La fièvre méditerranéenne familiale (FMF), également appelée maladie périodique, est la maladie la mieux caractérisée et la plus fréquente parmi les fièvres récurrentes héréditaires, sous-groupe de maladies de la famille des maladies auto-inflammatoires. Il s’agit d’une maladie génétique à transmission mendélienne récessive associée à des mutations du gène MEFV (mediterranean fever) à l’origine d’anomalies de fonctionnement de l’immunité innée faisant intervenir l’inflammasome, complexe protéique dont la cascade enzymatique aboutit à la production d’interleukine 1″. La FMF se caractérise par la survenue d’accès inflammatoires durant en moyenne 36 heures, et se manifestant cliniquement par de la fièvre et une inflammation d’une ou de plusieurs séreuses (péritoine, plèvre, vaginale, testiculaire, péricarde, synoviale) ou de la peau (pseudo-érysipèle de la cheville) à l’origine des symptômes, et biologiquement par l’élévation des protéines de l’inflammation. Les symptômes débutent dans l’enfance dans la plupart des cas, mais peuvent parfois se révéler plus tard, jusqu’à la troisième décennie. L’absence de spécificité des signes cliniques et leur banalité dans l’enfance (fièvre, douleurs abdominales) dans les familles où il n’y a pas d’antécédent familial explique en partie le retard au diag-nostic qui est rencontré de façon fréquente dans cette maladie.
Voir