À la joie je t’invite
111 pages
Français

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Description



Ce livre apporte un éclairage nouveau sur les origines de la communauté de Taizé en donnant accès à des pages inédites de son fondateur.


La première partie recouvre les années 1940 à 1955 : elle présente un ouvrage que frère Roger n’a jamais achevé et qu’il a laissé à l’état d’esquisse.


La deuxième partie rassemble des écrits rédigés entre 1956 et 1963 : l’annonce par Jean XXIII puis le début du concile Vatican II rendent très incisive la réflexion de frère Roger sur l’unité de l’Église.


Dans ces pages, tantôt il laisse libre cours à l’écrivain pour exprimer sa vision poétique de la vie, l’allégresse de la nature, tantôt il fait apparaître la profondeur des souffrances que connaît le fondateur.


La troisième partie montre le regard rétrospectif que, à la veille de sa mort, il porte sur cette période : « Jean XXIII, un tournant dans notre vie. »

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782850403606
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Frère Roger, de Taizé
À la joie
je t’invite
Fragments inédits
1940-1963
 
Collection
Les écrits de frère Roger,
fondateur de Taizé
copyright © 2012 Les Ateliers et Presses de Taizé,
71250 Taizé, France
Photos de couverture : S. Leutenegger
ISBN 978 285040 330 9
e-book ISBN 9782850403606
Communauté, 71250 Taizé
Tél. 03 85 50 30 30
community@taize.fr – www.taize.fr
Préface
Voici le deuxième volume de la collection des écrits de frère Roger. Ce livre apporte un éclairage nouveau sur les débuts de notre communauté en donnant accès à de nombreuses pages inédites de son fondateur. Il sort cinquante ans après certains des événements dont il parle : l’inauguration d’une nouvelle église à Taizé, le commencement du concile Vatican II auquel frère Roger participa. Mais ces textes remontent aussi jusqu’aux origines mêmes de notre communauté.
Est-il légitime de faire un livre avec ce que frère Roger n’a pas publié de son vivant ? En tout cas nous savons qu’il a détruit ce que, à coup sûr, il souhaitait ne jamais publier. Les textes qu’il a conservés sans les rendre publics faisaient plutôt pour lui l’objet d’une hésitation : est-ce maintenant le bon moment ? Et, en définitive, il a laissé la décision à ceux qui viendraient après lui.
Frère Roger nous disait souvent, à nous les frères de la communauté : « Nous ne sommes pas des maîtres spirituels. » Ce n’était pas un appel à démissionner de la responsabilité pastorale à l’égard de ceux viennent auprès de nous. Ces paroles signifiaient ceci : ce n’est pas nous-mêmes que nous voudrions mettre en avant mais, comme Jean le Baptiste, nous tentons par nos vies de montrer le Christ, de préparer le chemin qui conduit vers lui. Et pour cela frère Roger ajoutait : « Nous sommes avant tout des hommes d’écoute. »
Dans un autre domaine, le témoignage que frère Roger nous appelait à donner est proche de celui de Jean-Baptiste, le Précurseur, celui de la simplicité. Bien sûr notre petite communauté ne prétend pas rivaliser avec l’ascétisme de Jean qui vivait au désert, vêtu d’une peau de bête, se nourrissant de sauterelles et de miel sauvage. Pourtant, tout au long de ce livre, on voit combien frère Roger était soucieux, pour lui, et pour nous ses frères, d’une grande simplicité dans l’existence quotidienne. Cette préoccupation l’a habité jusqu’à la fin.
Il aimait rappeler que, depuis les croyants des premiers temps, depuis Jean-Baptiste, la Vierge Marie et les apôtres, s’est exprimé un appel à vivre en grande simplicité et à partager.
Puis-je ajouter encore un mot à propos de Jean-Baptiste ? Qui sait ? Peut-être la mort violente de frère Roger, en 2005, est-elle aussi, mystérieusement, le signe d’une proximité avec Jean qui connut une brutale fin de vie.
Même si la blessure de la séparation est parfois pour nous encore vive, nous voudrions ne jamais oublier que frère Roger a été porteur de joie. Dès les premières années de la communauté il écrivait pour chaque frère ces mots qui ont donné son titre à ce livre : « À la joie je t’invite. »
Il vivait de cette certitude à laquelle il revenait constamment : le Christ est présent à chaque être humain, même à celles et ceux qui n’en ont pas conscience. Dans cette confiance en la présence du Christ il trouvait une joie et une paix qu’il a essayé toute sa vie de communiquer à d’autres.
Les pages qui suivent montrent qu’il avait une nature parfois inquiète. Bien souvent c’est cette inquiétude qui l’a rendu tellement créateur. S’il a su transmettre la joie et la confiance en Dieu, c’est parce qu’elles supposaient en lui un combat intérieur.
Cette inquiétude, loin de l’immobiliser, a provoqué une réflexion constante, une conscience sans cesse en éveil. Toujours il cherchait à concrétiser une intuition. Toujours, souvent jour et nuit, il se faisait du souci pour les autres.
Il a connu la souffrance, il a rencontré, en particulier dans l’Église, des situations difficiles à traverser dont il préférait ne pas parler sur le moment même. Les pages de son journal en donnent quelques échos.
Comment pouvait-il cependant revenir sans cesse à la joie et à la paix intérieures ? En partie par sa capacité à recevoir chaque jour comme un aujourd’hui de Dieu. Il se laissait inspirer par les événements et les personnes qu’il rencontrait. Il osait créer du nouveau même dans des conditions qui semblaient condamner l’effort à l’avance.
Il a combattu jusqu’au bout pour faire confiance à la présence de Dieu. C’est peut-être cela qui l’a rendu capable de voir si bien les évolutions de nos sociétés. Souvent il a discerné longtemps avant les autres ce qui était en train de germer.
La confiance en Dieu lui a donné le courage d’anticiper de quelques pas le mouvement de l’Histoire. Il a ouvert des chemins qui semblaient impossibles. Et cela tant pour la réconciliation entre chrétiens que pour la paix dans la famille humaine.
Frère Alois
 
 
 
La première partie de ce livre recouvre les années 1940 à 1955 : elle présente un ouvrage que frère Roger a tenté deux fois d’écrire sans parvenir à l’achever et qu’il a laissé à l’état d’esquisse.
La deuxième partie rassemble des notes et des écrits rédigés entre 1956 et 1963 : l’annonce par Jean XXIII puis le début du concile Vatican II rendent très incisive la réflexion de frère Roger sur l’unité de l’Église. Ses notes s’arrêtent quelques mois après la disparition de Jean XXIII.
La troisième partie montre le regard rétrospectif que, quarante ans plus tard, frère Roger porte sur cette période : « Jean XXIII, un tournant dans notre vie. »
Les lecteurs des textes qui suivent devraient toujours se rappeler que ceux-ci n’ont été qu’ébauchés, ils sont inachevés. Si frère Roger les avait publiés, ils les auraient travaillés, et retravaillés encore, comme il le faisait toujours, apportant parfois jusqu’à l’imprimerie d’ultimes retouches à ses livres.
Les notes de bas de pages ne sont pas de sa main. Elles ont été ajoutées dans cette édition pour expliquer certains passages qui, sinon, ne seraient pas compréhensibles.
Première partie
Un ouvrage esquissé
Pages de journal et méditations 1940-1955
 
 
Dès son adolescence, frère Roger écrit un journal. Il continue en 1940 quand il s’installe seul à Taizé, en 1942 quand il commence avec d’autres une vie commune à Genève, en 1944 quand il revient à Taizé avec ses premiers compagnons.
En 1948, les premiers frères décident de s’engager ensemble pour toute la vie à Pâques 1949. Dans cette perspective frère Roger projette de publier un livre où il voudrait notamment reprendre certaines pages de son journal. Le 2 juin 1948, il écrit à frère Robert, qui s’est joint récemment à la communauté naissante et qui achève ses études de médecine à Paris : « J’ai commencé le 27 mai à écrire le travail dont je t’ai parlé, en vue de la publication. » À la fin de sa lettre, il ajoute : « Je transcris ici pour toi quelques lignes du début de l’ouvrage entrepris. » (voir ci-après).
Robert répond le 28 juin 1948 : « Je me réjouis, mon frère, que dans le petit livre que tu prépares tu lances un appel au dépouillement, à l’abandon de tout ce qui entrave l’élan, et particulièrement le souci de soi-même. Ne diras-tu pas quelques mots sur la vocation elle-même telle que tu me l’as montrée ? La forme directe que tu as adoptée frappera le lecteur et lui découvrira ces horizons nouveaux. »
Pour une raison inconnue, frère Roger n’achève pas cet ouvrage.
Dix ou douze ans plus tard, il reprend le manuscrit, le corrige, le complète. Le texte de 1948 devient un long prologue, il est suivi de méditations, de prières, et de pages de journal. Pour ce nouveau projet, il choisit dans ses cahiers les extraits qu’il trouve les plus aptes à faire comprendre la vocation et le cheminement de la communauté, et il détruit la

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