Lectures sur l histoire du Berry de Vercingetorix au XXe siècle
44 pages
Français

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Lectures sur l'histoire du Berry de Vercingetorix au XXe siècle , livre ebook

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Description

Notre belle province française est issue d'un passé prestigieux, celui qui aime se replonger dans l'histoire peut grâce à ce livre partir à la rencontre de personnages flamboyants qui ont marqué la mémoire de notre terre de Berry. Cette perspective historique vous conduit sur les chemins de l'Histoire du Berry, une province qui a fait l'histoire de France. Vous êtes convié à remonter le temps, pour découvrir au tournant d'une page un magnifique patrimoine relié à la petite et grande histoire de la région.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 décembre 2012
Nombre de lectures 169
EAN13 9782365729819
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0034€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LECTURES SUR L’HISTOIRE DU BERRY

Avant l’invasion romaine

Au temps des Gaulois, nos ancêtres se nommaient Bituriges. Le territoire qu’ils occupaient, plus étendu que le Berry actuel, était compris entre l’Allier, la Loire et la Vienne. Ils ressemblaient aux autres Gaulois. De haute taille, la barbe et les cheveux blonds, la peau blanche, ils étaient braves, hospitaliers, passionnés pour les aventures et les combats.
Il est peu de contrées en Europe qu’ils n’aient ravagées. De bonne heure, ils refoulèrent au-delà de la Garonne leurs voisins du sud. On prétend que Bordeaux a été fondée par eux, qu’ils ont conquis l’Espagne et qu’ils y ont bâti plusieurs villes. De grandes expéditions gauloises ont eu pour chefs des Bituriges, s’il faut en croire, d’anciens historiens.
Sigovèse, qui conduisit une grande armée dans la vallée du Danube, serait un Biturige, de même que Bellovèse, qui envahit le nord de l’Italie. Après avoir prêté main-forte à la colonie de Marseille en guerre avec ses voisins, Bellovèse passa les Alpes et se rendit maître de tout le bassin du Pô. Il y bâtit une bourgade qu’il appela Médiolanum, en souvenir; croit-on, d’une ville de son pays natal nommée aujourd’hui Châteaumeillant : cette bourgade est devenue la grande ville de Milan.
Les Bituriges étaient industrieux. Ils savaient extraire et travailler le fer qui se trouve en abondance dans le sous-sol de notre province. Ils passent pour avoir inventé l’art d’étamer les métaux. Grâce à ce procédé, les riches possédaient des harnais et des chars brillants comme l’argent.
Le sol ne restait pas inculte. On récoltait, surtout aux environs de Lignières, du lin de belle qualité qui servait à tisser des voiles de vaisseaux. Dans les vastes forêts de chênes vivaient des troupeaux de porcs dont on savait déjà saler et fumer la chair. Les jambons préparés par les Bituriges faisaient l’objet d’un commerce actif avec les peuplades voisines. Le porc était une source de bien-être et de profit ; aussi est-il représenté sur les médailles et les monnaies frappées à cette époque.

Siège de Bourges par Jules César

Au moment où les Romains parurent en Gaule, appelés par les Gaulois eux-mêmes toujours engagés dans des luttes intestines, plusieurs villes remarquables existaient dans le pays des Bituriges. Ce sont celles que nous appelons aujourd’hui : Argenton, Châteaumeillant, Dun-sur-Auron, Déols, Issoudun, Mehun, Sancoins. Mais la plus importante de toutes et la plus belle, bien que ses maisons fussent bâties en bois et couvertes en chaume, était Bourges, nommée alors Avaricum. Située au milieu de vastes marais, accessible d’un seul côté, elle était, en outre, bien fortifiée.
Lors du grand soulèvement de la Gaule contre les Romains, César marcha sur Bourges, venant d’Orléans, avec soixante mille hommes, en 53 avant Jésus-Christ. Il lui fallut d’abord emporter une petite place forte, Noviodunum, aujourd’hui Neuvy-sur-Barangeon ou Pierrefitte-sur-Sauldre, dans le département du Cher. Elle fit peu de résistance. Pour affamer l’armée romaine, Vercingétorix, l’adversaire de César, résolut de dévaster le pays; de détruire les récoltes, de brûler les villes. Plus de quinze cités furent ruinées par son ordre. Mais on commit la faute d’épargner Bourges qui renfermait d’immenses approvisionnements. César courut l’assiéger. Campé à Alléan, près de Baugy, Vercingétorix inquiétait les assiégeants, interceptait leurs communications, capturait leurs convois.
Le siège fut pénible et meurtrier pour les Romains. Ils tachaient d’élever au niveau des murailles de grosses tours en bois, du haut desquelles ils combattaient. De leur côté, les assiégés lançaient des quartiers de roches, des pieux aiguisés, de la poix enflammée et essayaient d’incendier les tours. Les Bituriges déployèrent un courage qui fit l’admiration de César lui-même. Un Gaulois jetait dans le feu des boules de suif et de poix qu’on lui donnait de main en main. Là-dessus, ayant été percé d’outre en outre d’un trait lancé par une machine, un autre aussitôt prit sa place qui fut tué de même, puis un troisième et un quatrième, sans que jamais un poste si dangereux restât sans combattant.
Désespérant de faire lever le siège, Vercingétorix ordonna que la ville fut évacuée pendant la nuit. Les soldats partirent en silence, mais les femmes accoururent, leurs enfants dans les bras, pour supplier qu’on ne les abandonnât point. Leurs supplications restaient vaines. Elles se mirent alors à pousser des cris de détresse qui donnèrent l’éveil aux Romains et firent échouer le projet d’évasion.
Un jour de grande pluie, s’apercevant que les murailles étaient dégarnies de défenseurs, César résolut de livrer l’assaut suprême. Il feignit de se relâcher dans l’attaque et de faire reposer ses soldats à l’abri. Cependant il les exhortait à se montrer résolus et, tout à coup, il les lança contre la ville où ils réussirent à entrer. Les Romains vengèrent leurs fatigues et leur longue attente par le pillage et le massacre. Sur quarante mille habitants, huit cents seulement purent leur échapper.
César fit reposer son armée à Bourges. La lutte devait se terminer, à Alésia par la défaite de Vercingétorix.

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