Chester Himes : tragédie et oralité
312 pages
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Chester Himes : tragédie et oralité , livre ebook

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Description

Chester Bomar Himes (1909-1984) est un des écrivains afro-américains les plus connus, avec Wright et Ellison, et sa vie est marquée par la tragédie. Par la littérature, il cherche à donner un sens à la vie, à rendre lisible ce qui est illisible dans le monde. Marqué par sa culture classique et par ses racines africaines, son œuvre montre à quel point oralité et tragédie sont liées chez lui : c'est ce rapport qu'analyse cette étude, pour mieux appréhender l'art de Chester Himes. « La tragédie himesienne est appel à la prise de conscience du peuple des opprimés, mouvement de lévitation du monde noir pour une négritude offensive, traitement par la catharsis. » : c'est cette force de l'œuvre de Himes que cette analyse veut souligner et à laquelle elle rend hommage. Cette étude est un document précieux, et une excellente introduction à l'univers d'un auteur trop peu connu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 octobre 2007
Nombre de lectures 1
EAN13 9782748384949
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chester Himes : tragédie et oralité
Côme Ndongo Onono
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Chester Himes : tragédie et oralité
 
 
 
 
À mon petit-frère Magloire, tragiquement trépassé.
 
À mes enfants Maëla, Lavria, Grinia, Pavel, Crézia.
 
 
 
En couverture
 
 
 
Chester Himes in 1954, a few months after arriving in Europe for an exile. (Photograph from Professor Michel Fabre‘s collection. Reproduced by Michel Fabre‘s permission. It is the same case with all the other photographs inserted in this book).
 
 
 
Memento homo
 
 
 
Then Pharaoh said to Joseph : ‘Behold, in my dream I was standing on the banks of the Nile ; and seven cows, fat and sleek, came up out of the Nile and fed in the reed grass ; and seven other cows came up after them, poor and very gaunt and thin, such as I had never seen in all the land of Egypt. And the thin and gaunt cows ate up the first seven fat cows, but when they had eaten them no one would have known that they had eaten them, for they were still as gaunt as at the beginning. Then I awoke. I also saw in my dream seven ears growing on one stalk, full and good ; and seven ears, withered, thin, and blighted by the east wind, sprouted after them, and the thin ears swallowed up the seven good ears. And I told it to the magicians, but there was no one who could explain it to me.’  
 
( The Bible. Genesis 41 : 17-24)
 
‘I dreamed I was baking three apple pies, [Alberta Wright] said. And when I took them out the owen and set them on the table to cool, the crusts busted open like three explosions and the whole kitchen was filled with hundred dollar bills.’
‘My God !’, a worshiper exclaimed.
‘Money !’, another cried.
‘Money !’ ‘Money !’ ‘Money !’ others chorused.
And did you have faith sister ? [Sweet Prophet] asked.
I had faith, Alberta declared.
 
(Chester Himes, The Big Gold Dream, 8).
 
 
 
Remerciements
 
 
 
Tout en implorant la clémence des personnes et institutions oubliées, je vais sacrifier au difficile rite des remerciements de l’indissoluble communauté de bonnes volontés qui ont concouru à la genèse de ce livre qui reste, comme toute entreprise humaine, soumis à la loi de l’imperfection, promis à l’amélioration par le biais du dialogue qui va s’instaurer entre les lecteurs – que j’espère nombreux – et moi.
J’ai constamment en mémoire les innombrables sacrifices consentis par mes parents Rufine et Pierre Onono, orientés comme des arbres courbés par un cyclone – et ce, malgré la modicité de leurs moyens – vers un idéal immuable : faire de leurs enfants dont je suis l’aîné dans l’ordre d’arrivée dans ce monde sensible, des têtes bien pleines et bien faites, dans un contexte réunissant les déictiques spatio-temporels d’une tragédie. Pour avoir maintenu le cap en dépit des épreuves d’Argonautes incitant plutôt au renoncement des efforts, mes parents méritent de chaleureux remerciements. Puisse leur attitude sacrificielle m’illuminer comme un bélvédère pour que je réussisse l’éducation de mes enfants, un apostolat ô combien redoutable et exaltant compte tenu de sa teneur en rites initiatiques dans un monde de plus en plus problématique.
Je reste à jamais redevable de l’inébranlable attention pontificale de mes oncles et tantes qui m’ont toujours exhorté à me surpasser malgré la pugnacité de l’adversité. Leur générosité est d’autant plus appréciable que certains parmi eux n’ont pas d’enfants. Que ce livre soit la récolte correspondant à leurs patientes semailles.
Je garde une pensée affectueuse à l’égard de mes anciens élèves du Collège Sacré-Cœur de Makak qui, pour moi, formaient une promotion exceptionnelle de l’envergure des cinquante Argonautes qui, sous la conduite du timonier Jason, firent le voyage épique à destination de la Colchide pour y récupérer la Toison d’or. L’excellence de ces élèves m’aida à m’améliorer constamment, et cela me conduisit sur la voie de l’écriture. Grâce à eux, je peux enfin proposer aux lecteurs quelques aspects des cours qu’ils ont reçus et appréciés, à en croire leurs nombreux témoignages oraux et écrits.
Puissent Michel Dieudonné Meke, Denise Claire Bella, Paule Sabine Brigitte Nkolo, Magloire Pierre Onono ( + ), Odile Engonga, Gervais Thierry Onono III et Rufine Vincente Angoula, mes frères et sœurs, trouver dans ce livre une partie de la justification de mon long séjour en France et aux Etats-Unis d’Amérique, et le mythe de passage allégorique vers des horizons nouveaux, des destinations futures qui feront probablement de notre famille et de notre village Nkomo, de modestes référentiels de la volonté de réussir, en période de marée haute ou basse, comme le dit si bien le célèbre Negro spiritual « Swing low, sweet chariot » : ‘I’m sometimes up an’ sometimes down […]’, interprété par Louis Armstrong, Frances Archer et Beverly Gile, The Howard University Choir, Big Bill Bronzy, Lee Charles, Paul Robeson, pour ne citer que ceux-là.
Pour avoir facilité mon immersion en France, je prie ma sœur Suzanne Atangana d’assimiler ce livre à un psaume de reconnaissance du bien qu’elle m’a fait et qui restera à jamais gravé dans mon cœur.
Je n’oublie pas Ndeng Nsolo, Jean-Paul Mindjeme, Raymond Aba’a, Alfred Belinga, Marie Ndanga, Hubert Ongbwa, Ruth Tabita, Samson Ze Ango, Benjamin Ango, Silas Ango, Pauline Nyindi, Medjo me Ndjala, Cosmas Ndongo, Hélène Etoubou, Bertin Zokono, Bernadette Mbezele, Hélène Etoubou, Marceline Bibeme, Ngassimi, Barou Ntonga, Jean Ndongo, Mathias Nkanembang, Daniel Ebo’o Ze, Marthe Memvouta, Ntye, Nkoulou Mba Ada, Ozang Voundi, Michel Essiane, Joseph Elle (Ellejo, Monazang) aujourd’hui trépassés. Les liens que nous avons tissés avant leur passage de vie à trépas restent invisibles mais solides, et forment un viatique destiné à décupler ma volonté de perfection sous leur tuteurage outre-tombe. Je leur adresse des remerciements qui célèbrent leurs extraordinaires capacités mnémotechniques grâce auxquelles la littéraure orale m’est apparue digne d’intérêt.
Dans mon cœur, je réserve une place de choix à Rose et Pascal Biloa Tang, Ambassadrice et Ambassadeur de la République du Cameroun en France, pour toutes les aides qu’ils ont apportées sans relâche, à mes enfants Maëla Coralie, Lavria Urielle, Grinia Mélusine, Pavel Yorick Magloire, Crézia Pétrine et à moi-même en diverses occasions. Qu’ils daignent accueillir favorablement ma gratitude à travers cet ouvrage.
Sans les Professeurs Jean Cazemajou (+), mon directeur de thèse à Bordeaux, Président d’honneur de l’AFEA ; et Michel Fabre, Président dudit jury, ami et critique de Chester Himes, ce livre n’aurait pas vu le jour. Le premier m’a patiemment initié à la recherche littéraire avec un sens du devoir difficilement égalable. Le second, chaque fois que je suis confronté à une difficulté, me tend une main secourable pour me permettre de la résoudre. Il y en a eu beaucoup, et rien n’indique aujourd’hui l’éclaircissement définitif de mon horizon. Himes, à ce sujet, aurait pu dire : « If Trouble Was Money, I would be a millionnaire », qui est le titre de l’un de ses romans policiers. Grâce à Fabre, je suis membre du Cercle d’Etudes Africaines Américaines (CEAA) de la Sorbonne, qu’il dirige et qui publie AFRAM Review . Grâce à lui encore, je milite dans l’Association Française d’Etudes Américaines (AFEA) qui publie la Revue Française d’Etudes Américaines, la référence française en études américaines. Grâce à lui enfin, j’ai pu publier des photographies de Richard Wright et Himes dans Richard Wright : la phase naturaliste (Publibook, 2003) et dans ce Chester Himes : tragédie et oralité . Pour tout ce que ces éminents professeurs ont fait pour moi, je leur dis merci.
En raison de leur collaboration sans faille, je remercie les institutions suivantes : la Young Men’s Christian Association (YMCA) de Cleveland dans l’Ohio, l’Ohio State University, l’Ohio State Office of the Governor, l’Ohio Department of Rehabilitation and Correction de Columbia, le Board of Education du Richmond County d’Augustin en Géorgie, le Barnes Hospital du Washington University Medical Center, la Lincoln University de Jefferson City, la Bibliothèque de la Sorbonne de Paris qui a acquis mon ouvrage Richard Wright : la phase naturaliste, l’American Library de Paris et la Library of Congress de Washington D.C. qui ont également acheté mon livre sur Wright, le Schomburg Center de Harlem (New York), la Lincoln University, la Bibliothèque de l’Université de Yaoundé, le Centre Culturel Français et le Centre Culturel Américain de Yaoundé, The Royal Borough Library of Kensington and Chelsea de Londres.
Je remercie François Lecercle, Responsable de l’UFR de littérature française et comparée de m’avoir donné l’occasion de dispenser des cours de littérature anglaise et anglo-saxonne à l’Université Paris-IV Sorbonne ; cette tâche exaltante m’a permis d’entreprendre des pérégrinations dans la littérature orale.
Ma petite famille a eu le rôle le plus difficile : consolider les ondes exogènes pour les transformer en succès endogènes pendant la rédaction de ce livre. Parce qu’ils m’insufflent plus d’ardeur au travail, je remercie justement Maëla Coralie Ndongo Angoula, Lavria Urielle Ndongo Bella, Grinia Mélusine Ndongo Mbang, Pavel Yorick Magloire Ndongo Onono, Crézia Pétrine Ndongo Edjongolo qui sont tous parvenus en sixième de collège à neuf ans, c’est-à-dire à un âge où mon élocution était encore truffée de borborygmes et mon écriture parcourue d’incertitudes. Qu’ils considèrent ce livre – l

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