Petite Histoire des Stations thermales et climatiques de la Cerdagne , livre ebook

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En 1928 et 1929, Henry Aragon fit paraître diverses études intitulées notices historiques et archéologiques : La Côte Vermeille (de Canet à Cerbère Amélie-les-Bains ; Vernet-les-Bains ; les stations climatiques & thermales de la Cerdagne et des vallées du Tech et de la Tet.


La présente réédition reprend ici cette dernière – et majeure – monographie qui permet de découvrir les origines, l’histoire ancienne et l’émergence de ces stations climatériques qui ont pour nom : Montlouis, Font-Romeu, Superbolquère, Les Escaldes, La Preste, Thuès-les-Bains, Les Graüs de Canaveilles, Saint-Thomas, Molitg, Nossa-les-Bains et Le Boulou.


Henry Aragon (né en 1861), membre de la Société française d’archéologie, fut un historien prolixe qui, de 1914 à 1930, publia de très nombreuses études historiques et archéologiques, tout particulièrement sur le Roussillon.

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Nombre de lectures

2

EAN13

9782824050997

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

1



LES Stations Climatiques & Thermales de la Cerdagne et des Vallées du Tech & de La Têt



2



Tous droits de traduction de reproduction
et d ’ adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Éric Chaplain
Pour la présente édition :
© edr/ ÉDITION S des régionalismes ™ — 2012/2017/2020
EDR sarl : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé
ISBN 978.2.8240.0045.9
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l ’ informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N ’ hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d ’ améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.



Même auteur, même éditeur :





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LES Stations Climatiques & Thermales de la Cerdagne et des Vallées du Tech & de La Têt


Henry ARAGON





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AVANT-PROPOS
L es eaux minérales que la nature a répandues d’une main libérale sur la surface du globe, et dont elle a surtout enrichi le sol de notre Roussillon, furent utilisées dès la plus haute antiquité, non seulement comme ressources de l’hygiène mais encore comme instrument précieux de la thérapeutique.
On sait quelle importance les Grecs et principalement les Romains   (1) attachèrent à leurs établissements thermaux. Les ruines qui apparaissent encore autour de quelques-uns de leurs thermes, témoignent de la grandeur de ces monuments et souvent de l’étendue de la renaissance qui en fit les frais.
Depuis cette époque reculée de l’histoire des eaux minérales, l’art de guérir n’a cessé d’y avoir recours, pour le traitement d’un grand nombre de maladies chroniques. Les services qu’elles rendent se sont singulièrement multipliés chez les peuples modernes et prennent chaque jour parmi nous une extension imposante. Pour être encouragée, cette impulsion n’a qu’à invoquer l’autorité du passé, le témoignage du présent et la perspective de l’avenir, si une chimie plus féconde et des vues médicales plus habilement analytiques travaillent de concert à éclairer le point de vue de la composition de ces eaux et celui de la précision à introduire dans leurs applications thérapeutiques... (2)
Telle est l’impulsion du moment. De tous côtés les sources minérales sont explorées. Ici, ce sont des sources nouvelles ; là, des sources depuis longtemps utilisées ; partout d’importantes améliorations sont introduites dans les établissements thermaux dont les dispositions s’accommodant aux goûts et aux exigences du public se prêtent plus efficacement à diversifier les modes d’administration des eaux pour en multiplier les services.


1. Marca Hisp. § XVI.
En parlant des bains d’Arles, Marca écrivait : Hic erat olim balneum publicum ad quod descend » erat per ijradus lapideos.
2. J. Anglada : Traité des Eaux minérales. Tome II, p. 363.



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Jamais la fréquentation des eaux minérales ne fut plus active. C’est un des besoins les plus prononcés de l’époque. Nulle branche de l’art de guérir n’a excité autant de recherches , n’a occupé un plus grand nombre d’investigateurs. En effet, depuis le xvi e siècle, les traités sur les eaux minérales se sont multipliés avec une singulière profusion.
Pour le professeur de médecine légale, pour le professeur de chimie, Anglada, «   l’efficacité d’une eau minérale est incontestable- ment subordonnée à sa température, à la qualité, à rassortiment et aux proportions des matériaux actifs qu’elle entraîne. Si donc cette température, la nature des ingrédients, leur assortiment et leurs proportions ont subi d’importantes modifications au moment où l’on en fait usage, nul doute que ce ne soit par erreur qu’on se permet d’attribuer les effets obtenus à un liquide tel que l’ana- lyse la donne. Les eaux sulfureuses et les eaux acidulés, dont la constitution chimique est la plus mobile, se prêtent d’autant à ce genre de réflexion... (3) Considérée comme agent thérapeutique, l’eau seule, aidée de certaines températures , produit des effets médicinaux si diversifiés, qu’on peut se promettre de trouver en elle une foule de médicaments différents... Prothée médicinal, l’eau se reproduit avec de nouvelles vertus dans toutes les familles de médicaments... (4)
Peu de contrées, en France, sont aussi riches en eaux thermales que le Roussillon tout entier. Les sources chaudes y pullulent ; leur nombre (5) , leur abondance (6) , leur température élevée (7) , leur disposition même se prêtent éminemment à tous les genres de services que l’on peut attendre de ces eaux. De plus, ce n’est pas seulement par la diversité des formes sous lesquelles toutes ces eaux peuvent être administrées, ou par leur volume et leur cha- leur que leur importance doit être évaluée. Il faut, dans ces eaux


3. Anglada : op. cit. — Emploi médicinal des eaux. Livre V, chap. I.
4. Anglada : op. cit. , p. 383.
5. 15 établissements principaux.
6. Une source débite 317.000 litres en 24 heures.
7. Thuès : Source 78 degrés.



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remarquables qui jaillissent du sol roussillonnais, tenir compte de certaines modifications de nature dont elles sont capables, et qui font retrouver dans un même liquide, plusieurs espèces d’eaux minérales très appréciées.
[Nous venons de quitter les jolies plages de la Côte Vermeille et] Nous allons parcourir toutes ces belles stations dotées de sources thermales de nature presque toujours sulfureuse et d’une thermalité souvent fort élevée, et l’établissement unique en Roussillon, aux eaux bicarbonatées sodiques, très variées dans leur constitution.
En résumé, presque tous les chimistes qui ont analysé les eaux et principalement Anglada, concluent que « toutes les eaux du Roussillon ont été reconnues comme sulfureuses hydro-sulfatées ».
Toutes nos eaux sulfureuses ont des eaux thermales (8) elles sont redevables de leur caractère sulfureux à la présence d’un hydrosulfate, sans acide hydro-sulfurique libre (du moins dans les proportions accessibles aux moyens d’épreuves) (9) . De plus, l’hydro- sulfate de nos eaux sulfureuses du département est constamment à base alcaline et spécialement à base de soude. Elles sont exemptes de sels calcaires, du moins dans les proportions accessibles à leur manifestation par l’oxalate d’ammoniaque (10) . Les eaux sulfureuses des Pyrénées-Orientales contiennent toutes un carbonate alcalin à côté de l’hydrosulfate, et sont ainsi alcalines carbonatées, en même temps qu’elles sont sulfureuses-hydrosulfatées (11) .
L’un des traits les plus saillants du signalement générique de ces eaux, c’est qu’elles sont toutes très chargées de silice et que c’est là un de leurs matériaux les plus abondants. Suivant l’opinion formelle du professeur Anglada, rien n’était plus inattendu, dans la constitution de nos eaux sulfureuses, que de rencontrer dans


8. Cette thermalité est assujettie, pour chaque source, à une sorte d’invariabilité de température. Celle-ci paraît se maintenir constamment la même au milieu des constitutions météorologiques les plus variables. Dans les sources que nous avons examinées dans les différentes stations thermales, nous partons de 24° (bains de Nossa) pour arriver jusqu’à 78° C. 125 (source de Thuès).
9. Anglada : op. cit . : Livre I. Première Partie.
10. Idem., p. 35.
11. Anglada : op. cit ., p. 37.



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toutes une substance analogue aux matières d’origine animale, azotifère comme elles, et que ses propriétés distinctives ont fait désigner du nom de glairine (12) , en l’envisageant comme pseudo- organique : Du reste, ajoute le savant auteur, c’est le propre de toutes nos eaux sulfureuses de déposer, au contact de l’air, dans le voisinage du bouillon des sources, une matière molle comme glaireuse, communément blanche, de l’aspect de la pâte de papier et que l’on est en droit d’envisager comme autant de concrétions de nature glairineuse (13) .
Une loi géognostique, à laquelle sont subordonnées toutes nos eaux sulfureuses, c’est qu’elles ne se montrent que dans les terrains granitiques, ou du moins dans les terrains primordiaux. C’est un phénomène commun à toutes nos eaux que, par leur disposition, elles se prêtent à la manifestation d’un dégagement gazeux, d’où s’échappe spontanément de l’azote pur : Ce phénomène

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