D immigrante à millionnaire
212 pages
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D'immigrante à millionnaire , livre ebook

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Description

Ingvar Kamprad (IKEA), Steve Jobs (Apple), Bill Gates (IBM) et Maria Meriano (Tupperware) ont tous un point en commun : ils sont partis de rien et ont fait fortune à force de travail acharné et de persévérance. Partie de l’Italie à l’âge de 8 mois avec ses parents sans le sou, la petite Maria Meriano les observe travailler sans relâche afin d’offrir un avenir meilleur à leur famille.
Suivant les traces de sa mère dans la vente de produits Tupperware, elle deviendra la plus jeune propriétaire d’un centre de distribution du pays. Dès ce moment, elle n’aura qu’un seul objectif : devenir numéro un à un point tel que personne ne puisse espérer la rejoindre.
Italienne catholique, mariée à un Algérien musulman, voyez le chemin qu’a emprunté cette femme hors du commun pour passer d’immigrante à millionnaire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 juin 2019
Nombre de lectures 57
EAN13 9782897752453
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

D’immigrante à millionnaire
 
Maria Meriano
La reine du Tupperware
 
 
 
Biographie
 
 
 
JMR Martin
 
 
 
Présentation
 
Née le 24 septembre 1964 en Italie, Maria Meriano est la distributrice Tupperware numéro 1 en Amérique du Nord depuis plus de trente ans. Arrivée au Canada en 1965 avec ses parents sans le sou, elle vivra ce que tout immigrant a vécu : pauvreté, rejet, isolement. Cependant, forts de leur caractère, ses parents ont trimé dur pour s’en sortir jusqu’à ce qu’un événement fortuit amène sa mère, Adelina, sur le chemin de la vente à domicile de plats Tupperware.
Dès la petite enfance, exposée au succès de sa mère dans cette entreprise, Maria finira par s’y retrouver et devenir la distributrice numéro 1 du continent à force de travail acharné. Ayant une vie hors du commun, voyez comment Maria Meriano passera d’immigrante à millionnaire.
 
 
 
Chapitre I
 
« Vivre la naissance d’un enfant est notre chance la plus accessible de saisir le sens du mot miracle. »
Paul Carvel
 
Préparer la venue d’une étoile
 
V ous avez sûrement déjà vu cette image dans les livres pour enfants où, sur l’épaule du personnage, il y a un petit ange et un petit diable. En fait, il n’y en a pas qu’un seul, dépendamment de la personnalité de la personne à qui ils sont attribués. Selon les moments de la journée, on peut trouver :
Le strict, le spécialiste du « non parce que c’est non ».
Le paresseux, qui dit oui parce que cela sera moins compliqué.
Le rancunier, qui est capable de relier la bêtise du matin à la demande de privilège du soir.
L’impulsif, qui jappe trop vite et trop fort.
Le permissif, qui accepte tout.
Le peureux, qui voit plus de danger que de chances d’apprentissage.
Le défaitiste, qui voit toujours le verre à moitié vide.
L’optimiste, qui se compare et se console.
Le procrastinateur, qui se dit que le temps va arranger les choses.
L’orgueilleux, qui n’avouera jamais ses erreurs.
Le borné, qui est certain d’avoir toujours raison.
Le grand insécure, qui doute toujours de lui.
Et multiples autres qui se pointent de temps à autre.
Moi ? Je suis la coordonnatrice en chef de tous ces petits anges et ces petits diables. Certains m’appellent la conscience. À la naissance d’une personne, chacun s’en voit attribuer une. Moi, je suis l’une d’elles. Depuis des millénaires, j’ai été la conscience de centaines d’êtres humains, des personnes de tous les rangs, de toutes les races, des princes, des esclaves, des charpentiers, des sages-femmes... Des humains, j’en ai vus. Jamais, je dis bien jamais, je n’étais préparée à être la conscience de la dernière personne que l’on m’a attribuée. Je ne me doutais pas qu’une personne pouvait avoir autant de culot, autant d’énergie, autant d’ambition. Je n’y étais tout simplement pas préparée. J’aurais dû comprendre lorsque le grand patron m’a souri en me donnant le fichier de cette petite fille à naître dans les prochains jours de septembre 1964. J’ai dû suivre au pas de course, comme quelqu’un qui sauterait d’un train en marche auquel il serait attaché. Dès les premiers moments de sa vie, elle a fait de mon travail une aventure extraordinaire. J’ai l’immense chance d’être témoin de tous les moments de la vie de Maria Meriano, des plus publics aux plus intimes.
Bien entendu, malgré notre présence dans chaque humain, tous peuvent décider qui ils écoutent : l’ange ? le petit diable ? les livres ? les spécialistes ? la belle-mère ? Une chose est sûre, c’est que Maria, même si je la conseille du mieux que je peux depuis les cinquante dernières années, n’écoute qu’une seule chose : son cœur. Heureusement, je peux me consoler en me disant que je ne suis pas la seule à ne pas avoir été prête à accueillir la petite Maria dans ce monde. En fait, je crois que personne n’était réellement prêt pour la naissance de cette étoile, qui a amené avec elle l’énergie d’une supernova.
 

 
Castelvetere sul Calore, Italie, 24 septembre 1964
Comme il était coutume à l’époque, le premier enfant d’un couple naissait exactement neuf mois après le mariage. Maria ne fit pas exception et naquit presque neuf mois jour pour jour après le mariage d’Adelina Raffaele et de Michelangelo Meriano. Juste assez pour prouver qu’ils ne l’avaient pas conçue avant la nuit de noces. Ce fut, je crois, la seule chose que Maria fit comme les autres. Personne ne le savait encore et n’aurait pu s’en douter, mais elle n’allait pas suivre un chemin normal ni même un chemin à demi défriché. Elle allait tracer sa propre voie.
Quand un prince ou une princesse naît, des centaines de préparatifs sont mis en branle. Tout est déjà prévu, planifié, et son chemin est pavé sous chacun de ses pas. Si la naissance d’une personne était à la hauteur de ce qu’elle sera dans la vie, la venue au monde de Maria Meriano aurait réquisitionné tous les anges ainsi que tous les joueurs de trompette et de tambour, et ils auraient dû courir derrière elle. Cependant, comme l’ange de l’humilité sur l’épaule droite de Maria était un ange influent, elle naquit très humblement. Et je suis assez fière de dire que cette humilité fera partie d’elle une grande partie de sa vie, sauf pour quelques années où les diables de l’arrogance et de la jeunesse parleront plus fort. Bien entendu, en tant qu’étoile, elle voudra briller plus fort, plus blanc que toutes les autres. Si elle le pouvait, elle jouerait du coude avec le soleil ; elle a assez de fougue pour essayer ! Toutefois, jamais elle ne fera quoi que ce soit au détriment des autres. Jamais elle n’utilisera son statut d’étoile brillante pour dénigrer quiconque. Au contraire, elle voudra amener le plus de gens possible sous les projecteurs du succès.
Quand une étoile naît dans la galaxie, c’est sans témoin, sans tambour ni trompette. Maria naquit de la même manière dans la commune italienne de Castelvetere sul Calore : humblement. Les seuls témoins furent les membres de la famille présents pour accompagner Adelina dans les labeurs de l’accouchement, labeurs qui durèrent près de soixante-douze heures. À 5,9 kg (13 livres) pour un premier enfant, disons que c’était comme faire passer un chameau dans le chas d’une aiguille ! Adelina souffrit tellement et la convalescence fut tellement longue qu’elle mit du temps à développer des sentiments positifs envers ce petit être qui l’avait tant fait souffrir. C’est probablement une des raisons qui fera que Maria tentera toujours d’être la meilleure dans tout : obtenir et garder l’amour de sa mère qu’elle n’a pas eu naturellement en arrivant dans ce monde.
Michelangelo, tout comme Adelina, venait d’une famille catholique très traditionnelle et la tradition voulait que le premier enfant porte les prénoms de leurs grands-pères ou de leurs grands-mères. Comme ses deux grands-mères s’appelaient Maria, ils ne pouvaient appeler la petite Maria Maria Meriano. Ils optèrent donc pour Maria Marisa par respect pour la famille, une valeur très importante et solidement ancrée chez les Meriano.
Contrairement à plusieurs familles du petit village, qui vingt ans après la Deuxième Guerre mondiale n’avaient toujours pas pris le dessus économiquement, les Meriano ne vivaient pas dans la pauvreté absolue, mais vivaient tout de même très modestement. Michelangelo possédait déjà un petit atelier de mécanique automobile. Cependant, la pauvreté des villageois faisait qu’il était souvent payé avec une poule ou un lapin. Il n’était pas rare d’entendre : « Je t’échange ton travail contre un sac de tomates. »
Rapidement, Michelangelo et Adelina discutèrent de leurs rêves, et ces rêves étaient différents de ceux de leurs frères et sœurs. Ils voyaient plus grand, voyaient plus loin. Ils n’envisageaient pas toute leur vie à se battre pour avoir ce qu’il fallait pour préparer le prochain repas. Ils prirent donc la décision d’émigrer au Canada. Bien entendu, cette décision était très mal vue par les deux familles. On leur disait : « Vous ne réussirez jamais, vous parlez seulement ita

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