Analyse de l évolution des problèmes d enseignement du vocabulaire
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Analyse de l'évolution des problèmes d'enseignement du vocabulaire , livre ebook

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Description

« Mon intention dans ce mémoire est d'étudier l'évolution de la didactique du vocabulaire dans l'enseignement primaire et secondaire. J'ai délibérément limité mon analyse à deux niveaux de classe : le cours moyen et la sixième(...)Mon travail s'inscrit dans le cadre de la lexicologie qui est la discipline qui "étudie le lexique, le vocabulaire d'une langue dans ses relations avec les autres composants de la langue, phonologique et surtout syntaxique, et avec les facteurs sociaux, culturels et psychologiques. » Extrait de l’introduction de « Analyse de l’évolution des problèmes d’enseignement du vocabulaire ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 juillet 2012
Nombre de lectures 2
EAN13 9782748388084
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Analyse de l'évolution des problèmes d'enseignement du vocabulaire
Hervé Hunkeler
Publibook

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14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Introduction
 
 
 
Mon intention dans ce mémoire est d’étudier l’évolution de la didactique du vocabulaire dans l’enseignement primaire et secondaire. J’ai délibérément limité mon analyse à deux niveaux de classe : le cours moyen et la sixième. Ce choix répond au besoin d’établir un projet de recherche afin d’élargir ensuite celui-ci pour la préparation du doctorat. Mon travail s’inscrit dans le cadre de la lexicologie qui est la discipline qui "étudie le lexique, le vocabulaire d’une langue dans ses relations avec les autres composants de la langue, phonologique et surtout syntaxique, et avec les facteurs sociaux, culturels et psychologiques. La lexicologie, conçue comme étude scientifique des structures du lexique, est une discipline récente… c’est dans le cadre de l’enseignement de Saussure que celle-ci acquiert une autonomie" (DUBOIS et Alii 1994 : 281). Ce type de recherche fait appel à des disciplines variées telles la lexicographie, la morphologie, la syntaxe, la sémantique. La question fondamentale en lexicologie porte sur le mot : doit-on le considérer isolément ou bien en tant qu’unité fonctionnelle dans la phrase. Dans les années 60, les linguistes se sont beaucoup intéressés aux problèmes du vocabulaire. Différentes conceptions se sont développées. En tant qu’enseignant, je suis amené à utiliser, faire connaître, faire apprendre quotidiennement du vocabulaire. Dans la pratique je remarque que plusieurs problèmes se posent concernant son enseignement. De ce fait il m’a paru intéressant d’examiner en diachronie des grammaires scolaires écrites par des linguistes ainsi que les instructions officielles des classes précédemment choisies. A partir de ces observations, j’examinerai si les méthodes d’enseignement du vocabulaire ont changé depuis le début du siècle. Comment est-il enseigné aujourd’hui ? les enseignants rencontrent-ils des problèmes ?
 
 
 
Rapport
 
 
 
I. Problèmes de définition du mot
I.1. Le mot dans les dictionnaires
La première étape de mon étude consiste à montrer les problèmes que rencontrent les linguistes dans la définition du mot. Bien avant la lexicologie, discipline qui étudie le vocabulaire, la lexicographie (qui s’occupe de la confection des dictionnaires) a produit de nombreux ouvrages présentant un modèle de ce qu’est ce vocabulaire. Depuis son apparition jusqu’à aujourd’hui, cette science a toujours subi l’influence d’idées toutes faites, de préjugés. De ce fait, il me paraît intéressant d’examiner le mot tel qu’il est perçu depuis des siècles dans les dictionnaires. Il prend alors l’appellation d’entrée. Examinons le contenu de ceux-ci. Qu’y trouvons-nous ? Comment se présentent les mots ?
En ouvrant un dictionnaire au hasard, je m’aperçois que toutes les formes obéissent à une convention : le singulier pour les noms, l’infinitif pour les verbes. Le problème est que pour chaque entrée correspondent de nombreuses formes aussi différentes que par exemple viens, vins, vienne etc… pour l’entrée venir. De même pour les noms, le pluriel n’est pas considéré dans son individualité. Ainsi l’élève qui veut chercher le mot "vitraux" doit deviner qu’il lui faut aller le chercher dix pages plus haut sous l’entrée "vitrail". Pour que le pluriel soit indiqué, il faut que ce mot soit d’un usage fréquent empêchant ainsi la reconnaissance de la forme au singulier. Et pour que le dictionnaire mentionne les deux formes, il doit y avoir une forte distinction sémantique entre le pluriel et le singulier.
 
 
Poursuivons notre étude d’un dictionnaire ordinaire (Larousse 1972) : il présente des entrées diverses. Certaines unités comportent plus d’un mot graphique et sont définies isolément. Elle font l’objet d’une entrée (comme mandat-carte), d’autres sont définies sous l’entrée du mot principal (c’est le cas de mandat d’amener, mandat légal). En observant un autre dictionnaire encyclopédique plus récent (1987), je me suis demandé si le critère du trait d’union doit être retenu : bien que l’on retrouve des exemples similaires, des syntagmes sont donnés en entrée bien que ne présentant pas de traits d’union : par exemple pomme de terre. On constate donc que le critère de trait d’union n’est pas pertinent. D’autres entrées sont traitées comme des mots pourtant elles ne fonctionnent pas de façon autonome. Nous pouvons citer le cas des formants (éléments de formation ou morphèmes) comme an-, dis-, -able, etc… L’étude des dictionnaires montre que le mot ne correspond pas obligatoirement à une unité graphique isolée ou composée de deux unités jointes par un trait d’union. Ces ouvrages contiennent des unités de formes diverses tels les mots simples (mot seul), des mots composés (traits d’union) ou constituées d’une suite de mots. Elles peuvent aussi servir à construire des mots sans en être. Ces observations m’amènent à faire les constats suivants : la définition du mot à l’écrit, c’est-à-dire ce qu’il y a entre deux blancs n’est pas pertinente puisque celui-ci correspond à des formes syntagmatiques différentes. Ce qui me conduit à me demander ce qu’est un mot. Sur le plan historique deux conceptions portent sur le lexique : la première, idéaliste voit dans le mot la traduction d’un concept indépendant, la seconde considère le mot en tant qu’objet isolé. Cette dernière s’est opérée sous l’influence des succès de la biologie. On parle de la "vie des mots" comme si selon F. Gaudin : "Le lexique d’une communauté parlante se développait indépendamment du système qui lui donne sens, et de l’usage effectif des mots, du poids de l’histoire et de l’évolution du corps social". Sur le plan linguistique, le mot est traité d’une certaine manière dans les dictionnaires. Il suppose que nous connaissions déjà le lexique et son système. Les lexicographes n’ont pas pris en compte le fait que des étrangers pouvaient recourir à des dictionnaires. D’où la nécessité pour ces derniers de s’adapter en fonction des publics auxquels ils s’adressent. De plus, ils omettent par économie de présenter tout un paradigme. Certaines unités (mandat légal, carte postale) sont définies dans la rubrique du mot simple alors que d’autres comme (point de vue, carte-lettre) sont définies isolément. Pourquoi ces dernières sont-elles considérées plus comme des mots que les premières ? D’autres faits de paradigmes sont aisés à comprendre, ils tiennent à des raisons pratiques : on cherche avant tout à gagner de la place. Enfin la notion traditionnelle de mot n’inclut jamais les unités inférieures à celles séparées par deux blancs graphiques : habituellement-able n’est pas considéré comme un mot. Un autre point important concerne la dimension syntagmatique. Comment délimiter une unité lexicale ? II existe selon F. Gaudin des tests permettant d’établir que "pomme de terre" est plus un mot que "motte de terre". Mais ils s’appliquent essentiellement au vocabulaire général, ils sont inopérants concernant des vocabulaires particuliers, plus récents. Nous constatons donc que l’unité lexicale ne peut englober ni un paradigme, ni se fondre dans son fonctionnement syntagmatique. Il est donc nécessaire de trouver d’autres modes de découpages d’une unité minimale :
I.2. La conception du mot pour les linguistes structuralistes André Martinet et Bernard Pottier
Les linguistes proposent plusieurs modèles. A travers ceux-ci, ils montrent qu’il est indispensable que l’enseignant connaisse les problèmes que pose le mot pour la linguistique : examinons tout d’abord ceux de deux linguistes qui ont contribué par leurs réflexions au développement de la linguistique structurale : André Martinet et Bernard Pottier. Le premier définit le mot comme un syntagme autonome formé de monèmes non séparables. Son hypothèse de la double articulation du langage se caractérise par la présence d’un niveau supérieur ou première articulation constitué d’unités signifiantes appelées monèmes. Ceux-ci comprennent des lexèmes, unités du lexique et des morphèmes unités de la grammaire. Des problèmes se posent pour distinguer le lexique de la grammaire. Pour de nombreux linguistes il n’existe pas de critères pertinents pour les délimiter. Prenons un exemple tiré de l’ouvrage de Genouvrier et Gruwez "j’ai lu un livre, nous pouvons aussi dire j’ai lu le livre"(1970 : 191). Ces deux phrases n’ont pas le même sens, pourtant "le" et "un" marquent l’un et l’autre le singulier. Selon les auteurs, il faut convenir ici que ces deux mots grammaticaux ne sont pas vides et qu’en plus des informations grammaticales, ils apportent des informations lexicales. De ce fait, Martinet a choisi le critère des classes ouvertes et des classes fermées. Si nous prenons l’exemple du verbe repér- et -ons : il est constitué de deux monèmes : le premier est un lexème appartenant à une série ouverte, le second est un morphème, il appartient à un ensemble de séries fermées, celui des déclinaisons verbales. Le lexique d’un langue est soumis à de grandes variations, des mots disparaissent, d’autres sont créés selon les besoins socio-culturels du milieu. Au contraire les éléments de la grammaire sont relativement stables : leur nombre (articles, pronoms personnels etc…) ne semble plus varier. Sachant que pour Martinet les affixes constituent un type particulier de lexèmes, F. Gaudin a montré que la distinction que le linguiste a opérée pose des problèmes : il regroupe ici des unités qui n’ont pas les mêmes statuts. De plus la c

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