Histoire des comtes de Poictou & ducs de Guyenne , livre ebook

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Jean Besly naquit près de Niort en 1571. Ses études le menèrent à Poitiers et Toulouse et il embrassa la carrière d’avocat. Il fut même député aux Etats Généraux de 1614. Mais sa relative célébrité vient de son grand œuvre qui est sans conteste l’histoire des Comtes de Poictou et ducs de Guyenne auquel il consacra toute son existence. Il poursuivit quarante années durant ses recherches : avant lui, l’histoire des comtes de Poitiers était à peine connue, tout n’était que confusion et chaos. Il fut le premier à établir la chronologie et la biographie des comtes de Poitou. Son récit, naïf et pittoresque, rappelle souvent la manière de raconter de Froissart. La mort l’emporta à l’âge de 72 ans (1644), et c’est son fils qui se chargea de l’édition de l’histoire des Comtes de Poictou en 1647.


L’actuelle édition est la troisième qui reprend, entièrement recomposée, celle réalisée en 1840 par le libraire-éditeur Robin à Niort pour le compte de la Bibliothèque Poitevine.

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EAN13

9782824050331

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Tous droits de traduction de reproduction
et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition :
© edr/ EDITION S des régionalismes ™ — 2009/2014
EDR sarl : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé

ISBN 978.2.8240.0248.4
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.



Jean Besly



histoire des comtes de poictou
& ducs de Guyenne








NOTICE SUR JEAN BESLY

J ean Besly naquit en 1571, à Coulonges-les-Royaux, petite ville située à quelques kilomètres de Niort. La précoce intelligence et les heureuses dispositions du jeune Besly, décidèrent ses parens à l’envoyer étudier à Poitiers. C’est dans cette ville qu’il fit ses humanités et sa philosophie. Il se rendit ensuite à Toulouse et suivit avec succès un cours de droit civil. Ses études terminées, il vint se fixer à Fontenay, et se consacra au barreau. Il se fit bientôt remarquer par sa profonde connaissance de la jurisprudence et par ses brillantes qualités oratoires. Les hautes capacités, l’intégrité la douceur des mœurs de Besly, lui gagnèrent l’estime générale et lui firent obtenir en mariage Catherine Brisson, jeune fille qui appartenait à l’une des familles les plus honorables de Fontenay ; mais il eut bientôt la douleur de la perdre. C’était un homme d’un caractère doux et sociable ; il ne put se résigner à passer la fin de son existence dans la solitude, il épousa en secondes noces Claude Boileau.
La réputation qu’il s’était acquise dans l’office d’avocat du roi, le fit choisir par ses concitoyens, avec F. Brisson, pour être députés aux états de Paris, tenus en 1614.
Placé sur un théâtre plus vaste que celui où il avait paru jusqu’à ce jour, il prit une large part aux discussions qui s’élevèrent dans cette assemblée, et se distingua d’une manière toute particulière, en montrant les dangereuses conséquences de l’acceptation du concile de Trente, demandée par les partisans de Rome. Besly, pendant son séjour à Paris, se lia avec les plus grands hommes de l’époque, et reçut les marques d’estime les plus flatteuses, de la part des Pithou, des Bignon, des Dupuys, des de Thou, des S te -Marthe et des Syrmond.
De retour à Fontenay il renonça, en faveur de son fils, à sa charge d’avocat du roi, et ne se réserva que le titre d’avocat honoraire. Ainsi dégagé des devoirs de la magistrature, il put se livrer entièrement à l’étude de l’ Histoire des comtes de Poictou et des ducs de Guyenne, à laquelle il travaillait depuis longtemps. Cet ouvrage qui lui coûta quarante années de laborieuses recherches, nous est resté comme un précieux monument historique. Avant Besly l’Histoire des comtes de Poitou était à peine connue, tout n’était que confusion et chaos. C’est lui qui le premier, est parvenu après d’immenses travaux à établir la chronologie des comtes de Poitiers, et à recueillir un monde de faits enfouis dans les archives de notre province. Son récit naïf et pittoresque est plein de charme, et rappelle souvent la manière de raconter de Froissard.
La mort le surprit au milieu de ses travaux littéraires, le 18 mai 1644, à l’âge de 72 ans. Il fut enterré dans l’église de Notre-Dame de Fontenay.
« Besly, dit Nicolas Macquin, était bien pris dans sa taille, assez beau de visage, d’un esprit vif, d’un jugement net, fait pour les discussions, et d’une mémoire très heureuse, affable, officieux, ami sincère. » Il laissa à son fils le soin de publier son grand ouvrage qui parut à Paris en 1647, chez Gervais Alliot.
Besly composa dans sa jeunesse plusieurs pièces de vers, mais il ne possédait point le feu sacré du poète. Sa véritable gloire littéraire est toute entière dans ses travaux historiques. Là, il a retracé avec une fidélité remarquable la physionomie des anciens temps, et il a saisi avec une pénétrante sagacité le sens politique des grands événemens qui s’accomplirent au moyen-âge.
Nous devons aux savantes recherches de Besly, les ouvrages suivans.
Remarques sur les Mémoires et Recherches de la France et de la Gaule Aquitanique, faussement attribuées au sieur de la Haie. — De l’Origine et de l’Éthymologie des mots ROTURE et ROTURIER. — Lettre à M. Dupuy du Fou, sur les mots Podium fagi. — Évêques de Poitiers, avec les preuves, in — 4°, Paris chez Gervais Alliot. — Ce dernier ouvrage a servi aux auteurs du Gallia Christiana, pour publier la liste des évêques de Poitiers.
«  On peut ajouter à l’Histoire des comtes de Poitou, dit un biographe, les commentaires que Besly fit en sa jeunesse sur les hymnes de Ronsard ; quelques Mémoires que possédait M. Dupuy, alléguez manuscrits par M. Ménage dans ses origines de la langue françoise, pages 314, 381 et 660 ; un beau fragment d’une lettre à André du Chesne, écrite de Fontenay, le 26 juin 1617, que celui-ci a mis à la teste des œ uvres d’Alain Chartier qu’il a commentées ; une autre lettre fort travaillée, écrite à M. l’évêque de Poitiers (touchant une inscription de l’église cathédrale de la mesme ville), insérée dans les Annales de Bouchet, imprimées à Poitiers, l’an 1644 ; une préface : Ad Petri Tudebodi sacerdotis Sivracensis hisioriam de Hierosolimitano itinere, qui est dans le quatrième tome des Historiens de France de du Chesne ; un sonnet sur l’Histoire généalogique de la maison de France, de MM. de Sainte-Marthe, et des vers à la louange de Rapin. »






Avant-Propos

J ’expose aux yeux du public ce qu’autresfois j’ai recueilly et redigé par escrit des comtes héréditaires de Poictou, qui ont estés ducs de Guyenne. Le désir de servir ma patrie, m’a principalement convié d’entreprendre ce labeur, outre que nous nous plaisons plus volontiers à lire et à apprendre quelques nouveautés de l’estat, et des actions de nos ancestres, que de ce qui s’est passé chez les estrangers : parce que de ceux-cy, l’intérest pour estre plus esloigné, nous est moins sensible, que celuy de nos prédécesseurs, qui est plus proche, et qui se trouve si naturellement conjoint avec le nôtre, qu’il semble que leur gloire et leur réputation nous sont communes, et que nous prenons part aux événemens de leur bonne ou mauvaise fortune. Certes je puis justement appeller nouveauté, ce qui est demeuré ignoré et ensevely durant tant de siècles, qui est ce que je communique aujourd’huy au public, et qui paroist au jour par mes soins. L’utilité qui en reviendra ne sera pas peu, considérable, veu qu’en une si grande variété de belles choses et d’exemples si remarquables, on en peut tirer des préceptes de prudence, pour servir à la conduite et au maniement des affaires. Outre cela j’ay pris la peine de rechercher les anciennes origines du pays, et d’une bonne partie des familles des seigneurs et Gentilshommes, incognuës jusques à présent, en telle sorte que l’histoire en reçoit une grande lumière, la postérité de cette noblesse une gloire nompareille, et la France un grand advantage par l’obligation qu’ont les seigneurs de respondre aux belles actions de leurs ancestres. Ceux qui ont leu les Annales de Bouchet, et les mémoires faussement attribuez au sieur de la Haye pourroient penser que je répète ce qu’ils ont desjà donné au public, et que je le desguise pour leur en ravir l’honneur : mais qui voudra conférer attentivement mes escrits avec ce que nous avons d’eux et en juger sincèrement, confessera volontiers que nous n’avons rien de commun que le filtre de nos ouvrages, lequel encore se fait remarquer de plusieurs différences assez considérables. Pour ce qui est du corps de l’œuvre, je serois blasmé, si ayant promis le traicté d’une seule Province, je venois mal à propos à m’engager à pleines voiles à travers l’Histoire générale de France, comme un pilote sans expérience dans une vaste mer enflée d’orages, en danger de faire naufrage, et de briser contre le premier escueil, au lieu de me contenir dans mes

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