Faire la paix avec soi-même
106 pages
Français

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Faire la paix avec soi-même , livre ebook

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Description



Apprendre à s'aimer est difficile. Cela demande du temps. Il s'agit à la fois de se connaître soi-même et d'être fier d'exister, avec ses qualités et ses manques, mais singulier et unique.



L'auteur nous invite sur le chemin de cet apprentissage. Quelles en sont les étapes ? D'abord nous lèverons le voile sur ce qui nous empêche d'être heureux, afin de lui donner un sens et de nous en libérer : nos angoisses, nos culpabilités, nos hontes, nos exigences tyranniques, nos conflits intimes... En acceptant ensuite de vivre notre solitude, nous nous ouvrirons à des relations créatives et fécondes.



Nous trouverons ainsi une disponibilité intérieure nouvelle pour être plus présent à nous-mêmes et au monde, à chaque instant.






  • Introduction


  • Je suis mal dans ma peau, je déprime, je me dévalorise


  • D'où viennent mes douleurs, mes conflits, mes malaises ?


  • Naître à soi-même et inventer sa vie


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 août 2016
Nombre de lectures 34
EAN13 9782212067767
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Apprivoiser le bonheur
Apprendre à s’aimer est difficile. Cela demande du temps. Il s’agit à la fois de se connaître soi-même et d’être fier d’exister, avec ses qualités et ses manques, mais singulier et unique.
L’auteur nous invite sur le chemin de cet apprentissage. Quelles en sont les étapes ? D’abord nous lèverons le voile sur ce qui nous empêche d’être heureux, afin de lui donner un sens et de nous en libérer : nos angoisses, nos culpabilités, nos hontes, nos exigences tyranniques, nos conflits intimes… En acceptant ensuite de vivre notre solitude, nous nous ouvrirons à des relations créatives et fécondes.
Nous trouverons ainsi une disponibilité intérieure nouvelle pour être plus présent à nous-mêmes et au monde, à chaque instant.
Saverio Tomasella est psychanalyste.
Saverio Tomasella
Faire la paix avec soi-même
Développer la confiance en soi
Deuxième tirage 2016
Groupe Eyrolles 61, bd Saint-Germain 75240 Paris Cedex 05
www.editions-eyrolles.com
Cet ouvrage a fait l’objet d’un reconditionnement à l’occasion de son deuxième tirage (nouvelle couverture et nouvelle maquette intérieure). Le texte reste inchangé par rapport au tirage précédent.
En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.
© Groupe Eyrolles, 2004, 2009, 2016 ISBN : 978-2-212-56503-4
À Gabrielle, à Flavio.

« Connais le masculin Accueille le féminin sois le ravin du monde
Quiconque est le ravin du monde La vertu constante ne le quitte pas Il retourne à l’état d’enfance. »
Lao Tseu
Table des matières

Introduction
Chapitre 1 – Je suis mal dans ma peau, je déprime, je me dévalorise
Complexes, vous avez dit complexes ?
Petite déprime ou grande dépression ?
Les peurs intimes : la perception de l’enfer en soi
Chapitre 2 – D’où viennent mes douleurs, mes conflits, mes malaises ?
La douleur psychique : déboire, désarroi, détresse
Dévalorisation de soi et culpabilités…
La honte est un poison sournois
Chapitre 3 – Naître à soi-même et inventer sa vie
Le long chemin de l’incarnation : être soi-même et prendre place dans le monde
Le surgissement de l’être : désir et éthique du sujet
S’aimer soi-même : prendre soin de soi au quotidien
Conclusion
Pour aller plus loin…
Glossaire
Bibliographie
Introduction
Nous aspirons tous à être aimés. La confiance est une réalité qui concerne chacune et chacun tout au long de son existence. Notre quotidien est fait de moments contradictoires. La fatigue succède au dynamisme, l’agacement à la bonne humeur, la déprime à l’enthousiasme. Chacun souhaiterait que son temps intérieur soit plus souvent au « beau fixe », surtout quand les discours ambiants tentent d’effacer les souffrances, de refuser les passages à vide, de nier les épreuves.
Les moments difficiles peuvent s’installer, durer, s’amplifier, et il est délicat de parler de son malaise, de s’épancher, de demander de l’aide. Peur du ridicule ? Crainte d’être jugé ? De se sentir dévalorisé ? De laisser voir ses défaillances ?
Être bien avec soi-même peut paraître simple. Chacun a son idée sur la question. Certains regorgent de certitudes qu’ils voudraient imposer à leur entourage, comme pour mieux se convaincre euxmêmes. Pourtant, les conseils et les résolutions ne tiennent pas longtemps. Alors que faire ?
Commencer par nous entendre sur les mots nous permettra d’avancer plus facilement : nous parlons de la confiance et de cette expression « estime de soi », très répandue de nos jours.
Confier veut dire « se fier à quelqu’un », compter sur sa fiabilité 1 . Un peu comme un bébé par rapport à ses parents ou à des personnes qui le nourrissent, dont il dépend complètement. Confiance vient de « confidence » : le secret partagé, l’intimité de son existence un instant dévoilée, devant une personne sûre. La confiance implique l’espérance d’être accueilli tel que l’on est ; d’être écouté, entendu, accepté – c’est dire son importance dans la vie de chacun de nous.
L’estime a, semble-t-il, un sens différent. Estimer, c’est valoriser, accorder une valeur à un objet, en vue de l’échanger. L’aspect « marchand » de l’estimation peut paraître déplacé lorsqu’il s’agit de soi. Même dans une société fondée sur les transactions économiques, financières ou commerciales, l’humanité de l’être demeure au-delà de l’échange matériel. Historiquement, c’est vers 1300 que le verbe « estimer » remplace le verbe « esmer », qui était devenu un homonyme d’« aimer ».
Nous voilà devant la question essentielle : « Comment s’aimer soimême ? »
L’amour de soi ne serait-il pas la quête fondamentale ? Dès lors, il s’agirait de mettre fin à nos guerres intérieures, de parvenir enfin à s’aimer et de laisser grandir la confiance en soi.

1 . Cf. D. W. Winnicott, Conseils aux parents , Paris, Payot, 1995.
Chapitre Je suis mal dans ma peau, je déprime, je me dévalorise 1
Détecter ce qui ne va pas chez les autres peut sembler facile, comme il peut nous paraître plus simple de dissimuler les aspects de notre personnalité que nous trouvons négatifs, pour donner le change. De cette façon, aucun signe extérieur ne permet à l’autre de supposer ce qui est pour nous source de mal-être, et nous nous sentons plus « libres » de renforcer nos défenses, d’user de petits mensonges envers notre entourage et envers nous-mêmes.
Il est toutefois préférable de tenter de chercher, de l’intérieur, les indices d’une estime de soi négative. C’est une démarche plus juste, car elle tient compte de la singularité de chaque personne et de chaque histoire. Surtout, une fois qu’auront été identifiés les vécus de malaise, une transformation sera envisageable, qui correspondra aux capacités créatives de chacun. Seule cette disposition débouche sur la confiance en soi.
Complexes, vous avez dit complexes ?
Ces mots sont tellement employés, tellement entendus, qu’ils finissent par ne plus avoir de sens. Les spécialistes ont tendance à en abuser au lieu de s’exprimer simplement. Quoi qu’il en soit, les termes techniques nous coupent de nous-mêmes. Ils sont une protection, une façade qui empêche d’aller au fond des choses, alors que, pour tout être humain, l’important est d’apprendre, à partir de ses ressentis, à repérer et à se représenter les difficultés relationnelles auxquelles il est confronté, pour inventer une façon de les dépasser…
Le regard des autres sur soi : miroir ou reflet ?
La première fois que le tout petit enfant voit son image dans le miroir, il ignore que cette image correspond à son corps situé dans l’espace qui fait face à la glace. C’est l’adulte présent, s’il s’intéresse à l’enfant, qui le lui dit. Ce que l’adulte énonce est fondamental pour l’enfant, puisque c’est à ce moment de sa vie que se constitue la relation imaginaire qu’il aura avec lui-même 1 . L’enfant crée alors un lien entre l’image qu’il perçoit, ce que l’adulte en dit et l’affirmation selon laquelle il s’agit bien de lui. Françoise Dolto insistait pour que les parents ne disent pas au tout-petit « c’est toi », en le montrant dans le miroir, mais « tu peux voir ton image dans le miroir » ou encore « la glace renvoie ton image », explications qui aident l’enfant à rester distancié de l’image de soi, à faire la différence entre image extérieure et réalité.
L’impact de cette scène fondatrice est très fort. Dans une certaine mesure, surtout si les parents n’ont pas exprimé clairement qu’il ne s’agissait que d’une image renvoyée par le miroir, l’enfant croit que ses parents savent qui il est. Il se réduit alors à ce qu’ils affirment de lui, à ce qu’ils énoncent sur lui. Au cours de son développement, cette croyance s’intériorise et finit par échapper à sa conscience. Elle façonne son comportement en société et s’élargit à toutes les personnes de référence : institutrice ou instituteur, médecin, infirmière et même, d’une certaine façon, à ses camarades de jeux.
En revanche, lorsque l’enfant a compris que le reflet aperçu dans une glace n’est qu’un « point de vue 2 », une simple image de lui-même vue par une personne extérieure, une opinion parmi d’autres, il peut facilement relativiser ce que l’autre profère : c’est une option, une possibilité. L’enfant est libre de lui accorder de la véracité, si cela correspond à ses ressentis, ou de continuer à s’appuyer sur ses perceptions intérieures. Pour lui, les images sensorielles internes sont des informations tangibles, concrètes, sur son sentiment d’identité. Combien d’enfants – et d’adultes – bénéficient de cette capacité ?

Étienne vient de fêter ses 16 ans. C’est un adolescent d’apparence joviale, maniant volontiers la dérision, surtout lorsqu’il s’agit de lui. Il bouge beaucoup et souffle bruyamment. Il souffre d’être « trop gras, trop lourd », mais surtout d’être « le gros », surnom qui remplace souvent son prénom.
L’obésité le gêne non seulement sur le plan physique mais aussi dans ses relations avec les autres. Il craint le regard de ses compagnons au lycée, les paroles dans son dos, les sourires entendus. Il constate qu’il ne « plaît pas aux filles ». Il affirme qu’il aimerait leur plaire, mais il n’en est « pas sûr ». Il ne fait rien pour changer. Il s’enferme dans une fatalité, souvent agressive. Il sera « toujours ainsi », et il doit « s’y faire ». Sa mère lui dit à longueur de journée de « s’accepter » comme il est. Il se crispe dans une inertie étonnante. Sous sa façade de boute-en-train parfois insolent, le découragement gagne du terrain. Pourtant, Étienne fait « l’autruche » et ne « veut pas se soigner 3 ».

Même si cet exemple est extrême, combien de personnes prennent pour une réalité immuable l’image que l’entourage s’est fait d’elles, le rôle dans lequel elles sont cantonnées ? Ainsi, notre conception du miroir structure notre mode de relation aux autres. Le miroir enferme celui qui le consi

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