Une Histoire d'amour-haine. l'empire britannique en amerique du nord , livre ebook

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Une histoire d’amour-haine raconte la saga de la naissance de l’Empire britannique en Amérique du Nord. Pour les Britanniques, le rêve de dominer le monde passait par la conquête de l’Arctique, ce Nord mythique et indomptable où l’on a longtemps cherché une route vers l’Asie. Une histoire d’amour-haine retrace la trajectoire de ces peuples insulaires qui, partis des îles de brumes, de fantômes et de légendes, se sont imposés à la fois aux Autochtones et aux descendants de la Nouvelle-France.
En s’appuyant sur les récits de voyage des moines irlandais reclus sur les îles de l’Atlantique, les épopées des Vikings, et sur les journaux de bord des navigateurs, marchands et pirates sous le règne d’Élizabeth Ire, l’anthropologue Gilles Bibeau raconte comment ces voyageurs ont mis en place les assises d’un empire au prix de terres volées, de vies fauchées et de corps suppliciés. Remontant vers ces temps anciens qui existèrent bien avant que l’Angleterre et la France ne fondent des colonies sur les mêmes terres, Une histoire d’amour-haine dresse le portrait millénaire d’un monde animé par la démesure et la frénésie de conquête.
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Date de parution

03 avril 2023

Nombre de lectures

0

EAN13

9782897128845

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Table des matières Couverture Extrait Page de marque Page de demi-titre Page titre Du même auteur chez Mémoire d’encrier À propos du livre et de l'auteur Dédicace Introduction: Le temps des débuts Remonter le long cours de l’histoire Une diversité au cœur des nations Le voyage, source des littératures Trois chemins de traverse Anglais et français en intrication paradoxale Le non-dit des journaux de bord Rencontre des autochtones des terres gelées Les premiers jalons d’une quête Moines d’Irlande en quête du paradis Des norrois en Islande et au Groenland Le Vinland, terre énigmatique Anglais et français: de proches parents Un même socle celtique Les « peuples du Nord », quelle présence en Bretagne insulaire ? Les francs « germanisent » les régions gallo-romaines Mais aussi, les meilleurs ennemis du monde Norvégiens et danois dans les îles Anglo-Celtes Guillaume de Normandie, roi d’Angleterre Monarchie absolue ou constitutionnelle ? Rêve d’empire en Angleterre et en France John Dee, premier théoricien de l’impérialisme maritime Bristol, port au croisement des mémoires de la mer La marine royale des Tudor L’Angleterre commande à la mer Les « chiens de mer » d’Élisabeth I re Un espion anglais à Paris Cabot, père et fils, navigateurs au service de l’Angleterre Le grand partage du monde Les portugais s’installent dans l’océan Indien L’hémisphère Sud pour les espagnols Pays-bas: une insertion dans l’océan Indien Face-à-face entre les colonies anglaises et françaises De la Nova Gallia (1524) au Canada (1535) Odyssée nordique des navigateurs anglais Jeux de guerres en terre d’Amérique Les autochtones, doublement victimes Au temps des norrois, les dorsétiens et thuléens de l’arctique canadien Les anglais rencontrent les inuit Les français face aux autochtones Un passé indépassable Une utopie assassinée Deux imaginaires en équilibre sur un précipice L’Amérique du Nord, une découverte ? Références Remerciements Dans la même collection Page de crédits
Points de repère Couverture Extrait Page de marque Page de demi-titre Page titre Du même auteur chez Mémoire d’encrier À propos du livre et de l'auteur Dédicace Introduction Début du contenu Références Remerciements Page de crédits
Répertoire des pages Couverture 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 211 212 213 214 215 216 217 218 219 220 221 222 223 224 225 226 227 228 229 230 231 232 233 234 235 236 237 238 239 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255 256 257 258 259 260 261 262 263 264 265 266 267 268 269 270 271 272 273 274 275 276 277 278 279 280 281 282 283 284 285 286 287 288 289 290 291 292 293 294 295 296 297 298 299 300 301 302 303 304 305 306 307 308 309 310 311 312 313 314 315 316 317 318 319 320 321 322 323 324 325 326 327 328 329 330 331 332 333 334 335 336 337 338 339 340 341 342 343 344 345 346 347 348 349 350 351 352 353 354 355 356 357 358 359 360 361 362 363 364 365 366 367 368 369 370 371 372 373 374 375 376 377 378 379 380 381 382 383 384 385 386 387 388 389 390 391 392 393 394 395 396 397 398 399 400 401 402 403 404 405 406 407 408 409 410 411 412 413
Au lieu de se laisser transformer par les valeurs des sociétés autochtones, les empires coloniaux se sont partout bâtis au prix de vies fauchées, de corps suppliciés et de terres volées.
1260, Rue Bélanger — Bureau 201
Montréal, Québec H2S 1H9
info@memoiredencrier.com
memoiredencrier.com
Une histoire d’amour-haine l’empire britannique en Amérique du Nord
Une histoire d’amour-haine
L’empire britannique en Amérique du Nord
Du même auteur chez Mémoire d’encrier
Généalogie de la violence. Le terrorisme : piège pour la pensée (essai), 2015
Andalucía, l’histoire à rebours (essai), 2017
Les Autochtones, la part effacée du Québec (essai), 2020
Une histoire d’amour-haine raconte la saga de la naissance de l’Empire britannique en Amérique du Nord. Pour les Britanniques, le rêve de dominer le monde passait par la conquête de l’Arctique, ce Nord mythique et indomptable où l’on a longtemps cherché une route vers l’Asie. Une histoire d’amour-haine retrace la trajectoire de ces peuples insulaires qui, partis des îles de brumes, de fantômes et de légendes, se sont imposés à la fois aux Autochtones et aux descendants de la Nouvelle-France. En s’appuyant sur les récits de voyage des moines irlandais reclus sur les îles de l’Atlantique, les épopées des Vikings, et sur les journaux de bord des navigateurs, marchands et pirates sous le règne d’Élizabeth I re , l’anthropologue Gilles Bibeau raconte comment ces voyageurs ont mis en place les assises d’un empire au prix de terres volées, de vies fauchées et de corps suppliciés. Remontant vers ces temps anciens qui existèrent bien avant que l’Angleterre et la France ne fondent des colonies sur les mêmes terres, Une histoire d’amour-haine dresse le portrait millénaire d’un monde animé par la démesure et la frénésie de conquête.
Gilles Bibeau est anthropologue et professeur émérite à l’Université de Montréal. Il a entrepris des recherches dans plusieurs pays d’Afrique, d’Amérique latine ainsi qu’au Québec et en Inde. Il a publié chez Mémoire d’encrier Généalogie de la violence. Le terrorisme : piège pour la pensée (2015), Andalucía, l’histoire à rebours (2017) et Les Autochtones, la part effacée du Québec (2020) qui lui a valu la Médaille Luc Lacourcière.
À la mémoire de Duncan Pedersen (Buenos Aires 1939 - La Serena, Chile 2016)
Introduction Le temps des débuts
Une carte du monde qui ne comporte pas l’Utopie
ne vaut même pas qu’on y jette un coup d’œil.
Car elle néglige le seul pays
où aborde toujours l’humanité.
Quand elle y aborde,
elle regarde autour d’elle,
aperçoit une meilleure contrée
et fait alors voile.
Oscar Wilde, L’âme de l’homme sous le socialisme , 1891
Que cachent au juste les préludes européens de l’histoire canadienne ? Se peut-il que tout ait déjà été joué avant la fondation du Canada, du moins pour ce qui touche aux relations entre les descendants des Anglais et des Français ? Pour répondre à ces questions, il nous faut retourner au XVI e siècle, à cette époque où des hommes étranglés dans des cols rigides vivaient, en Angleterre et en France, dans un monde étrange, un monde de la démesure et de la frénésie de conquêtes. Bien avant que ne commence notre propre histoire, celle du Canada lui-même, une « chose » dont j’essaie, dans ce livre, de comprendre la formation et les contours s’est mise en place en Angleterre et en France. Cette « chose » qui s’est infiltrée dans l’inconscient des descendants de ces deux nations européennes qui s’implantèrent, au XVI e siècle, sur la terre devenue le Canada est l’histoire millénaire d’amour-haine entre l’Angleterre et la France.
Après s’être d’abord exprimées en Europe dans un long face-à-face, parfois pacifique, souvent conflictuel, les relations paradoxales entre l’Angleterre et la France se sont transportées en Amérique du Nord 1 . Les navigateurs anglais et français qui se lancèrent, à partir du XVI e siècle, à la recherche du Cathay (Chine) et du Cipango (Japon) naviguèrent en direction de l’ouest à travers l’Atlantique Nord. Anglais et Français explorèrent les mêmes terres d’Amérique du Nord – de l’Arctique, de la baie d’Hudson, du Labrador et de Terre-Neuve au fleuve Saint-Laurent – qui étaient habitées depuis plusieurs millénaires par des peuples Autochtones. Les récits de voyage que ces navigateurs ont laissés ont fait entrer la figure de l’Autochtone d’Amérique, notamment celle des peuples des terres gelées de l’Arctique et de la vallée du Saint-Laurent, dans l’imaginaire des populations d’Europe. En fondant leurs premières colonies dans le même espace géographique, l’Angleterre et la France se sont installées dans une proximité qui engendra de nombreux affrontements.
Les voies de l’histoire étant tortueuses, le passé lointain que j’explore dans ce livre reste une énigme qu’il n’est pas facile de déchiffrer. Si l’on veut donner de la profondeur à notre présent, il m’apparaît toutefois important de retourner dans le passé lointain afin d’essayer de discerner ce qui y est déjà en germe et ce qui peut aider à comprendre notre présent. Je laisse à ce passé sa large part d’indétermination car je reconnais que rien, ni dans le cas des personnes ni dans celui des sociétés, n’est jamais définitivement joué d’avance. Nous percevons souvent le temps d’autrefois comme une terre étrangère que nous tendons à aborder armés des postulats de notre temps et avec la propension à récrire ce qui était hier dans les termes qui sont aujourd’hui les nôtres. Nous commettons ainsi l’erreur de penser le passé dans le même temps que nous, en n’y voyant que ce que notre regard a été formé à voir et en n’y reconnaissant que ce que nous connaissons déjà.
Même si le retour dans le maelström des temps anciens peut faire mal, il m’apparaît essentiel de mettre au jour le versant trop rarement interrogé par les historiens du Canada et du Québec de l’identité des nations anglaise et française qui se sont forgées, à travers ressemblances et différences, de part et d’autre de la Manche. Ces deux nations ont donné naissance, dès les débuts de l’implantation des colonies françaises et anglaises sur les terres aujourd’hui canadiennes, à des affrontements, compétitions et guerres qui ont duré plus de deux siècles. E

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