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TÉMOIGNAGES INTIMES
241 pages
Français

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TÉMOIGNAGES INTIMES , livre ebook

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Description

Envie de découvrir des histoires inédites, des intrigues poignantes à travers des témoignages très personnels, témoignages sentimentaux, dramatiques et historiques, un seul mot : consultez ce document.

Sujets

Littérature Camerounaise
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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2023
Nombre de lectures 36 514
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Joseph TCHOUYOU NJANDA TEMOIGNAGES INTIMES
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Du MEME AUTEUR : 40 gestes écologiques à pratiquer au quotidien,AMEN Edition, Cameroun, 2023. Livres de : 40 pages Langue : Français La pollution plastique, Cameroun, 2023. Roman de : 59 pages Langue : Français La dépression : le mal du siècle, Cameroun, 2023. Roman de : 47 pages Langue : Français Comment raviver la flamme dans son couple, Cameroun, 2023. Roman de : 40 pages Langue : Français
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Titre TEMOIGNAGES INTIMESProduite à Douala Cameroun, Juillet 2023. Distribuée dans tout le monde, à travers le site internet et Facebook via le lien https://www.facebook.com/LesActionsVertesEtDu-rables
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Merci à vous chers lecteurs, acteurs écolo, passionnés des objectifs du développement durable. Merci pour tous vos encouragements. Vous êtes adorables.
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TEMOIGNAGE 01:13 années après, j’ai retrouvé mon violeur. Il était une autorité du pays. Aujourd’hui âgé de plus de 28 ans, je me décide enfin à lever le voile sur une partie profondément sombre de ma vie. Un passé que je n’ai jamais pu oublier malgré qui je suis aujourd’hui.Il y a de cela quelques années, à exactement mes 23 ans, un soir, assis devant la télévision avec ma nouvelle fa-mille adoptive, je suis tombé sur une image qui m’a trauma-tisée des mois entiers. Mon histoire est la suivante. Je suis orphelin de mère et de père. Je dis orphelin parce que j’avais été abandonnédans la rue toute une nuit et on m’avait recueilli pour un orphelinat de la ville. J’avais à peine 3 mois, j’étais tout bébé. J’étais resté dans ce centre d’accueil jusqu’à mes huit ans. Je n’ai jamais connu mes vrais parents et chaque année depuis mes 5 ans, les responsables de l’orphelinat essayaient de nous placer en famille d’accueil mais la plupart d’entre nous revenait ou fuguait et disparais-sait dans la nature.
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Ce fut mon cas à moi aussi lorsque j’eus 8 ans. Vivre sans famille, au sein de personnesqui s’enrichissaient sur votre dos, qui recevaient des vivres pour vous mais qui les partageaient dans leurs familles, vivre plus abandonné en-core… Nous étions 3 à en avoir eu marre.Déjà, à la base, lorsqu’on te plaçait dans une famille d’accueil et quetu n’y restais pas, à ton retour à l’orphelinat, tu étais copieusement bastonné. Nous avions tous peur de ces châtiments. Nous étions malmenés, mal nourris, toujours mal vêtus alors qu’ils recevaient des balles d’habits des donateurs.Nous avions fugués et nous étions retrouvés dans la rue mais assez loin de l’orphelinat car notre dernier désir était d’y revenir.Nous étions 3 comme je le disais. Déborah, une jeune fille du même âge que moi, Lionel, mon meilleur ami, qui avait un an de plus que moi et moi-même. Nous avions débarqué dans la capital, sans repère et sans personne pour nous aider. Nous n’étions aux yeux des gens que des enfants de rue ou de petits voleurs comme on nous laissait souvent entendre. Nous dormions dans les endroits publics aux côtés d’autres enfants de rues mais souvent vous étiez appelés à
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perdre votre carton de sommeil car il n’y avait jamais assez de place pour tous. Vivre dans la rue, c’était vivre dans la jungle car il n’y avait personne pour aider l’autre.Pour manger ilfallait faire la manche. Se vêtir n’était plus notre souci. Tout ce dont nous avions besoin, c’était manger et survivre. En journée, nous allions mendier aux carrefours et les soirs nous nous achetions à manger puis allions chercher une place où dormir. Déborah avait fini par rentrer dans une famille d’ac-cueil comme domestique. Elle ne supportait pas du tout la vie dans la rue et avait été abusée sexuellement deux fois de suite alors elle alla demander aux mamans du marché si elles n’étaient pas dans le besoin d’une domestique. Au final elle partit avec une revendeuse d’un marché voisin.Les premiers mois, elle nous donna des nouvelles mais par la suite, j’appris qu’elles avaient déménagé pour une ville voisine et je perdis les traces de « ma sœur ».AvecLionel, la vie n’était point facile. Deux ans dans la rue, nous avions totalement changé. Nous étions de petits
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loups nous aussi. Voleurs à la sauvette, bagarreurs, jeunes drogués, nous étions tout. Il fallait se faire violence et devenir ce que voulait la rue de vous, pour y survivre. Croyez-moi certains enfants de rue disparaissaient et on avait plus aucune nouvelle d’eux…Nous allions de marché en marché car rester au même endroit n’était jamais possible. C’est ainsi que nous nous re-trouvâmes dans un marché public. C’était un vaste espace et vous y retrouviez tout comme profil. Des prostitués, hommes comme femmes, des vendeurs de drogue, des alcooliques, de grands voleurs, mais nous cohabitions comme une grande fa-mille de malfaiteurs. Ce marché était collé à un grand ghetto, un quartier délabré et de fortune monté de tôles et de pailles. Ce n’était en réalité pas un quartier réglementaire. Plusieurs fois par se-maine, la police y faisait des descentes pour attraper des dea-lers de drogue, des prostitués ou des braqueurs. Oui des bra-queurs avec des fusils artisanaux. Nous vivions parmi eux. Il y avait toujours de la place pour un nouveau venu. C’étaient les personnes les plus solidaires au monde mais aussi les plus machiavéliques qu’il puisse exister.
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