Histoire des Vicomtes & de la Vicomté de Limoges (Tome Ier) , livre ebook

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Publié en 1873, cet ouvrage (en deux tomes) comblait le vide historique concernant l’une des grandes anciennes provinces de France : le Limousin. Incompréhensiblement, l’ouvrage n’avait jamais été réédité depuis lors et était devenu totalement introuvable.


Certes l’histoire du Limousin, plus qu’à son tour, a été une histoire compliquée et pleine du bruit des ambitions et des guerres, locales ou générales.


De la tribu gauloise des Lemovici en passant par les premiers comtes puis les turbulents vicomtes d’après l’an 1000, leurs démêlées sanglantes avec le clergé et avec les ducs d’Aquitaine — notamment Henri II et Richard Cœur-de-Lion —, la complexe passation d’héritage au profit de la dynastie des ducs de Bretagne, rien n’est épargnée à la vicomté et à sa population.


Voici, enfin rééditée et entièrement recomposée, cette palpitante histoire du Limousin qui ne manquera pas de passionner tous ceux qui ont de près ou de loin une attache avec cette région.


François Marvaud, professeur d’histoire, fut également vice-président de la Société archéologique et historique de la Charente et correspondant du Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes. Il a publié de nombreux ouvrages historiques sur la Charente et le Limousin dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

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Nombre de lectures

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EAN13

9782824050652

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

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ISBN

Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © edr/ EDITION S des régionalismes ™ — 2012/2013/2021
Editions des Régionalismes : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé
ISBN 978.2.8240.0141.8 (papier)
ISBN 978.2.8240.5065.2 (numérique : pdf/epub)
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.


AUTEUR

françois MARVAUD
Professeur d’histoire en retraite, Officier d’Académie, ancien Vice-Président de la Société archéologique et historique de la Charente, et correspondant du Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes.




TITRE

HISTOIRE DES VICOMTES ET DE LA VICOMTÉ DE LIMOGES TOME I er




INTRODUCTION
Q uelques-unes de nos provinces ont aujourd’hui leur histoire, œuvre du dernier siècle ou du nôtre : la Bretagne avec Dom Morice et Dom Lobineau, le Languedoc avec Dom Vaissette, le Béarn avec Pierre de Marca, le Poitou avec Besly. Quelques villes ont aussi retrouvé leurs annales : La Rochelle, par le P. Arcère ; Tulle, par le savant Baluze ; de nos jours Rouen, par M. Chéruel, un de nos écrivains les plus estimés pour sa consciencieuse érudition, comme par ses éminents services universitaires. Nous devons aussi à d’autres, non moins connus, de précieuses études au point de vue politique, religieux ou économique ; de savantes monographies archéologiques, géologiques, agricoles et commerciales. Les Sociétés savantes de nos départements se sont aussi mises à l’œuvre, ont exhumé de la poussière des archives, longtemps oubliées, les souvenirs du pays natal, y consacrant, par un dévouement tout patriotique, leur temps et leur argent, tandis que tant d’écrivains de la dernière heure, rêvant dès la veille le lucre du lendemain ; pour arriver à la fortune, quelquefois aux honneurs, n’ont su que flatter des goûts dépravés, des passions turbulentes, sûrs qu’ils étaient de capter l’éloge et l’argent, en se faisant les apôtres de doctrines antisociales.
Quant à notre histoire proprement dite, celle de la grande patrie, elle attend, pour se compléter, pour faire sa synthèse, les études sur les provinces. Avec celles-ci, elle mettra en relief les mœurs, les institutions politiques et civiles, les croyances religieuses, les coutumes des générations d’où nous sommes sortis, les familles qui ont laissé derrière elles de précieux souvenirs. Nous saurons ainsi de quelle vie ont vécu nos ancêtres, sur quelles espérances ils se sont appuyés dans les événements contraires à leurs aspirations, ou conséquence de la part qu’ils y ont prise.
Comme d’autres, j’ai eu l’ambition ou, si l’on veut, la présomption d’apporter une part de matériaux à l’édifice. En 1843, après dix ans d’études, de recherches attentives, je publiai l’ Histoire civile, politique et religieuse du Bas-Limousin , aujourd’hui département de la Corrèze, la partie de l’ancienne province que je connaissais, sur laquelle je vivais, et qui par conséquent, par de nombreuses relations pouvait me fournir, de précieux documents. Parmi ceux-ci, j’en rencontrai souvent qui n’entraient pas dans mon cadre et qui se rattachaient au Haut-Limousin, surtout aux vicomtes de Limoges les représentants les plus élevés dans la société féodale. Alors, sans pouvoir trop, compter sur l’avenir, je me mis à écrire aussi cette partie de l’histoire de l’ancienne province et je l’annonçai à mes lecteurs, comme devant paraître à une époque indéterminée. Plus de trente ans se sont écoulés depuis la révolution de 1848, qui venait d’ajouter à celle de 1830 de nouveaux désastres, mettant à jour de nouveaux éléments de discordes civiles, d’abaissement et de ruines, ne m’encouragea pas à continuer ces études, car les passions du temps, escomptant l’avenir, semblaient n’avoir plus besoin des leçons du passé. Cependant je me remis au travail, quelques années avant que dix-huit cent soixante-dix eût jeté notre malheureux pays dans de nouvelles épreuves, à de nouvelles tempêtes, au milieu desquelles se sont produites les théories les plus absurdes, les instincts les plus sauvages, qui, pour se satisfaire et s’imposer, ont cru qu’il fallait recourir à toutes les violences, nier Dieu lui-même, brûler les monuments qui rappelaient nos gloires, nos bibliothèques et nos archives, ces précieux trésors dus aux efforts d’intelligence et de patriotisme de nos pères.
En présence de tant de maux, fallait-il encore désespérer, s’asseoir sur route et laisser passer le torrent, abandonner sur le rivage, qu’on ne pourrait peut-être plus toucher, les provisions faites pour l’avenir ? Je ne l’ai pas cru. J’ai donc continué mon entreprise par des nouvelles recherches dans les archives nationales et particulières, dans celles de Pau surtout, où Henri IV avait fait déposer tous les anciens documents de la vicomté de Limoges ; dans les cartulaires des abbayes ; dans les précieux. manuscrits du séminaire diocésain. Aux chroniques locales, à celles de Geoffroi de Vigeois, d’Adémar de Chabanais, aux savants bénédictins sans lesquels l’histoire des provinces serait impossible ; j’ai fait de nombreux emprunts. C’est le résultat de ce travail, auquel ont été consacrées les dernières années de ma vieillesse, que j’offre au public sous ce titre : Histoire des Vicomtes et de la Vicomté de Limoges ; car c’est en rattachant à ces grandes individualités de l’ordre féodal les évènements politiques et religieux, que j’ai pu prétendre, non à fournir l’histoire complète du pays, — il faudrait encore des volumes, — mais à en grouper les principaux documents dans des limites que de plus savants sauront élargir.
Ai-je besoin de dire, à une époque où il est presque de mode, dans un certain monde, de jeter le mépris aux vieux siècles, de poursuivre de railleries les plus Saintes traditions, de torturer l’histoire, d’en faire un pamphlet au profit de certaines opinions, que je n’ai obéi qu’à l’inspiration d’une conscience honnête, et que je me suis placé dans mes appréciations sur un terrain où tous les hommes de bonne foi et de bonne volonté peuvent se rencontrer ? Nier ce qu’il y eut de bon, de beau et de vrai dans le passé, ne serait-ce pas rougir de nous dire les descendants de ceux qui nous ont légué l’exemple de nobles dévouements, de patience et de courage dans les plus dures épreuves ? Pour faire une France nouvelle il faudra toujours emprunter quelque chose au passé, et ne pas dire, comme un historien rationaliste de nos temps, que « l’ancienne France est finie, qu’un monde nouveau, commence ».
Et ce monde nouveau, dont quelques libres penseurs veulent être les créateurs, avec quels éléments prétendrait-on le faire ? Ne nous a-t-on pas appris d’une manière bien triste pour le présent, bien dangereuse pour l’avenir, ce que peuvent certains réformateurs, par la négation de tout ce qui a fait la fortune de la France, par le mépris des grands principesqui, dans l’ordre providentiel, conduisent les nations au progrès, lent quelquefois, mais toujours certain ? Serait-ce avec des théories de hasard, qui ont toujours eu le triste privilège d’entasser ruines sur ruines, de mettre la haine à la place de l’amour, l’iniquité à la place de la justice, le scepticisme qui hébète à la place de la Foi qui grandit l’humanité et la console dans ses infortunes ?



CHAPITRE I er : Les Lémovices ; la domination romaine et le Christianisme
L’Histoire et les traditions. — Limoges, sa position : ses fondateurs, selon les traditions. — La civilisation asiatique ; l’Hercule de Tyr et les marchands de Carthage. — Noms anciens de Limoges et de son territoire. — Anciennes limites. — Topographie du Limousin. — Souvenirs et monuments des temps celtiques. — Positions défensives dans le Bas-Limousin. — Coutumes religieuses. — Le Limousin et les Arvernes contre César. — Mort de Sédulius à Alésia, et soumission de ses successeurs : Duratius, proconsul. — Lucius Capréolus, Léocadius et Sabinius Culminius ; leurs monuments. — Vestiges de la domination romaine, camps, voies antiques, tombeaux. — Note sur l’étymologie des noms de quelques localités. — La population gallo-romaine à Limoges. — Note sur une inscription trouvée à Rancon, et sur les Pagi minores . — Les anciennes croyances celtiques se conservent dans le pays. — Prospérité de la ville de Limoges,

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