Reims dans la Grande Guerre , livre ebook

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Reims est l’une des trois villes martyres de la première guerre mondiale avec Arras et Verdun. Déclarée « Ville ouverte » dès le 3 septembre 1914, elle est occupée par les forces allemandes jusqu’au 12 du même mois. Le 19 septembre, la cathédrale, bombardée par les Allemands, est incendiée et devient le symbole de la barbarie. On lit dans les colonnes de La Croix : « Ils ont bombardé la cathédrale de Reims ! Ils l’ont incendiée ! Ils ont fait cela, les barbares ! Ils se sont acharnés, sans raisons militaires ! » S’ensuivent quatre années de bombardements qui conduisent à la destruction d’une grande partie de la ville. Michel Thibault retrace ces épisodes douloureux et nous montre, grâce à une sélection d’images étonnantes, les désastres liés aux bombardements subis. Mais il raconte également comment les Rémois ont continué à vivre. De nombreuses cartes postales et photographies témoignent de la persévérance et du courage des habitants. Un bel hommage leur est ici rendu, ainsi qu’à tous les militaires qui se sont battus pour les défendre. Michel Thibault, né à Reims de parents et grands-parents rémois, dispose d’une importante collection de cartes postales et documents iconographiques rassemblés depuis de nombreuses années. Ce passionné d’histoire locale participe régulièrement à des expositions et a déjà, à son actif, treize ouvrages. Son but est de conserver la mémoire des monuments, des événements, des lieux, des industries et commerces, en un mot du prestigieux passé de la ville qu’il aime.
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31

EAN13

9782813815309

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

4 Mo

Introduction
1914-1918/2014-2018, un centenaire qu’il convient de ne pas oublier ! Cette effroyable et impitoyable guerre compte beaucoup de morts et blessés du côté français et du côté allemand, sans oublier les alliés et les belligérants des deux principaux antagonistes. Le nombre de militaires français morts s’élève à 1 397 800, celui des civils à 300 000 et on compte 4 266 000 blessés militaires ! Cette guerre mondiale a touché 26 pays et fait 18 591 701 morts ! Les anciens combattants de cette guerre affreuse sont à jamais disparus. Le dernier Poilu français, Lazare Ponticelli ; s’est éteint le 12 mars 2008. Notre devoir de mémoire doit s’exercer pleinement afin que les jeunes générations n’oublient pas la guerre la plus meurtrière de tous les temps pour la France. Cet ouvrage se bornera à relater une infime partie de la Grande Guerre. Il relate quatre années de bombardements de l’artillerie ennemie à Reims, une des trois villes martyres françaises avec Arras et Verdun. Pour faciliter la lecture, nous avons opté pour une étude chronologique des faits. Après quelques pages consacrées à l’avant-guerre, vient 1914 avec l’arrivée des Allemands, leur court séjour dans notre cité, l’incendie de la cathédrale, les premières destructions. De 1915 à 1918, on assiste aux bombardements, au pilonnage de la ville, à son évacuation, l’incendie de l’hôtel de ville, à la défense victorieuse de Reims et, enfin, au départ des Allemands, la libération, l’armistice. Un chapitre très important est consacré à la guerre vue du côté allemand.
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Avant 1914
e Reims, ville de garnison, héberge plusieurs régiments : l’état-major de la 12 division d’infanterie e (général Sarrail) ; le 132 régiment d’infanterie casernes Colbert et Neufchâtel (général Joppé et e e e colonel Gramat) ; l’état-major de la 5 division de cavalerie (général Buisson) et les 12 et 22 dragons e caserne Jeanne d’Arc (général de l’Espée). Avaient des antennes ou dépôts à Reims : le 2 groupe e e e e e aéronautique ; les 151 , 161 et 162 régiments d’infanterie ; le 3 régiment de cuirassiers ; le 8 régiment e de hussards. Sur les cartes postales du début du XX siècle, on remarque de nombreux militaires, comme ici au jardin de la Patte d’Oie.
e La musique du 132 régiment d’infanterie donnait, l’été, de nombreux concerts au kiosque des Marronniers sur les Hautes Promenades. Détruit lors de la première guerre mondiale, il ne sera pas reconstruit. Sur son emplacement s’élève le monument de la Résistance, inauguré le 7 mai 1955 par le président de la République Vincent Auriol.
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A Reims, comme partout en France, on aime la fête ! Le dimanche, beaucoup de promeneurs déambulent en ville, surtout place Drouet d’Erlon pavoisée à l’occasion du 14 Juillet. Suite à la guerre de 1870, la France perd l’Alsace et la Lorraine. La période de 1871-1914 connaît alors un grand élan patriotique.
Au cirque municipal de la Patte d’Oie, on donne de nombreux spectacles : concerts, kermesse des écoles, remise de prix, fêtes patriotiques pavoisées de drapeaux tricolores.
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Le stade de la Muire accueille, à deux reprises, des courses de taureaux, spectacles insolites dans notre région.
L’hiver, lorsque le temps le permet, les dames patinent à la patinoire naturelle de Saint-Charles, située au pied du pont de chemin de fer de Soissons. A l’arrière-plan, on aperçoit la cheminée de l’usine des feutres Voos, située avenue Brébant.
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A Reims-Bétheny, en août 1909, sous l’égide du marquis Melchior de Polignac, a lieu le premier meeting d’aviation du monde. Malgré un temps exécrable, tous les records sont battus : hauteur, durée, distance. Ici, une vue des hangars le jour où Hubert Latham s’adjuge le record de distance : e 154,620 kilomètres en deux heures dix-sept minutes. Au premier plan, les musiciens du 132 de ligne donnent une aubade.
En juillet 1910 a lieu la deuxième Grande Semaine d’aviation de Champagne dotée de 250 000 francs de prix pour les épreuves de la Coupe Gordon Bennett. Avec ses premiers meetings, Reims devient le berceau de l’aviation mondiale. Cette manifestation voit également l’évolution de ballons sphériques et de dirigeables. Tous les records y sont à nouveau battus. La foule, évaluée à 100 000 personnes, manifeste son enthousiasme. Une ascension insolite se produit, celle du capitaine Madiot : il atteint, le 5 juillet 1910, l’altitude de 250 mètres à l’aide d’un cerf-volant !
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En octobre 1911, le ministère des Armées désire acheter des avions aux constructeurs. Le premier concours militaire est organisé à Reims. L’épreuve consiste à pouvoir atteindre ou dépasser les 60 km/h et être en mesure de voler à 500 mètres d’altitude au moins quinze minutes, à parcourir 300 kilomètres sans escale (Reims-Amiens aller-retour, avec trois personnes [pilote, mécanicien, observateur], plus 300 kilos de fret). Le vainqueur est un monoplan Nieuport équipé d’un moteur Gnôme 100 chevaux, piloté par Charles Weymann. Ici, un participant, le lieutenant Fransezou, sur monoplanLibellule, s’alimente en huile et carburant.
En 1913, la Coupe internationale Gordon Bennett, ramenée d’Amérique en France par l’aviateur Jules Védrines, se dispute à Reims (plaine de Bétheny) les 27, 28 et 29 septembre. Ici, un appareil Deperdussin piloté par Cavellier.
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Au parc Pommery, le groupe d’instructeurs avec, au centre, le plus jeune élève. Afin de préparer les JO de 1916 prévus à Berlin, nos sportifs vont s’entraîner. Georges Hébert prend la direction du collège d’athlètes, début avril 1913, pour former des athlètes après les Jeux olympiques de Stockholm où la France a provoqué une énorme déception en se classant derrière l’Allemagne. Une autre forme d’affrontement aura lieu en 1916, à Verdun…
Au collège d’athlètes, Georges Hébert, connu pour sa méthode naturelle, donne le 24 juin 1914, à la demande du marquis Melchior de Polignac, une grande fête grecque. Elle aura lieu quarante jours avant les hostilités ! Le décor est réalisé par le décorateur Jaulnes. Le cliché est du photographe rémois Lucien Loth ; celui-ci a pris de nombreux clichés de cette mémorable journée.
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e Les casernes de la rue de Neufchâtel datent de 1883. Elles accueillent le 132 régiment d’infanterie et une compagnie de cyclistes. Ces casernes reçoivent, un certain temps, la cavalerie, le parc d’artillerie et les aérostiers. Actuellement, un collège technique occupe les lieux restaurés.
Les casernes Jeanne d’Arc et Louvois sont construites dès 1893, boulevard Pommery, sur une surface e e de 15 hectares. Elles accueillent à l’origine les 16 et 22 dragons. Les casernes sont détruites en 2006. Sur leurs emplacements, la gendarmerie a regroupé ses effectifs. Plus de 300 logements ont été construits lors des dernières années.
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