Se ressourcer toute l année avec les arbres
116 pages
Français

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Se ressourcer toute l'année avec les arbres , livre ebook

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Description

Introduction Le bonheur est tout près, dans la nature… Nous avons tous ressenti le bien-être si particulier que procurent une sortie dans la nature ou la simple contemplation des fleurs et des arbres, dans un jardin public. À quoi est-il dû ? Au « grand air » ? Au calme des lieux ? À la beauté des paysages et des végétaux ? Au moment de détente, voire d’exercice, que l’on s’accorde alors ? Au fait que l’on se déconnecte de notre routine pour se reconnecter à un lien perdu mais essentiel ?   Sans doute à tout cela à la fois, et à bien plus encore, puisque tous les mystères de la nature n’ont pas encore été élucidés, loin de là. Ces dernières années, de nombreuses études scientifiques ont cependant démontré le caractère bienfaisant de la nature sur l’homme, et en ont expliqué les raisons. C’est désormais prouvé : les végétaux exercent diverses influences sensorielles sur le corps et l’esprit humains, agissent comme un bain de jouvence. Et cet impact sur le bien-être et la santé s’avère profond et durable.   Quels échanges s’opère-t-il alors entre l’homme et la nature, et pourquoi notre lien avec la nature est-il si essentiel ? C’est à ces questions que la première partie de cet ouvrage tentera de répondre. Nous verrons qu’il suffit parfois d’une petite pause dans notre quotidien, d’une immersion régulière – qu’elle soit réelle ou en esprit –, pour rester en forme ou retrouver la forme, grâce à la médecine préventive que dispense gratuitement la nature.

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Informations

Publié par
Date de parution 30 avril 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782810430406
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Introduction
Le bonheur est tout près, dans la nature…

Nous avons tous ressenti le bien-être si particulier que procurent une sortie dans la nature ou la simple contemplation des fleurs et des arbres, dans un jardin public. À quoi est-il dû ? Au « grand air » ? Au calme des lieux ? À la beauté des paysages et des végétaux ? Au moment de détente, voire d’exercice, que l’on s’accorde alors ? Au fait que l’on se déconnecte de notre routine pour se reconnecter à un lien perdu mais essentiel ?
 
Sans doute à tout cela à la fois, et à bien plus encore, puisque tous les mystères de la nature n’ont pas encore été élucidés, loin de là. Ces dernières années, de nombreuses études scientifiques ont cependant démontré le caractère bienfaisant de la nature sur l’homme, et en ont expliqué les raisons. C’est désormais prouvé : les végétaux exercent diverses influences sensorielles sur le corps et l’esprit humains, agissent comme un bain de jouvence. Et cet impact sur le bien-être et la santé s’avère profond et durable.
 
Quels échanges s’opère-t-il alors entre l’homme et la nature, et pourquoi notre lien avec la nature est-il si essentiel ? C’est à ces questions que la première partie de cet ouvrage tentera de répondre. Nous verrons qu’il suffit parfois d’une petite pause dans notre quotidien, d’une immersion régulière – qu’elle soit réelle ou en esprit –, pour rester en forme ou retrouver la forme, grâce à la médecine préventive que dispense gratuitement la nature.
 
Qu’on l’appelle bain de nature ou de forêt, sylvothérapie (du latin silva = forêt et du grec therapeía = cure), shinrin-yoku en japonais, sanlimyok en coréen ou forest therapy en anglais, cette pratique préventive et thérapeutique est d’une simplicité enfantine. Par ailleurs, il n’existe pas une seule et unique méthode, mais de multiples possibilités – incluant celle consistant à ne rien faire du tout – pour se faire du bien à son rythme, et en fonction de son état de santé, du temps dont on dispose et de ses envies du moment…
 
La deuxième partie de cet ouvrage vous propose un mode d’emploi facile et efficace, et 52 pistes d’expériences sensorielles, inspirantes et ludiques pour profiter des bienfaits de la nature, que vous soyez seul, à plusieurs, avec des enfants – le contact régulier avec la nature est essentiel à leur développement –, que vous soyez stressé, épuisé, sur votre lieu de travail, chez vous ou en ville…
 
Alors suivez le guide et bons bains de nature !
Les bienfaits de la sylvothérapie
Une pratique en plein développement, aux quatre coins du monde

L’homme vivait dans la nature, puis il s’en est protégé et éloigné. C’est donc auprès d’elle qu’il revient sans cesse se ressourcer, se mettre au vert, retrouver la santé au contact du grand air et des paysages naturels. Parfois, cela ne va pas de soi et il faut apprendre à renouer le contact.

Aux origines
La sylvothérapie et les cures sylvatiques étaient déjà pratiquées au XIX e  siècle en Europe pour soigner des malades atteints d’affections respiratoires, dans des établissements de soins (sanatoriums et préventoriums) situés en montagne, en bord de lac ou de mer… Les patients sont invités à se reposer loin des sollicitations de la vie mondaine et citadine ; à s’exposer à la lumière et au soleil (cures d’héliothérapie notamment, pour combattre la tuberculose), et à respirer l’air pur de la nature à la campagne, au bord de l’eau ou près de la forêt, en tout cas loin des lieux confinés et de la pollution des villes.
Dans les années 1960 à 1980, le Français Georges Plaisance (1910-1998), ingénieur des Eaux et Forêts précurseur et visionnaire, est convaincu du rapport étroit qui existe entre forêt et santé. Il écrit de nombreux ouvrages sur le sujet et préconise des cures sylvatiques, qu’il considère comme des cures psychologiques. Il invente le concept d’« esthéticothérapie » : le bien-être par la contemplation des beautés de la nature. Il élabore des projets précis et détaillés de création et d’aménagement de « parcs de cures sylvatiques » et de « forêts de santé ». Mais à cette époque, ces réflexions et travaux ne trouvent pas un réel écho, car nos conditions et rythmes de vie ne semblent pas encore trop préoccupants.

« C’est un environnement total qui nous donne l’impression d’appartenir à un monde plus vaste, plus solide, mieux organisé, plus certain, plus vivant que nous-même ; cela est sécurisant. »
Georges Plaisance, Forêt et Santé
Pendant ce temps, au début des années 1980, l’Agence forestière du Japon – pays où le taux de stress et de syndrome d’épuisement professionnel ( burn-out ) est alors parmi les plus élevés au monde – met en place un programme de santé de shinrin-yoku (bains de forêt), activité reconnue dans le pays pour la détente et le bien-être.

Le thermalisme

Les Grecs puis les Romains de l’Antiquité pratiquaient déjà le thermalisme et les bains d’eau chaude. Cette thérapie semble avoir été oubliée ensuite pendant des siècles. Il faudra attendre le XIX e  siècle pour connaître le grand essor des établissements thermaux en Europe. L’Allemagne, l’Angleterre et la France construisent alors des établissements somptueux pour accueillir l’aristocratie en villégiature ou en convalescence. Aujourd’hui, les cures thermales à fin thérapeutique, avec l’utilisation des eaux, gaz et boues, sont toujours reconnues par le corps médical. Une forme plus récréative du thermalisme a donné la balnéothérapie, qui n’est pas forcément liée à la présence d’une source d’eau reconnue pour ses vertus.

Le  shinrin-yoku ou les bains de forêt japonais

Dans les années 1980, les forestiers japonais ont développé des activités d’immersion dans les forêts. Au départ, il s’agissait également d’attirer les citadins vers les campagnes reculées et de développer un tourisme rural en mettant en avant les bienfaits de la nature sur la santé, mais aussi les traditions locales et les spécialités gastronomiques. Le terme shinrin-yoku est alors inventé pour désigner le fait de passer du temps dans les bois en vue d’améliorer sa santé, de renforcer son système immunitaire et de réduire son stress, en faisant appel à tous les sens : regarder, écouter, sentir, toucher… D’après les expériences du docteur Qing Li, qui dirige le département de santé publique de l’École médicale du Japon, il suffirait de passer un week-end par mois en forêt, ou deux heures d’affilée par semaine, pour ressentir un réel impact sur sa santé.
En 2004, en manque de preuves médicales et scientifiques, le ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche du Japon lance des recherches pour étudier les réels effets thérapeutiques des forêts sur la santé humaine. Les résultats, nombreux, mettent alors en évidence les répercussions positives d’un contact avec la forêt sur l’organisme humain. Ces résultats sont obtenus en comparant l’état de santé des participants avant et après une promenade en forêt, ou en comparant les effets d’une promenade en forêt avec ceux d’une promenade en ville, ou encore en analysant les effets sur le cerveau de la simple diffusion d’images et d’odeurs de forêt ou d’une stimulation tactile par contact avec du bois. De plus, ces études montrent que nos « batteries » sont durablement rechargées puisque ces effets positifs, ressentis immédiatement, se prolongent pendant près d’un mois !

Aujourd’hui
Le pouvoir de guérison de la nature sur l’homme n’est aujourd’hui plus mis en doute. D’ailleurs, les résultats et conclusions des nombreuses études réalisées dans le monde entier sur le sujet sont impressionnants, car ils montrent la multiplicité de ces bienfaits sur l’homme.
 
Dans leur ouvrage Pourquoi la nature nous fait du bien , Nicolas Guéguen et Sébastien Meineri dressent l’état des lieux de la psychologie de l’environnement. Ils reprennent les résultats des principales études menées dans le monde sur les effets de la nature sur le bien-être physique et mental et sur les comportements humains. Quelques exemples significatifs : les malades et personnes hospitalisées qui ont une plante près de leur lit ou une vue sur des arbres ou de la verdure (plutôt que sur le parking ou sur un mur) guérissent plus vite ; les détenus seraient quant à eux moins agressifs lorsqu’ils aperçoivent un peu de végétation depuis leur cellule ; la présence de plantes vertes dans les salles de classe et les bureaux rend les élèves et les salariés plus productifs et créatifs, voire plus aimables.
 
D’une manière générale, les gens qui vivent près d’un espace vert sont moins malades (dépression, anxiété, maladies cardiaques, diabète, asthme, migraine…), moins stressés, plus sociables et vivent plus longtemps. Le flower power n’est donc pas une mode dépassée : les fleurs ont un véritable impact sur les émotions et provoquent une joie sincère lorsqu’on en voit ou qu’on nous offre un bouquet. Vous pouvez donc remercier votre ficus, l’arbre du coin de la rue et vos posters de paysages de rêve ! Sans que vous en ayez conscience, ils vous font le plus grand bien…

Les pouvoirs de l’olfaction

Des études récentes, réalisées notamment grâce à la biologie moléculaire et l’imagerie cérébrale, ont permis de grandes avancées dans la connaissance scientifique de l’olfaction. Une des branches de recherche est l’olfactothérapie, qui permet, par la diffusion d’odeurs et d’huiles essentielles (aromathérapie) d’apaiser, de procurer un bien-être, de stimuler ou de soigner, mais aussi de dépister des maladies. Dans d’autres domaines, comme le marketing, les parfums servent aussi à séduire et faire acheter. Preuve que l’odorat a un réel impact sur le cerveau et peut modifier le comportement des hommes.

C’est prouvé, la nature a un spectaculaire pouvoir de guérison

Parmi les bienfaits de la nature sur l’être humain qui ont été prouvés par les études récentes, on peut citer * (liste non exhaustive à ce jour) :
 
•  le renforcement du système immunitaire, de la production de protéines contre le cancer, de l’activité des cellules

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