Histoire de la Ville de Cherbourg
199 pages
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Description

L’Histoire de la ville de Cherbourg, par Voisin-la-Hougue, fut composée dans l’intervalle de 1720 à 1740. Elle a été copiée et falsifiée par Mme Retau-Dufresne, qui la fit imprimer sous son nom en 1760 ; mais elle n’a jamais été publiée par son véritable auteur. Nous nous sommes servis du manuscrit autographe. Voisin-La Hougue est le plus ancien historien de Cherbourg ; à ce titre on doit respecter sa mémoire, et ce motif seul nous eût décidé à la publication textuelle de son manuscrit. Mais un mérite qu’on ne contestera pas à Voisin-La Hougue, c’est celui des recherches et de l’exactitude dans les faits et les détails, qualité si précieuse dans celui qui écrit l’histoire (extrait de l’Avant-propos de 1835).


Jean-Thomas Voisin-La-Hougue né à Cherbourg (1717-1773), historien, membre de la Société académique de Cherbourg. Son histoire de la ville de Cherbourg ne sera intégralement publiée qu’en 1835 par Vérusmor et complétée depuis 1728 jusqu’à 1835.


Vérusmor (Alexis Gehyn), né à Ventron (Vosges) (1806-1873), journaliste et historien. Son engagement dans l’artillerie de marine l’amène à Cherbourg en 1825. On lui doit en particulier sa continuation de l’oeuvre de Voisin-La Hougue. Il est également un des fondateurs des Journal de Cherbourg et du département de la Manche, et du Phare de la Manche.


Rééditée sans interruption depuis lors, en voici une nouvelle édition, enfin entièrement recomposée et illustrée, qui ne pourra qu’intéresser tous les passionnés d’histoire régionale.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782824054308
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

isbn

Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © edr/ EDITION S des régionalismes ™ — 2019/2020
Editions des Régionalismes : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé
ISBN 978.2.8240.0712.0 (papier)
ISBN 978.2.8240.5430.8 (numérique : pdf/epub)
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.






AUTEUR

VOISIN-LA-HOUGUE & VERUSMOR




TITRE

HISTOIRE DE LA VILLE DE CHERBOURG des origines au xix e siècle







Napoléon I er à Cherbourg, en 1811.
AVANT-PROPOS
(édition originale de 1835)
L ’Histoire de la ville de Cherbourg, par Voisin-la-Hougue, fut composée dans l’intervalle de 1720 à 1740. Elle a été copiée et falsifiée par madame Retau-Dufresne, qui la fit imprimer sous son nom en 1760, en un petit volume in-12 ; mais elle n’a jamais été publiée par son véritable auteur. Son travail était donc inédit lorsque nous avons entrepris de le rendre public. Nous nous sommes servis non d’une copie, mais du manuscrit autographe, dont est propriétaire M. Boulanger, imprimeur de cette histoire. Nous ne nous sommes permis de faire des changements à la manière d’écrire de Voisin-la-Hougue, que quand des Solécismes ou des obscurités dans la narration nous en ont fait un devoir ; quant au reste, nous n’avons eu garde d’y toucher. On nous reprochera peut-être ce scrupule, que nous avons cru une obligation ? on pourra nous demander pourquoi nous n’avons pas remanié le style de Voisin-la-Hougue, qui est assez médiocre : à cela nous répondons ici : sans doute ce style est loin d’être beau ; il manque de nerf et souvent de correction ; il est lourd et quelquefois diffus ; mais s’il est permis de changer le style de l’écrivain médiocre sous prétexte d’améliorer ses phrases, il n’y a pas de raison pour que cela n’autorise à changer aussi celui de l’écrivain supérieur, non plus alors pour l’embellir mais pour le dégrader. Nous croyons que l’on doit un religieux respect au style des manuscrits, qu’il est sacré pour les éditeurs, et qu’il faut imprimer un auteur, quel qu’il soit, diaprés lui-même et non pas d’après nous. D’ailleurs Voisin-la-Hougue est le plus ancien historien de Cherbourg ; à ce titre on doit respecter sa mémoire, et ce motif seul nous eût décidé à la publication textuelle de son manuscrit.
Mais un mérite qu’on ne contestera pas à Voisin-la-Hougue, c’est celui des recherches et de l’exactitude dans les faits et les détails, qualité si précieuse dans celui qui écrit l’histoire, que sans elle les annales d’un peuple ne sont plus qu’une série d’erreurs et de mensonges.
VERUSMOR.
Cherbourg, 25 avril 1835.



DE LA SITUATION ET DE L’ÉTAT PRÉSENT DE LA VILLE DE CHERBOURG (1)
C herbourg est une ancienne ville, frontière maritime, située en Basse-Normandie, dans la presqu’île du Cotentin, à l’entrée d’un port spacieux dans lequel se décharge la rivière Divette, et au fond d’une grande baie formée en partie par une grève de plus de deux lieues et demie de longueur, qui a la figure d’un croissant.
Messieurs de l’académie déterminèrent sa longitude ou distance du premier méridien, à 16 degrés, et sa latitude à 49 degrés 38 minutes 10 secondes. Ainsi elle se trouve dans le neuvième climat, vers le milieu de la zone tempérée septentrionale. Son plus long jour d’été est de 16 heures 4 minutes, et son plus court, de 7 heures 56 minutes.
Sa situation est très agréable et son air fort sain et tempéré. Elle est bornée, au nord et nord-est, par la Manche ou mer de Bretagne ; à l’est, elle a une plaine de sable ou dunes, où étaient autrefois des salines. Entre cette plaine et la ville se trouve le port, qui sera très beau et très commode lorsqu’il sera achevé. Vers le midi, se trouve la montagne du Roule composée de rochers d’une dureté extraordinaire et d’ardoises brunes excellentes. Enfin, vers le couchant, s’élèvent un peu au loin d’agréables collines qui forment un bel aspect.
Il y a aujourd’hui à Cherbourg un siège d’une vicomté royale, un de haute justice ou bailliage abbatial, un d’amirauté, un des traites, et une bonne manufacture de draps.
L’église de la Très-Sainte-Trinité est la seule paroisse de cette ville : elle contient, outre le chœur, douze chapelles et autels. On y admire un crucifix de 5 pieds 7 pouces de hauteur, qui est un des plus beaux ouvrages qui soient au monde. La cure est à la présentation de monseigneur l’évêque de Coutances. Il y avait autrefois dans le château de Cherbourg une église paroissiale dédiée à Saint-Benoît ; mais elle fut démolie en 1688, pour raisons qu’on rapportera en leur lieu.
De plus, il y a dans la ville un hôtel-dieu ou hôpital fort ancien, sous la protection de Saint-Louis, fondé et entretenu par les bourgeois, pour les pauvres du lieu, et dans son territoire, une abbaye royale nommée l’abbaye de Notre-Dame-du-Vœu, où il y a des chanoines de l’ordre de Saint-Augustin.
Au reste, Cherbourg est fort peuplé ; ses habitants sont exempts de la taille, et ont leur franc-salé (2) , à cause de la garde perpétuelle qu’ils font. On y compte environ huit mille âmes et dix-huit cents maisons. M. de Matignon en est gouverneur ; M. le marquis de Fontenay, lieutenant de roi. Il y a de plus trois maires-échevins, qui se changent ordinairement tous les trois ans. La bourgeoisie est divisée en quatre compagnies, qui ont chacune un capitaine de quartier.
Cette ville a été des plus fortes, et a soutenu de très longs sièges, dans lesquels ses habitants ont fait voir leur valeur, les ayant pour la plupart soutenus seuls et sans l’aide d’aucune troupe ; mais son château et ses murs furent démolis en 1689, comme on le verra dans le cours de cette histoire.
Elle n’a présentement pour toute défense que quelques petits forts bâtis sur le bord de la côte, pour protéger l’accès de sa rade, qui est à son nord et nord-est, à environ une demi-lieue de distance. C’est un fond de sable ferme et de très bonne tenue ; où les navires sont à l’abri de tous vents, excepté des vents de nord et de nord-ouest. Cette rade est fermée par deux petites îles ou rochers, qui découvrent de toutes les marées. La première, qui est au nord-est, s’appelle l’île Pelée : elle était encore vers le milieu du seizième siècle jointe à la terre ferme, et il montait pour lors 2 pieds et demi d’eau dans le port plus qu’il n’en montait avant les nouveaux travaux de 1758 ; aujourd’hui elle en est séparée par un trajet d’un quart de lieue, où il ne reste que 4 ou 5 pieds d’eau à mer retirée. On pourrait la rejoindre au continent par une digue sans beaucoup de peine, ce qui rendrait la rade encore meilleure et presqu’aussi assurée qu’un port. L’autre île se nomme le Hommet ; elle est au nord-ouest, et découvre pareillement de toutes les marées ; on peut même l’accéder à pied sec dans les grands flots de mars et de septembre.
Ces deux îles ne sont éloignées l’une de l’autre que d’une portée de canon : étant placées à l’entrée de la rade, il serait aisé, en les fortifiant, d’en rendre l’approche impossible aux ennemis, d’autant plus que les vaisseaux ne peuvent en approcher qu’en côtoyant le Hommet, et que la rade est actuellement défendue par quatre forts qui subsistent aux environs de Cherbourg. Le premier est le fort d’Equeurdreville, bâti sur une pointe avancée à l’extrémité de la baie et à une portée de pistolet de l’île du Hommet. Le second, et plus considérable, se nomme le fort du Galet ; il est placé plus au-dedans de la baie sur une autre pointe. Le troisième se nomme le fort de Longlet ou de Langlet, situé à l’angle de la nouvelle ville que M. le maréchal Vauban faisait construire en 1688 ; et le quatrième est la redoute de Tourlaville, bâtie à l’orient de la ville, à l’opposite et vis-à-vis de l’île Pelée.
L

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