Flâneries et émerveillements , livre ebook

Edilivre - Véronique Bonnet

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50 pages

Français

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Description

Flâneries et émerveillements est un recueil de courts récits de voyages et de petites choses du quotidien. Il est conçu pour être lu au hasard de l’ouverture du livre, comme une pause bien-être. Les mini-histoires cheminent au fil des pages. Elles évoquent ce charme particulier de se sentir vivant intensément, même dans les moments les plus anodins.

Sujets

Vie de famille

Relations familiales

Santé

Pratique

Famille

Bien-être

Informations

Publié par	Edilivre
Date de parution	30 novembre 2020
Nombre de lectures	0
EAN13	9782414511099
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

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Couverture
Copyright

Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-51110-5

© Edilivre, 2021
Exergue

« Le poète est celui qui, tout au long de son existence conserve le don de s’émerveiller ».
André Lhote
Le regard est libre de se poser sur les choses, la nature et les gens,
D’observer l’inattendu.
Quelque chose du voyage intérieur se révèle alors.
Un jour tu le remarques.
À propos de Flâneries et émerveillements
C’est beau de flâner. C’est si rare de pouvoir le faire. On a tant l’habitude de marcher pour aller quelque part. Dans la flânerie, c’est l’inverse qui a lieu. Allant nulle part, la marche est libre. On marche alors pour marcher en goûtant le plaisir de marcher.
La vie est liée à un mystère. Derrière ce que l’on voit, il y a ce que l’on ne voit pas et dont on sent qu’il est bien plus réel que ce que l’on voit. On le sent quand on vit pour vivre, simplement pour vivre. Derrière les choses les plus simples, soudain, l’absolu se met à parler.
Il y a un lien entre la chose sans rien dans sa pure nudité et l’absolu dans sa pure splendeur. Ce sont les deux faces de la même médaille.
Quand on a le sens des choses nues, on a celui des choses absolues. Quand on a le sens des choses absolues, on a celui des choses dans leur nudité.
Dans la flânerie qui met la marche à nu, c’est l’absolue qui parle. Quand l’absolu parle, il met les choses à nu et provoque la flânerie.
En peu de pages, – mais quelles pages ! –, Véronique Bonnet nous emmène avec elle dans une déambulation pleine de charme et de discrétion. Et on a plaisir à la suivre parce qu’avec elle tout est simple, frais et juste.
En tournant les pages de son recueil, je lis ces mots qui m’emportent : « La mer vient caresser les pieds… Les maisons de ce village de la Sarthe… J’ai aimé les voyages lointains… Je me souviens du spectacle des grands icebergs fondants de la Terre de Feu… Vous m’avez dit d’aller au marché et de mettre de la couleur dans mon assiette… On dirait la France d’avant… Je me promène souvent en forêt… »
Ces phrases, je me les suis dites et je crois que nous nous les sommes tous dites. En marchant le long d’un chemin, nous avons tous senti le temps s’arrêter et dans l’immobilité d’un instant, nous avons capté l’éternité. Ou plutôt, c’est elle qui nous a captés.
Les grandes pensées sont comme les grandes paroles et les grandes musiques, elles sont inséparables d’un silence. Les choses sont ce qu’elles sont parce qu’elles laissent être l’être qui les fait être en s’effaçant devant lui.
En passant d’une image à une autre, Véronique Bonnet nous emmène dans la plus belle pensée du monde qui soit : celle qui, sachant écouter et regarder permet d’être en libérant le plaisir d’exister. Infiniment.
Bertrand Vergely 1
1 . Philosophe, professeur en Khâgne Hypokhâgne, auteur essayiste
Trappeur d’instant ou attrapeur de rêve
Je marche dans le métro parisien un dimanche matin : personne autour, c’est inhabituel. Un pas rapide, régulier, décidé se rapproche, me dépasse. Il est habillé sport wear, le baroudeur, la lanière de cuir de son sac au dos fouette le flanc de son pantalon. Les chaussures portent les cicatrices de ses voyages. Je monte les escaliers qui mènent vers une lumière blafarde. Indiana Jones est déjà en haut des marches et se lance dans la rue déserte qui l’absorbe. Les sculptures en...