Trouver son bonheur - Dans sa tête et dans son corps
204 pages
Français

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Description

« Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d’autre. » (Paul Éluard) Mais ce bonheur que nous recherchons tous, ce « souverain bien » derrière lequel nous courons, peut-on vraiment l’atteindre ? La philosophie et la psychologie en font un de leurs principaux sujets de réflexion ; la biologie étudie les mécanismes d’un corps qui tend vers le bien-être. Entre la tête et le corps, notre cœur balance… Dans cet ouvrage, Yannick Descharmes part en quête du bonheur en réunissant philosophie, psychologie et biologie, démontant ainsi une histoire séculaire de séparation entre le corps et l’esprit. Avec rigueur scientifique, pédagogie et humour, il aborde les différentes facettes de la notion de bonheur et les analyse à travers le prisme de ces trois disciplines. Pour rendre son propos plus concret, il s’appuie sur l’histoire de trois personnages en mal de bonheur, qui se retrouvent un jour chez le psy. Grâce à la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT), une branche des thérapies cognitives et comportementales, vous comprendrez comment l’esprit et le corps peuvent enfin se retrouver. À l’aide d’outils simples et efficaces, lancez-vous vous aussi dans la recherche du bonheur !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 décembre 2022
Nombre de lectures 23
EAN13 9782383130734
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

www.enrickb-editions.com Tous droits réservés, Enrick B. Éditions, Paris, 2022
Conception couverture : Marie Dortier Réalisation couverture : Com&go
© 2022, Enrick B. Éditions
ISBN : 978-2-38313-073-4
« Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété Intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. »
Ce document numérique a été réalisé par PCA
À ma grand-mère, Les pieds sur terre, La tête dans les étoiles. Les oreilles auprès des oiseaux Et le cœur sur la main.
Table des matières
Couverture
Titre
Copyright
Dédicace
Introduction
PREMIÈRE PARTIE TROIS ÊTRES EN ERRANCE
Chapitre I. Julie, angoisse et perte de sens
Chapitre II. Paul, travailler pour exister
Chapitre III. Albane, la voix du corps
DEUXIÈME PARTIE QU'EST-CE QUE L'ACT ?
Chapitre I. Les thérapies comportementales et cognitives
La première vague : thérapie comportementale
Pavlov, son chien et sa cloche
Skinner, l'art de la récompense
La deuxième vague : thérapie cognitive
Julie et le cinéma
Paul et le vide
Albane et le saut en hauteur
La troisième vague : la thérapie d'acceptation et d'engagement
Une affaire de mécanismes plutôt que de maladie
Chapitre II. Prologue philosophique de l'ACT
Psychologie contextuelle
Le vrai du faux, le bon grain de l'ivraie
Contextualisme fonctionnel
TROISIÈME PARTIE SIX PROCESSUS, UN VOYAGE
Prologue. Le facteur commun : le langage
Biologie corticale
Philosophie du langage
L'empire du sens
À dire vrai
Sens caché
Dire, c'est faire
L'ACT, une thérapie de modulation du langage
La théorie des cadres relationnels (TCR), une approche scientifique du langage
Le langage, cet assistant relationnel
L'habit ne fait pas le moine, le langage si
Le langage, mon meilleur ennemi
Le langage, responsable de notre souffrance ?
Chapitre I. Faire avec ou faire sans : l'acceptation
L'acceptation comme philosophie
Philosophie du droit, du bien, du sans bavure
Faire de la place
Fromage et dessert – Plaisir et souffrance
Sadomasochisme philosophique
L'acceptation comme biologie
Qu'est-ce qu'une émotion ?
À quoi servent les émotions ?
Comment fonctionnent les émotions ?
Anatomie
Paul, Julie, Albane : trois biologies en détresse
L'acceptation en ACT
Chapitre II. Pensée, penser, panser : la défusion cognitive
Qu'est-ce qu'une pensée ?
Hypothèse, mystère et boule de gomme
Contexte de vérité
Penser, réfléchir, ruminer
Biologie de la pensée
De quoi sont constituées nos pensées ?
Traduire, c'est trahir
Penser et réfléchir
Que se passe-t-il dans le cerveau de Paul, Julie et Albane ?
Panser ses pensées avec l'ACT
Paul, Julie et Albane, perdus dans leurs pensées
Chapitre III. L'instant présent
L'instant présent en philosophie
Carpe diem
Le temps cyclique
Être là, la pleine présence
Le corps présent
Qu'est-ce que l'attention ?
Un avantage sélectif à double tranchant
Mécanique attentionnelle
Attention, y es-tu ?
Attention, où es-tu ?
Attention et mémorisation
Se réconcilier avec l'instant présent
Chapitre IV. Parce que je le vaux bien : valeurs et autres directions de vie
Valeurs et sens en philosophie
Les valeurs, support existentiel d'une civilisation, d'une époque
L'idéal, l'ordre
L'idéal, ce Dieu
L'humanisme
Tout fout le camp
Les valeurs à l'échelle d'un être, d'une vie
Valeurs, entre sélection et besoins biologiques
Parce que ça compte
La dopamine : pour le plaisir
Ocytocine mon amour
Sérotonine, au bonheur des hommes
Parce que c'est sélectif
Rien ne vaut sans gène
L'ACT, essence du sens
Chapitre V. Le temps de l'action
Philosophie de l'action
L'action en trois points
L'intention d'agir
Le motif de l'action
Sommes-nous libres d'agir ?
Liberté, liberté chérie
La liberté, cette illusion de l'ego
Liberté et déterminisme : la peste et le choléra ?
Biologie de l'action
On se bouge ?
Corps libre arbitral
Engagez-vous !
Albane, Julie et Paul, une prise de pouvoir
Chapitre VI. Le moi, le soi
Philosophie de l'être, du moi
Être ou ne pas être
Déconstruction de l'ego
Résiste, prouve que tu existes
Biologie du soi
La conscience de soi
Le moi à moi
« Voir ou ne pas voir, telle est la question »
Oubli de soi
Un moi étagé
Les profondeurs du soi
Émergence du soi
Le bon oubli de soi
Hyper soi
Le langage ce faiseur d'Être
Toi, toi, mon moi
Le soi en ACT
Le soi comme processus
Le soi comme contenu
La perspective sur soi
Paul, Albane, Julie et la découverte de soi
Conclusion
Épilogue
Conflit ou conflictualisation ?
Remerciements
Bibliographie
Introduction

Tout pourrait commencer un matin, dans le salon d’une famille ordinaire. Un matin comme les autres, où la vie s’éveille, où chacun émerge. C’est dimanche. Le corps s’étend, l’esprit se réveille et prend peu à peu les commandes. L’odeur de café qui règne dans la maison se mêle à l’ambiance de quiétude que rien ne semble pouvoir ébranler. C’est dimanche, et pourtant. Et pourtant, un éclair jaillit au milieu de cet océan de calme. Une déflagration, sonnant comme un coup de tonnerre, confère à ce matin familial une ambiance grave et sérieuse.

« Dis, pourquoi ? »
Des « pourquoi », il en pleut chaque jour dans la tête des enfants, mais aujourd’hui, c’est un pourquoi particulier qui tourmente Lucie, 12 ans. L’air affirmé, le regard franc, la tête droite, les mains sur les hanches, la voilà bien décidée à obtenir ce qu’elle est venue chercher : une réponse. LA réponse à ce moment existentiel qui ne prévient pas, qui tombe comme un orage d’été, intense et brut :

« Dis, pourquoi les gens souffrent ? »
Pourquoi les gens souffrent ? Cette question, si anodine paraisse-t-elle dans la bouche d’une enfant, se révèle être aussi embarrassante que l’idée de parler de sexualité lors d’un repas de famille, assis entre sa mère et sa belle-mère. Ces quelques mots, prononcés par une jeune fille qui découvre le monde, mettraient mal à l’aise bien des adultes. Le cœur s’accélère, le corps se redresse, la voix s’éclaircit, le malaise s’installe. Que répondre à Lucie qui, tel le soleil levant de ce dimanche matin, jouit d’un bonheur incandescent ? L’émerveillement de cette âme innocente se trouve soudainement ébranlé par cette question qui n’est pas en accord avec sa vision du monde : « Puisqu’on a tout pour être heureux, pourquoi souffre-t-on ? »


Quelle réponse pourrait à la fois ne pas entacher ce songe d’une vie faite de rêves et de couleurs sans pour autant bercer cette enfant d’illusions ? D’abord, que signifie « souffrir » ? Parle-t-on de souffrance physique ou de souffrance mentale ? Une averse de questions s’abat sur nos têtes d’adultes. Les « pourquoi » pleuvent, les ondées passent, et l’on finit par souffrir de réfléchir à ce qui fait souffrir le monde. Certains répondraient que les gens souffrent parce qu’ils ne font pas ce qu’il faut. D’autres affirmeraient que la souffrance fait partie de la vie, qui est ainsi faite. Les plus pessimistes avanceraient sans doute que le problème du monde, c’est que l’être humain le contamine, tel un virus. Le débat pourrait durer longtemps : c’est une histoire sans fin et sans origine qui se profile dans cette maison en ce matin de juin. On aurait plus vite fait de chercher qui de l’œuf ou de la poule a peuplé le premier le poulailler du jardin. En effet, aussi longtemps que l’on puisse s’en souvenir, l’être humain souffre. Et aussi longtemps que l’on possède des traces écrites, l’être humain se demande pourquoi il souffre. Tous les mots qui comportent le suffixe « -logie » renvoient finalement à la même question : « pourquoi cela ne fonctionne pas comme cela devrait ? »
Revenons à Lucie qui, du haut de son mètre cinquante, contemple le monde et ses sujets d’un regard interrogateur. À la manière du philosophe allemand Gottfried W. Liebniz, qui se demande pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien, Lucie se demande pourquoi il y a de la souffrance alors qu’il ne devrait pas y en avoir. Elle réfléchit au monde qui l’entoure, s’interroge, se fait philosophe. Elle met des mots sur les signaux que son corps lui adresse depuis bien longtemps déjà… Elle souffre de voir les autres souffrir, elle éprouve de l’empathie. L’être humain est naturellement doué de cette capacité : nul n’est insensible à la souffrance du monde. L’avènement du langage et de l’intelligence permet à l’homme de s’interroger sur ce qu’il juge anormal ou non (notez que le lapin, lui ne se pose pas cette question). Pourquoi je souffre de voir les autres souffrir ? Pourquoi je souffre de souffrir ?

« Parce que. »
Nous avons tous besoin que les choses soient organisées, droites. Les trains sont censés arriver à l’heure, la circulation doit être fluide. Tout doit rouler, tout doit être en ordre. C’est un fait : la technologie nous a habitués à un déroulement sans heurts des événements, et il est difficile d’accepter les aléas. Nous vivons dans une conception, une règle, où le monde est cohérent, organisé, ordonné. Nous nous construisons des histoires à propos d’une vie juste, normale. Mais cette vision autocentrée fait abstraction de toute une somme de données qui prouve le contraire. Le monde n’est ni juste, ni ordonné, ni prévisible. Il est aussi chaos. Notre conception du monde et de ses locataires induit un refus de la souffrance, de ce qui est désagréable. Et pourtant, c’est là.
La souffrance humaine est là, et elle n’est réservée ni à soi, ni à l’autre. Elle est universelle. Parmi vos proches, combien n’ont pas vécu de période douloureuse, de lutte contre de

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