Histoire des Seigneurs de Béarn en 100 pages
104 pages
Français

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Description

Comprendre l’histoire du Béarn, à travers la vie et l’œuvre des Vicomtes qui, durant 800 ans, ont créé, façonné et maintenu ce petit pays que rien, a priori, ne destinait à une telle renommée.


Des premiers vicomtes, les Centulle, jusqu’au dernier d’entre eux, le roi Louis XIII qui rattache le Béarn à la France, voilà toute l’histoire de la Vicomté qui défile en 100 pages.


Pour ceux que l’histoire trop complexe rebute et pour ceux qui ne veulent retenir que l’essentiel, voilà l’ouvrage indispensable.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782824050584
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

isbn
Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain Pour la présente édition : © EDR/EDITIONS DES RÉGIONALISMES ™ — 2013 Editions des Régionalismes : 48B, rue de Gâte–Grenier — 17160 CRESSÉ
ISBN 978.2.8240.00076.3 (papier) ISBN 978.2.8240.5058.4 (numérique : pdf/epub)
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques...N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.
CHARLESLECŒUR
histoire des Seigneurs de Béarn
en 100 pages
AVANT-PROPOS
ette histoire du Béarn en cent pages dont le hasard seul a déterminé le sous-titre — avait été rédigée uniquement pour servir d’introduc tion à un ouvrage sur les persoCnnes ont observé à l’auteur que sans changer la destination première de ce précis historique, monuments anciens du Béarn ; mais au moment de mett re sous presse, plusieurs il pourrait à peu de frais en faire opérer un tirage à part dont la publication par son peu d’étendue et en raison de son prix contribuerait sans doute à répandre en Béarn quelques notions de la brillante histoire de ce beau pays. Puisse ce petit volume atteindre le but utile qu’on s’est proposé !
er CHAPITRE I :
Depuis les temps les plus reculés jusqu’à
l’établissement régulier de la souveraineté de Béarn.
I Temps antérieurs à la domination Romaine. e ’histoire du Béarn ne peut être établie dune manière régulière avant la fin du IX siècle.Il L n’est pas néanmoins sans intérêt de rechercher dans l’histoire générale les points qui peuvent se rattacher aux origines du Béarn et d’étu dier la situation politique des populations voisines avec lesquelles son existence s’est trouvée en quelque sorte confondue jusqu’au moment où sa nationalité, depuis longtemps vivante, s’est enfin complètement dégagée par l’établissement d’une souveraineté héréditaire et indépendante. Il paraît admis que les populations pyrénéennes doi vent leur origine à des migrations descendues de l’Asie par le Nord de l’Europe et qui, d’abord é tablies sur la rive droite de la Loire, furent par de nouvelles migrations refoulées au-delà de la Gar onne.peuples ainsi refoulés se Ces composaient de Ligures et d’Ibères auxquels on attribue la même origine Caucasienne.Les Ligures se mêlèrent volontiers aux nouveaux venus, occupère nt avec ceux qui les avaient suivis la partie orientale des Pyrénées et tout le territoire voisin de la Méditerranée jusqu’à Marseille et fondèrent sur le littoral plusieurs villes importantes. Les Ibères de leur côté se répandirent en Espagne, qui porta longtemps le nom d’Ibérie.pense qu’ils ont été l’origine de cette race de Vascons ou On Basques dont la langue s’est maintenue pure de tout mélange ; mais cette circonstance même d’une langue tout-à-fait à part ne permet-elle pas, contrairement à l’opinion admise, de penser que les Basques ne sont ni de la race des Ligures ni de la race des Ibères, et que, premiers occupants de l’Aquitaine, ils se sont retirés devant l’inondatio n poussée par les Galls et se sont soustraits à tou te domination et à tout mélange en se réfugiant sur le s deux versants des Pyrénées occidentales. C’est là qu’ils ont si longtemps conservé leurs mœu rs, leurs libertés et leur langue intacte, dont jusqu’ici l’origine, malgré tant de savantes recherches, se pose comme un problème insoluble. Plusieurs siècles avant J.-C.les Phéniciens et après eux les Phocéens ont explo ré les Pyrénées.Ils y ont laissé, du moins sur le versant Nord, des traces d’exploitations de mines et ont dû dès lors apporter dans ce pays quelques éléments de civilisation. Longtemps avant la conquête, le Béarn jouissait de l’indépendance commune aux autres provinces.Gaule, était alors divisée entre un  La e de peuples composés d’hommesgrand nombr libres et d’esclaves et gouvernés par des chefs sou vent en guerre entr’eux, mais qui, dans le danger de la grande patrie se réunissaient en assemblées générales sous la su prématie théocratique des , Druides. Les Béarnais, dont le territoire était alors peu ét endu, formaient, sans doute, une espèce de confédération avec les petits peuples d’Aspe, d’Ossau, d’Oloron, de Monein et de Taron, qui tous un jour devaient être incorporés au Béarn. Ces peuples, dès lors, possédaient plusieurs villes importantes, puisque deux d’entr’elles, Illuro (Oloron) et Beneharnum, aujourd’hui Lescar, furent aussitôt après la conquête Honorées du titre de cités romaines.
II Domination romaine. (De l’an 50 avant J.-C. jusqu’en 408).
L’Aquitaine, dont le Béarn faisait partie, avait résisté avec succès aux efforts de Crassus lieutenant de César et il ne fallut pas moins que la présence de César lui-même pour soumettre les peuples voisins des Pyrénées. De tout temps ces peuples s’étaient montrés hostile s aux Romains et ils avaient aidé Hannibal
dans son expédition en Italie.Toujours est-il qu’ils furent les derniers à déposer les armes, il paraît même que les Vascons, si jaloux de leur indépendance, ne furent jamais complètement soumis. César qui dans la dernière guerre s’était montré cr uellement implacable envers les Gaulois, voulut, dans un but d’intérêt personnel, chercher à leur faire oublier leur assujettissement.Il laissa aux tribus leurs mœurs, leurs lois, leur religion, leurs biens et leurs chefs. Il conféra même à plusieurs d’entr’elles les droits romains, combla d ’honneurs et de richesses les habitants les plus influents et, en un mot, mit tout en œuvre pour les rendre favorables et utiles à ses projets ambitieux.y réussit pleinement et ce peuple guerrier lui  Il fournit une partie puissante de son armée.trouva notamment en Aquitaine ses troupes légères Il .Triompha partout avec ces César mêmes Gaulois qu’il avait vaincus. Après lui, Auguste, dans le but d’assimiler prompte ment les peuples vaincus, usa des mêmes ménagements pour leurs coutumes et leur religion. Il restreignit, mais n’abolit pas d’une manière absolue ces sacrifices humains des Druides dont le Béarn a conservé quelques monuments, notamment dans la vallée d’Ossau. Les successeurs d’Auguste suivirent son exemple et, considérant pour ainsi dire la Gaule comme une partie de la patrie romaine, ils conférèrent facilement aux Gaulois, non seulement le titre de citoyen romain, mais encore des emplois civils et militaires ; ils leur accordèrent même des sièges au Sénat, et nous voyons, vers le milieu du premier siècle l’empereur Claude chercher, malgré les murmures des vieux sénateurs, à démontrer au Sénat qu’il était en même temps équitable et politique de faire participer les Gaulois aux emplo is de l’administration et de la guerre. La population de la Gaule était divisée en trois cl asses.en premier lieu les familles C’étaient sénatoriales ou ayant occupé de hautes fonctions da ns l’administration ou dans l’année. Cette classe était exempte d’impôts.mplissaient les Puis venaient les familles curiales, celles qui re fonctions municipales.ds, des artisans des villesEnfin la troisième classe se composait des marchan et des colons chargés de la culture des champs et tellement attachés à la terre qu’on ne pouvait la vendre ni la céder sans eux, ni eux sans elle. Les cités se gouvernaient et s’administraient elles-mêmes. L’impôt, longtemps supportable, était réparti équitablement entre les provinces, puis entre les cités où il était recueilli par des magistrats choisis dans leur sein et qui, dans les honneurs et les prérogatives attachés à leur charge, trouvaient une compensation à la responsabilité matérielle qui leur incombait. Il semble que pendant les premiers siècles de la do mination romaine les contrées pyrénéennes, éloignées du siège de l’empire, ressentirent peu le contrecoup des excès impériaux, et que, protégées par la sagesse des premières institutions, elles furent presque toujours gouvernées avec modération ; aussi ne voit-on pas qu’elles aient pris part aux mouvements et aux rébellions qui se manifestèrent à diverses reprises dans les autres p arties des Gaules, où elles étaient suscitées plus peut-être par l’ambition de quelques chefs du Nord que par le mécontentement national. Durant cette même période la religion chrétienne n’avait alors que bien faiblement, pénétré dans les régions éloignées et les peuples du Béarn euren t peu ou point à souffrir des atroces et inutiles persécutions des Empereurs. Pendant le règne des Antonins, les arts qu’ils rend irent florissants dans toute la Gaule durent également se répandre dans les contrées voisines des Pyrénées ; tuais ici les invasions successives des Visigoths, des Sarrasins et surtout celles plus dévastatrices des Normands, ont tellement ruiné et effacé les monuments de l’époque Gallo-Romaine q u’on n’en peut retrouver de traces, si ce n’est au-dessous du sol, comme à Jurançon, à Bielle à Taron et dans une découverte récente faite auprès de la ville d’Oloron. e Vers la fin du III siècle, sous le règne de Dioclétien, s’effectua un e nouvelle division des provinces de la Gaule.peuples et entr’autres les Béarnais fure  Plusieurs nt détachés de la Narbonnaise et formèrent la Novempopulanie, comprenant neuf peuple s qui occupaient les douze cités ou métropoles dont les noms suivent : Eauze, Dax, Lect oure, Saint-Bertrand de Comminges, Couserans, Bazas, Beneharnum (Lescar), Aire, Buch, Tarbes, Oloron et Auch. Dans celle nouvelle division des Gaules, le peuple crut voir la menace d’une aggravation d’impôts. Cette crainte, en partie justifiée, favorisa la levée des Bagaudes (Vagabonds) comme ils s’appelaient eux-mêmes.ional, n’avait en et sans but nat insurrection, sans direction  Cette vue que la
dévastation et le pillage.Après la défaite et la dispersion des Bagaudes, leurs débris, repoussés par le Nord, se répandirent dans la Novempopulanie qu’i ls traversèrent pour se réfugier sur les deux versants des Pyrénées ; mais cette province ne paraît avoir pris aucune part à l’insurrection et aux dévastations dont elle eût au contraire à souffrir. Du reste, sans chercher une atténuation à des brigandages qui ne font qu’aggraver les maux d’une mauvaise administration, il est juste de dire que dans les Gaules le mécontentement était général et ne venait pas seulement de la nouvelle division des provinces, mais surtout de l’absence de tout pouvoir sage et protecteur. De plus, les impôts avaient atteint des proportion s tellement exorbitantes que leur perception par les mains paternelles des magistrats municipaux était devenue impossible.Partout les chefs de Curie, responsables du recouvrement, se voyant les uns ruinés, les antres menacés de l’être, se démettaient de leur ch arge.fallut les remplacer par des employés Il envoyés du dehors et le plus souvent implacables. Par suite de ces rigueurs, les terres étaient délai ssées, elles devenaient la proie du premier occupant ou étaient délivrées aux soldats.des villes était abandonnée aux m  L’administration ains de magistrats étrangers, le lieu social était parto ut brisé. Et déjà, pour le colosse de l’empire romain, commençait la décadence qui allait bientôt le livrer sans défense aux invasions des barbares. En 330, Constantin-le-Grand, cet empereur pourtant si puissant, ne voulut pas conserver seul l’administration et la défense de l’empire romain.le divisa en empire d’Occident et en empire Il d’Orient. Il conserva sous sa domination cet empire d’Orient qui devait prospérer longtemps encore à l’ombre de l’étendard chrétien et abandonna en quelque sorte la Rome païenne à la lente agonie et à la terrible décomposition que le prestige du vieu x nom romain devait retarder encore pendant près d’un siècle.
III Domination des Visigoths (408-507).
En 408, tandis que l’Italie se débattait sous les é treintes des Ostrogoths (Goths de l’Est) et que les Francs se ruaient sur le Nord de la Gaule, les Visigoths (Goths de l’Ouest) conduits par Ataulf, er successeur d’Alaric I , s’emparaient de l’Aquitaine, de la Septimanie et de la Novempopulanie. Ces contrées éloignées du passage que suivaient les barbares pour se rendre en Italie, principal objet de leurs convoitises, avaient peu souffert de s incursions précédentes et présentaient des conditions plus favorables pour un établissement fi xe.les calamités ordinaires de Aussi l’occupation furent-elles moins grandes qu’on pourrait le supposer et les vainqueurs, après s’être attribué la part de la conquête, c’est-à-dire le ti ers des biens des anciens possesseurs, adoptèrent, sans difficulté les mœurs et les coutumes des habitants gallo-romains auxquels ils apportèrent, en se livrant àl’agriculture, une large part de travail qui ramena bientôt une aisance depuis longtemps disparue par suite de l’abandon des terres. Les Visigoths devenus chrétiens se prêtèrent aux vu es civilisatrices de leurs chefs et, pendant un siècle que dura leur domination, les contrées du Mi di furent gouvernées avec une modération et une certaine régularité qu’elles ne retrouvèrent pas sous la domination franque. Six rois visigoths se succédèrent. Ataulf (408-413), après avoir commencé à organiser sa conquête, fut battu par une armée romaine et se réfugia à Barcelone où il périt victime d’un assassinat. Wallia (413-419) vengea la mort d’Ataulf et devint son successeur. Il assura ses possessions par un traité avec les Romains, auxquels il laissa une apparence d’autorité et que même il secourut avec succès contre les Huns, les Suèves et les Vandales. er Théodoric I (419-451), dans plusieurs guerres contre les Romai ns augmenta considérablement ses États du côté de l’Espagne et des Alpes.Il prit néanmoins part à la ligne contre Attila et périt à la bataille de Châlons. Son fils Théodoric II (451-466), s’empara du trône par un fratricide et fut victime du même crime de la part de son successeur.
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