Petite Histoire de la Ville d Evian
201 pages
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Petite Histoire de la Ville d'Evian , livre ebook

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Description

Pour l’intelligence de notre récit, nous avons divisé en plusieurs périodes l’histoire de la ville, de ses origines à nos jours. Nous serons très bref sur Evian préhistorique, sur la période romaine, l’établissement du christianisme et sur la période bourguignonne, nous étudierons avec beaucoup plus d’ampleur et de précision la période de huit siècles pendant laquelle la ville fut sous l’égide des Savoies. Bien que la monarchie dynastique soit la forme ordinaire de l’autorité du temps, elle ne représente pas toutes les forces vives du peuple, les bourgades vivent de leur vie propre, défendent pied à pied leurs privilèges et leur indépendance contre toute tentative d’usurpation... » (extrait de l’Introduction, édition originale de 1927).


Camille Perroud, né a Allinges (1882-1959), instituteur, historien régionaliste, secrétaire-adjoint et archiviste-bibliothécaire de la Société savoisienne d’histoire et d’archéologie, membre de l’Académie Chablaisienne et de l’Académie du Faucigny. On lui doit plusieurs ouvrages et communications historiques, notamment : La vie de Joseph Dessaix, l’auteur du chant des Allobroges ; La rivalité franco-savoyarde dans les voies d’accès vers Genève et l’Europe centrale.


Voici une nouvelle édition, entièrement recomposée qui permettra de mieux connaître et comprendre l’histoire de cette cité du Chablais, devenue une célèbre station thermale depuis le XIXe siècle.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782824056432
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

isbn

Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © edr/ EDITION S des régionalismes ™ — 2022
Editions des Régionalismes : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé
ISBN 978.2.8240.0967.4 (papier)
ISBN 978.2.8240.5643.2 (numérique : pdf/epub)
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.

Evian-les-Bains.


AUTEUR

Camille PERROUD




TITRE

PETITE HISTOIRE DE LA VILLE D’ÉVIAN





Evian, au temps du royaume de Piémont-Sardaigne, au XIX e siècle.

INTRODUCTION
1. Étymologie. — 2. Divisions du récit.
L a ville d’Évian est désignée à travers l’histoire sous les différents noms d’Aquianum (1150 : Cibrario et Promis), Aiviano (1195 : Historiæ patriæ monumenti), Aquiano (1219 : S. H. de Chambéry), Ayviens (1420 : Camus dans Revue Savoisienne), Eyviens (au xvi e siècle : voir M. Bruchet, Château de Ripailles) d’une étude étymologique de M. Marteaux dans la « Revue Savoisienne », Vian, des Vian, les Vians par certains châtelains de la période d’Amédée VIII ( xv e siècle), puis Évian-les-Bains (dans le xix e siècle). On tire généralement l’origine latine de son nom, « d’aqua », eau (aquianum), de sa proximité des eaux du lac, des « claires, fraîches, doulces eaux », des nombreux ruisselets descendant de ses vertes collines qui ravissaient le châtelain chroniqueur Prévôt dès le début du xvii e siècle, bien qu’à cette époque on n’eût guère le sens des beautés de la nature.
Quelques modernes rapprochent Évian « d’évoua », prononciation locale du mot eau . Pour M. Muret, Évian viendrait d’un gentilice germanique, ce serait le nom de la tribu qui habitait l’endroit ; Fustel de Coulanges et aussi M. Jullian retrouvent les neuf dixièmes des noms de nos communes modernes dans celui de la villa romaine ou gallo-romaine qui en marqua le premier établissement ; Évian fut-il la villa d’un riche romain ou gallo-romain qui lui laissa à l’ordinaire son nom ? C’est possible, en tout cas c’est un problème que nous croyons insoluble, les documents ne nous ayant rien révélé et nous passerons. Vicus Aquianus ou villa aquiana pour l’étymologiste en bésicles comme pour le « snob » en monocle c’est déjà la demeure patricienne et la ville des belles eaux.
***
Pour l’intelligence de notre récit, nous diviserons en plusieurs périodes l’histoire de la ville, de ses origines à nos jours. Nous serons très bref sur Évian préhistorique, sur la période romaine, l’établissement du christianisme et sur la période bourguignonne, nous étudierons avec beaucoup plus d’ampleur et de précision la période de huit siècles pendant laquelle la ville fut sous l’égide des Savoies ; l’intervalle compris entre 1536 et 1569 marqué par l’annexion au Valais constituera l’occupation valaisanne.
Les princes de Savoie apportèrent dans leur administration des différences propres à leur tempérament ; les contemporains les ont caractérisés d’un mot, les appelant le « Roland », le « Pacifique », le « Guerrier » ou autre et ces figures bien campées nous ont fait juger opportun d’établir nos chapitres en concordance avec les règnes.
Bien que la monarchie dynastique soit la forme ordinaire de l’autorité du temps, elle ne représente pas toutes les forces vives du peuple, les bourgades vivent de leur vie propre, défendent pied à pied leurs privilèges et leur indépendance contre toute tentative d’usurpation. Des auteurs plus attentifs à complaire à leurs princes qu’à rendre la vérité historique se sont attachés à surenchérir sur les mérites des maîtres de l’heure en les montrant sous le jour d’un astre puissant autour duquel gravite tout un peuple, duquel jaillissent toutes les activités et tous les talents ; nous n’aurons point ce souci et nous ne nous préoccuperons de la maison de Savoie que dans la limite des événements qu’elle a marqués de sa personnalité. L’autorité, quelle qu’elle soit, est incapable de résumer à elle seule tout le génie d’une société, le talent du chef est peu de chose si les exécutants n’ont compris tous les mouvements, tous les appassionnata du cœur : César histrion. César vainqueur n’est pas toute la nationalité romaine ; il y a sur les gradins du cirque une foule avec laquelle il faut compter, qui entend partager avec ses chefs, les fastes de son histoire nationale Senatus populusque romanus.
Noble François Prévôt qui a écrit au commencement du xvii e siècle une histoire d’Évian est illisible pour avoir estimé que les princes seuls importaient dans les chroniques : dans son désir de créer des génies, il n’a réussi qu’à dresser des caricatures.
A l’aube de notre histoire, les documents font défaut, jusqu’au xiii e siècle, ils sont très rares, quelques inscriptions lapidaires, la mention de certains faits qui ont intéressé la ville d’une façon plus ou moins éloignée sont les seules données qui permettent d’entrevoir sa vie dans la pénombre de la préhistoire et des temps anciens ; à partir du xii e siècle les châtelains ou administrateurs des deniers publics commencent leurs comptes, ils ont laissé de leur époque des témoins qui en permettent la reconstitution ou, pour employer le terme consacré, la « résurrection ».



Chapitre I er
1. Période préhistorique. — 2. Période romaine. — 3. Période bourguignonne. — 4. Le Christianisme.
L es auteurs de la préhistoire sont souvent réduits à de simples conjectures, ils ont exploré la boue des lacs, les amas de pierres, étudié les instruments de pierre polie, les bijoux de bronze, les poteries anciennes et par déduction ont reconstitué avec plus ou moins d’approximation la vie des peuples qui nous ont précédés. Voici pour Évian les recherches de Troyon au sujet de la période préhistorique, (voir dans Revue Savoisienne organe de l’Académie florimontane « La Savoie avant les Romains » par Revon ). Les lacustres qui vivaient dans des huttes bâties sur pilotis non loin de la rive du lac sont d’origine obscure ; représentent-ils une race autochtone ou sont-ils de primitifs nomades, qui, après avoir quitté les grottes qu’ils habitaient, plantèrent leurs habitations sur les lacs pour jouir d’un plus grand confort ? C’est ce que nul n’est parvenu à déchiffrer. Ils ne pouvaient manquer de s’établir sur les bords du Léman à cause de l’abondance des ressources qu’offrait la région par suite de la richesse du sol et de la clémence du climat. D’Hermance à Évian, on remarque treize ou quatorze stations échelonnées dans les petits golfes de la côte où elles étaient abritées des vents du large. Les rives de ces golfes devinrent l’emplacement du « vicus » quand les conditions de sécurité le permirent. Troyon a identifié quelques objets provenant de la station lacustre d’Évian.
Lorsque les lacustres eurent appris à travailler le bronze, le fer, à fabriquer des armes, à se prémunir contre les dangers extérieurs, ils s’établirent sur terre ferme. Des vestiges de ces âges reculés ont été découverts dans le voisinage de la ville : un polissoir en serpentine de 0,20 x 0,09 a été mis à jour en établissant la chaussée d’un chemin à Alleman, Lugrin ; une hache de pierre polie a été trouvée par Ruffin à Meillerie. Les tumuli ou amas de pierres de Maxilly, « Vers le prâ de Cessy », de Neuvecelle, d’Amphion sont les tombeaux de chefs allobroges sépulturés à une époque plus rapprochée de nous.
Quand les lacustres du petit golfe d’Évian abandonnèrent leurs huttes sur pilotis pour établir leurs chaumières sous les grands arbres de la rive, ils n’oublièrent point « l’organiser la d

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