Être sûr de soi
232 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Être sûr de soi , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
232 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Pourquoi les femmes ont-elles souvent moins confiance en elles que les hommes ? Comment les hommes s'arrangent-ils pour masquer leur manque d'assurance ? Est-il possible de se réconcilier avec un corps qu'on n'aime pas ? Comment vivre sa sexualité sans inhibitions et sans peurs ? De quelle façon le travail peut-il devenir un dopant naturel et une source d'énergie positive ? Dans la vie privée et dans la vie professionnelle, au bureau ou entre amis, le manque de confiance en soi peut être un redoutable handicap. C'est souvent une source de malaise ou de frustration pour un grand nombre d'entre nous. Partant de ce constat, Willy Pasini nous livre ici les bases essentielles pour pouvoir enfin croire en nous et aller de l'avant !  Psychothérapeute, Willy Pasini est professeur de psychiatrie à l'Université de Genève. Il a notamment publié À quoi sert le couple ? et, plus récemment, Le Courage de changer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2002
Nombre de lectures 3
EAN13 9782738160676
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ouvrage publié originellement en langue italienne sous le titre : L’Autostima
© 2001, A RNOLDO M ONDADORI E DITORE , S .P.A. , M ILANO
Pour la traduction française : © ODILE JACOB, MAI  2002 15 , RUE SOUFFLOT, 75005 PARIS
ISBN 978-2-7381-6067-6
www.odilejacob.fr
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo .
Introduction

À quoi aspire-t-on aujourd’hui ? À avoir une meilleure image de soi. C’est du moins ce qui ressort d’un récent sondage selon lequel 90 % des personnes interrogées voudraient se sentir plus sûres d’elles-mêmes et s’aimer davantage 1 .
Les spécialistes s’accordent à reconnaître que chacun se forge sa propre image de soi à partir du noyau dur de confiance qui s’est créé dans l’enfance, sous l’influence notamment des parents. Voilà pour le principe 2 . Dans la pratique, il faut bien reconnaître que cela ne suffit qu’à un très petit nombre d’entre nous. Pour la grande majorité, il est impossible de vivre sereinement en se contentant de s’appuyer sur sa confiance personnelle de base : nous avons également besoin de regarder « au-dehors », en quête de l’approbation de ces nouveaux dieux que sont, par exemple, la mode ou les diktats de la publicité.
Il n’est pas facile de décrire et d’évaluer précisément l’image que l’on a de soi-même : elle est fluctuante, dépen dante du passé, des expériences déjà faites, mais aussi de ce que nous sommes en train de vivre. C’est d’ailleurs parce qu’elle est difficile à mesurer qu’on en a si longtemps sous-estimé l’importance. Au cours de ces dernières années, heureusement, la psychologie expérimentale a mis au point différents tests qui permettent de la mesurer chez les enfants, les adolescents et les adultes. Et j’ai, pour ma part, sélectionné et inséré en fin d’ouvrage celui qui me paraît pouvoir aider mes lecteurs à évaluer globalement leur image mais aussi à déterminer avec précision leurs points forts et leurs points faibles.
À un niveau général, on peut affirmer que l’image de soi correspond au jugement que chacun de nous porte sur sa valeur personnelle en fonction d’influences intérieures et extérieures. Et, pour que ce jugement soit bon, il faut être content de soi, croire en soi et s’aimer : plus un individu a une bonne image de lui-même et plus il pourra être sûr de lui-même.
À titre de comparaison, il y a l’image du caméléon 3 , d’ordinaire employée avec une connotation négative pour caractériser tous ceux qui changent trop souvent et trop rapidement d’opinion. Ici, en revanche, il s’agit d’en souligner un aspect positif : tout comme le caméléon change de couleur, mais pas de peau, l’image que l’on a de soi peut se modifier au cours des années, sous l’effet de divers succès ou échecs, de ce que nous décidons et vivons, mais sa structure de base demeure néanmoins inchangée.
En psychologie, deux théories dominent : celle de la « personnalisation » de William James 4 et celle de la « socialisation » de Charles Cooley 5 . La première met l’accent sur l’articulation entre le Moi actuel et ses aspirations, se fondant sur l’idée stoïcienne selon laquelle l’individu contrôle sa propre intériorité. La seconde fait de la perception de soi une sorte de miroir social : la valeur que chacun s’attribue est alors déterminée par la valeur que lui attribuent les autres. Mais quelle que soit la théorie adoptée, rappelons-nous toujours que l’image de soi est une fleur qui demande à être arrosée tous les jours. Nous avons, en nous, la possibilité et les moyens de devenir plus sûrs de nous-mêmes et, donc, plus heureux.
La force est en nous, dans le soin que nous prenons de nous-mêmes et dans notre capacité à nous aimer. Personnellement, je trouve que, dans la vie, nous recevons bien assez de « messages négatifs » de la part des autres. Alors pourquoi ne pas apprendre à être plus généreux avec soi-même ?
CHAPITRE PREMIER
Influences intérieures, influences extérieures

Lorsque l’on a une bonne image de soi-même, on est plus assuré, plus heureux et plus désirable aux yeux des autres. Là-dessus, il est facile d’être d’accord. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Essayons de répondre par libre association d’idées : avoir une bonne image de soi, ce serait se faire confiance, se respecter, croire en soi et en ses possibilités. Tout cela est juste, mais peut-on trouver des éléments de réponse plus précis ?

En quoi est-il important de soigner son image ?
De façon surprenante, quand on s’interroge sur cette notion, on se rend compte qu’elle intéresse toutes les grandes écoles de la psychologie. Pour la psychanalyse, en particulier, l’image de soi part du dedans : la force du Moi est une réalité intérieure, conditionnée par le passé, par la façon dont on a « traversé » l’enfance et l’adolescence. D’où, entre autres choses, la multiplication des conseils pédagogiques…
Mais quel parent, me direz-vous, ne souhaite pour ses enfants qu’ils deviennent des adultes sûrs d’eux et de leurs capacités ? Certes, mais pourquoi dans ces conditions ne pas valoriser davantage, en famille et à l’école, l’image que nos enfants ont d’eux-mêmes ? Pourquoi ne pas y accorder la même importance qu’à d’autres caractéristiques auxquelles nous sommes habituellement attentifs comme la loyauté, la solidarité ou le respect des lois ? Ce faisant, on pourrait prévenir aussi bien une image de soi défaillante, avec les risques de dépression ou d’extrême timidité qu’elle entraîne, qu’une image hypertrophiée, comme celle dont souffrent les narcissiques.
L’image de soi est une mosaïque où se combinent des éléments intérieurs et extérieurs, sujets à transformation et en perpétuelle évolution. Elle dépend, par exemple, de notre rôle social et de l’évaluation que nous en faisons en fonction de nos priorités. Ainsi, de nos jours, l’engagement politique « vaut » moins, en termes de renforcement de l’image de soi, que l’enrichissement en Bourse alors qu’il y a trente ans c’était le contraire. C’est une réalité, mais il est tout aussi vrai qu’une personne qui ne « comprend » pas son rôle social, le métier de trader , par exemple, aura le sentiment que les événements de sa vie lui sont imposés de l’extérieur et qu’elle n’a aucune prise sur la réalité. D’où, malgré tout, une image de soi négative. Or, actuellement, la question de l’image de soi est d’autant plus cruciale que nous vivons dans une société narcissique, fondée sur l’apparence. L’image que l’on a de soi est très fortement influencée par l’extérieur, par les succès que nous remportons et les messages positifs que nous recevons de ceux qui nous entourent.
Prenons un exemple lié à la séduction : celui des soutiens-gorge push-up . Comment expliquer cet extraordinaire succès, alors qu’il ne s’agit que d’une illusion ? Certes, on sait que, depuis que l’homme tient debout, le regard joue un rôle de séduction extrêmement important, entre autres parce que l’odorat n’est plus aussi fondamental dans le jeu sexuel (qu’on pense aujourd’hui à l’utilisation que nous faisons des déodorants et des parfums : nous contrôlons et cachons totalement les odeurs corporelles, y compris les phéromones, qui sont des vecteurs de messages érotiques !). Toutefois, alors que le regard était jadis la porte d’entrée de la sexualité, désormais, dans notre société narcissique, il a acquis sa finalité propre et peut, par lui-même, renforcer l’image qu’on a de soi-même. Le succès de la lingerie qui redessine le corps et qui n’est plus cachée, mais montrée au même titre que les autres vêtements, s’inscrit dans ce mouvement général de séduction exercée par un corps qui n’est qu’à voir, et pas à toucher 6 . Les soutiens-gorge push-up sont, d’une certaine façon, la manifestation concrète de la représentation que les femmes ont d’elles-mêmes à travers le regard masculin. Les sous-vêtements n’ont plus obligatoirement pour but la conquête sexuelle. Ils sont devenus, en quelque sorte, l’équivalent féminin du bolide, voiture ou hors-bord, qui renforce, grâce au regard, à l’admiration ou à l’envie des autres, l’image que les hommes ont d’eux-mêmes…

Pourquoi certains sont-ils si forts ?
Une bonne image de soi, interne et externe, aide à réagir de façon adéquate aux défis de la vie et aux occasions qui se présentent. Elle suppose fondamentalement deux facteurs :
–  La confiance en ses capacités de penser, de choisir, et de prendre des décisions, dont les racines remontent jusqu’à notre être le plus authentique.
–  La conviction d’avoir droit au bonheur puisqu’une évaluation positive de soi-même fait office de système immunitaire psychique développant la force, la résistance et la capacité à réagir de chacun 7 .
Le psychologue Nathaniel Branden, qui s’est longuement penché sur la question de l’image de soi 8 , a énuméré de façon peut-être un peu simpliste, mais sans nul doute efficace, les six comportements qui peuvent la renforcer :

1. Vivre en ouvrant les yeux, accepter les événements qui se produisent sans essayer de les éluder ou de les nier, ne pas se laisser tromper par des illusions . Pour ma part, j’objecterai qu’il peut être bon, parfois, d’avoir une évaluation de soi-même légèrement optimiste 9 . Bien des dirigeants politiques ou des champions sportifs croient tellement en leur propre charisme, en leur force de vainqueurs, qu’ils transmettent ce sentiment à leurs électeurs ou à leurs fans.
2. S’accepter soi-même, refuser d

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents