Pathologies non cancéreuses de la muqueuse buccale , livre ebook

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La muqueuse buccale normale n’est pas partout la même, fine et lisse sur la face ventrale de la langue et sur la face interne des lèvres et des joues (une ligne blanche en relief, la linea alba en regard de la ligne d’occlusion des dents, est souvent accentuée chez les patients anxieux et bruxomanes), épaisse et adhérente (fibro-muqueuse masticatoire) sur la gencive et le palais tapissant les reliefs osseux (apophyses, raphé, torus) ou formant des crêtes ou papilles palatines, épaisse et hérissée de papilles filiformes et fungiformes sur le dos de la langue, et en arrière de papilles caliciformes marquant le V lingual. Des variations individuelles, non pathologiques, sont observées [9]. Les papilles foliées et les amygdales linguales sont des formations anatomiques nodulaires lymphoïdes situées dans la partie postérieure des bords de la langue, souvent sources d’inquiétude chez certains patients anxieux et cancérophobes. Les grains de Fordyce, glandes sébacées hétérotopiques, situés sur la muqueuse des joues et des lèvres, forment des petits points jaunâtres en « tête d’épingle », parfois groupés en rosettes. Ils augmentent en nombre avec l’âge. Dans la langue géographique, la muqueuse desquame de manière centrifuge délimitant des zones érythémateuses, mais non dépapillées, à bordure blanche un peu surélevée, variables d’un jour à l’autre et parfois sensibles. Aucun traitement n’est nécessaire, ni efficace. La langue fissurée est parfois précédée ou associée à des épisodes de langue géographique, indolore, une sensation d’irritation est parfois décrite, le brossage doux des sillons est recommandé. Elle est fréquente dans la trisomie 21 et fait partie, avec la macrochéilie et la paralysie faciale périphérique, de la triade diagnostique du syndrome de Melkersson-Rosenthal. La langue noire villeuse, souvent considérée à tort comme une mycose, correspond à une hyperplasie avec hyperkératose des papilles filiformes dont la coloration du verdâtre au bleu ou brun noir est secondaire au développement de micro-organismes chromogènes. Sa pathogénie est inconnue, certains facteurs favorisants ont été identifiés comme une antibiothérapie, l’usage excessif d’antiseptiques, le tabagisme. Les prélèvements mycologiques sont habituellement négatifs et les traitements antifongiques inefficaces. Le traitement repose sur le décapage mécanique avec une brosse à langue associé dans certains cas à des applications de rétinoïdes locaux.
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Date de parution

01 janvier 2020

Nombre de lectures

0

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

3 Mo

1
Pathologie orale et maxillofaciale
Chapitre S27-P01-C03 Pathologies non cancéreuses de la muqueuse buccale
S A -G CARLETTE GBO ODEAU
030 0
3 C0 1- 0 P - 7 2 S
La muqueuse buccale normale n’est pas partout la même, fine et lisse sur la face ventrale de la langue et sur la face interne des lèvres et des joues(une ligne blanche en relief, lalinea albaen regard de la ligne d’occlusion des dents, est souvent accentuée chez les patients anxieux et bruxomanes), épaisse et adhérente (fibro-muqueuse masticatoire) sur la gencive et le palais tapissant les reliefs osseux (apophyses, raphé, torus) ou formant des crêtes ou papilles palatines, épaisse et hérissée de papilles filiformes et fungiformes sur le dos de la langue, et en arrière de papilles caliciformes marquant le V lingual. Des variations indivi-duelles, non pathologiques, sont observées [9]. Lespapilles foliéeset les amygdales lingualessont des formations anatomiques nodulaires lym-phoïdes situées dans la partie postérieure des bords de la langue, souvent sources d’inquiétude chez certains patients anxieux et cancé-rophobes. Lesgrains de Fordyce, glandes sébacées hétérotopiques, situés sur la muqueuse des joues et des lèvres, forment des petits points jaunâtres en « tête d’épingle », parfois groupés en rosettes. Ils augmen-tent en nombre avec l’âge. Dans lalangue géographique, la muqueuse desquame de manière centrifuge délimitant des zones érythémateuses, mais non dépapillées, à bordure blanche un peu surélevée, variables d’un jour à l’autre et parfois sensibles. Aucun traitement n’est néces-saire, ni efficace. Lalangue fissuréeest parfois précédée ou associée à des épisodes de langue géographique, indolore, une sensation d’irritation est parfois décrite, le brossage doux des sillons est recommandé. Elle est fréquente dans la trisomie 21 et fait partie, avec la macrochéilie et la paralysie faciale périphérique, de la triade diagnostique du syndrome de Melkersson-Rosenthal. Lalangue noire villeuse, souvent considérée à tort comme une mycose, correspond à une hyperplasie avec hyper-kératose des papilles filiformes dont la coloration du verdâtre au bleu ou brun noir est secondaire au développement de micro-organismes chromogènes. Sa pathogénie est inconnue, certains facteurs favorisants ont été identifiés comme une antibiothérapie, l’usage excessif d’anti-septiques, le tabagisme. Les prélèvements mycologiques sont habituel-lement négatifs et les traitements antifongiques inefficaces. Le traitement repose sur le décapage mécanique avec une brosse à langue associé dans certains cas à des applications de rétinoïdes locaux.
Stomatites infectieuses
L’aspect clinique et le contexte général orientent le plus souvent vers l’étiologie bactérienne, virale ou mycosique des stomatites infectieuses.
Stomatites bactériennes
Les stomatites bactériennes sont essentiellement d’origine dentaire. La gingivite simple liée à la présence du tartre est la forme la plus commune, les languettes gingivales sont érythémateuses, puis hyper-trophiées et saignent facilement. L’atteinte peut être sévère avec un
S27-P01-C03
Figure S27-P01-C03-1
Langue géographique.
tableau de gingivite ulcéro-nécrotique, puis de parodontite ulcéro-nécrotique quand l’infection atteint le ligament parodontal puis l’os alvéolaire. Au cours de la scarlatine, l’énanthème est caractéristique, la langue initialement saburrale desquame à partir des bords latéraux réalisant e un V rouge écarlate, vers le 6 jour, la langue est uniformément rouge avec des papilles saillantes, c’est la langue framboisée. Les signes géné-raux disparaissent, la langue devient lisse avant de reprendre un aspect normal (Figure S27-P01-C03-1). Dans la syphilis primaire, le chancre d’inoculation siège habituelle-ment au niveau du tiers antérieur de la face dorsale de la langue et réa-lise une érosion ou une ulcération souvent sensible, reposant sur une fine induration, et s’accompagnant d’une volumineuse adénopathie sous-maxillaire. Dans la syphilis secondaire, les lésions linguales prennent l’aspect de petites aires exfoliées, plaques en « prairie fau-chée » pouvant ressembler à une langue géographique ou de grandes plages érythémateuses extrêmement contagieuses. Le diagnostic de la syphilis est sérologique. La tuberculose buccale est rare, le plus souvent chancre d’inocula-tion chez un patient atteint d’une tuberculose pulmonaire [11]. C’est une ulcération chronique, linguale ou gingivale, douloureuse. Des adé-nopathies cervicales, une toux chronique avec expectorations, une alté-ration de l’état général sont associées et font suspecter le diagnostic. La biopsie de l’ulcération peut retrouver, mais inconstamment, un gra-nulome épithélioïde et gigantocellulaire avec nécrose caséeuse.
Stomatites virales
Les virus herpès simplex sont, schématiquement HSV1 (oral) res-ponsable des atteintes de la partie supérieure du corps et HSV2 (géni-tal) responsable des atteintes de la partie inférieure du corps [4]. La primo-infection herpétique se traduit dans 10 % des cas par une gingivostomatite aiguë, le plus souvent pendant la petite enfance, mais non rare chez l’adolescent ou l’adulte jeune. La maladie débute par de la fièvre, un malaise général, des douleurs pharyngées et gingivales.
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