Citations de Spinoza expliquées
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Citations de Spinoza expliquées , livre ebook

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Description




Accessible, précis et complet, ce livre propose 100 citations extraites de l'oeuvre de Baruch Spinoza.



Organisées par thèmes, elles abordent successivement la joie, Dieu, le désir, la liberté... Pour chacune vous trouverez :




  • le contexte de sa rédaction ;


  • ses différentes interprétations ;


  • l'actualité de son message.




  • Toute l'oeuvre de Spinoza


  • Une approche immédiate


  • Un auteur spécialiste








  • La joie


  • Dieu


  • Le désir


  • La liberté


  • La vérité


  • L'esprit


  • Le Conatus


  • La vertu


  • L'amour


  • Les affects


  • La vie


  • Epilogue : Spinoza et nous



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 janvier 2016
Nombre de lectures 53
EAN13 9782212313840
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Accessible, précis et complet, ce livre propose 100 citations extraites de l’oeuvre de Baruch Spinoza. Organisées par thèmes, elles abordent successivement la joie, Dieu, le désir, la liberté… Pour chacune, vous trouverez : le contexte de sa rédaction ; ses différentes interprétations ; l’actualité de son message.
Toute l’œuvre de Spinoza
Une approche immédiate
Un auteur spécialiste


MARC HALÉVY, docteur et chercheur, étudie les sciences de la complexité et la physique des processus. Il est conférencier et expert en noétique.
Marc Halévy
CITATIONS DE SPINOZA EXPLIQUÉES
Éditions Eyrolles 61, bd Saint-Germain 75240 Paris Cedex 05 www.editions-eyrolles.com
Mise en pages : Istria
En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.
© Groupe Eyrolles, 2016
ISBN : 978-2-212-56365-8
SOMMAIRE

Introduction L’homme, l’œuvre et les idées

Partie 1 La Joie

Partie 2 Dieu

Partie 3 Le désir

Partie 4 La liberté

Partie 5 La vérité

Partie 6 L’Esprit

Partie 7 Le Conatus

Partie 8 La vertu

Partie 9 L’amour

Partie 10 Les affects

Partie 11 La vie
Épilogue Spinoza et nous !
Bibliographie
Index des notions
Index des noms de personnes
Glossaire
« Il est certain qu’à la base de tout travail scientifique un peu délicat se trouve la conviction, analogue au sentiment religieux, que le monde est fondé sur la raison et peut être compris. […] Cette conviction est liée au sentiment profond de l’existence d’un esprit supérieur qui se manifeste dans le monde et dont l’expérience constitue pour moi l’idée de Dieu ; en langage courant on peut l’appeler “panthéisme” (Spinoza). »
Albert Einstein, Comment je vois le monde
INTRODUCTION
L’HOMME, L’ŒUVRE ET LES IDÉES
Baruch Spinoza, également connu sous les noms de Bento de Espinosa (version portugaise) ou Benedictus de Spinoza (version latine car, en hébreu, Baruch dérive du verbe BRK : « bénir » d’où : Benedictus ou Benoît), est né le 24 novembre 1632 à Amsterdam et mort le 21 février 1677 (à 45 ans, donc) à La Haye. Il a vécu toute sa vie en Hollande, une région des actuels Pays-Bas.
Spinoza (1632-1677) suit de peu Galilée (1564-1642) et Descartes (1596-1650). Contemporain de Pascal (1623-1662), de Newton (1643-1727) et de Leibniz (1646-1716), il est le premier penseur authentiquement moderne c’est-à-dire libéré des chaînes de la pensée scolastique médiévale qui, dans le cadre strict de la théologie chrétienne, tentait d’allier le Ciel (Platon) et la Terre (Aristote). Descartes n’est pas moderne : il est encore très scolastique (Spinoza lui en fera d’ailleurs reproche, ce qui installa, entre eux, dans le chef de René Descartes, une inimitié féroce), prisonnier des catégories conceptuelles et des problématiques théologiques propres au Moyen Âge. Parce que Juif, sans doute, formé à l’herméneutique toraïque et à la dialectique talmudique, Spinoza n’est pas empêtré dans ces rets ecclésiastiques : il est théologiquement libre, ce que Descartes n’est pas. Il est prudent, cependant. Figurant sur son blason portant rose et épines (Spinoza ou Espinosa dérivant d’« épine ») s’affiche sa devise latine : Caute , « prudemment, précautionneusement ».
Un autre héritage de Spinoza, souvent passé sous silence, est son côtoiement avec la Kabbale, cette mystique juive, naturaliste, émanationniste et panenthéiste. Le rabbin d’Amsterdam, qui signa le décret d’excommunication de Spinoza, fut aussi le premier traducteur vernaculaire du traité Shéarim Shamaïm (« Les portes du ciel ») du rabbi Abraham Cohen de Herrera, grand kabbaliste séfarade qui habita un temps à Amsterdam dans la jeunesse de Spinoza.
Enfin, dès ses dix-huit ans, Spinoza fréquenta assidûment les cercles libres penseurs de sa ville dont les frères de Witt, proches du pouvoir avant la répression de Guillaume d’Orange (l’un d’eux fut stathouder ) et ses protecteurs jusqu’à leur assassinat. C’est là qu’il apprit le latin (lors de ses études juives au Talmud Torah et à la Yéshivah , il n’utilisait que l’espagnol – le ladino , pour être précis – et l’hébreu).
L’homme…
En 1650, Spinoza a dix-huit ans. Il est à la charnière entre judaïsme orthodoxe et libre-pensée. Il connaît les textes hébreux et découvre les écrits grecs et latins. Il sent confusément que son judaïsme de la lettre (le judaïsme talmudique et halakhique de la « loi » tatillonne et omniprésente) n’est que l’apparence d’un message bien plus vaste, bien plus profond : celui du kabbalisme mystique et naturaliste. Il ne croit déjà plus en l’essence révélée de la Torat Moshé (les cinq livres du Pentateuque qui sont le socle foncier de la pensée juive). Il découvre alors la libre-pensée hollandaise et les philosophies antiques. Il est en porte-à-faux. Sa communauté tranchera et prononcera son ‘hérèm (son « excommunication » au sens étymologique, c’est-à-dire son expulsion hors de la communauté « portugaise » d’Amsterdam, qui n’a rien de commun avec les excommunications éternelles et universelles hors de la religion telles que les connaît le catholicisme : ce ‘hérèm ne fait en rien perdre, à Spinoza, ni sa qualité de Juif, ni son droit à fréquenter d’autres communautés).
Il n’empêche que cette excommunication fut un choc, un traumatisme… mais surtout une libération. À sa suite, Spinoza vécut solitaire – mais guère isolé puisqu’il entretint une abondante correspondance avec de nombreux penseurs de son temps, y compris Henry Oldenburg, secrétaire de la très londonienne Royal Society, Descartes et Leibniz (qui lui rendit visite en Hollande). Il gagna sa vie en exerçant le métier de tailleur et polisseur de lentilles optiques par lequel il parvint à acquérir une belle réputation internationale.
Sa vie de célibataire fut frugale, ascétique, tranquille, entièrement consacrée à son métier, à sa méditation et à l’écriture de ses ouvrages. Afin de préserver cette tranquillité, il alla jusqu’à refuser le poste de professeur pensionné de l’université d’Heidelberg que lui proposa le prince électeur du Palatinat. Il résida dans plusieurs villes hollandaises (Rijnburg et Voorburg), entre Amsterdam où il naquit et La Haye où il mourut.
Toute sa vie adulte fut envenimée par de virulentes accusations d’athéisme dont les bien-pensants hollandais, calvinistes et puritains, le harcelèrent. Il ne publia, de son vivant et sous son nom, qu’un seul ouvrage de jeunesse : Les Principes de la philosophie de Descartes (les notes d’un cours qu’il donna, comme précepteur, à un jeune homme riche nommé Casearius). Le Traité théologico-politique sortit anonymement, nanti d’une adresse d’éditeur fausse ; il suscita de très vives polémiques et fut unanimement condamné par toutes les factions religieuses, laissant à Spinoza une durable – mais fausse – réputation d’athée contre laquelle il se défendit, d’ailleurs, vaillamment.
L’ Éthiqu e , son chef-d’œuvre, et l’inachevé Traité de la réforme de l’entendement ne furent publiés qu’à titre posthume (le Court traité ne parut qu’au XIX e siècle).
La nuit même de son décès, par crainte de représailles destructrices de la part de ses ennemis, son éditeur emporta tous les manuscrits de Spinoza en lieu sûr. Il les publiera dès 1677, avec l’aide de ses amis Ludovic Meyer et Lambert van Velthuysen.
L’œuvre…
Les écrits de Spinoza, répertoriés à ce jour, forment une bibliographie somme toute assez maigre – en volume, pas en qualité, s’entend. La voici : Court traité de Dieu, de l’homme et de la béatitude (vers 1660, découvert et publié posthume en 1852). Traité de la réforme de l’entendement (1661, inachevé, publié posthume en 1677). Principes de la philosophie de Descartes (1663). Pensées métaphysiques (1663, publiées en appendice du précédent). Traité théologico-politique (1670, publié anonymement). Éthique (publié posthume en 1677). Traité politique (publié posthume en 1677). Abrégé de grammaire hébraïque ( « Compendium grammatices linguae hebraeae » , publié posthume en 1677). Lettres (75 publiées posthumes en 1677, 88 découvertes à ce jour).
On attribua, à Spinoza, un livre apocryphe intitulé : Traité des trois imposteurs – Moïse, Jésus, Mahomet qui fut publié en 1712 à Rotterdam sous le nom d’auteur : « L’esprit de Spinoza ». Cet ouvrage est évidemment un faux notoire.
De tous les écrits de Spinoza, deux suffisent à cerner la totalité de sa pensée : Traité théologico-politique qui en est la face anthropologique et Éthique qui en est la face métaphysique (les problèmes spécifiquement éthiques n’en forment qu’une petite partie).
Ce dernier ouvrage, manifestement le chef-d’œuvre de Spinoza, possède une singularité stylistique admirable puisqu’il est écrit sous le mode « géométrique » : axiomes, postulats, théorèmes, scolies et lemmes s’y enfilent sur le fil d’or de la méthode euclidienne. Ce mode d’écriture inverse les pratiques généralement admises en philosophie puisqu’il pose la conclusion avant d’en entamer la démonstration. L’usage voulait que la conclusion – comme son nom l’indique – close le discours. Ce n’est pas le cas en géométrie ; ce n’est pas le cas pour l’ Éthique de Spinoza… Cela n’en facilite pas la lecture car il y a là quelque chose d’artificiel dont, s’il semble garantir la rigueur absolue et mathématique de la construction, personne d’attentif n’est dupe.
Les idées…
Le Traité théologico-politique
Le Traité théologico-politique est un énorme pavé dans la mare de la bien-pensance religieuse car il affirme – et démontre assez soigneusement – que les écrits bibliques, que Spinoza connaît parfaitement bien pour les avoir étudiés à fond durant sa jeunesse, ne sont aucunement le fruit d’une quelconque révélation divine (Dieu pourrait-il se contredire ?), mais des inventions purement humaines ayant pour seul but de coaliser et d’assujettir un peuple par une loi (dont Spinoza

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