Ciel mon hallux.
35 pages
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Ciel mon hallux. , livre ebook

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Description

Quoi de plus banal qu'une chirurgie du gros orteil? L'auteur se prépare sans inquiétude à la "petite" chirurgie de l'hallux valgus. Mais quelques jours avant, sa mère tombe malade...s'occuper d'une personne proche, s'occuper de soi, entre amour et humour, mission réussie. En prime vous saurez tout sur la chirurgie de l'hallux valgus, peut-être y réfléchirez vous à deux fois!

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 février 2023
Nombre de lectures 2
EAN13 9782958579272
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ciel mon hallux !
Voyage au bout de l’orteil



Lauren 
KILDEN-JONES
Une vieille dame ordinaire
Elle a 80 ans.  
Elle marche à petits pas. Toujours en chaussures ouvertes :  sinon, elle souffre trop.  
Elle cale dans des Birkenstock des panards monstrueux, élargis. Les orteils se chevauchent et sont repliés comme des griffes.  
 
— Cette forme de chaussures aggrave les griffes, Maman...  
— Je sais. Mais c'est comme ça que je suis le mieux.  
 
Jamais votre Mère  ne vous  écoutera. D'autant qu'elle est médecin. Ni elle ni moi n'avon s  de compétence particulière en orthopédie, cette science des os et des articulations.  
 
J'ai acheté des chaussons. Nous avons choisi des chaussures  ; pas  vraiment belles, pas vraiment confortables, mais suffisantes pour cacher ces pauvres pieds en voyage ou à 'église.  
 
Parce qu'en plus, de tels pieds n'osent pas se montrer. Je pense aux vieilles dames de l'ancienne Chine, cachant dans des baskets leurs pieds  minuscules.  Elles étaient mutilées dans l'enfance au nom  d’un   «  canon  »   de  beauté, qui  assurait  aussi leur dépendance à vie.  
 
 
 
Une rhumatologue consciencieuse
 
J'ai 40 ans.   
Je note depuis longtemps des cals étranges  ; j’en  fais mon affaire avec une pierre ponce, comme Maman m'a appris.  
Ils reviennent toujours.  
 
Je consulte. Pour mon épaule, en réalité.   Une longue histoire , mais ce n’est pas celle d’aujourd’hui.  
 L'excellente rhumatologue, formée en Roumanie (on est mieux formé à l'examen des patients quand on ne peut pas faire un scanner pour tout), m'examine des pieds à la tête et dit concernant mes pieds, justement :   
 
— Vous avez déjà un orteil en griffe. Un jour, il faudra l'opérer.  
 
J'observe, médusée. Elle a raison :  le cinquième orteil droit, que je ne regarde jamais (vous regardez votre cinquième orteil, vous ?) est impossible à redresser. Effectivement .  
 
Elle poursuit :   
 
— Les cals sont un défaut  d’appui.  Votre pied se pose au centre au lieu de s'étaler sous tous les orteils. Il faut mieux répartir l'appui, comme ça.  
 
Elle a mon pied dans sa main, et appuie juste avec le pouce au niveau de la plante, sous l'orteil du milieu. Les cinq orteils se fléchissent harmonieusement et je ressens une sensation de confort inhabituelle.  
 
— Il vous faut des semelles avec un appui à cet endroit. Ça répartira les charges. Et ça s'aggravera moins vite.  
 
Je pars avec une ordonnance :   
   
  «   Orthèses plantaires avec appui rétrocapital  » ,  parce que les semelles orthopédiques, ça n'existe plus.  
 
— «   Rétro capital   » ?  
— « Rétro », ça veut dire « en arrière »  : comme « Vade retro, Satanas. »   
«  Capital  »   :  rien à voir avec Marx. Capital, c'est la tête :  la tête du métatarsien. Le métatarsien est l'os qui prolonge l'orteil à l'intérieur du pied. La tête, c'est le côté au contact de l'orteil.  
 
Je vous ai dit que je suis nulle en orthopédie.  
 
Je fais mes semelles. Ça réduit drastiquement le choix de chaussures. Surtout pour les sandales, vous imaginez. Il faut glisser dedans la semelle spéciale, enfin l'orthèse, enfin vous voyez.  
Mais je me sens mieux.  
 
 
Même les super-women vieillissent 
J'ai 56 ans.  
 
Depuis 15 ans, mes pieds se déforment.  
J'ai donné depuis longtemps mes chaussures à talons.  
Y compris les magnifiques, jamais portées, assorties à une robe prune à l'occasion d'un mariage. J'en rêve encore !  
 
Mon choix de chaussures se résume à deux modèles, dans une boutique spécialisée dans les « pieds sensibles » : charmant euphémisme.
 
- d'affreuses sandales à fermeture scratch pour l'été, 
- un modèle unique de bottes d'hiver qui fait encore illusion. Je les paye deux  fois, quand  je les achète, et quand je fais retoucher le mollet, beaucoup trop large : c’est le seul modèle où j’arrive à rentrer mes pieds..   
Côté sandales, j'ai offert le même modèle de sandales à Maman pendant un temps.  
 
Les autres orteils se rétractent peu à peu. Surtout à droite. Depuis 6 mois ce pied  fait mal  quand je  marche . Après 30 minutes, parfois 15. Ça dépend  
 
 
Je repense à cette histoire de chirurgie, du coup.
 
Maman y a renoncé il y a des années. On lui a dit que les suites étaient pénibles et  longues.  Elle habite à la campagne. Sa chambre est à l'étage, elle a des animaux dont il faut s'occuper...  
Les techniques ont évolué depuis.  
Je prends rendez-vous  chez un chirurgien orthopédique : celui qui s’occupe des os.  
Le chirurgien orthopédique
...

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