Le fabuleux pouvoir de nos chats
105 pages
Français

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Le fabuleux pouvoir de nos chats , livre ebook

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Description

Introduction M a chatte est une peste. Tout le monde le dit : chéri, famille, amis, facteur, plombier… Et pourtant. Pupuce « a son petit caractère », comme je préfère pudiquement appeler son tempérament peu aimable, mais je l’aime. Et, a priori, elle m’aime. Voire, elle n’aime que moi, ce qui expliquerait la perception que les gens ont d’elle. À bientôt quinze ans, elle n’a jamais accepté de câlins autres que les miens. Ce qui est très agréable pour moi, mais un peu vexant pour ceux à qui je la confie parfois… Pupuce ne fait pas partie des chats télépathes, et, à ce jour, elle n’a pas eu l’occasion de me sauver d’un danger mortel ou de me retrouver à des centaines de kilomètres. Pupuce ne semble pas avoir la conscience aiguë de ce qui est mauvais pour moi, sinon elle m’empêcherait de manger des cochonneries et m’aurait déjà guidée jusqu’à la salle de sport. Pupuce est un chat normal. Et pourtant. Pupuce exige un minimum de deux câlins par jour, tête contre tête, à ronronner dans mes bras. Elle vient aux nouvelles quand je suis triste et se couche sur moi quand je suis malade. Elle sait où j’ai mal et vient s’y allonger. Même si avoir un chat de six kilos sur une opération toute récente du genou n’est pas exactement l’idéal, ça part d’une bonne intention. Le pouvoir de Pupuce n’est peut-être pas aussi incroyable que celui de ses congénères dont je vais vous relater les exploits, mais c’est son pouvoir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 juin 2020
Nombre de lectures 5
EAN13 9782810429707
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Introduction
M a chatte est une peste. Tout le monde le dit : chéri, famille, amis, facteur, plombier… Et pourtant. Pupuce « a son petit caractère », comme je préfère pudiquement appeler son tempérament peu aimable, mais je l’aime. Et, a priori, elle m’aime. Voire, elle n’aime que moi, ce qui expliquerait la perception que les gens ont d’elle. À bientôt quinze ans, elle n’a jamais accepté de câlins autres que les miens. Ce qui est très agréable pour moi, mais un peu vexant pour ceux à qui je la confie parfois…
Pupuce ne fait pas partie des chats télépathes, et, à ce jour, elle n’a pas eu l’occasion de me sauver d’un danger mortel ou de me retrouver à des centaines de kilomètres.
Pupuce ne semble pas avoir la conscience aiguë de ce qui est mauvais pour moi, sinon elle m’empêcherait de manger des cochonneries et m’aurait déjà guidée jusqu’à la salle de sport.
Pupuce est un chat normal. Et pourtant.
Pupuce exige un minimum de deux câlins par jour, tête contre tête, à ronronner dans mes bras. Elle vient aux nouvelles quand je suis triste et se couche sur moi quand je suis malade. Elle sait où j’ai mal et vient s’y allonger. Même si avoir un chat de six kilos sur une opération toute récente du genou n’est pas exactement l’idéal, ça part d’une bonne intention.
Le pouvoir de Pupuce n’est peut-être pas aussi incroyable que celui de ses congénères dont je vais vous relater les exploits, mais c’est son pouvoir.
Car tous les chats possèdent ce pouvoir incroyable de nous apaiser, de nous aider à nous sentir mieux, de nous permettre de tout oublier en nous absorbant dans leur contemplation. Certains chats semblent hors du commun par leurs capacités. Empathie, télépathie, prescience, orientation sont quelques-uns des pouvoirs incroyables observés chez les félins. Depuis l’Antiquité, les savants se penchent sur ceux-ci, tentant de percer leur mystère. La science contemporaine a élucidé certaines énigmes, grâce à la compréhension de leurs sens. Toutefois, nous sommes encore loin d’avoir compris tout ce qui constitue le pouvoir félin.
Mais les humains ont bien compris ce que les chats peuvent leur apporter grâce à la ronronthérapie, en prenant exemple sur eux et leur appréhension de l’existence. Admettre que les chats détiennent un pouvoir dont les mécanismes nous échappent encore est une première étape pour embrasser la « chat-titude ». Ne nous reste plus ensuite qu’à respecter leur instinct et nous laisser porter par leur pouvoir.
“ Le travail avec les chats est l’une des formes les plus enrichissantes de la magie animale. ”
Scott Cunningham

PARTIE I
Les incroyables capacités des chats
Les pouvoirs du chat dans les mythes et légendes


En Égypte
Les premiers chats se sont dispersés de leur berceau de naissance, l’Asie du Sud-Ouest, il y a plus de 9 000 ans, et ont commencé à se rapprocher des villages du Croissant fertile (une partie de l’Égypte, d’Israël, du Liban, de la Syrie et de l’Irak), où ils se sont établis auprès des hommes, dans une relation profitable aux deux parties, c’est-à-dire comme éradicateurs de rongeurs en échange du gîte et de la sécurité (et éventuellement du couvert quand les souris venaient à manquer).

Le culte du chat
Les chats ont commencé à être vénérés par les Égyptiens sous les traits de deux divinités – l’une solaire, Râ, et l’autre lunaire, Bastet – vers 1500 av. J.-C. Cette dualité est sans doute liée à la capacité des félins à voir de jour comme de nuit.

Le Grand Matou
Les chats étaient donc tout d’abord associés à Râ, le dieu-soleil, dont l’un des noms était « Grand Matou » (dans le temple de Râ, à Héliopolis, on élevait d’ailleurs des chats sacrés). Râ voyage chaque jour à travers le ciel à bord de sa barque sacrée, retraçant ainsi le parcours du soleil, et chaque nuit au travers des mondes souterrains. Chaque lever de soleil est une victoire remportée par Râ sur les forces des ténèbres, représentées par le serpent Apophis, qui cherche chaque nuit à déstabiliser la barque solaire et à avaler le monde pour le plonger dans les ténèbres. Grands chasseurs de serpents, les félins doivent sans doute à cette capacité d’être ainsi associés à Râ. Les premières représentations identifiées de chats dans l’Égypte ancienne les montrent levant de grands couteaux contre des serpents, symbolisant le combat du jour qui se lève contre la nuit. Des hiéroglyphes évoquant le rôle du chat ornent des couteaux d’ivoire datant du Moyen Empire (2000 à 1700 av. J.-C.), ainsi que des sarcophages de bois : le Grand Matou, d’essence divine, ouvre avec un couteau l’arbre sacré de Râ à Héliopolis, afin d’en libérer le soleil, prisonnier. Les représentations de chats sur des sépultures sont par ailleurs nombreuses car les Égyptiens associent l’entrée du défunt dans le royaume des morts au voyage souterrain de Râ. Le chat est alors considéré comme un être psychopompe, qui accompagne le voyage des morts vers l’au-delà.

Bastet
Bastet, la chatte sacrée, qui est une des filles de Râ, est une déesse bénéfique et amicale. Par le truchement de la déesse lunaire, les chats sont considérés comme détenteurs du pouvoir de favoriser les accouchements heureux et de protéger la famille. La fécondité des chattes et leur comportement maternel sont sans doute à l’origine de ce culte. Bastet, d’abord représentée sous la forme d’une lionne, prend l’apparence du chat à partir de 1500 av. J.-C. environ. Des chats sont élevés dans son temple de Bubasteion à Saqqarah, vaste nécropole de la région de Memphis, et leur comportement est soigneusement observé et interprété par les prêtres qui y lisent des signes envoyés par la déesse.
Mais Bastet est une divinité double : douce et cruelle, elle est aussi attirante que dangereuse. Elle reste très féline, puisqu’elle combat le serpent Apophis qui contrecarre la course de l’astre solaire. Le culte de Bastet atteint son apogée durant la Basse Époque (750 à 332 av. J.-C.), lorsque les fêtes de la ville de Bubastis, la cité de Bastet située dans le delta du Nil, à 80 kilomètres au nord-est du Caire, attirent des centaines de milliers de fidèles. À cette occasion, la cité ne pouvait être rejointe que par les voies fluviales. Hérodote raconte le déroulement des fêtes : « Ils arrivent en bateau, hommes et femmes ensemble, en grand nombre sur chaque embarcation ; en chemin, des femmes font de la musique avec des claquettes, et certains hommes jouent de la flûte, tandis que les autres chantent et frappent dans leurs mains. Lorsqu’ils rencontrent une cité le long du fleuve, ils tirent l’embarcation à terre, et certaines femmes continuent leur jeu, […] tandis que d’autres lancent des insultes aux femmes du lieu et entament des danses en agitant leurs robes en tous sens. À leur arrivée, ils célèbrent la fête par des sacrifices et l’on consomme à cette occasion plus de vin que durant le reste de l’année. […] Les chats trépassés sont apportés à Boubastis où ils sont embaumés et enterrés dans des urnes sacrées. » Les chats sont là aussi considérés comme des intercesseurs avec l’au-delà : des milliers d’animaux sont enterrés dans des galeries souterraines de la ville et des environs afin qu’ils portent le message de leur humain jusqu’à la déesse. D’autres chats sont sacrifiés puis momifiés et vendus aux pèlerins qui les offrent à Bastet pour gagner ses faveurs ou la remercier de ses bienfaits. Les chats paient un lourd tribut à ces cultes : seize nécropoles de chats sacrifiés ont été dénombrées en Égypte, dont la plus importante se situe dans le sanctuaire de Bastet.

Un membre de la famille
Par les cultes de Râ et de Bastet, le chat devient un élément essentiel de la mythologie égyptienne. Il est le grand protecteur, représenté en statuettes ou amulettes. Les chats occupent donc une place de choix dans les maisons égyptiennes. Dès 1500 av. J.-C., on les trouve dans les demeures nobles, puis dans les foyers plus modestes. Grâce à leurs liens avec les dieux, ils sont considérés comme des animaux sacrés, et tuer un chat est un crime sévèrement puni. On raconte qu’un voyageur romain a été lynché par la foule pour avoir causé accidentellement la mort d’un chat. Dans Stratagèmes , l’écrivain grec Polyen relate différentes ruses de guerre destinées à l’empereur romain Lucius Verus : « Cambyse assiégeait Péluse. Les Égyptiens lui résistaient vigoureusement, lui fermaient les entrées de l’Égypte, et lui opposaient des catapultes et d’autres machines, au moyen desquelles ils lançaient sur ses troupes des traits, des pierres et du feu. Cambyse prit de tous les animaux que les Égyptiens adoraient, comme chiens, brebis, chats, ibis, et les plaça au-devant de ses troupes. Les Égyptiens cessèrent de tirer, de peur de blesser quelqu’un de ces animaux sacrés, et Cambyse ayant pris Péluse, pénétra de cette sorte dans le centre de l’Égypte. »
Lorsqu’un chat meurt de maladie ou de vieillesse, toute la maisonnée entre dans une période de deuil et se rase les sourcils par respect pour l’animal défunt. Le mort est ensuite embaumé, d’une manière très semblable à celle des humains. Une fois accomplis tous les soins d’embaumement, la famille endeuillée offre le petit corps à la déesse Bastet à Bubastis ou le fait enterrer dans un cimetière de chats. Ainsi, leur vie durant et au-delà, les félins d’Égypte sont nourris et choyés, et le culte qui leur est rendu interdit toute exportation de chat hors d’Égypte. Inversement, lorsqu’un Égyptien croise un chat lors d’un voyage, il préfère se priver du nécessaire et ramener le chat avec lui dans son pays afin de lui offrir des conditions de vie meilleures.

À Rome et dans la Grèce antique
Le chat n’apparaît que très tardivement dans les mythologies gréco-romaines, car il est d’abord inconnu dans le bassin méditerranéen. Ce n’est qu’à la faveur de l’implantation durable des Grecs en Égypte à partir du IV e siècle av. J.-C. qu’ils découvrent l’animal. À partir de ce moment, un important syncrétisme se développe entre les mythologies grecques et égyptiennes. Hérod

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