151
pages
Français
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2017
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Ebook
2017
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Publié par
Date de parution
01 juin 2017
Nombre de lectures
14
EAN13
9782212030952
Langue
Français
Pourquoi nos sociétés recherchent-elles toujours plus de croissance ? Pourquoi, alors même que nous avons de plus en plus d'outils pour "gagner du temps", avons-nous de plus en plus l'impression d'en manquer ? Peut-on vivre sereinement dans un monde chronophage ?
Ancien trader devenu instituteur, Gilles Vernet s'interroge sur l'accélération vertigineuse de notre monde. Fort de son expérience, il propose des clés pour lever le pied en douceur, alterner les rythmes et revenir à l'essentiel. Des témoignages d'experts qui pensent le monde de demain et d'élèves qui posent un regard lucide sur notre course contre le temps font écho à sa réflexion. Des outils aident chacun à dégager ses aspirations profondes et à apprivoiser le temps, clé de l'épanouissement et du recentrage. Ce livre nous invite à réfléchir, collectivement et individuellement, au monde dans lequel nous voulons vivre.
Avec une préface de Nicolas Hulot
Publié par
Date de parution
01 juin 2017
Nombre de lectures
14
EAN13
9782212030952
Langue
Français
Et si on ralentissait ?!
Pourquoi nos sociétés recherchent-elles toujours plus de croissance ? Pourquoi, alors même que nous avons de plus en plus d’outils pour « gagner du temps », avons-nous de plus en plus l’impression d’en manquer ? Peut-on vivre sereinement dans un monde chronophage ?
Ancien trader devenu instituteur, Gilles Vernet s’interroge sur l’accélération vertigineuse de notre monde. Fort de son expérience, il propose des clés pour lever le pied en douceur, alterner les rythmes et revenir à l’essentiel. Des témoignages d’experts qui pensent le monde de demain et d’élèves qui posent un regard lucide sur notre course contre le temps font écho à sa réflexion. Des outils aident chacun à dégager ses aspirations profondes et à apprivoiser le temps, clé de l’épanouissement et du recentrage. Ce livre nous invite à réfléchir, collectivement et individuellement, au monde dans lequel nous voulons vivre.
Ancien financier, Gilles Vernet a tout quitté en 2001 après avoir appris que sa mère était atteinte d’une maladie incurable. Il a écrit des scénarii pour la télévision et est devenu instituteur. Il a réalisé le film Tout s’accélère , plébiscité par la critique, dans lequel ses élèves s’interrogent sur notre rapport au temps. Il donne aujourd’hui de nombreuses conférences sur le sujet.
GILLES VERNET
Préface de Nicolas Hulot
TOUT
S’ACCÉLÈRE !
Comment faire du temps un allié ?
Groupe Eyrolles 61, bd Saint-Germain 75240 Paris Cedex 05
www.editions-eyrolles.com
Sous la direction d’Anne Ghesquière, fondatrice du magazine FemininBio.com , pour mieux vivre sa vie !
Les paroles d’enfants et les paroles d’experts sont extraites du film Tout s’accélère, réalisé par Gilles Vernet et produit par La Clairière Production.
Conception de maquette : Hung Ho Thanh Adaptation de maquette et mise en page : Marie Housseau
En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.
© Groupe Eyrolles, 2017 ISBN : 978-2-212-56374-0
PRÉFACE
Gilles Vernet est un homme de courage. Son histoire est passionnante. On la découvre comme une leçon d’humanité et d’humilité. Comme une libération même. Car Gilles nous invite à retrouver le sens des choses : leur signification et leur sensibilité. Il nous invite à articuler convictions et quotidien, à retrouver la simplicité et la cohérence. Rien que pour cela : chapeau bas !
Ceci est un livre sur notre condition. Notre condition d’Hommes modernes. Condition que Charles Baudelaire décrivait en des mots très justes : « La modernité, c’est le transitoire, le fugitif, le contingent. » Le monde des hommes a toujours été en mouvement, mais depuis l’accélération moderne, la vitesse est une force qui nous précipite dans la déraison. Aller toujours plus vite constitue notre condition à tous. Nos technologies façonnent nos modes de vie : nous avons l’obligation de nous adapter à leurs standards de fonctionnement. On est dans la réactivité. On vit comme des automates.
Cette accélération a été décrite par Hartmut Rosa comme étant « un état dans lequel je ne suis pas attaché aux choses, où le monde est comme mort et muet ». Elle détruit du lien, elle déracine.
Surtout, elle rend visible la fuite du temps. Elle révèle une chose étrange : plus on court après le temps, plus il se fait rare. Plus nous gagnons du temps, moins nous en avons. Le temps se perd quelque part entre le tonneau des danaïdes et le mythe de Sisyphe.
Cela génère de la frustration et de l’angoisse. Frustration de la vie trop courte. Et angoisse de l’addiction. Car nous pensons que l’unique salut est le remplissage du temps. D’avoir un agenda rempli. D’être débordés. Bernard Charbonneau écrivait à ce sujet que le progrès, qui a diminué les maladies du corps, « multiplie celles de l’esprit ».
D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si Charbonneau, comme Ellul ou Illich, sont les pionniers à la fois de la pensée écologique et de la réflexion sur l’accélération. Ce sont des penseurs de l’autolimitation. Car nous ne sommes pas les seules victimes de ce processus. La nature aussi a besoin de temps. Elle a son rythme. Les arbres mettent du temps à pousser, les océans à se peupler, les espèces à se créer.
Ce rythme, nous avons cessé de le respecter. La crise écologique n’est pas le fait que nous modifions la composition chimique de l’atmosphère, ce que les bactéries ont fait bien avant nous et que nous faisons chaque fois que nous respirons. Non, le problème, c’est la contraction du temps. L’accélération. Notre intervention dans les phénomènes naturels est trop puissante, dans des échelles de temps trop courtes, qui ne permettent pas à la nature de se renouveler.
Le pape François, dans ce texte majeur qu’est Laudato si ’, ne dit pas autre chose : « Bien que le changement fasse partie de la dynamique des systèmes complexes, la rapidité que les actions humaines lui imposent aujourd’hui contraste avec la lenteur naturelle de l’évolution biologique. »
Même tonalité du côté des scientifiques. Chaque année, un « jour de dépassement » est déterminé par le Global Footprint Network. C’est le jour où l’humanité entre en « découvert écologique », c’est-à-dire que nous commençons à consommer davantage que ce que la biosphère est capable de renouveler. À partir de ce jour de l’année, l’humanité puise dans les ressources naturelles de la Terre. En 1987, ce jour était fixé au 19 décembre. Cette année, le basculement a lieu le 8 août !
Désormais, une vie humaine suffit, et même une tranche de vie humaine, pour être le témoin de la destruction de ce que la nature a mis des millions d’années à créer, à inventer et à conserver. Je l’ai vu moi-même. J’ai vu régresser des glaciers en Alaska ou en Amérique du Sud, j’ai vu fondre la banquise, j’ai vu des écosystèmes entiers dévastés, des zones humides détruites, des endroits transformés en déserts.
Or, la nature peut nous aider à retrouver un sens. Car du point de vue spirituel, elle est une ressource inépuisable.
J’ajouterai un autre point que je considère très important. Comme la nature, la démocratie aussi a son rythme. En démocratie, la concertation, la délibération et la négociation requièrent du temps, de la réflexion. Les politiques publiques doivent être débattues et, bien souvent, elles produisent leurs effets des années, voire des décennies plus tard.
À cela s’ajoute la complexité des enjeux globaux et des enjeux scientifiques. Être un bon citoyen aujourd’hui exige quelques adjuvants : formation, compétence et expertise. Et donc, avant tout, du temps.
Puisque rien ne dure, les évènements glissent et s’enchaînent les uns aux autres, sans laisser le temps de les « penser » et de les comprendre. Encore moins d’agir sur eux. L’accélération les a rendus illisibles et nous condamne à l’immobilisme collectif.
Pour toutes ces raisons, ce livre est une bouffée d’oxygène. Et Gilles Vernet une inspiration.
Nicolas Hulot
SOMMAIRE
PRÉFACE
L’IMPOSSIBLE DÉFI
PREMIÈRE PARTIE CE QUI DÉPEND DE MOI ET CE QUI N’EN DÉPEND PAS
CHAPITRE 1 : VERTIGINEUX
• Regarder les choses en face
• Trop vite
• Plus fort que moi
• Bouée de sauvetage
CHAPITRE 2 : J’AI ARRÊTÉ DE PENSER
• Le nez dans le guidon
• Aussi vite que Senna
• Responsable de rien
• La peur du vide
• La fécondité du temps
CHAPITRE 3 : EXPONENTIEL ET SATURATION PROGRAMMÉE
• Inimaginable
• La croissance exponentielle
• Le règne du quantitatif
• Croître ou périr
• Démesure
• Des limites à l’illimité
CHAPITRE 4 : LE RÊVE DE TOUTE-PUISSANCE
• Les illusions dangereuses
• Forfait illimité
• L’infini dans la poche
• Le pouvoir du choix
• Endiguer le raz-de-marée
CHAPITRE 5 : SYNCHRONISÉ OU DÉSYNCHRONISÉ ?
• Décrochés
• Le retour de Darwin
• La pression des grandes villes
• Apprendre à se recentrer
• Oser le sourire
CHAPITRE 6 : TOUJOURS PLUS !
• Humain trop humain
• La compète à perpette
• Leçon de classe
• Le jardin du voisin
• Le piège de la richesse
• Goûter son bonheur
CHAPITRE 7 : TOUS EN RETARD PAR RAPPORT À L’HISTOIRE
• Courir avec le troupeau
• La banalité du mal
• La dictature temporelle des machines
• L’effet boule de neige
• La compétition de l’homme et de la machine
• Le loup dans la bergerie
• L’alliance de la finance et de la technologie
• Délivrance
• L’indulgence envers soi-même
DEUXIÈME PARTIE LE TEMPS LIBÉRÉ
CHAPITRE 8 : MACHINE ET DÉPENDANCES
• Écrans-dépendants
• Les enfants miroirs
• Narcisse en mouvement
• Une société addictogène
• La fabrique à capturer notre temps
• Les dealers du temps
• Le pouvoir accélérateur des médias
• Peut-on être lucide et heureux ?
• Autre chose
• La technologie à notre secours
CHAPITRE 9 : DROGUÉS À L’INTENSITÉ
• Les sensations fortes
• Une vie sous adrénaline
• Les effets nocifs de l’adrénaline
• Se désaccoutumer : comment faire
• Le dernier truc à faire
CHAPITRE 10 : NE PAS SE MENTIR À SOI-MÊME
• Divergent
• Le règne du paradoxe
• Dr Producteur et Mr Consommateur
• Qui suis-je ?
• Reprendre la barre
CHAPITRE 11 : ACCEPTER SES CONTRADICTIONS
• Au révélateur de l’autre
• Rire et partager
• Un peu d’indulgence, quand même !
• Le choix de la responsabilité
CHAPITRE 12 : ET LE CORPS DANS TOUT ÇA ?
• Élémentaire, mon cher Watson
• Le dialogue du corps et de l’esprit
• Entre déni et obsession
• Le corps augmenté
• Rupture de dialogue
• Face-à-face
• Le corps ami
• Laisser son corps s’exprimer
CHAPITRE 13 : DANS LES BRAS DE MORPHÉE
• La colonne vertébrale
• Simple comme une bonne nuit
• Préparer le corps et l’esprit au sommeil
• Le sommeil envahi
• La clé des songes
• Dormir pendant la journée
CHAPITRE 14 : JE SUIS CE QUE JE MANGE
• Les aliments et le temps
• L’industrialisation du vivant
• Le rythm