Au défi de l Évangile
180 pages
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Au défi de l'Évangile , livre ebook

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Description

L'Évangile est la Parole de Dieu qui s'adresse aux humains de tous les temps pour devenir lettre et esprit, dans les cultures humaines, afin de nous interpeller, nous provoquer à méditer pour mieux vivre selon son appel. L'Évangile met chacun de nous au défi, celui de se dépasser, dans l'attention et l'humilité, pour percevoir quelque parcelle de l'immense Amour de Dieu.

Dans ce livre, les méditations sur des textes bibliques et des commentateurs qui les prolongent ne sont que des invitations, faites à d'éventuels lecteurs, à lire à leur tour, à s'exposer à ces textes venus de très loin, à les interpréter pour les temps présents et les attentes de leur vie personnelle, en n'oubliant jamais qu'ils ne nous sont pas donnés pour satisfaire des besoins superficiels, mais pour activer le désir le plus profond, trop souvent anesthésié, pour réchauffer notre cœur, comme en faisaient l'expérience les disciples d'Emmaüs en écoutant leur Seigneur ressuscité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 juin 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414063512
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-06349-9

© Edilivre, 2017
Avant-propos
Vouloir mesurer ses convictions et même certains comportement rituels ou sociaux à l’aune de l’Évangile n’est pas un mince défi, surtout si l’auteur ne prétend pas faire œuvre de théologie professionnelle, mais recourir à une réflexion personnelle, donc forcément partielle et partiale, alimentée surtout par une longue observation sur le terrain et par un durable engagement social, politique et religieux. Confronté depuis des décennies aux questions posées au christianisme par les sciences humaines et sociales, mais aussi par les philosophies du langage, sollicité par les préoccupations courantes de maints croyants ou incroyants, il veut simplement faire écho à certaines attentes contemporaines et « rendre compte de sa foi » en relisant et méditant les textes néotestamentaires.
Toute foi chrétienne, et donc tout langage qui tente de l’exprimer, sont enracinés dans un sol historique et anthropologique singulier, nourri tout à la fois d’un certain héritage culturel et d’influences polymorphes propres aux temps présents, mais aussi aux différentes contrées longuement habitées, en l’occurrence, pour mon compte, l’Amérique du Nord, surtout le Québec, et la France. Je me réfère à ces deux environnements géographiques et culturels, parfois complices, parfois antagonistes, pour examiner avec attention et modestie certaines idées et certains comportements, liés soit à la pratique de la foi catholique, soit aux « mentalités » plus ou moins dominantes. Je dis bien « foi » et non pas « religion » car, selon moi, l’Évangile est une invitation, personnelle et collective, faite à la conscience, bien avant d’être une religion, tout en sachant qu’il est beaucoup plus difficile de parler de la vie de foi que de la religion, dont certains traits se prêtent mieux à l’observation. Sans prétendre nullement les imiter ou les dépasser, je m’inspire des démarches et travaux de grands contemporains, notamment le Pape François, Paul Ricœur, Christian Belin, Bruno Latour, Fernand Dumont, Charles Taylor, parmi d’autres, tous désireux de donner certains accents contemporains à la pensée du Christ (I Co 2 : 16).
C’est aussi la conviction profonde d’un groupe de réflexion et de prière, auquel j’appartiens et qui se réunit chaque jeudi au Centre Lacordaire, chez les Dominicains de Montpellier. Ce groupe nous a permis d’aborder, trop succinctement, certains des thèmes traités dans ce livre. J’essaie de les approfondir à mes risques et périls, tout en restant profondément redevable à ces amis, en particulier Gilles Danroc et Marie-Catherine Cabrillac, dans l’espérance et la foi.
L’auteur
Prologue Conversation entre la Réalité et le Rêve
Petite biographie – Réalité est une vénérable grand’ mère qui a beaucoup travaillé la terre et réfléchi sur le sort de l’humanité, en lisant presque toute la bibliothèque municipale. Rêve , son petit-fils adolescent, passe le plus clair de son temps à « rêvasser » (c’est le cas de le dire). Beau comme un ange, brillant dans ses études, il pratique très peu le sport et se fait traiter de « fifille » par les durs à cuire.
– Pouvoir rêver ?
Rêve : Grand’ maman, tu sais que je t’aime bien, mais il y a quelque chose qui m’agace chez toi, tu ne cesses pas de me dire que je n’ai pas les pieds sur terre, que je rêve trop, etc. Je sais bien que ce n’est pas méchant de ta part et que tu te préoccupes beaucoup de mon avenir. Mais l’avenir, précisément, je veux le laisser venir, sans me laisser embarquer dans le sérieux des adultes, qui n’est pas toujours drôle. Dis-moi, est-ce que je n’ai pas le droit de rêver ma vie, de l’imaginer à ma façon, avant qu’elle ne me prenne à la gorge ?
Réalité : Je vois, mon Rêve, que tu me prends très au sérieux, à cause de mon âge sans doute, mais je t’assure que je n’ai pas l’âge de mes artères et que mon expérience ne m’a pas éloignée, autant que tu penses, des rêves de ma jeunesse. Ceci dit, il y a rêve et rêve. Si tu me parles d’imagination débridée, uniquement soucieuse de construire des châteaux en Espagne, sans jamais se soucier des réalités qui nous entourent, alors je ne peux marcher aveuglément. Ce type de rêve peut habiter des êtres humains, aujourd’hui comme hier, et les conduire à faire ou écrire des choses étonnantes. On pense, par exemple, à Rimbaud, qui a écrit ses chefs-d’œuvre poétiques à ton âge ; malheureusement, son voyage imaginaire dans «  une saison en enfer  » l’a conduit à un véritable enfer, à vivre comme un «  bateau ivre  » sur l’océan de la vraie vie.
Mieux vaut associer ce type de rêve à un autre qui essaie de se réconcilier avec la réalité, plus précisément d’habiter la réalité pour la transformer de l’intérieur, la faire sortir de son train-train habituel ; ici, un autre grand poète, Péguy, nous ouvre la voie. La vie qui mérite d’être vécue est celle qui est inventée, au moins partiellement, par l’imaginaire et ce qu’il rêve. Les fourmis sont sans doute très ingénieuses, mais elles ne rêvent pas, c’est pourquoi leur vie nous paraît si monotone, si répétitive. Il faut donc que chacun puisse rêver sa vie, afin de la construire avec et au sein de la réalité, parfois intraitable, mais toujours malléable.
– Pouvoir changer le monde ?
Rêve : Grand’maman, quand on a seize ans, on rêve de changer le monde, de changer de monde, car celui que nous connaissons ou celui que nous avons hérité ne nous attire guère, parce qu’il est gangrené par l’injustice sous toutes ses formes. Les seules choses qui semblent préoccuper la majorité des gens et des médias, ce sont le pouvoir, le sexe et l’argent. De tous côtés, on nous demande de nous adapter à ce monde-là, mais, à nous, il nous semble irrespirable. C’est pourquoi nous cherchons souvent à nous en évader, dans la drogue ou l’alcool., ou le rêve, apparemment plus inoffensif. Pour moi, le rêve n’est pas une évasion, c’est une tentative, parfois désespérée, souvent réjouissante, de faire des voyages imaginaires pour essayer de voir comment les choses pourraient être autrement, comment les écoles, les institutions, les gouvernements pourraient se présenter autrement, avec d’autres mentalités, d’autres façons de faire, d’aimer surtout et de donner la première place à la beauté : « La beauté sauvera le monde », disait Dostoievski.
Réalité – Ce que je suis d’accord avec toi quand tu réclames plus de justice, plus d’amour, plus de beauté, et que tu en rêves ! Tu as raison de penser que ces préoccupations et, surtout, les activités réelles qu’elles déclenchent aux niveaux familial, social, scolaire, politique et international, peuvent changer le monde. Dans quelle mesure, c’est une autre question. Au XVI e  siècle, un grand penseur anglais, Thomas More, écrivait un livre, qui s’inspirait de l’Evangile et qui a eu beaucoup de retentissement : Utopia ; c’était le rêve d’une cité parfaite, non-localisable, où tous les hommes vivraient sur un pied d’égalité, sans égalitarisme niveleur, dans le partage de tous les biens. C’était écrit bien avant le XIX e et le XX e  siècles où le grand rêve de l’utopie s’est révélé, précisément, comme utopique, c’est-à-dire irréalisable, parce qu’il a été perverti par des idéologies meurtrières, comme le communisme et le fascisme hitlérien, entre autres. Depuis ces idéologies ont été discréditées et abandonnées presque partout, pour laisser presque toute la place au libéralisme économique, qui étrangle d’une autre façon, tout en douceur, le monde entier.
Dans son discours de récipiendaire du Prix Nobel (10 novembre 1957), Albert Camus disait : « Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse ».
Sous une apparente modestie se cache ici une invitation à changer, non pas de monde, mais le monde qui est le nôtre, à l’amender par des initiatives qui ne veulent plus détruire, mais conserver, revitaliser, ce qui existe déjà, que nous ont légué les générations antérieures. Ces amendements du monde s’annoncent déjà dans de très nombreuses actions de solidarité, au plan local ou international, qui persévèrent, malgré tous les obstacles, dans la transformation du monde ; on pense, par exemple, aux centaines d’associations, laïques ou religieuses, consacrées à la promotion des droits de la personne ou des initiatives économiques de pays en développement, comme le Commerce équitable. Oui, on peut encore rêver de changer le monde.
– Pouvoir se réaliser
Rêve – Pouvoir me réaliser ? J’ai souvent entendu ce slogan, mais je pense qu’il nous mène en bateau. Je n’ai pas envie de m’aligner comme un numéro de série, de me laisser formater par une certaine mentalité d’aujourd’hui, animée par l’esprit de consommation et de conformisme général. Ce que je souhaite, ce dont je rêve, c’est développer et exprimer à ma façon ce qui m’est propre, à côté ou en marge des institutions établies et des mentalités dominantes, sans subir de normes ou de contraintes. Beaucoup qualifient cette attitude d’individualisme forcené ; je m’en fous, mais pour moi c’est un échappatoire, c’est le sauve-qui-peut.
Je ne cherche pas d’abord ni principalement à me trouver un métier rentable, qui me permettra de m’installer vite et confortablement. Me réaliser, pour moi, ce n’est pas me battre pour avoir les meilleures places dans la société et gagner le plus d’argent possible. Et pourtant, tout me pousse à cela dans mon environnement, dans les médias et l’opinion dominante : c’est le clinquant qui domine et nous intoxique. Je rêve d’écoles où je puisse m’essayer , risqu

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