Les maladies vasculaires du foie se définissent par une atteinte primitive des gros vaisseaux splanchniques ou de la microcirculation hépatique. Il s’agit de maladies rares et diverses. Leurs répercussions sont parenchymateuses, biliaires et/ou hémodynamiques. Souvent acquises, elles peuvent être congénitales ou héréditaires. Dans ce chapitre, nous aborderons successivement, la cholangiopathie ischémique, le syndrome de Budd-Chiari primitif, la thrombose de la veine porte extrahépatique, le syndrome d’obstruction sinusoïdale, la veinopathie portale oblitérante et, enfin, l’hyperplasie nodulaire régénérative. Les malformations et les shunts vasculaires ne seront pas traités dans ce chapitre.Cholangiopathie ischémiqueLa cholangiopathie ischémique est caractérisée par une atteinte focale ou diffuse des voies biliaires de gros calibre secondaire à un trouble de leur apport sanguin artériel [4]. En l’absence de maladie du foie, la ligature ou l’obstruction de l’artère hépatique commune ou de l’une de ses principales branches sont sans conséquence sur les voies biliaires en raison du développement rapide des collatérales [4]. Les causes de cholangiopathie ischémique sont dominées par les lésions iatrogènes de la microcirculation artérielle des voies biliaires avec, en particulier, la transplantation hépatique, l’embolisation de l’artère hépatique, la chimio-embolisation artérielle hépatique, la chimiothérapie intra-artérielle, les plaies artérielles post-cholécystectomie et la radiothérapie abdominale [4]. Plusieurs facteurs semblent contribuer à l’ischémie artérielle au cours de la transplantation hépatique : lésions de préservation, lésions du plexus péribiliaire, thrombose de l’artère hépatique, dévascularisation du greffon par interruption des artères périphériques transcapsulaires, infection à cytomégalovirus et réaction de rejet.
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