J aimerais vous dire...
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Description

« Hélas, malgré l’espoir que l’on se soit trompé sur mon cas, qu’il y ait eu une erreur de labo, le verdict s’avère être le même : “tumeur cancéreuse”. J’avais tellement espéré, tellement prié. C’est donc conclu, je dois me faire opérer au plus vite pour enlever cette “méchante” grosseur. Je le ferai donc ! Vivement que je retrouve mon mari, vivement que je rentre chez moi et que je retrouve tous ceux que j’aime. C’est tout ce qui compte. C’est là qu’est la vie... »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 octobre 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748393729
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

J'aimerais vous dire...
Maria
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
J'aimerais vous dire...
 
 
 
 
Le drame
 
 
 
« Je ne veux pas mourir ! Je ne veux pas mourir ! » Combien de fois ai-je répété cette phrase en criant, en hurlant, après que mon mari (oh, triste tâche !) m’ait annoncé qu’effectivement c’était un « cancer ». Comment a-t-il réussi à me dire cette vérité horrible ? Comment a-t-il pu soutenir ma réaction de désespoir ? Je ne le saurais sans doute jamais. Comment savoir avec exactitude ce qui traverse les êtres face à des situations qu’ils n’auraient jamais pu imaginer avant qu’elles ne soient réelles ? Qu’est-ce qui nous donne la force d’affronter, de faire face ? Où puisons-nous cette force ? Ce qui était sûr c’est que mon mari, cet homme magnifique, avait trouvé une incroyable force.
 
Non, je ne voulais pas mourir ! Et puis, tout à coup, comme une évidence, ce flash immédiat : ce n’était pas possible à cause de mon fils. Il était impossible que mon fils perde sa mère, pas maintenant, pas aujourd’hui, pas ces jours prochains. Le cri du désespoir d’une mère ! Je répétais son prénom encore et encore, j’ai eu l’impression de le répéter à l’infini…
Mon mari… c’était moins grave à mes yeux. J’étais son âme sœur, sa femme, sa compagne, pas sa mère. Il pourrait refaire sa vie même si au fond de moi-même, après réflexion, cette idée m’était tout à fait insupportable. Comment vouloir que l’homme que l’on aime et qui vous aime, que cet homme qui dit vous aimer puisse en aimer une autre après vous ? On aimerait croire à une fidélité absolue même au-delà de la mort, c’est égoïste mais humain. Comment après tout ce qui nous lie au quotidien, accepter de continuer sans l’autre, accepter de retourner à la vie avec quelqu’un d’autre ? De toute façon, ce qui me préoccupait d’avantage à ce moment précis, c’était mon fils.
Ma voix résonnait dans la maison vide, remplie de ma détresse et de celle, ô combien perceptible, de mon mari qui, les larmes retenues dans ses yeux bleus, livide, me suivait dans les pièces où j’allais comme si j’essayais de me retrouver, d’oublier cette désastreuse nouvelle qui chamboulait ma vie et, chose insoutenable, chamboulerait celle de mon fils. Il ne pouvait pas en être ainsi, cela n’était pas possible, non, ça n’arriverait pas ! Un sentiment de rage m’envahit et me fit dire qu’il fallait que je m’en sorte, que je lutte : mon fils était là ! Je devais le faire pour lui.
Sa voix résonnait encore dans mes oreilles : « on se battra ensemble », m’avait-il dit quand nous attendions les résultats de « cette » biopsie. Mais, ça n’était alors qu’une hypothèse, il ne pouvait pas en être ainsi, ça ne pouvait pas être grave…
 
Cette rage passée, je me suis sentie si calme, plus aucune larme ne sortait de mes yeux asséchés et fatigués. J’étais exténuée comme si j’avais mené un grand combat. Je suivais les instructions de mon mari qui planifiait le rendez-vous avec ma gynéco le jour même.
J’étais vivante, je le resterai, il fallait que je le reste. Je compris bien plus tard que le fait d’avoir pu exprimer cette révolte, cette rage, m’avait été salutaire. Le fait d’avoir pu, grâce à l’absence de mon fils à ce moment-là, exprimer mon désarroi avec une telle violence m’avait déjà un peu sauvée.
 
 
 
La détresse
 
 
 
Face à ma gynéco, j’écoutais, je guettais « le » mot, j’attendais « le » mot qui me rassurerait, qui me dirait que ce n’était pas désespéré. Mais, comment aurait-elle pu le prononcer ? À ce stade, tout était envisageable…
Et quand je trouvais...

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