Charly Gaul, grimpeur ailé
264 pages
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Description

Dès 1949, Charly Gaul, coureur débutant, est remarqué par d’anciens champions luxembourgeois. Très vite, il remporte de nombreuses courses dans son pays et passe professionnel en 1953, à l’âge de 21 ans. Cette année-là, il s’aligne au départ du Critérium du Dauphiné Libéré, qui le révèle comme un futur grand champion...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 juillet 2012
Nombre de lectures 1
EAN13 9782748387919
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Charly Gaul, grimpeur ailé
Jacques Desforges
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Charly Gaul, grimpeur ailé
 
 
 
 
Je tiens à rendre hommage aux journalistes sportifs dont les articles, les témoignages, les analyses ont apporté à la narration des événements, authenticité et précision.
 
 
 
Introduction
 
 
 
Charly Gaul a été, sans nul doute, le plus grand grimpeur de l’histoire du cyclisme. Il jouait la victoire dans le Tour d’Italie et dans le Tour de France sur une grande étape de montagne.
Né en 1932 à Asch dans le Grand-Duché de Luxembourg, il a gagné le Tour d’Italie en 1956 et en 1959, le Tour de France en 1958, le Circuit des Six Provinces en 1954, le Tour des Provinces du Sud-Est en 1955, le Tour du Luxembourg en 1956, 1959 et 1961…
 
Son palmarès aurait pu être plus important encore. Mais ce champion que l’on a appelé d’une façon charmante l’Ange de la montagne, a souffert de son isolement. A son époque, le Tour de France se courait selon la formule des équipes nationales. Il était impossible, dans son pays, de bâtir une équipe purement luxembourgeoise, de réunir une dizaine de coureurs capables d’affronter pendant trois semaines, les difficultés de la Grande Boucle. Charly Gaul dut chercher des équipiers dans d’autres pays, ce qui le conduisit, au cours des diverses saisons cyclistes à s’allier à des Autrichiens, des Suisses, des Hollandais… Il se trouva ainsi à la tête de formations de valeur très inégale. Dans le Tour de France 1955, après les étapes pyrénéennes qui avaient montré un Gaul très talentueux, Louison Bobet lui-même évoquant l’isolement du coureur grand-ducal, avait déclaré : « Heureusement que Charly ne possède pas le passeport italien ! »
 
Les exploits en montagne de ce grimpeur ailé ont enthousiasmé organisateurs, suiveurs, spectateurs des grands Tours, ont impressionné les coureurs qui ont fréquenté les mêmes pelotons que lui. Charly fut également un excellent rouleur et remporta un certain nombre de courses contre la montre.
 
Ses anciens adversaires lui portent un grand respect. Et il faut mesurer, chaque année, au cours de la Journée des Retrouvailles de Régnié-Durette dans le Beaujolais, l’ampleur de l’ovation qu’il reçoit de la part de tous les participants, anciens champions cyclistes et spectateurs.
 
Trois livres sur le merveilleux grimpeur que fut Charly Gaul ont déjà vu le jour. Le plus ancien est dû à la plume de Gaston Zangerlé. Puis en 1993, Jean-Paul Ollivier, dans la collection « La véridique histoire » a consacré un volume à l’Ange de la montagne.
 
L’année suivante parut le roman de Christian Laborde « L’ange qui aimait la pluie » tenant une place à part parmi les livres qui relatent les exploits des coureurs cyclistes. En effet, l’auteur, au fil des pages, fait revivre le Tour de France 1958, sous la forme de l’épopée, de la chanson de geste. Il personnalise la pluie, « Lady Rain », qui reçoit les confidences de l’ange. Il imagine un dialogue entre le Luxembourgeois et l’écrivain humaniste Pétrarque épris de Laure, dame provençale, et qui, en 1336, fit l’ascension du Mont Ventoux. C’est un ouvrage original, riche de poésie.
 
Les pages qui suivent, retracent la carrière exceptionnelle du grimpeur grand-ducal et rendent hommage à sa classe et à son génie. Elles s’appuient sur des reportages et des articles parus dans la presse, des textes écrits par des témoins de ses fabuleuses escalades. Elles font, en quelque sorte, le panégyrique du champion luxembourgeois.
 
« Charly Gaul, grimpeur ailé » a été écrit par un passionné de la Petite Reine, féru de l’histoire des Géants de la route, qui a suivi avec ferveur les envolées de l’Ange de la montagne dans les grands cols des Alpes et des Pyrénées.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
I. Des hommes et un ange
 
 
 
 
 
 
Dès 1949, Charly Gaul, coureur débutant, est remarqué par d’anciens champions cyclistes luxembourgeois et très vite, il noue avec le succès en remportant dans son pays, le Grand Prix de Schuttrange.
 
L’année suivante, il est sélectionné pour le championnat du monde des amateurs à Moorslede en Belgique.
 
En 1951, grâce à deux victoires dans des épreuves luxembourgeoises, il est retenu pour participer au Tour d’Autriche des amateurs.
 
Il signe son premier exploit en montagne sur les pentes du Massif du Grossglockner et, au fil de la montée du col de Hochtoc (2505 m), il découvre ses dons de grimpeur sur cette route difficile du Tyrol qui relie Salzbourg à Lienz. Aucun doute, un grand grimpeur vient d’entrer sur la scène du sport cycliste ; Charly n’a pas encore dix-neuf ans et se voit promis à une grande carrière.
 
Il passe professionnel en 1953 et se fait connaître en France dans le Circuit des Six Provinces destiné aux jeunes où ses talents en montagne s’affirment et n’échappent pas à la clairvoyance des suiveurs.
 
 
 
 
 
 
 
Le Critérium du Dauphiné libéré 1953
 
 
 
La même année, il s’aligne au départ du Critérium du Dauphiné libéré. Cette course à étapes sera dominée par l’Azuréen Lucien Teisseire qui, après plusieurs années très ternes, reviendra ainsi au premier plan. C’est au cours de la 5 ème étape qui comporte l’ascension du Galibier (2645 m) et de l’Iseran (2770 m) que Teisseire donne un aperçu de ses possibilités actuelles. Jean Dotto franchit en tête avec José Serra dans sa roue, le sommet du Galibier où a été élevé le monument en l’honneur de l’inventeur du Tour de France, Henri Desgrange. Le Dauphiné se joue dans le col de l’Iseran ; dès les premières pentes, le peloton éclate et bientôt en tête, on ne trouve plus que Géminiani, Teisseire, Anzile, Serra, Robic, Dotto et le jeune Luxembourgeois du nom de Charly Gaul portant le maillot « Magnat Debon » de la firme « Terrot ». Les suiveurs observent avec étonnement ce coureur au visage d’adolescent qui grimpe le col des Alpes Grées en compagnie des meilleurs. L’Azuréen poursuit son ascension de l’Iseran sans une faiblesse entre deux impressionnants murs de neige. Il réussit à distancer ses adversaires. Le jeune Charly est le dernier à lâcher prise et il n’est pas loin de Teisseire au sommet. Lucien termine l’étape à Val d’Isère sans être rejoint et reprend la tête du Critérium du Dauphiné libéré. Au classement général final, derrière le vainqueur Teisseire, Charly Gaul occupe la 2 ème place à 4’ 59’’. Le grimpeur grand-ducal est la révélation de cette grande course à étapes et, est l’objet de commentaires élogieux dans le monde cycliste.
 
La même année, sa première expérience du Tour de France est plutôt malheureuse ; il abandonne au cours de la 6 ème étape Caen-Le Mans (206 km) gagnée par Van Geneudgen. Charly est trop jeune, trop tendre pour une épreuve aussi longue et aussi dure.
 
 
 
 
 
 
Le Circuit des Six Provinces 1954
 
 
 
L’année 1954 verra Charly Gaul réaliser une bonne saison cycliste. Il gagne la dernière étape du Tour du Luxembourg remporté par Jean-Pierre Schmitz, son compatriote.
 
Puis comme l’an passé, il décide de prendre le départ du Circuit des Six Provinces qui se court du vendredi 21 mai au jeudi 27 mai.
 
Cette épreuve organisée par « Le Progrès », « L’Equipe », « Le Parisien libéré » s’adresse aux coureurs de moins de 25 ans. Les Directeurs techniques du Tour de France s’intéressent à la course qu’ils suivent habituellement prospectant pour la Grande Boucle, à la recherche d’enseignements utiles à la constitution des équipes. Selon Guiramand et Ducazeaux, le jeune qui gagne les « Six Provinces » est un champion.
 
Le Circuit comprend sept étapes (départ et arrivée à Lyon) ; la montagne est bien sûr présente avec des cols aux ascensions difficiles ; une course contre la montre est également au programme.
 
Les équipes sont au nombre de dix :
 
1. Alcyon-Dunlop  : Planckaert, Vlaeyen, Joseph Cigand… (Directeur sportif : Fernand Mithouard). 
 
2. Follis-Dunlop  : Jean Forestier, Marcel Remangeon, Mirando, Fernandez… (Directeur sportif : A. Mariotti). 
 
3. Gitane-Hutchinson  : Jean Brankart, Jean Stablinski, Maurice Nauleau, Lefebvre, Lowie, Paquier… (Directeur sportif : Raymond Louviot). 
 
4. Liberia-Hutchinson  : Antoine Andriol, Michel Bauchet… (Directeur sportif : G. Nicollin). 
 
5. Mercier-Hutchinson  : Albert Bouvet, Fred Debruyne, Scodeller, Di Caro… 
A. Magne-Hutchinson : Jean Bellay…
G. Speicher-Hutchinson : Barès Louis
A. Leducq-Hutchinson : Isaac Vitré.
(Directeur sportif : Antonin Magne).
 
6. Peugeot-Dunlop  : Ugo Anzile, René Privat, Claude Ottavi, Eugène Tamburlini… (Directeur sportif : Yves Petit-Breton). 
 
7. Rochet-Dunlop  : Max et Yves Cohen, Joseph Thomin… (Directeur sportif : Jean Bellue) 
 
8. Splendid d’Alessandro  : Philippe Agut, Claude Colette, Jésus Martinez, Rémy Martinez… (Directeur sportif : H. Fornons) 
 
9. Stella-Wolbert  : Bruno Benuzzi, Yvon Nedelec, Francis Pipelin… (Directeur sportif : Paul Le Drogo) 
 
10. Terrot-Hutchinson  : Raymond Elena, Charly Gaul (n° 76), Dambrune, Guitard, Debats, J.P. Schmitz… (Directeur sportif : Pierre Dion) 
 
Charly Gaul et ses équipiers portent un maillot vert à col blanc. Leurs bicyclettes Terrot sont équipées de dérailleurs Simplex, de tubes Reynolds, de jantes Mavis, de boyaux Hutchinson, de manivelles Durax…
 
La première étape Lyon-Beaune (212 km) n’offre pas de grosses difficultés. De violentes averses de grêle la rendront tout de même pénible.
 
Le départ est donné par le chanteur Rudi Hirigoyen.
 
Dès le km 15, Jean-Pierre Schmitz, le vainqueur du

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