté d’autres droits humains comme ceux relatifs à l’environnement, à la paix, à l’aide humanitaire ou au patrimoine commun de l’humanité » 4 ...

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