DE LA POLITIQUE A LA DIGNITE - La vie de l’honorable Sékou SAVANE et l’histoire politique de la Guinée , livre ebook

éditions les plumes inspirées - ABOUBACAR SAYON FOFANA

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« Le savoir que l'on peut acquérir dans la causerie, on ne peut le Comprendre dans le questionnent d'un vieillard >> selon un adage africain. « De la politique à la dignité, la vie de l'Honorable Sékou SAVANE et l'histoire politique de la Guinée» est un roman autobiographique fruit de plusieurs années de causerie avec l'homme politique qui est Sékou SAVANE. Les paroles, qui y sont transcrites par l'auteur sont de l'honorable Sékou SAVANE, un fils du Mandingue profond qui n'a jamais fréquente l'école française. Mais l'école coranique et celle des anciens l'ont pétri de sagesse et d'un sens de l'analyse hors pairs. Sa prise de parole, dans n'importe quelle circonstance, force l'admiration. Ses propositions de solutions sur des questions sociales et politiques sont souvent incontestables. Son passage à l'Assemblée nationale, député autodidacte a marqué tous ses pairs et mandants. C'est pourquoi l'auteur, en écrivant ce livre, a mis un accent particulier sur son combat politique, de l'accession de la Guinée à la souveraineté, à l'instauration du multipartisme. Il est une source d'inspiration pour les jeunes générations qui aspirent à jouer un rôle politique important pour leurs communautés, leurs pays. En lisant ce livre, on s'aperçoit qu'au de-là de la biographie de l'homme, on voit dans un miroir, le portrait politique de la Guinée depuis l'indépendance, jusqu'à nos jours. C'est une véritable épopée des temps modernes.

Sujets

Politique

Guinée

Biographie

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Publié par	éditions les plumes inspirées
Date de parution	01 janvier 2021
Nombre de lectures	19
EAN13	9782492294099
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DE LA POLITIQUE A LA DIGNITE La vie de l’honorable Sékou SAVANE et l’histoire politique de la Guinée

1DE LA POLITIQUE A LA DIGNITELa vie de l’honorable Sékou SAVANE et l’histoire politique de la Guinée

DE LA POLITIQUE A LA DIGNITE, La vie de l’honorable Sékou SAVANE et l’histoire politique de la Guinée Biographie ABOUBACAR SAYON FOFANA

2DE LA POLITIQUE A LA DIGNITELa vie de l’honorable Sékou SAVANE et l’histoire politique de la Guinée

Les Ed. Plum’1spiréesTous droits réservés Siège social :Dixinn, en face de la Fondis,Conakry, République de GuinéeE-mail :editionsplumesinspirees@gmail.comTel : (224) 621 997 437 ISBN :978-2-492294-09-9Dépôt légal : Bibliothèque Nationale de Guinée 2021.

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4DE LA POLITIQUE A LA DIGNITELa vie de l’honorable Sékou SAVANE et l’histoire politique de la Guinée

PREFACE «Le savoir que l’on peut acquérir dans la causerie, on ne peut pas le comprendre dans le questionnent d’un vieillard», dit un adage africain.l a p o l i t i q u e D e i g n i t é , L aà l a d v i e d e l ’ h o n o r a b l e S é k o u S A V A N E e t l ’ h i s t o i r e p o l i t i q u e d e l a G u i n é eest un roman autobiographique fruit de plusieurs années de causerie avec l’homme politique qui est Sékou SAVANE. Les paroles, qui y sont transcrites par l’auteur sont de l’honorable Sékou SAVAN, un fils du Mandingue profond qui n’a jamais fréquenté l’école française. Mais l’école coranique et celle des anciens l’ont pétri de sagesse et d’un sens de l’analyse hors pair. Sa prise de parole, dans n’importe quelle circonstance, force l’admiration. Ses propositions de solutions sur des questions sociales et politiques sont souvent incontestables. Son passage à l’Assemblée nationale, député autodidacte a marqué tous ses pairs et mandants. C’est pourquoi l’auteur, en écrivant ce livre, a mis un accent particulier sur son combat politique, de l’accession de la Guinée à la souveraineté, à l’instauration du multipartisme. Il est une source d’inspiration pour les jeunes générations qui aspirent à jouer un rôle politique important pour leurs communautés, leurs pays. En lisant ce livre, on s’aperçoit qu’au de-là de la biographie de l’homme, on voit dans un miroir, le portrait politique de la Guinée depuis l’indépendance, jusqu’à nos jours. C’est une véritable épopée des temps modernes. Sory DANSOKO, Écrivain.

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6DE LA POLITIQUE A LA DIGNITELa vie de l’honorable Sékou SAVANE et l’histoire politique de la Guinée

1-ENFANCE D’UN GRAND POLITIQUE ASSOIFFE DE DIGNITE Le soleil du colonialisme au zénith, l’Afrique traversait une des périodes des plus tumultueuses de son histoire : c’est le triomphe éhonté du système colonial et ses corolaires. La guerre de 39-45 battait encore son plein. C’est dans cette ambiance d’un monde victime de tous les troubles que naquit Sékou Savané dans l’arrondissement de Niagassola où siège l’historique instrument de musique Sosso-balla. Fils de Naremba, un érudit dont la vie fut ensoleillée par le succès de son école coranique, la chasse, l’agriculture et l’orpaillage au grand bénéfice du temps. Quant à sa mère Bintou Koita de la lignée des marabouts, illuminait son foyer par son sens de la famille. L’enfance de son Sékou Savané fut marquée par son instruction à l’école coranique. Il a eu également l’avantage d’accompagner son père dans les contrées aurifères de Sèkè et de Bouré où l’orpaillage s’y pratiquait seulement qu’au mois de Février de chaque année. A neuf ans, un malheureux évènement bouleversa toute la famille. Ce fait, non isolé dicta un grand silence. L’émoi était total. La famille fut bien terrifiée par cet accident dont son père fut victime à la chasse. Il fallait vite agir. Et l’unique solution était de le transporter à Siguiri pour des soins d’urgence. Le diagnostic était sans réserve. Le vieux Savané doit être amputé des deux doigts de la main droite ; ce qui lui rendra infirme. C’était une évidence, son état physique ne lui permettra plus d’exercer ses activités professionnelles notamment l’enseignement, la chasse, l’agriculture et l’orpaillage. Des métiers dont la pratique exige un fort potentiel physique. Cette parodie explique mieux le désespoir du vieux Naremba. Plus que jamais désemparé par le sort que lui réserve le temps. Le vieux Naremba décida de prendre le chemin de l’aventure. Un choix qui enseigne à se méfier des décisions sous l’effet de l’émotion. Contre toutes attentes et sans aucun signe 1 d’avertissement, il part en aventure. Un triste souvenir qui durera trois ans . Trois années auréolées de silence, de suspicion et de suspense.

1 1949 à 19517DE LA POLITIQUE A LA DIGNITELa vie de l’honorable Sékou SAVANE et l’histoire politique de la Guinée

Devant cette angoisse, le jeune Sékou Savané revit son plan de recherche. Un plan il élabora savamment avec un des disciples de son aventurier père, le nommé Bintou Balla TRAORE et son jeune frère Bakary Savané. Balla était un disciple qui incarnait une grande estime pour son maître. Il est prêt à tous les sacrifices pour retrouver son maître. Les deux, animé d’un grand amour, se lancèrent dans la recherche du maitre pour l’un et le père pour l’autre. Rien ne se produisit comme prévu. Après avoir parcouru près de trente-cinq kilomètre, les deux adolescents s’essoufflèrent peu à peu. Au-delà de la fatigue qui se lisait déjà sur leur visage, un sentiment de peur attisé par la fleur de l’âge s’accapara d’eux. Ils finirent tout de même à se remettre sur pied avec un regard perdu dans l’indécision. Tel était donc leur état d’âme. Le vrai pêcher était de marcher sous un soleil aussi ardent sans une bouteille d’eau. Sur leur chemin, ils ne rencontrèrent que peu de personne. Dans cet état de peur mortelle, le jeune Sékou aperçu Sira Mory Makhan KAMISSOKO, la femme de son oncle maternelle Kendjaba Djigui KOITA. Un frisson épais et gluant tomba sur son visage. Les mains tremblotantes et le visage trempé de peur, il dit : -Gloire à Allah l’absolu, que fais-tu ici Sékou ? -Je vais à la recherche de mon père, dit le jeune Sékou ! -Mais je t’en prie, retourne vite au village. -C’est impossible, dit le jeune Sékou avec fermeté. -Je te promets que ton père n’aura rien et reviendra sain et sauf. -Sans vouloir vous désobéir, je préfère continuer le chemin, dit le jeune Savané ! -Cette expression prouve que tu es un enfant béni, dit la femme de son oncle. -Alors laisse-moi poursuivre mon chemin, dit le jeune Savané. -Tu es un sable mouvant mon fils, dit la femme de son oncle. -Comment ça ? -Parce qu’il y a non seulement des brigands mais aussi des bêtes sauvages capables de te dévorer. -Sans rétorquer, le jeune Savané accepte de rembourser chemin avec la femme de son oncleépouse sous le regard averti de son compagnon. Ils revinrent au village vers le crépuscule. Au milieu de la spacieuse concession familiale se trouvait un grand fromager sur le tronc duquel aimait s’assoir son père. Il s’y installa désespérément avec un visage encadré par un inédit désamour. L’idée d’un nouveau départ resurgi chez le jeune Savané. Cette fois-ci, il décide de rejoindre son oncle paternel à Sininko. Ce dernier était à la tête d’un puissant

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empire commercial. Il jette tout son dévolu sur son oncle pour son initiation aux techniques commerciales. Du côté de Kignekourou, les habitants végétaient dans la nostalgie de l’école coranique. De par cette école rayonnait la flamme de l’islam. Chaque année, beaucoup d’adolescents y venaient pour faire leur initiation. Ce temple du savoir s’était écroulé suite au départ de son maître-fondateur, un départ qui ne resta sans conséquence car d’innombrables disciples disparurent à la vitesse de l’éclair. Tout a un sens, dans la vie des hommes, comme celle des communautés islamiques. Kignekourou sous le charme de cette école coranique aurait régnait sur tous les villages environnants. L’âme de la famille du maître Savané n’a jamais été en mesure de s’exprimer après son départ. Du temps de son absence, les enfants se sont dispersés. Au-dessus du patrimoine familial qu’avait fondé le vieux Savané, l’atmosphère n’était plus conviviale. Un soir vers le crépuscule, la nouvelle envahie toute la famille. Le vieux Savané accompagné d’un cortège et dans un tourbillon de poussière se mit en route pour la maison. La tête du cortège pénétra la concession familiale dans une ferveur inédite. Une de ses épouses sortit de sa case avec empressement, tenant en main un gobelet d’eau. Elle s’enfonça dans la foule, se mit à genou et lui tendit avec les deux bras. Pendant ce temps, le jeune Sékou Savané et sa maman jusque-là en déplacement, ayant appris le retour du vieux Savané décidèrent de revenir à Kignekourou aussi vite que possible. Dans une effervescence sans équivoque, elle se précipita pour porter sa fille Ballakissa et se mise à danser et chanter pour louer les charmes d’un jour supposé unique. De longs moments se sont écoulés depuis que son époux les a quittés. L’amour au sens noble du terme laisse toujours des traces sur les visages ; il s’exprime au-delà des larmes et se traduit aussi par des étincelles de joie. Ses deux fils étaient avec elle. Devant, elle parlait pèle mêle et à haute voix comme pour exprimer sa joie. Les années qui s’étaient écoulées n’avaient rien changées à l’amour qu’il avait pour cet homme. D’ailleurs, elles avaient plutôt renforcé l’estime qu’elle éprouvait pour son mari. Elle avait en tout et pour tout, une seule et unique solution. C’était d’aller à la rencontre de son époux. Mais avec la distance à parcourir, elle devait caresser encore la patience. Pour faire face aux

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vicissitudes de cette marche, elle s’était prémunie de deux kilogrammes de poudre deNéréet une calebasse d’environ un litre d’eau. Elle entreprit le voyage avec ses fils. Le chemin s’annonçait déjà comme un marathon. Après plusieurs jours de marche, elle commença à s’essouffler et perdre de ses forces. Mais il fallait continuer la marche. Pas question d’abandonner peu importe l’épilogue, il fallait aller jusqu’au bout. Ce courage était motivé par la rage de retrouver le vieux Naremba. Le vrai courage consiste à se montrer capable d’atteindre son objectif peu importe le prix à payer. Quelques jours après, et sans se décourager, elle arriva enfin avec ses deux fils. Le spectacle qui s’offrait à ses yeux était miraculeux. Elle avait désormais en face d’elle son époux. Difficile de croire à ses yeux mais c’était réel. La voix de Naremba raisonnait. Avec le pas boiteux, il exprima la joie de retrouver sa femme et ses deux enfants. Dès son retour, le jeune Savané repris le chemin de l’école sous la bienveillance de son père-maître. Selon son emploi du temps, il avait deux séances par jour. Une au petit matin et l’autre, tous les soirs après la prière de seize heures. Cette dernière est destinée à la répétition. Ainsi, le jeune à l’instar des autres disciples, bénéficiait d’un cursus normal pour devenir un versé dans les sciences islamiques. Dans le but d’approfondir ses connaissances, le vieux Naremba décida d’envoyer sa famille à Banamba, un village relevant de la circonscription de Bélédougou. Au cours de cette traversée, le jeune Sékou après chaque prière canonique, avait l’obligation de réciter les leçons antérieures. Au fur et à mesure qu’il récitait avec succès, son père appréciait son niveau d’appropriation qui devenait de plus en plus excellent. Pendant le trajet, le jeune Savané, sous le poids de la jeunesse de son âge, se livrait parfois à des distractions. Un jour, il demanda la permission à son père pour aller se mettre à l’aise. A l’époque, des toilettes à l’intérieur des concessions n’existaient pas. Pour les besoins, tous les jeunes enfants étaient contraints de partir dans les alentours du village. Ce qui les exposait à un gros risque. Les plus malins y partaient en bande dans le but de s’assister mutuellement au cas où besoin sera.

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