Paul de Chomedey, Sieur de Maisonneuve , livre ebook

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Originaire de Champagne, en France, Paul de Chomedey sieur de Maisonneuve s’initie très tôt à l’art militaire. Mais cela ne le satisfait pas : il rêve de voyages et d’aventures. Nommé gouverneur de Ville-Marie, il fonde la bourgade avec une quarantaine de colons prêts à relever le défi. L’homme d’honneur et de parole tentera toute sa vie de surmonter les nombreux obstacles qui se dresseront sur son chemin pour assurer le bien-être et la postérité de Ville-Marie. Aujourd’hui, Paul de Chomedey sieur de Maisonneuve est reconnu comme le cofondateur de Montréal au même titre que Jeanne Mance.
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Date de parution

01 juin 2015

Nombre de lectures

1

EAN13

9782924309452

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

3 Mo

Manon Plouffe
PAUL DE CHOMEDEY
Sieur de Maisonneuve
PAUL DE CHOMEDEY
Sieur de Maisonneuve
Direction éditoriale : Angèle Delaunois Édition électronique : Hélène Meunier Adjointe à l’édition : Aline Noguès
Illustration de la couverture : Sybiline Illustrations intérieures : Adeline Lamarre
Adaptation ePub : Studio C1C4
© 2015 : Manon Plouffe et les Éditions de l’Isatis
Collection Bonjour l’histoire n o 15
Dépôt légal : 2 e trimestre 2015
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Plouffe, Manon, 1954-
Paul de Maisonneuve, cofondateur de Montréal
(Bonjour l’histoire ; 15) Comprend des références bibliographiques et un index. Pour les jeunes de 10 à 12 ans.
ISBN 978-2-924309-44-5 (imprimé) ISBN 978-2-924309-45-2 (EPUB)
1. Maisonneuve, Paul de Chomedey de, 1612-1676 - Ouvrages pour la jeunesse. 2. Montréal (Québec) - Histoire - Ouvrages pour la jeunesse. 3. Canada - Histoire - Jusqu’à 1663 (Nouvelle-France) - Ouvrages pour la jeunesse. 4. Gouverneurs - Québec (Province) - Montréal - Biographies - Ouvrages pour la jeunesse. I. Titre. II. Collection : Bonjour l’histoire ; 15.
FC341.M33P56 2015 j971.4’014092 C2015-940077-5
Aucune édition, impression, adaptation ou reproduction de ce livre par quelque procédé que ce soit, ne peut être faite sans l’autorisation écrite des Éditions de l’Isatis inc.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication et la SODEC pour son appui financier en vertu du Programme d’aide aux entreprises du livre et de l’édition spécialisée et du programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres.
* Les mots d’époque suivis d’un astérisque sont expliqués dans le glossaire du dossier Paul de Chomedey.
Fiche d’activités pédagogiques téléchargeable gratuitement depuis le site www.editionsdelisatis.com
À Ronald F., merci de m’avoir appris le mot « ténacité ». M.P. « L’espérance est un aliment de notre âme, toujours mêlé avec le frisson de la crainte. » (Voltaire, Le Sottisier )
Chapitre 1 PROMIS AU PLUS BRILLANT AVENIR

Et vlan !
En cette année 1618, le petit Paul de Chomedey, six ans, joue à la guerre avec Louise, sa sœur aînée. Déjà, l’enfant sent vibrer en lui l’âme de ses ancêtres Chomedey de Maisonneuve, dont les armoiries* présentent trois flammes symbolisant l’amour de Dieu, le courage et le dévouement. Elles résument la nature profonde du jeune garçon.
— Attaque-moi, Paul !
— Non, Louise ! Je ne frappe jamais un ennemi pour rien. Je le tue seulement quand il a voulu m’éliminer, répond le garçonnet en faisant virevolter sa petite épée de bois de tous côtés.
La même année, la guerre de Trente Ans* débute en Europe. Le jeune Paul l’ignore encore, mais elle jouera un rôle déterminant dans sa vie.
Parvenu à l’adolescence, il s’initie sérieusement à l’art militaire sur les conseils de son père. Avant même ses quatorze ans, il sillonne déjà les champs de bataille de la Hollande comme soldat, chose alors normale pour un jeune noble. Pendant des années, il côtoie des compagnons plutôt grossiers, menant une vie souvent dissolue et avec lesquels il partage fort peu de choses. La seule façon pour lui de retrouver un peu de sérénité est de s’isoler et d’apprendre à jouer du luth*.
Dans la vingtaine, le militaire est blessé au combat alors qu’il fait acte de bravoure. Il doit s’astreindre à une longue convalescence. Les journées n’en finissent plus. Heureusement, son instrument de musique préféré l’accompagne.
« Pincer le luth ne me suffit plus, songe le jeune homme de bonne stature. J’aimerais trouver quelque chose de plus stimulant me permettant de servir Dieu, comme militaire, et dans un pays étranger. »
La lecture des Relations des Jésuites *, un recueil de correspondances entre des missionnaires envoyés en Nouvelle-France* et leurs supérieurs religieux parisiens, le fascine au plus haut point. Il y apprend l’existence du père Charles Lalemant qui a vécu en Nouvelle-France, avant de revenir en France. Le jeune militaire se met alors à rêver d’aventures extraordinaires à l’autre bout du monde.
Au fil du temps, Chomedey s’intéresse de plus en plus à tout ce qui touche la Nouvelle-France, propriété de la Compagnie des Cent-Associés*. Celle-ci accorde une grande autonomie à la Société Notre-Dame de Montréal* fondée par un percepteur d’impôts, Jérôme Le Royer de la Dauversière, et quelques hommes de confiance. L’entreprise compterait désormais une trentaine de personnes et chercherait à augmenter le nombre de ses membres.
Chomedey rencontre le père Lalemant à Paris et lui fait part de ses aspirations et de ses interrogations concernant son avenir. Il sera surpris de la suite des choses.
Chapitre 2 UN HOMME D’HONNEUR

— Moi, chef d’expédition ?
— Absolument, monsieur de Chomedey, répond Jérôme Le Royer de La Dauversière qui s’est plusieurs fois entretenu avec le père Lalemant à son sujet. Les qualités exceptionnelles que vous possédez — courage, droiture et dévotion —, votre passé de gentilhomme*, votre carrière militaire ainsi que vos capacités d’administrateur ont joué en votre faveur.
— Je vous en remercie.
— Aujourd’hui, le 21 mars 1641, vous êtes le meilleur candidat pour diriger Ville-Marie*, notre concession dans le Nouveau Monde, sur l’île de Montréal. Vous y administrerez notre société pour la conversion* des Sauvages*.
Paul est à la fois ému et fier.
— Voici une lettre de notre bon roi de France, Louis XIII, poursuit De La Dauversière. Il vous nomme gouverneur* à vie de Ville-Marie. Vous n’aurez aucun compte à rendre au gouverneur de la Nouvelle-France. En retour, vous devrez protéger le village, par tous les moyens, militaires et civils, mis à votre disposition.
À près de trente ans, Paul de Chomedey est désormais membre de la Compagnie des Cent-Associés et de la Société Notre-Dame de Montréal. Deux mois plus tard, le 9 mai 1641, il quitte le port de La Rochelle avec un chirurgien* et vingt-cinq artisans qu’il a engagés.
Le même jour, sur un autre bateau, Jeanne Mance, une célibataire laïque* de trente-quatre ans, quitte aussi la France avec un père jésuite et une douzaine d’hommes. Elle a accepté de fonder et de diriger l’hôpital du futur poste de la colonie et d’agir comme économe*.
Pour le futur gouverneur, le voyage n’est pas une aventure, mais un véritable désastre. Par trois fois, il doit retourner en France, son navire ayant essuyé de violentes tempêtes et ayant pris l’eau. Pis encore : cinq des hommes ainsi que le chirurgien ne respectent pas leur parole donnée et s’enfuient avec leur magot.
« J’espère que mademoiselle Mance aura eu plus de chance que mes hommes et moi lors de la traversée ! Elle se fera sans doute beaucoup de souci pour nous, à cause de notre retard, murmure le gentilhomme, accoudé au bastingage. Pourvu qu’elle n’ait pas pris la décision de retourner sur-le-champ en France, ne voyant pas arriver notre bateau ! »
Le 20 septembre, soit quatre longs mois après son départ initial, Paul de Chomedey arrive enfin à Tadoussac, en Nouvelle-France. La chance sourit enfin au futur habitant de Ville-Marie puisqu’un chirurgien déjà en place, qui s’apprêtait à retourner dans la mère patrie, décide de rester au pays et de participer à l’aventure.
Charles Huault de Montmagny, gouverneur de la Nouvelle-France depuis 1636, accueille avec soulagement les derniers arrivants. C’est un personnage autoritaire, mais soucieux des gens, y compris des moins bien nantis. Il tente de fléchir la détermination du chef d’expédition.
— Monsieur de Chomedey, je vous suggère d’abandonner votre audacieux projet de Ville-Marie. Vouloir y établir une colonie est une folle entreprise.

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