Le Guide des allergies
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Le Guide des allergies , livre ebook

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Description

Un Français sur cinq souffre d’allergie : asthme, eczéma, rhinite, allergie alimentaire ou médicamenteuse. Ce guide vous permet de comprendre les maladies allergiques et d’utiliser, de façon complémentaire, les traitements classiques et les médecines naturelles. - L’allergie : pourquoi et comment devient-on allergique ? Quels sont les mécanismes biologiques ? Quels sont les allergènes identifiés ? Les tests pratiqués ? - La médecine classique face à l’allergie : quelles sont les différentes maladies allergiques ? Comment se fait le diagnostic ? Quels sont les traitements proposés ? - Les médecines naturelles et l’allergie : quelle est la place des médecines de " terrain " ? Comment l’homéopathie, la phytothérapie, les oligoéléments peuvent-ils être complémentaires des traitements classiques ? Bernard Poitevin est médecin allergologue et homéopathe. Bernard Chemouny est médecin généraliste et homéopathe. Ils sont respectivement président et secrétaire général de l’Association française pour la recherche en homéopathie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2001
Nombre de lectures 9
EAN13 9782738168818
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© O DILE J ACOB , MARS  2001 15, RUE SOUFFLOT , 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
ISBN : 978-2-7381-6882-5
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo .
Remerciements

À la mémoire de nos maîtres, les docteurs Michel Conan-Meriadec et Denis Demarque, récemment disparus.
À la mémoire de mon père ( Francis Poitevin).
 
À nos proches, pour leur soutien permanent lors de l’écriture de cet ouvrage, et pour leur patience sans limite.
À Madame Catherine Meyer, des Éditions Odile Jacob, pour sa confiance bienveillante, son attention et ses conseils très positifs lors de la rédaction du manuscrit.
Aux médecins et scientifiques à qui nous devons notre formation, pour le savoir et l’expérience qu’ils savent transmettre.
Aux confrères avec lesquels nous travaillons, pour les nombreux échanges que nous avons eus sur les thèmes abordés dans cet ouvrage.
À nos patients actuels et anciens, à qui nous devons notre expérience, et qui ont suscité notre réflexion.
Avant-propos

L es maladies allergiques constituent un problème de plus en plus préoccupant dans les pays industrialisés. La population de ces pays a connu d’importantes modifications des conditions de vie : confort accru et diversification rapide de l’alimentation, augmentation de la pollution extérieure, mais aussi domestique, multiplication des expositions professionnelles. L’ensemble de ces facteurs liés à la transformation très rapide de notre environnement a favorisé le développement des maladies allergiques. Ainsi le pourcentage de malades allergiques dans la population totale a doublé pour l’asthme et la rhinite dans les quinze dernières années. Ces maladies peuvent être réellement invalidantes par leur caractère chronique et/ou leur gravité. La rhinite allergique altère de façon importante la qualité de vie ; les atteintes dermatologiques, outre les symptômes qu’elles provoquent, constituent un obstacle relationnel parfois invalidant ; les allergies alimentaires, parfois bénignes, peuvent être la cause de chocs anaphylactiques mortels, tout comme les allergies médicamenteuses ou les allergies aux venins d’hyménoptères. Et l’asthme aigu grave provoque encore des décès. De plus, ces maladies ont un coût élevé : ainsi l’asthme a un coût annuel de 122 francs par habitant en France, de 25 dollars aux États-Unis et en Australie, de 40 dollars en Suède. Le coût annuel par asthmatique varie entre 2 000 et 8 000 francs et la facture totale atteint 6,9 milliards de francs en France (1993) et 6,4 milliards de dollars aux États-Unis (1990).
Ces maladies allergiques sont de mieux en mieux diagnostiquées et reconnues grâce aux progrès de l’allergologie depuis plusieurs décennies. Les principales avancées ont porté sur une meilleure connaissance des causes, avec une identification précise des allergènes, et une meilleure compréhension des mécanismes cellulaires et moléculaires impliqués dans les maladies allergiques. Ceci a permis d’améliorer la prévention et la thérapeutique, maintenant codifiée par des consensus internationaux (asthme, rhinites allergiques).
Dans le traitement des maladies allergiques, la place des thérapeutiques complémentaires que nous appellerons 1 aussi plus simplement « médecines de terrain » reste cependant importante, même si nous manquons d’informations précises à ce sujet. De façon générale, les traitements non conventionnels sont utilisés par un tiers de la population aux États-Unis et en Europe, et par une proportion plus importante dans d’autres pays et continents (Chine, Inde). Selon une récente enquête effectuée aux États-Unis, il y a eu, entre 1990 et 1997, une augmentation croissante de la proportion des patients utilisant les thérapeutiques alternatives pour les maladies allergiques qui constituent le deuxième motif de consultation après les douleurs de dos. En France, il n’existe pas d’enquête comparable.
La position des autorités médicales internationales concernant la place des « méthodes empiriques de guérison » dans le traitement de l’asthme est clairement exprimée dans un document publié par les Instituts nationaux de santé et l’OMS en 1993 : « Dans certains pays, les méthodes traditionnelles de traitement sont appliquées en premier ; dans beaucoup de pays, il y a eu un mouvement vers l’usage de ces méthodes traditionnelles de traitement. Les bases scientifiques de ces abords thérapeutiques méritent d’être étudiées en détail, surtout dans les pays où ces formes de traitement sont fréquemment pratiquées. Ces thérapeutiques traditionnelles ne sont pas validées selon les standards conventionnels et il est difficile d’évaluer les méthodes traditionnelles de soins par des essais randomisés contrôlés. La difficulté tient à ce que ces méthodes traditionnelles de soins sont à apprécier de façon globale, et non en fonction de la seule médication, d’où la difficulté de l’attribution des effets observés. »
Si l’efficacité des thérapeutiques alternatives est encore controversée, leur utilisation par les patients est reconnue, et leur évaluation recommandée. C’est ce qui se produit aux États-Unis et en Grande-Bretagne, où des traitements non conventionnels de l’allergie sont utilisés dans les hôpitaux publics, et font l’objet de travaux d’évaluation et de recherche. En France, il n’y a pas de programme de recherche dans ce secteur, même si des allergologues utilisent, dans leur pratique, ces différentes méthodes de soins.
Un aspect intéressant de ces thérapeutiques est l’importance qu’elles accordent au malade allergique et à son « terrain ». Cette dernière notion, bien qu’encore empirique, est très concrète pour les médecins allergologues qui connaissent l’association et/ou la succession de différentes maladies allergiques. Elle l’est aussi pour les médecins homéopathes qui traitent le « terrain » depuis deux siècles. Cette prise en charge plus globale est essentielle pour les patients qui doivent, quotidiennement et souvent pendant plusieurs années ou décennies, vivre avec ces maladies et suivre des traitements souvent contraignants et parfois responsables d’effets secondaires. Ces patients bénéficient actuellement d’une bonne codification de la thérapeutique classique. Pour des raisons évidentes d’efficacité et de sécurité, ils ont également besoin d’un encadrement, à la fois souple et précis, des traitements non conventionnels.
Une telle orientation thérapeutique « ouverte » doit s’appuyer sur les connaissances acquises et sur la pratique des médecins qui ont choisi ces orientations thérapeutiques complémentaires des traitements conventionnels. Ce livre a pour but de faire le point sur des notions essentielles des maladies allergiques et de leur traitement classique, ainsi que sur les possibilités et les limites des traitements non conventionnels, en particulier de l’homéopathie. Il met à votre disposition des informations sur :
Les processus de l’allergie et la nature des différentes maladies allergiques.
Les conduites à tenir clairement établies par les spécialistes (allergologues, pneumologues, dermatologues, spécialistes ORL), pour la thérapeutique et la prévention.
Les apports des thérapeutiques alternatives, principalement de l’homéopathie, ceci à travers la réalité de l’exercice et de l’expérience de médecins homéopathes généralistes et allergologues.
Un bref aperçu des travaux de recherche concernant les thérapeutiques non conventionnelles et l’allergie.
La difficulté de ces travaux est régulièrement illustrée dans les médias par les controverses portant sur les études cliniques et fondamentales effectuées en allergologie avec les « hautes dilutions » utilisées en homéopathie. La recherche et l’évaluation conditionnent l’avenir des thérapeutiques alternatives et leur insertion dans le système de santé en France, ainsi que dans de nombreux autres pays. Pour fournir des informations réellement utiles, ces travaux doivent se faire avec les praticiens des médecines alternatives, et intégrer les caractéristiques de ces thérapeutiques, en particulier la nécessaire adaptation du traitement aux réactions individuelles des patients.
Contribuer à une meilleure interaction entre pratique médicale classique et pratiques médicales complémentaires, ceci au bénéfice des patients atteints de maladies allergiques, est la motivation essentielle des auteurs de cet ouvrage.

1 . Nous n’utiliserons pas les termes « médecines douces » (car ça ne veut rien dire) ou « médecines parallèles » (car elles ont peu de chance de se rapprocher des autres !). Les termes de thérapeutiques non conventionnelles et de médecines traditionnelles décrivent bien la place de ces thérapeutiques dans différents systèmes de santé. Ceux de « traitements complémentaires » ou de « médecines de terrain » correspondent bien aux situations pratiques rencontrées dans l’allergie.
1
L’allergie
«  J e suis allergique. » Cette expression est passée dans le langage usuel, avec un sens parfois précis, parfois flou ou imagé (être allergique à quelqu’un), mais pratiquement toujours avec un dénominateur commun : la tendance à réagir excessivement à un élément de notre environnement auquel nous sommes personnellement hypersensibles . Cette notion est assez cohérente avec la réalité clinique et l’approche scientifique de l’allergie.
De façon simple, l’allergie se définit comme une réaction immunologique anormale

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