Les cliniciens ont remarqué que certains comportements évoquaient celui des dépendants aux produits tels l’alcool, le tabac, les produits illicites, etc. En effet, les mêmes éléments d’envahissement de la pensée, d’impulsivité, d’impossibilité de contrôle ou d’arrêt, malgré leurs conséquences négatives dans la vie quotidienne, ont été retrouvés dans les conduites vis-à-vis des jeux d’argent et de hasard, des achats, d’internet et du sport. L’ensemble de ces comportements est à l’origine source de plaisir. Le plaisir, l’intérêt et la motivation dans ces comportements peuvent être importants sans être pathologiques. L’addiction comportementale se traduit par la focalisation sur un objet d’intérêt unique, devenu un véritable besoin plus qu’un désir, et la poursuite de ce comportement malgré ses conséquences négatives sur la vie sociale, affective ou sur la santé. Le comportement devient pathologique lorsque les conséquences néfastes l’emportent sur le plaisir obtenu et lorsque, malgré cela, le sujet continue.Ce sont les similitudes comportementales qui ont servi de point de départ à la description des addictions comportementales. En effet, un faisceau d’éléments comme les similitudes cliniques, les données épidémiologiques, l’évolution fluctuante et progressive des troubles, ainsi que certaines modalités thérapeutiques communes ont permis de rattacher ces conduites au spectre des addictions bien que cette appartenance soit débattue. En effet, cette appellation est discutée puisque, pour certains, ces conduites relèvent « d’un trouble du contrôle des impulsions » au même titre que la pyromanie, la trichotillomanie ou la kleptomanie ou du spectre des troubles obsessionnels compulsifs.
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