Face à soi
84 pages
Français

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Description


Chronologie de mon combat contre le lymphome de Hodgkin




22 ans et, oui, j’ai un cancer.


On m’a diagnostiqué un lymphome, un cancer du système lymphatique. Je « cachais » cette foutue maladie, je ne voulais pas en parler pour ne pas attirer la peine et l’attention, car je déteste ça, même dans le négatif je ne vois que le positif, je suis comme ça.


Puis je me suis dit, autant en parler, sensibiliser et prévenir un maximum de personnes, autant que cela serve à quelque chose. Tout va bien, je croque toujours autant la vie à pleine dent comme je sais si bien le faire, je travaille toujours autant même si je suis beaucoup plus fatigué qu'avant mais je ne laisserai pas la maladie gagner la partie. C’est difficile pour moi, parce que pour la première fois de ma vie je n’ai aucun contrôle sur moi-même et j’ai ce truc sous ma peau, mon port à cath pour la chimio, que je déteste du plus profond de moi-même et qui me montre tous les jours que je suis malade. Je voulais vraiment écrire ce livre dans un but précis : sensibiliser un maximum de personnes, plus jeunes, moins jeunes... cela peut arriver à n’importe qui, n’importe quand.


Je suis en bonne santé, je ne fume pas, je ne me drogue pas, je fais du sport, et... oui ça m’arrive, à moi, du jour au lendemain sans prévenir. Je suis bien entouré et c’est certainement ma plus grande force dans ce combat, mes amis et ma famille sont mes piliers dans ma vie et encore plus durant cette épreuve. Le plus important est de toujours rester positif et de relativiser, même si cela est moins facile certains jours, je dois vous l’avouer.


Il faut savoir l’accepter pour rebondir, je l’accepte et j’en sortirai encore plus fort.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381538150
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ISBN : 9782381538150
 
L’œuvre présente sur le fichier que vous venez d’acquérir est protégée par le droit d’auteur. Toute copie ou utilisation autre que personnelle constituera une contrefaçon et sera susceptible d’entraîner des poursuites civiles et pénales.
 
 
 
Face à soi Sous la plume de Alain MAUGER
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
 
Kévin Lopes
Face à soi

Préambule
Témoigner. C’est à la demande répétitive de mes nombreux contacts que j’ai pris la décision de me lancer dans ce récit de mon parcours personnel « découverte et lutte » concernant le cancer.
 
Il ne s’agit pas ici d’exposer des jérémiades ou d’attaquer des personnes ou un système. Je le pourrais, mais mon idée est tout autre ; je tiens à décrire, pas à pas, et jour après jour parfois, ce qu’il m’est arrivé et comment j’ai vécu cette parenthèse difficile de ma jeune existence. C’est une aventure qui peut être vécue par d’autres et qu’il est préférable de connaître pour, éventuellement, s’y préparer. Ce qui n’était pas mon cas.
 
Jeune, je le suis. L’épisode qui justifie ce témoignage s’est déroulé il y a quelques mois et j’ai 22 ans en ce mois d’octobre 2021 où je termine cette chronologie.
 
Moi, Kévin LOPES, sportif, célibataire et assumant une vie plutôt saine (non-fumeur), je ne pouvais imaginer – comme beaucoup de personnes avec ce même profil – qu’une maladie pareille pourrait me concerner. Quand on est jeune, heureux et entreprenant, on se pense à l’écart d’un problème de santé aussi important. Nous nous pensons immortels. Et pourtant…
 
Le timing est assez cruel, en plus. Situons les circonstances.
 
Pour conclure un parcours de formation professionnelle par alternance dans l’immobilier, j’ai choisi de créer ma propre agence immobilière. Ce marché est porteur et mes expériences, ma volonté, mon diplôme et mon amitié avec mon associée me permettent de mener ce projet à terme.
Je travaillais en binôme avec Cindy dans la même agence durant mon alternance et, au fil des réussites, échecs et découvertes, nous avons appris à nous respecter mutuellement. Ce sont les deux années passées côte à côte, qui ont provoqué un constat évident ; pour nous lancer dans la vie active, créons notre agence immobilière ensemble. Nous sommes déjà une super équipe.
 
Depuis toujours, j’ai en moi cette envie de créer, d’être un indépendant. C’est une vraie chance d’avoir été lié pour ma formation avec Cindy, mon binôme au travail. Nous avons pu saisir en même temps l’opportunité de nous lancer.
 
2020, ce n’est pas complètement derrière nous. C’est bien cette période folle (deux ans, de 2019 à 2021) d’une crise sanitaire qui n’en finit pas. Étions-nous fous nous aussi pour nous investir et prendre des risques à ce moment-là ? Peut-être.
Peu importe. Pour nous deux, c’était le moment. C’était notre heure, notre minutage. Nous nous sentions prêts, nous étions préparés.
La mise en place de notre projet se situe durant le premier confinement. Nous avons quand même été un peu soucieux de ne pouvoir aboutir. L’anxiété nous tenait ; « et si nous nous plantions ? ». Malgré cela, nous avons tenu à finaliser toutes nos démarches. L’envie de réussir était plus forte que la peur.
 
Nous avons eu raison. Le confinement, les restrictions, ont provoqué en France, comme ailleurs en Europe, une réaction – une sorte de rejet de chez soi – de tous ceux qui se sont retrouvés enfermés, comme prisonniers dans leur domicile trop longtemps. Pour beaucoup, il n’est plus question de travailler à la maison sans la possibilité de « prendre un peu l’air » de temps en temps. Le marché de l’immobilier s’en est trouvé profondément transformé et pour longtemps. Ce besoin d’air est profond et est devenu un critère peu négociable. Nous vivons une explosion de la demande. Notre région sud, notre campagne et nos villages ruraux sont des atouts pour répondre à cette tendance. Nous avons du travail assuré pour des années.
Notre pari semble gagné.
 
Puis est venu un obstacle inimaginable, une maladie sournoise à soigner en plein démarrage de ce projet professionnel.
 
Voici donc la chronologie de ces ennuis de santé dans ma jeune aventure de vie active.
 
Kévin LOPES, qui suis-je ?
Pour la compréhension de cette histoire et surtout de ma façon de réagir – qui peut surprendre – face à la maladie qui va me frapper, je dois me présenter et expliquer les clés de ma personnalité.
 
Le 12 juillet 1998, la France gagne la coupe du monde de football, organisée chez nous, en France. Et moi, de toute cette agitation, je n’ai rien vu. Ma naissance est survenue 6 mois plus tard, en janvier 1999.
Je cite cette référence pour dire ma jeunesse, mon arrivée récente dans ce monde baigné de technologie. Un milieu du partage numérique où notre génération nage avec beaucoup plus d’aisance que celles qui nous ont précédées. Il n’y a pas un écran qui nous résiste et les écrans sont partout.
 
Je suis, aujourd’hui, ce que certains appellent dans le jargon du « net » un influenceur . Un personnage qui a une assez forte présence sur Internet et qui peut être suivi par de nombreux internautes.
Mais, comment en suis-je arrivé là ?
Je dois débuter mon histoire par qui j’étais, enfant. C’est un point essentiel.
 
Jeune, dans les années collège, je suis rondouillard. Le petit gros que l’on moque gratuitement et qui en rit aussi, par protection. C’est le premier palier pour me situer. Rire des blagues des autres me concernant m’aide à comprendre que je suis différent, mais aussi, et surtout, que par mon attitude (faussement) désinvolte, j’arrive toujours à désamorcer les railleries. C’est efficace.
Avec mon physique, je pense vivre ma vie à un niveau tout juste acceptable. Je veux dire ; sans grande ambition. Gamin de 90 kilos en troisième, je suis invisible pour le plus grand nombre. Les gros, les maigres, les moches, les « mal fagotés » ou autres différents de la majorité sont – pour la plupart – ignorés ou moqués. C’est comme ça. C’est notre humanité pernicieuse du 21 ème  siècle. Ma souffrance, sans être violente, est là.
 
Bien entendu, l’école ne m’intéresse pas, puisque – corps et tête – rien ne va comme cela devrait. Ni les collègues, ni les profs, ni l’enseignement. Rester assis est une autre torture. Je rêve d’école buissonnière. Sans mes parents aimants et l’exemple d’Anaïs, ma grande sœur studieuse, j’aurais pu tout envoyer balader très tôt.
Pour eux, je m’accroche. Avec un investissement scolaire minimum, j’obtiens mes résultats… minimums. C’est bien suffisant pour aller jusqu’au lycée. Je suis l’archétype du jeune qui a des facilités, mais qui n’est pas intéressé par la chose scolaire. Ceci dit, n’exagérons rien, nous ne sommes pas dans un remake des « misérables ». J’ai quand même quelques rares bons copains – ceux qui deviennent mes meilleurs amis, les vrais – et, hors école, j’existe.
 
Le lycée change tout, définitivement. Au départ, je suis toujours style bouboule, mais avec ma famille, nous tentons depuis des mois de corriger ce physique un peu ingrat.
Nous testons diverses solutions. Des régimes, bien sûr, des accompagnements par des professionnels de la diététique et toute la panoplie des trucs et astuces du même genre. Rien ne marche.
Je reconnais que je ne me force pas pour aider. Zéro sport, nourriture nulle en qualité, je fais tout à l’envers et je suis têtu comme un baudet.
Mes meilleurs scores d’amaigrissement sont de l’ordre de -500 grammes à -1 kilo. Comment être alors motivé avec des résultats pareils ? Manger n’importe quoi à l’envi est plus facile.
 
De mes conversations avec ma tribu – mes amis d’enfance, ma sœur, mes parents – ressort une idée fixe ; « fais quelque chose, si tu veux changer ». Changer, ça je le veux, oui. Évidemment, mon âge, pour cette rentrée au lycée, y est pour beaucoup. L’adolescence bouscule nos certitudes, fait s’agiter nos hormones, modifie notre perception de tout.
Les premiers temps, j’y ai toujours peu de copains en classe, peu de copines et encore moins de fiancées. Logique.
 
Quelques semaines après la rentrée, une de ces conversations est le déclic. Pour démontrer que je me crois le maître de ma destinée, je lance un « je change quand je veux. Ce sera rapide et efficace ». Petite vantardise gratuite. C’est là que j’entends en retour ; « c’est impossible. Cela fait trois ans que tu tentes ». Pas faux, hélas.
Alors, quelque chose me saisit. Une sorte de détestation face à ce défi. « Si, c’est possible ! » Ma décision est prise, irrévocable. Je vais prouver à tous – moi y compris – que je vais changer. Nous sommes le 26 décembre, lendemain de Noël. Le défi est important, car dans les jours qui suivent, c’est mon anniversaire, le 13 janvier. C’est un joli piège pour ma réelle gourmandise que je m’inflige.
Toute ma vie je retiendrais cette date de décembre. Le tournant de mon existence. Ma première année de lycée. Second important palier qui construit ma personnalité.
 
Motivé, comme jamais je m’en pensais capable, je me jette sur un seul objectif ; maigrir. Je ne suis pas un gars qui est dans la demi-mesure. C’est à fond ou ce n’est pas.
 
Mon nouveau régime alimentaire se compose uniquement de fruits et légumes. C’est idiot et déséquilibré, je le sais. Peu m’importe, c’est ma volonté. Ne m’imitez pas, un conseil.
J’ajoute à ce programme affamant mes débuts dans l’activité sportive. Je cours. C’est dur. Je commence tout petit, des courses de 10 à 15 minutes. Puis, jour après jour, j’ajoute

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